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La soirée... - District Glitannai

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STAR WARS - RISE OF THE FORCE
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Home is where the heart is
Depuis le vaisseau, les bruits du hangar résonnaient étrangement, comme si tout cela était à des milliers de kilomètres d’Icarus. Une fois tout l’équipage partit, l’agitation disparue avec eux, l’Orono Bastra semblait totalement vide de tout. Il avait beau être vieux et pas toujours bien réparé, il semblait néanmoins avoir une âme, une ambiance qui permettait à Icarus de se sentir comme chez lui. A vrai dire, il préférait être dans son vaisseau la plus part du temps. Sa cabine de capitaine était comme son domicile les trois quarts du temps. Il avait tous les objets de valeur et auxquels il tenait là-dedans. Au-delà de l’attachement sentimental au vaisseau de son père, le contrebandier se sentait toujours plus à l’aise avec une option de sortie. Décoller en urgence, partir et tout laisser… Cette idée l’apaisait souvent… Surtout ces derniers temps. Non pas qu’il avait envie de laisser sa femme, sa fille et son équipage derrière de s’isoler sur une autre planète, en dehors des limites des territoires connus… Mais dernièrement il n’avait pas eu beaucoup de bonnes surprises ou de bonnes discussions.

Déjà, il venait de découvrir que son pilote était un ancien jedi qui se cachait après l’attentat qui avait eu lieu sur Yavin IV. Bien que le statut d’aucun de ses hommes ne l’avait jamais plus ébranlé que ça, cet élément en particulier pouvait se révéler problématique si ils finissaient par faire des affaires avec l’Empire. Un jedi, mine de rien, ça avait souvent tendance à se mêler de ce qui ne le regardait pas et aussi, de porter secours au premier peuple opprimé venu. Même si Kilian avait tenté de le rassurer et de tempérer ses croyances et ses obligations envers le code jedi, Icarus n’avait pas vraiment prit ça avec de la rigolade comme son pilote. Non, c’était mauvais pour ses affaires et le fait que son coéquipier se permette d’en rire l’avait un peu blessé. Les contrebandiers avaient beau avoir de meilleures relations avec la République et la Résistance, ils allaient aussi là où l’argent et le profit étaient. Et si l’un des éléments centraux de son équipage se retrouvait par hasard au milieu d’un nœud politique impossible à démêler, ça pouvait faire passer toute l’équipe à côté de bonnes opportunités.

Quand à ces opportunités… Celles que sa mère lui avait soumises et qu’elle considérait avec beaucoup de sérieux : faire affaire avec l’Empire. Même si ces derniers étaient plus friands de chasseurs de prime et d’informations, ils pouvaient éventuellement être intéressés pour des objets qu’ils voudraient cacher à la Nouvelle République et aux yeux du monde. Après tout, l’Empire avait toujours su cultiver une tendance à la surprise. Pourquoi pas… Mais depuis qu’Icarus avait commencé à fréquenter un Résistant, son principe de neutralité avait sérieusement été ébranlé. Mais la question était de savoir s’il avait plus peur de sa mère ou s’il aimait plus Jax… L’un dans l’autre, la situation était épineuse. Après, le contrebandier faisait partie d’une dynastie familiale et il ne pouvait pas accepter ou refuser un deal tout seul sans l’aide de personne. Il pouvait se permettre de faire ses propres négociations avec les petits clients, mais les gros devaient aussi être approuvés par la famille. Et apparemment, pas mal de personnes voulaient essayer d’aller voir du côté de l’Empire. Pour une fois, se dire qu’il ne faisait que suivre les ordres et la nécessité de gagner de l’argent ne le laissaient pas aussi tranquille que d’habitude.

Ainsi, Icarus avait envoyé un message à Jax lui demandant de venir ce jour-là, sur l’Orono Bastra, dans le hangar de la Watchtower. Les allers et venues sur la Watchtover n’étaient pas vérifiés et il était facile d’y arriver et d’en repartir. Coruscant en elle-même était une planète étroitement surveillée, surtout dans les quartiers de la Nouvelle République ou de l’Empire. Icarus avait besoin de discrétion et ne pas attirer les regards. S’il y avait bien un endroit où personne n’oserait le questionner ou questionner ses invités, c’était dans cette station. Icarus était installé dans sa cabine qui comprenait son lit, une armoire où son équipement ainsi que quelques vêtements étaient entassés dans une arrière salle et dans l’entrée, un petit bureau en métal et un canapé avec une table basse pour recevoir les clients. Une cabine pleine de bouteilles d’alcool servait pour les négociations et aussi pour les journées difficiles. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, Icarus ne buvait pas tant que ça et ses bouteilles étaient toutes bien remplies.
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La soirée de la veille n'avait pas été ce que l'on pouvait considérer comme facile. Il avait légèrement oublié la signification du terme modération, tant était qu'il l'ait un jour connue. Il avait perdu le compte des verres enchaînés. Il avait fini par se réveiller avec une douleur lancinante dans les tempes et la désagréable sensation que son visage n'était pas dans son état habituel. Ce que l'on aurait pu contester, avoir une lèvre fendue étant l'état le plus courant pour Jax. Une lèvre fendue légèrement enflée et l'arcade qui commençait à prendre une très légère teinte bleue. Et toujours la même humeur maussade malgré une heure sous une douche bien froide qui aurait pourtant du le sortir de sa torpeur. Un lendemain de soirée un peu difficile, en somme, dont il finirait bien par se remettre si Darrell ne venait pas se foutre de sa gueule et de son manque de résistance à l'alcool. S'il aimait boire, c'était un fait que les lendemains étaient rarement des plus agréables. Mais il n'avait jamais fait l'erreur de jurer qu'il arrêterait. Il appréciait d'une certaine manière cet état semi-comateux où son cerveau ne fonctionnait quasiment plus. Où ses soucis quotidiens paraissaient bien trop compliqués pour qu'il s'y attarde. Où la principale question était de savoir s'il se décidait à sortir ou s'il restait cloitré dans le cockpit de son X-Wing où il passait généralement la nuit dans un confort plus que discutable.

Et c'est dans cet état semi-comateux qu'il reçut le message de son amant. Message qui ressemblait bien trop à un convocation et qui lui arracha une petite grimace ennuyée. Retrouver Icarus quand il était dans cet état n'était peut-être pas la meilleure des idées. Il avait déjà tendance à ne pas être un garçon des plus agréables à vivre, mais il n'était pas franchement d'humeur à jouer au niais. Sans compter qu'il n'avait pas besoin que le contrebandier le voit dans cet état. Et qu'il n'était certainement pas du genre qu'on convoque ainsi. Son cerveau énumérait les bonnes raisons de ne pas y aller alors qu'il fixait le message en question, ses doigts se crispant légèrement. Non, l'idée d'être demandé ainsi ne lui faisait pas plaisir et s'il avait eu un messager face à lui, il lui aurait probablement collé son poing dans la figure. L'idée de ne pas s'en prendre au messager quand on n'appréciait pas un message n'était pas franchement sa préoccupation, puisque son principal soucis était de se passer les nerfs. Mais il n'y avait pas de messager. Et il ne se sentait pas franchement de répondre un message incendiaire à Icarus. Tout simplement parce qu'il avait beau trouver de très nombreuses bonnes raisons de ne pas aller le retrouver sur l'Orono Bastra, le simple fait qu'il ne l'ait pas vu depuis trop longtemps à son goût suffisait à les rendre nulles.

Alors convoqué ou pas, il se rendit dans ce foutu hangar de cette foutue Watchtower. Oh, il détestait l'endroit. Il détestait tout ce que cela pouvait représenter et particulièrement les liens d'Icarus avec sa famille. La tête rentrée dans les épaules, le visage à moitié caché dans le col de sa veste en cuir, il avait traversé le hangar pour s'engouffrer dans le vaisseau. Il connaissait le chemin, trop bien à son goût. Il connaissait le chemin et il le suivait avec ce semblant de rage au ventre. Parce que leurs putains de rendez-vous dans le calme de la cabine du capitaine n'étaient certainement plus assez pour lui. Parce que baiser en toute discrétion à bord de ce vaisseau de merde ne lui suffisait plus. Il voulait plus. Plus comment, il n'en savait trop rien. Boire ensemble, sans se prendre la tête, dans le bar de sa pétasse de femme, peut-être. Ce serait déjà un bon début. Ou dans un bar plus tranquille s'il y tenait. Jax était prêt à faire des concessions, s'il fallait. Mais pas trop.

Il poussa la porte de la cabine à laquelle il avait fini par s'habituer sans faire spécialement de bruit. S'il avait eu envie de la pousser violemment et de lancer à la gueule d'Icarus les raisons pour lesquelles il était inacceptable de convoquer ainsi l'amant dont il avait tant honte, il n'en fit rien. Et c'était un contrôle de lui-même peu commun chez Jax. Mais son envie de s'emporter était surpassée par son besoin de voir Icarus. De croiser son regard, sans hostilité. Au moins un instant. Un instant avant qu'il se lâche. Un regard sans hostilité mais sans le sourire en coin qui venait habituellement de manière plutôt naturelle au Résistant. Un regard sans hostilité mais un visage fermé. Les mains au fond de ses poches, il se tiendrait presque droit. « Tu voulais me voir? » Si Icarus se permettait de le convoquer comme un larbin, il aurait simplement le droit au comportement adéquat. Il avait été un soldat. Il savait se tenir. Et si une petite part de lui voulait se précipiter vers son amant pour l'embrasser aussi vite, l'autre part de lui qui voulait lui coller un poing dans la mâchoire l'incita à rester planter ainsi, les mains dans les poches, juste après l'entrée de la cabine. A dévisager Icarus comme s'il était un client qui avait demandé à le voir.
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Icarus s’était posé à son bureau et étudiait les derniers messages laissés sur son comlink. Il triait les messages familiaux et les messages commerciaux, sans vraiment prendre le temps de les lire. Son cerveau était en surchauffe et il préférait les lire plus tard, quand il ne ferait pas de mauvaises décisions… Alors que ses yeux parcouraient sans grande conviction le petit écran, la porte de sa cabine s’ouvrit et Jax entra, faisant un peu sursauter Icarus. Il sentit son cœur et ses poumons s’emplir d’une sensation agréable et il esquissa un sourire qui s’effaça quand il constata l’expression neutre, voire peu avenante du jeune homme. Il portait en plus une blessure à la lèvre qui avait l’air bien fraiche et un bleu qui virait au violet au-dessus de sa tempe. Le capitaine de l’Orono Bastra était habitué au tempérament de son amant qui lui avait occasionné pire que ça, mais il n’arrivait pas à se faire une raison. L’angoisse de le savoir aussi dans la résistance, à effectuer des missions dangereuses et potentiellement mortelles l’empêchait de dormir quelques fois. Avant qu’il ne se dise qu’il ne pouvait rien y faire et que ce qui devait arriver arriverait. Tout comme ce qui devait lui arriver à lui finirait bien par arriver. Les contrebandiers avaient rarement des fins particulièrement plaisantes. Il finirait potentiellement abattu ou exécuté par un Hutt d’une manière aussi originale qu’abominable. Avait-il donc le droit de se plaindre de la possible destiné de son compagnon ici présent ? Pas vraiment. Mais cet état de fait ne l’empêchait pas de se sentir un peu noué chaque fois qu’il découvrit des bleus sur ce visage.

Il se leva et s’approcha de Jax. Il leva une main sur son visage et effleura le bleu en l’inspectant. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » Il se retint de dire encore. Car il fallait dire que le visage du Résistant était rarement totalement intact ou totalement exempte de cambouis. Mais était-ce vraiment pour sa peau douce que le contrebandier avait fini par ignorer les règles qu’il s’était imposé ? Il avait décidé, peu de temps après son mariage qu’il vivrait malheureux et qu’il ne laisserait personne compromettre le semblant de famille qu’il arrivait à avoir… Et pourtant. Il avait fini par tout foutre en l’air pour lui. Des fois, une partie de lui s’énervait dans sa tête car elle ne comprenait pas pourquoi lui. Comme si rien dans l’univers ne justifiait une telle alliance et une telle paire. A part l’âge et le métier des deux hommes, leurs personnalités ainsi que leurs vies jusque-là n’avaient rien à voir. Il était jeune, trop fougueux et avait tendance à tout dire directement et à ne pas vouloir se cacher. Il était bien trop fier mais en même temps, il était entier… C’était peut-être pour ça finalement, que le contrebandier avait envie d’être constamment avec lui. Toujours concentré sur la blessure de Jax, il demanda « Tu t’es fait examiner ? Ça a l’air assez douloureux… » Avant de baisser ses yeux vers la lèvre coupée et enfin, son visage. Quelque chose n’allait pas.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » Il n’était pas comme d’habitude et pour le coup, Icarus ne savait pas vraiment comment prendre cette expression vide et transparente. Avec Jax, on pouvait s’attendre à tout. Il était des fois comme une bombe qui attendait le dernier moment pour exploser et surprendre ses ennemis. En bien comme en mal, ses effusions étaient imprévisibles. Jax pouvait lui sauter dans les bras comme il pouvait se mettre à hurler. Pourtant, leurs accrochages ne duraient jamais bien longtemps et les deux se rendaient bien compte que l’un comme l’autre faisait du mieux qu’il pouvait… Enfin… La plus part du temps. Certaines fois, Icarus était fatigué de cette relation, pendant quelques jours, avant que son envie de revoir le pilote ne prenne le dessus. Il aurait presque voulu ne jamais l’avoir rencontré pour s’épargner toute cette peine et ces embêtements. Notamment la nuisance de devoir un jour vivre sans lui car il s’était fait tué par des soldats de l’empire ou la nuisance de se rendre compte que Jax allait devoir se débrouiller seul, sans lui, car il avait lâché son dernier souffle dans une ruelle sombre de Coruscant. Finalement, peut être que pour cette raison, ils étaient parfaits l’un pour l’autre.
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Il avait eu évidemment envie de répondre au sourire qui était apparut bien trop brièvement sur les lèvres d'Icarus à son entrée. Évidemment. Il avait eu envie d'aller le plaquer contre un mur et d'oublier ses rancunes habituelles, ses angoisses qui ne menaient nulle part, et tout le reste. Mais s'il n'était jamais mettre de ses pulsions violentes, il contrôlait parfaitement les autres. Et il n'avait pas bougé. Pas un geste alors qu'Icarus venait examiner son visage un peu trop abîmé. Il faisait attention d'habitude. Quand les rendez-vous avec le contrebandier étaient prévus un peu plus en amont, il faisait attention à ne pas se prendre trop de coup les jours d'avant. Pas spécialement pour être beau et en bon état, ce n'était pas quelque chose qui le préoccupait, mais plutôt pour ne pas inquiéter son amant et ne pas avoir à subir de discussion sur les dangers de son comportement. Il en connaissait les dangers. Il savait qu'un matin peut-être, après s'en être pris à la mauvaise personne, il ne se relèverait pas. Et s'il préférait largement l'idée de mourir en mission pour la résistance plutôt que dans un bar perdu de Coruscant, son mode de vie lui convenait tel qu'il était. Et il n'était pas de ceux qui changent. Trop franc, trop brut. Il était lui-même et il n'aurait changé ça pour rien au monde. Le seul pour lequel il faisait des concessions et s'adoucissait parfois était le capitaine en face de lui.

Il ne cilla pas un instant alors que Icarus effleurait son arcade qui commençait à bleuir, et si son regard s'égara un instant sur les lèvres du contrebandier, il se repris bien vite. « Qu’est-ce qu’il s’est passé ? » La seule réponse qu'il offrit fut un haussement d'épaule. Parce que ce n'était rien de particulier. Rien qui ne changeait de l'ordinaire. Une autre cuite, une autre bagarre de bar, une autre nuit roulé en boule dans le cockpit de son X-Wing. Il n'avait pas de réponse qui pourrait satisfaire le contrebandier alors il ne voyait pas l'intérêt de répondre, et un simple haussement d'épaules suffisait. « Tu t’es fait examiner ? Ça a l’air assez douloureux… » Un rire un peu froid lui échappa. Se faire examiner? Non, non, ce n'était pas vraiment son premier réflexe quand il avait la gueule de bois et qu'il ne quittait son semblant de lit seulement parce que son amant l'appelait. Il survivrait à quelques coups dans le visage. Et pour ce qui était de la douleur, il vivait très bien avec. Ça avait quelque chose de rassurant de sentir son visage ainsi. Quelque chose de rassurant qui lui rappelait qu'il était en vie. Il fit non de la tête pour signifier à Icarus qu'il n'avait pas été se faire examiner, et le message était surement clair qu'il n'en voyait pas l'intérêt. Il enfonça un peu plus les mains dans ses poches en se disant que le contrebandier n'avait certainement pas besoin de voir ses points qui s'accordaient à merveille avec son visage, les jointures abîmées d'avoir trop frappé.

« Qu’est-ce qu’il y a ? » Jax fixa un instant son amant dans les yeux. Il aurait pu prétendre que tout allait bien et continuer malgré tout à en vouloir à Icarus. Il aurait pu ignorer son arrogance et sa rancune pour tenter de passer un bon moment, pour une fois. Mais ce n'était pas vraiment son genre. Il ne se taisait pas souvent. Il ne laissait pas souvent passer ce qui lui déplaisait. Et de toute évidence, le silence radio suivit d'une convocation telle que celle qu'il avait reçue le matin même, ça lui déplaisait. Il soupira légèrement. Il savait où tout cela menait, et ça ne le réjouissait pas forcément. Mais se taire? Il n'en était pas capable. « Tu crois vraiment que tu peux me convoquer, comme ça, quand tu as juste envie de tirer un coup? » Il aurait peut-être pu formuler la chose différemment. S'il avait pris le temps. Mais il en avait marre d'être l'amant caché, il en avait marre de se rendre dans ce hangar et de se glisser à bord du vaisseau comme un voleur. Et s'il adorait le confort de la cabine du capitaine, il l'aurait volontiers échangé contre un peu de lumière. Vivre dans l'ombre, il avait l'habitude, mais ce n'était pas pour autant que ça lui plaisait. Il soupira à nouveau, et il se pinca l'arrête du nez alors qu'il essayait de ne pas s'emporter. « Je sais que tu as honte de moi, Icar, mais c'est pas possible de me convoquer comme n'importe lequel de tes larbins. Je ne suis pas n'importe lequel de tes larbins. » Il l'affirmait, même s'il en doutait parfois. Il n'était que l'amant secret après tout, et il n'avait aucune influence sur la vie du contrebandier. Ils couchaient ensemble mais ne vivaient pas dans le même monde. Ils n'étaient pas fait l'un pour l'autre, loin de là, même s'ils s'acharnaient à rester ensemble.
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MessageSujet: Re: Home is where the heart is [Jax & Icarus]   Home is where the heart is [Jax & Icarus] Empty14/2/2016, 18:45


Dernière édition par Icarus Katherion le 15/2/2016, 16:21, édité 3 fois

Version retapée :

Icarus fut choqué des paroles de Jax. Il ne s’était pas attendu à une telle déclaration, surtout pas en ces termes. Il observa quelques instants Jax, choqué. Il pouvait lire dans ses yeux à quel point il était sérieux et ne put que murmurer « Tu crois que je t’appelle que pour tirer mon coup ? » à la suite de ses paroles, comme pour confirmer que c’était bien ce qu’il avait compris. Puis il se rendit compte que peut être que toute cette situation, de secret, de visites rapides dans le coin de son vaisseau ne convenait pas du tout à Jax. Lui, dans son quotidien et ses affaires, n’avait pas pris le temps de vraiment vérifier que son amant était satisfait de cette situation. Il observa un instant Jax tout en réfléchissant à quelque chose à dire avant de soupirer « Je ne te convoque pas. » avant de se diriger vers l’un des canapés. Il se sentait lourd et vieux à cet instant précis. Il n’avait pas envie de livrer bataille maintenant et surtout pas à propos de ça.

Il se gratta la tête quelques secondes avant de commenter « C’est ça que tu crois que je fais ? Je te convoque ? Je t’envoie un message pour te dire de passer si tu veux. Je suis pas ton capitaine… Pas sure que ton supérieur hiérarchique puisse te convoquer si il le voulait te connaissant. » Il regretta un instant ses mots avant de se dire que cela était dit. Il aurait pu dire pire, lui aussi, mais il voulait calmer le jeu et non pas envenimer tout ça. Il ne savait pas comment expliquer tout ce qui s’était passé et tout ce qui avait conduit à ses décisions. Il n’était pas toujours content de tout ce qu’il avait fait et il aurait bien voulu vivre la vie qu’il aurait voulu avoir. Mais malheureusement, dans cette famille et dans ce métier, on ne faisait pas toujours exactement ce que l’on voulait. Surtout pas entant qu’ainé et entant que Katherion.

Il se tourna de nouveau vers Jax et lui dit, d’un air un peu impuissant « Et j’ai pas honte… C’est juste que la situation est pas aussi simple que ça. » avant de jeter un coup d’œil au bar. Peut-être qu’il pourrait se prendre un verre… Mais il se ravisa. Il n’avait pas envie de rajouter à son malheur son incapacité à mesurer ses paroles. Non pas qu’il finirait par dire des choses cruelles ou fausses, mais parce qu’il avait peur de sa propre franchise à son égard et qu’il n’avait pas franchement envie de se rendre compte de la situation dans laquelle il était. A mentir à tout le monde pour le bien commun. Il avait souvent du mal à le voir, le bien commun et l’intérêt de toute cette situation. Il avait aussi du mal à se sentir entier et réel lorsqu’il rendait visite à Davessi et l’embrassait pour faire semblant devant leur fille. Cette dernière qui n’était pas stupide avait potentiellement déjà compris que quelque chose se tramait, mais tant que l’illusion persistait, Icarus ne voulait rien faire pour tout briser.
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Il ne savait pas franchement ce qui était le pire. Le comportement d'Icarus et ce putain de message qu'il lui avait laissé, ou le fait qu'il reste comme un con face à ses reproches. Comme s'il ne comprenait pas d'où cela pouvait bien venir. Probablement la deuxième option. Qu'il ne comprenne pas. Qu'il ne voit pas le problème. Qu'il pense n'avoir jamais rien à se reprocher, du haut de sa petite vie parfaite. Une petite femme à la maison, une fille probablement adorable même si Jax la détestait le plus sincèrement du monde, et un amant à disposition quand le temps commençait à se faire long. Lui qui avait la belle vie et droit à tout le bonheur du monde... Le simple fait de penser ainsi agaçait le résistant. Il savait bien que c'était plus compliqué. Il savait bien que Icarus avait une pression absurde de la part de sa famille, il savait bien que le contrebandier avait toujours fait ce qu'il devait faire plutôt que ce qu'il voulait faire. Mais il s'avérait que faire ce qu'il devait était plus agréable pour lui que cela ne pouvait l'être pour le Résistant. Il s'avérait qu'aux yeux de Jax, rien ne l'empêchait de fuir tout ça et de vivre une vie de contrebandier sans ces limites stupides qu'il se forçait à respecter. Qu'il le forçait à respecter.

« Tu crois que je t’appelle que pour tirer mon coup ? » Un léger rictus étira les lèvres de Jax. Il aurait pu être hypocrite et prétendre que non, mais ils ne se voyaient pas pour échanger de belles paroles et se regarder dans le blanc des yeux. Il n'était bien sûr pas un simple coup d'un soir comme son amant en avait eu l'habitude à une autre époque. Mais ces visites discrètes et souvent trop brèves lui laissait tout de même cette sensation amère. « Je ne te convoque pas. » Et il abandonna pour aller s'installer dans un de ses canapés. Jax se félicita un instant d'avoir aussi bien dévié la conversation de l'état un peu trop endommagé de son visage. Quoi que dans un cas comme dans l'autre, la conversation ne démarrait pas franchement sur le bon pied. Dans un cas comme dans l'autre, le ton entre les deux hommes n'était pas des plus aimables. « C’est ça que tu crois que je fais ? Je te convoque ? Je t’envoie un message pour te dire de passer si tu veux. Je suis pas ton capitaine… Pas sure que ton supérieur hiérarchique puisse te convoquer si il le voulait te connaissant. » Jax leva les yeux au ciel, retenant tout de même un énième soupir. Si Icarus ignorait qu'il aurait obéit beaucoup plus facilement à l'une de ses demande qu'à celle de n'importe lequel de ses supérieurs, c'était peut-être préférable. Il s'agissait peut-être de son amant, mais il était hors de question d'offrir sa confiance aveugle à un contrebandier. « Comme si c'était comparable... » est sa seule réponse, à mi-voix. Parce qu'il ne s'agit pas franchement de le convoquer pour lui confier une nouvelle mission aussi chiante que les autres, mais de l'appeler pour le rejoindre avec un léger sous-entendu de "maintenant ou jamais".

« Et j’ai pas honte… C’est juste que la situation est pas aussi simple que ça. » Pas aussi simple que ça? La remarque fit naître un léger sourire moqueur sur les lèvres de Jax. Parce qu'il avait depuis longtemps décidé de prendre ça à la rigolade. Ou du moins de le prétendre. Il avait suivit le regard de Icarus jusqu'à sa réserve d'alcool et se décida finalement à abandonner son immobilité stupide pour aller se servir. Il en avait besoin. Quel meilleur remède contre une gueule de bois qui lui vrillait le crâne et une discussion qui n'arrangeait rien. Une discussion qui n'arrangeait rien mais qu'il n'avait pas l'intention d'abandonner. Icarus n'avait pas franchement choisit le bon amant s'il espérait quelqu'un qui le plaigne quant à ses responsabilités. Une famille, Jax n'en avait jamais eu et il n'en voyait pas franchement l'utilité. Ses seules attaches, c'était Ash et l'escadron Bleu, et Icarus. Les seuls responsabilités du contrebandier étaient celle qui s'imposait pour des raisons de réputation qui n'intéressaient personne d'autre que lui et sa famille de timbrés. « Pas aussi simple que ça... On peut toujours faire simple quand on veut. » Mais il ne le voulait pas assez pour quitter son amant. Ça, ça lui aurait simplifié la vie. Il attrapa une bouteille au hasard et se remplit un verre, avant de se retourner vers le contrebandier, pour s'appuyer contre le meuble derrière lui. « Mais je suppose que c'est plus confortable de faire ce que maman dit de faire. » Il était certes le plus jeune des deux, mais il trouvait ridicule l'attachement d'Icarus envers sa famille, bien qu'il le taise la plupart du temps. Mais pour le coup, il se fichait un peu de blesser dans sa fierté de Katherion. « Peut-être que quand elle te dira de sauter du haut de la Watchtower, tu y réfléchiras à deux fois avant de te lancer... » Et si le ton de Jax était étonnamment froid, et qu'il souriait avec cet air un peu trop détaché qui lui allait à merveille, il était à deux doigts de balancer son verre et d'aller secouer Icarus. Parce qu'être fidèle à sa famille pouvait être une bonne chose, mais cela avait certainement des limites.
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Jax avait un visage moqueur. Cela ne voulait pas forcément dire qu’il s’amusait ou que cette conversation le faisait rire, bien au contraire. Jax avait tendance à cacher son mal aise avec ses poings ou avec un air sarcastique. Après quelques temps, Icarus avait fini par ne plus s’en formaliser. Mais malgré tout, la capitaine avait encore du mal à lire dans les à lire dans les émotions de son amant. Il ne savait pas bien par où commencer et comment lui faire comprendre son point de vue. Jax finit par s’approcher du bar pour se servir un verre. Icarus le suivit du regard sans rien dire même si il n’était pas très ravi de l’évolution de la situation. Après tout, Jax n’était pas connu pour être raisonnable et sympathique quand il avait un coup dans le nez. Mais à ce stade, il était probablement inutile de le lui faire remarquer sans le faire partir au quart de tour. Et puis, le jeune homme le savait très bien aussi. Ainsi, Icarus décida de ne rien boire pour le moment. Il valait mieux qu’il y est un adulte non saoul dans cette pièce pour le moment, pour éviter la casse. Que ce soit physique ou mental. Le contrebandier observait silencieusement Jax se servir et commenter sa réponse.

Une petite pique envers sa mère qui n’était certes pas des plus tendres, ne récolta qu’un hochement de tête dépité. Le capitaine se prit la tête entre les mains quelques secondes avant de passer ses doigts dans ses boucles et de se caler contre le dossier de son siège, observant Jax. « Tu veux quoi exactement ? Que je laisse ma famille en plan ? Que j’abandonne ma fille ? Tu veux que je quitte tout, juste pour toi ? » Il regretta un instant d’avoir utilisé le mot « juste » mais il se dit ensuite que c’était justifié. Icarus devait trouver un équilibre au milieu de tout ce bordel. Il devait essayer de faire en sorte que tout s’emboite parfaitement dans ce mécanisme complexe. Que ses frères et sa sœur puissent survivre, que sa mère passe ces derniers jours à peu près satisfaite après tout ce qu’elle avait fait pour lui, que sa femme et sa fille aient une vie confortable au milieu du District 1313 et du bordel qu’était Coruscant. Il avait réussi à faire une place pour Jax, et il avait stupidement pensé que ce serait assez pour le pilote. Mais il s’était trompé… Et il ne voyait pas bien comment il arriverait à satisfaire le pilote tout en conservant les choses comme elles étaient déjà.

Davessi n’avait jamais été très chiante. Elle avait déjà blagué avec lui à propos d’un divorce et le fait de pouvoir enfin se taper qui elle voulait sans faire des exercices d’équilibristes. Mais les Katherions comme elle, avaient besoin l’un de l’autre. Les revenus de la vente de drogue auprès des gangs et la protection des contrebandiers dans les bas-fonds de la planète-ville. Et puis leur mariage, et leur fille, étaient un rempart, quelque chose de matériel qui les liait et qui, aussi, voulait dire que les Katherion avaient de l’influence dans la ville. Mais encore plus important que tout ça, du reste de la famille certainement, la réputation comptait pour beaucoup. Surtout dans le milieu criminel et encore plus pendant la guerre. Icarus ne se sentait pas d’attaque d’aller envers et contre tout maintenant. Il se sentait fatigué et il n’était pas un combattant. Il encaissait plus durement les coups et n’était pas habitué au fait de devoir se battre pour tout obtenir. On lui avait un peu tout offert sur un plateau et même si il avait eu des sacrifices à faire dans sa vie, il se considérait comme chanceux et aimerait donner la même chance à sa fille et au reste de sa famille. Comme pour rendre un peu de ce qu’il avait pris.

« A t’écouter on a l’impression que tu penses que toute cette situation c’est mon choix et que j’en suis satisfait. Il y a d’autres choses, d’autres personnes dans l’équation, Jax. Tout n’est pas exactement comme je le voudrais non plus, mais je fais avec. » Il doutait que ce genre d’explication et de moral aille à un type comme Jax. Il ne savait pas très bien si, si il avait été à la place du pilote, il aurait aimé ce genre de réponse. Mine de rien, il pouvait comprendre sa désillusion et l’avait souvent partagé. Mais son esprit calculateur et casanier avait du mal à essayer de penser plus loin que le maintien de la situation comme elle l’était. Bousculer son quotidien et bousculer la place de tout ce qui l’entourait dans cette Galaxie étaient effrayant à un point inimaginable. L’inconnu l’excitait quand il était plus jeune, à présent il l’accueillait comme une personne qui nous avait joué de sales tours : on écoutait ce qu’il avait à dire tout en prenant ses distances. Icarus essayait d’éviter les imprévus car dans son métier, souvent, les gens peu attentifs finissaient morts.
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Il savait qu'il était toujours celui qui finissait par exploser. Il savait qu'il pouvait dire les pires crasses qu'il voulait à Icarus, celui-ci continuerait simplement à avoir l'air dépité. Comme s'il avait à faire à sa gosse adolescente lui faisant une crise quelconque. Comme s'il suffisait prétendre être détaché de tout pour que tout aille bien. Et sa façon de se caler dans son siège comme si rien de ce que lui disait le contrebandier ne pouvait l'ébranler dans ses convictions. Dans sa certitude que la situation dans laquelle ils se trouvaient était la seule possible. La meilleure possible. Les doigts de Jax se crispèrent imperceptiblement sur son verre et il en prit une gorgée. Comme si cela avait des chances de se calmer. Comme s'il ignorait que l'alcool avait généralement l'effet inverse sur lui. « Tu veux quoi exactement ? Que je laisse ma famille en plan ? Que j’abandonne ma fille ? Tu veux que je quitte tout, juste pour toi ? » Il avait tiqué à la mention de la fille d'Icarus et il perdit son sourire un peu trop cynique à ce "juste". S'il essayait toujours de taper où cela faisait mal quand il voulait un minimum de réaction de la part du contrebandier, celui-ci savait malheureusement répliquer de façon efficace sans lui laisser la moindre chance. Jax avait toujours été plus efficace avec ses poings qu'avec quelques répliques. Et son amant n'avait aucun mal à lui faire comprendre que ses envies et ses besoins étaient ridicules. Qu'il n'était qu'un pilote de la résistance qui ne passerait certainement pas l'année quand il était face à un contrebandier dont le nom signifiait quelque chose. Avec une famille qui tenait à lui. Avec une descendance pour se souvenir de lui quand il finirait par claquer de sa mort naturelle. Et s'il se doutait que ce n'était pas clairement ce qu'avait dit Icarus, c'était ce qu'il entendait derrière ce ton un peu trop secs.

« A t’écouter on a l’impression que tu penses que toute cette situation c’est mon choix et que j’en suis satisfait. Il y a d’autres choses, d’autres personnes dans l’équation, Jax. Tout n’est pas exactement comme je le voudrais non plus, mais je fais avec. » Un nouveau rire échappa à Jax. Un rire où aucun amusement ne transparaissait. Un rire froid qu'il noya dans une gorgée d'alcool dont l'amertume au fond de sa gorge était un petit réconfort. « Tu vas oser me dire en me regardant dans les yeux que ta situation ne te plaît pas..? » Et il finit ce qu'il restait dans son verre d'un trait. Parce qu'il avait besoin de ça pour tenir. Il reposa le verre un peu brutalement mais expira profondément pour garder son calme. « Ai au moins la putain de décence de pas me mentir, tu veux? » Cette incapacité de Icarus à admettre sa liberté totale et son choix conscient et stupide de rester à la place qu'on lui avait donné... Jax se sentait enrager doucement à y penser. « J'ai vécu, le fait de ne pas avoir le choix et de faire ce qu'on t'ordonne. J'ai vécu ça, putain. » Et ce n'était pas parce qu'il taisait toujours ses années en esclavage qu'il les avait oubliées. Un sourire désabusé réapparut sur son visage alors que d'un geste il désignait la pièce dans laquelle ils se trouvaient « Ta famille survivrait très bien sans toi, tu sais. T'es pas vital à qui que ce soit. » Et il éviterait de mentionner son cas. Non, Icarus ne lui était pas vital, mais il avait envie de crever à l'idée de vivre sans lui. Et c'était bien pour ça qu'il était là, comme un con, à s'énerver tout seul, sans se rendre compte qu'il haussait un peu trop la voix et que ses gestes se faisaient de plus en plus sec, de plus en plus rapide, alors que son énervement devenait un peu plus palpable malgré sa volonté de rester froid. La froideur, c'était le propre de son amant, pas le sien. Lui, il était cette putain d'énergie insatiable, qui ne s'arrêtait jamais vraiment.
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Au fur et à mesure qu’Icarus parlait, il se rendait bien compte que ce qu’il disait n’apaisait rien ni personne. Mais en même temps, cette conversation n’aurait pas une bonne fin. Il pouvait clairement le voir. Il l’avait même senti quand Jax avait commencé à ouvrir la bouche. En y repensant, Jax était venu pour une dispute. Son attitude en rentrant dans sa cabine était une préparation à la dispute qui [pointait largement le bout de son nez maintenant. Et Icarus était tombé dans le piège et à présent ils étaient tous les deux échauffés, prêt à s’envoyer les pires choses dans la tronche. Sa mère balayait souvent les insultes ou les manques de respect en disant que ce n’était que des mots ; et en même temps elle valorisait les accords à voix hautes, plus que ceux sur papier, disant que la voix conduisait toujours à l’âme. Même si cet instant précis n’était pas particulièrement destiné à s’appesantir sur l’inconstance des déclarations de la matriarche Katherion, cela faisait quand même réfléchir Icarus. S’il avait eu le choix d’effacer cette discussion et de reprendre là où ils s’étaient arrêtés, en bon terme, il le ferait. Mais s’il partait et claquait la porte, rien de bon n’arriverait. Et mine de rien, malgré ce que Jax pouvait penser, il ne s’emmerderait pas à l’écouter si il ne tenait pas un tant soit peu à lui. Et même si Icarus était adulte, capitaine et ainé, il pouvait quand même être blessé. Les blessures, il en avait un paquet mais il tentait toujours de les recouvrir. Il se disait souvent que cela pouvait être pire. Que tout pouvait être pire. Il aurait pu finir plus bas dans l’échelle sociale et il aurait pu se retrouver esclave quelque part. Mais être nait dans une telle famille n’était pas un aller simple pour la belle vie. Il avait dû en faire des sacrifices et en premier lieu, sa vie toute entière et ses choix en matière de famille lui avaient été enlevés. Mais comment faire ? Quand on était jeune et qu’on n’avait personne d’autre que sa famille dans l’univers ? Bien sûr il aurait pu refuser de se marier, de coucher avec cette femme… Et quoi après ? S’enfuir ? Où ? Dans cette galaxie de merde où quand on mourrait presque personne ne se souvenait de vous et de ce que vous aviez été ? Il n’avait pas envie de cette vie. Mine de rien, il se sentait redevable de cette famille qui l’avait souvent étouffé. Ses frères et sa sœur n’étaient pas aussi emmerdants que sa mère et il n’y avait pas tout à jeter dans toute cette histoire après tout… Et Jax dans tout ça, il ne savait pas bien où le situer et si leur histoire avait une quelconque logique. Etait-ce une histoire comme celle dont on entend parler ? Celles qui ont toujours les mauvaises fins ? Celles qui n’auraient jamais dû exister au départ ? Celles qu’on sent s’effondrer bien avant que les protagonistes principaux le sentent ? Il n’avait pas envie de devoir tout arrêter quand tout serait pire et horrible… Arrêter avant ? Il n’était pas encore assez courageux pour ça…

Jax ne prit pas vraiment bien ses paroles et l’accusa même de mentir ce qui fit soupirer le capitaine. Il se pinça l’arête du nez en écoutant les répliques blessantes de son amant. Il avait le don de pouvoir taper juste quelques fois. Après, c’était purement statistique. Il envoyait tellement d’insultes et de coups bas à la minute qu’il fallait bien que ça touche à un moment. Jax évoqua son passé d’esclave qu’Icarus connaissait et ajouta que finalement, Icarus n’était pas vital, pour personne. Le contrebandier faisait énormément d’effort à ce moment-là pour ne pas finir par renvoyer l’ascenseur à son amant. On pouvait croire qu’il avait envoyé des pics en direction du pilote mais ce n’était pas vrai. Il aurait pu frapper plus fort, il aurait pu faire plus mal. Parler de son irresponsabilité, de son problème de boisson et de sa tendance à se jeter sur les poings du premier venu. On pouvait aussi parler de sa tendance à ne jamais être sérieux avec rien et de ne jamais se poser durablement. Il dormait régulièrement dans un cockpit de vaisseau… Et quoi ? Si Icarus quittait tout pour le rejoindre, où iraient-ils ? Que feraient-ils ? Il ressemblait à un gosse qui rêve à voix haute sans même comprendre tout ce que ce rêve impliquait. Où gagneraient-ils des crédits ? Où vivraient-ils ? Dans quelles conditions ? Comme si s’aimer suffisait pour tout surmonter.

Laissant ses bras tomber le long des accoudoirs, il observa un moment l’homme avec ses yeux sombres. Il avait beau rire et descendre son verre cul sec comme un grand, il semblait effrayé. « Tu parles à qui là ? Hein ? » Siffla Icarus entre ses dents. « On a l’impression que tu te parles à toi… Tu te crois inutile et transparent. Tu arrives même pas à voir quand il y a des gens autour de toi qui s’inquiètent pour toi. » Il se leva et se dirigea vers le bar, conscient qu’il s’exposait potentiellement à des coups, mais il avait aussi envie de boire. Il prit le verre dans la main de Jax et se versa aussi de l’alcool. « T’es malheureux alors tout le monde doit l’être hein ? Tu parles tout seul. Tu me laisses pas en placer une, et si tu me laisses parler c’est pour m’accuser de mentir la seconde d’après. Si t’es là pour parler tu écoutes. » Il observa son verre une seconde avant d’en boire une gorgée. Il pourrait simplement lui dire de dégager et oublier toute cette histoire. Il pourrait recommencer à aller dans les Cantina d’autres planètes pour coucher avec des inconnus qu’il ne reverrait jamais. Il pourrait lui dire de dégager et il pourrait revenir pour s’excuser… Ou pas… Et puis, il aurait pu ne pas venir. Il aurait pu rester dans sa base et ne pas se pointer. Son absence aurait possiblement été pire que son petit spectacle. Il l’observa du coin de l’œil avant de demander. « Pourquoi tu es ici si je suis si inutile et insignifiant pour tout le monde, y compris toi ? » puis il but la deuxième gorgée de son verre en s’attendant à ce que Jax, trop fier, sorte de la cabine et claque la porte dans une sortie théâtrale.
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S'il était venu là pour s'engueuler avec Icarus? Pas franchement. Pas tout à fait. Mais il ne savait pas faire les choses autrement. Il voulait juste secouer son amant. Le faire sortir de cette calme immobilité. Cette calme apathie qui foutait les nerfs de Jax en pelote. Comment pouvait-il être tellement dépendant de quelqu'un qui aimait tellement se conformer à ce que le monde lui demandait? Comment pouvait-il avoir tellement besoin de quelqu'un qui se plaisait dans un semblant de vie où il n'était finalement jamais libre. Au delà du fait qu'il n'avait pas l'habitude de coucher avec des hommes plus vieux que lui, les raisons pour lesquelles il n'aurait jamais du finir dans les draps d'Icarus ne manquaient pas. Et il se prenait parfois à regretter cette nuit de négociations qu'ils avaient fini un peu trop alcoolisés et un peu trop intimes. Sans cette nuit, il aurait continué sa vie sans trop s'inquiéter du reste, comme avant. Heureux d'être seul, heureux d'être le dernier des cons, heureux de son instabilité maladive. Heureux de ces soirées stupides et sans fins, à s'abrutir d'alcool sans la moindre raison. Mais non. Il avait fallut qu'il rencontre Icarus. Il avait fallut qu'il le revoit. Et s'il se demandait pourquoi, au fond, il en restait reconnaissant envers Ashleigh qui avait permis tout ça. Parce qu'au fond, il avait renoncé à tenter de mettre de l'ordre dans ce qu'il pouvait ressentir.

Et ce qu'il pouvait ressentir à ce moment précis, c'était surtout sa colère habituel qui grondait au fond de lui, et qu'il tentait de calmer. Icarus était parfois efficace pour ça. Croiser son regard, inspirer, expirer, et reprendre plus tranquillement. Parfois. Pas cette fois-ci. Pas vu comment c'était parti. Pas avec cet air désespéré dans son regard, comme si Jax n'était qu'un sale gosse qui dépassait les bornes. Comme s'il racontait connerie sur connerie. Alors certes, il savait qu'il n'était pas un grand négociateur, qu'il n'avait pas toujours le mot exact pour la situation, qu'il s'emportait plus qu'il ne réfléchissait, mais il y avait au moins dans ses paroles une franchise brute. Et même quand il essayait de faire mal, ce n'était que son opinion, franche, aiguisée. Il poussait parfois un peu la vulgarité pour heurter un peu plus, mais après des années en esclavage puis dans les gangs, la vulgarité était son état naturel. C'était avec les autres, avec ses amis, avec Icarus, qu'il avait pris l'habitude de mesurer ses propos, un peu. Parfois.
Quand Icarus lui répondit enfin, sa voix était un sifflement qui aurait presque fait frémir Jax. Enfin. Enfin, il se réveillait. Enfin, il arrêtait de lui parler comme à un gosse que l'on veut calmer. Mais sa tentative de lui renvoyer ses propos laissa Jax désabusé. Des gens autour de lui qui s'inquiétaient? Il aurait donné cher pour le voir. Oh, des amis, il en avait. Quelques uns. Il ne l'aurait pas nié. Mais s'il crevait au combat, les autres s'en seraient remis en moins d'une journée. Un peu plus peut-être pour Ash, le temps qu'elle trouve un remplaçant digne de ce nom. Et c'était aussi bien comme ça. Son destin était fragile. Il n'avait pas besoin qu'on se préoccupe de lui, il n'avait pas envie qu'on se préoccupe de lui. Sauf quand il s'agissait du contrebandier. Et il détestait ce besoin d'attention désespéré. Il détestait cette naïve dépendance. Et cela ne faisait que l'énerver un peu plus. Contre Icarus ou contre lui-même, ça n'importait pas vraiment.

Icarus se leva après cette remarque qui aurait pu être bien placé, si Jax n'avait pas eu si peu d'intérêt pour sa sécurité et l'avis des autres. Et il prit le verre des doigts un peu trop crispé de Jax qui inspira et expira, à nouveau, comme pour se calmer. Icarus était venu vers lui, et il devait résister maintenant à l'envie de le plaquer contre un mur. Pour lui foutre une droite ou l'embrasser, c'était une autre question à laquelle il n'allait pas réfléchir dans l'immédiat. Ne pas le plaquer contre un mur était l'urgence du moment. « T’es malheureux alors tout le monde doit l’être hein ? Tu parles tout seul. Tu me laisses pas en placer une, et si tu me laisses parler c’est pour m’accuser de mentir la seconde d’après. Si t’es là pour parler tu écoutes. » Les mâchoires de Jax se serrèrent. Définitivement pas pour l'embrasser. Ou alors les deux. Dans un ordre qui lui était encore inconnu. Ordonner au Résistant d'écouter, c'était réveiller un peu trop sa colère. Insinuer qu'il n'écoutait pas son amant qui se voilait toujours la face, n'arrangeait rien. Et prétendre qu'en souhaitant qu'ils soient ensemble, il ne souhaitait que leur malheur... Il s'efforça de ne pas relever, mais ses poings étaient bien trop serrés pour qu'on puisse le croire calme, ses jointures commençant à blanchir doucement. « Pourquoi tu es ici si je suis si inutile et insignifiant pour tout le monde, y compris toi ? » Et cette phrase fit retomber un peu sa tension. Juste un peu. Juste suffisamment pour qu'il se contente de serrer les poings sans céder à l'envie folle de les envoyer voler dans le visage d'Icarus. Parce que c'était Icarus. Pas le premier péquenaud du coin à qui il pouvait foutre une raclée pour se passer les nerfs. Et qu'il avait suffisamment mal au point pour ne pas s'emporter stupidement.

« Dire que je te croyais intelligent, mais t'es pas capable de faire la différence entre "pas vital", et "insignifiant"... » Oh oui, Icarus était intelligent. Il savait jouer avec les mots, il savait se faire comprendre et il savait manipuler les autres. Jax se sentait complètement con à côté de lui, et ça ne lui posait généralement pas de problème. Parce qu'il n'avait pas besoin d'être intelligent et doué avec les mots pour que son amant lui trouve un intérêt quelconque. D'habitude. « Et maintenant que tu le demandes, je sais pas franchement pourquoi je suis là. Apparemment pour t'entendre me dire que nous deux ensemble, c'est te rendre malheureux. » Il arracha le verre des mains d'Icarus pour le finir à sa place. Une fois qu'il eut vidé le contenu cul sec, à nouveau, il le lui colla dans les mains avant de s'éloigner vers la porte. « Si t'es pas capable de prendre des décisions par toi-même et de désobéir un peu à ta famille de merde, et que le simple fait que je te demande d'être avec moi, c'est te rendre malheureux, ai au moins les tripes de me lâcher moi. » Et il se tenait là, debout sur le chemin vers la porte. A attendre. Que Icarus prenne une putain de décision. Pour une fois. Une putain de décision, par lui-même, comme il semblait incapable de faire quand il s'agissait de sa vie privée. Parce qu'il préférait partir que de s'en prendre physiquement à son amant qui lui mettait un peu trop facilement les nerfs à vif.
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MessageSujet: Re: Home is where the heart is [Jax & Icarus]   Home is where the heart is [Jax & Icarus] Empty16/2/2016, 13:31


Dernière édition par Icarus Katherion le 16/2/2016, 17:34, édité 1 fois

Jax le bouscula sur une question de sémantique même si pour Icarus, les mots auraient été les mêmes. Pas vital, insignifiant, c’était la même chose pour les contrebandiers et pour sa mère. La seule manière de faire sa place sur les petits cailloux qui peuplaient cette Galaxie, c’était de se rendre utile et vital. Et puis, si Jax ne parlait que du fait de ne pas être vital, il pouvait théoriquement s’inclure. Non, Icarus n’était pas vital pour Jax. Le jeune homme pouvait bien retourner à sa vie de pilote et continuait de tabasser des types dans des Cantinas et dormir dans son cockpit. La présence d’Icarus ne semblait pas avoir changé grand-chose à ses habitudes. Il continuerait de trainer avec Ashleigh qui pouvait éventuellement avoir une influence positive pour lui… Quant à Icarus… Lui non plus n’avait pas besoin de Jax. Il pouvait très bien reprendre le rythme de son ancienne vie et enchainer les coups d’un soir sans jamais les revoir. Il pouvait utiliser le temps de leurs visites pour faire d’autres choses, comme passer du temps avec sa fille, sa femme ou son équipage. Il pourrait passer plus de temps en déplacement, à vendre et acheter… Ou à étendre son influence. Mais ils avaient tous les deux choisis de se lancer là-dedans. Rien n’avait été décidé directement mais cela s’était fait petit à petit au fur et à mesure qu’ils se revoyaient plus souvent et qu’ils avaient passé l’accord tacite de ne rester qu’avec l’un et l’autre.

Il haussa les épaules. « Pas vital, insignifiant, c’est pas ce que tu voulais dire ? Joues pas avec les mots, vas droit au but au lieu de tourner autour du pot… » Ce qu’il détestait quand les gens se mettaient à le reprendre sur tout ce qu’il faisait au lieu de parler franchement. Surtout si cette personne était Jax. Comme si Jax prenait le temps de bien choisir ses mots pour le sens sémantique et émotionnel de ceux-ci. A ce moment précis, il semblait les vomir pour faire le plus de dégât possible et emmerder son amant. Ce dernier ne savait pas bien comment allait se terminer cette discussion mais cela n’allait pas dans le bon sens du tout. Finalement, Jax admit qu’il ne savait pas pourquoi il était là si c’était pour entendre qu’il rendait malheureux Icarus. Puis il lui prit le verre des mains, le vida et s’en alla vers la porte. Puis il se mit à lui faire une grande déclaration comme quoi apparemment être avec lui voulait dire être malheureux et qu’il pourrait avoir la décence de le larguer.

Fronçant les sourcils, il se passa une main sur le visage « Mais putain tu comprends que dalle c’est pas possible ! » Il posa ses mains sur le bar, derrière lui et y prit appuis. « Mais quand est-ce que j’ai dit qu’être avec toi me rendait malheureux ? Jamais. Quand est-ce que j’ai dit que passer plus de temps avec toi me rendrait malheureux ? Jamais. C’est toi qui te fous ça dans ta petite tête ! Est-ce qu’on a la même putain de conversation ou est-ce que tu imites ma voix là-dedans pour lui faire dire n’importe quoi ? » il s’était approché en pointant la tête de Jax. « Tu veux me demander franchement quelque chose, vas-y, mais arrête de croire que tu connais toutes les réponses avant même de me demander ! Si tu veux créer des problèmes là où il n’y en a pas, pas la peine de te ramener ici pour le faire ! Si tu veux te casser et ne plus revenir, je ne t’ai jamais retenu ! » Il finit par lui attraper les épaules. « Tu veux me demander si on peut se voir plus souvent ? Tu veux me dire que tu voudrais être avec moi ? Ben dis le putain ! Prends pas ces airs à la con et me fait pas dire ce que je n’ai jamais dit ! » car pire encore que de lui mentir, c’était déformé ses propos pour leur donner le sens contraire de ce qu’il voulait dire. Et utiliser ces mots pour tenter de le faire rompre, c’était encore pire. Si Jax voulait partir et ne plus jamais revenir, qu’il le dise directement au lieu de forcer le capitaine dans ses retranchements…
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Que Icarus lui reproche de tourner autour du pot, cela tenait un peu de la blague pas drôle du tout. Il ne s'agissait pas de jouer avec les mots. Ce n'était pas son truc. Juste de dire les choses telles qu'elles étaient. Icarus n'était pas vital à sa famille ou à son amant. Il n'était pas une bouffée d'oxygène dont on ne pouvait se passer, dont on avait besoin pour vivre. Il n'était pas ça, il était plus cette bouffée d'oxygène supplémentaire qui fait juste se sentir bien. Rien de vital. Il ne tournait pas vraiment autour du pot. Et ce qu'il pensait, Icarus le savait très bien. Simplement parce que cette conversation trop peu agréable, ils l'avaient suffisamment eue. Jax explosant et exigeant plus, Icarus le calmant et le rassurant. Icarus lui disant ce qu'il voulait entendre, d'une façon ou d'une autre, sans trop s'engager pour autant. Comme il savait si bien le faire. Alors non, de eux deux, ce n'était certainement pas le Résistant incapable de se taire qui tournait autour du pot. Et que son amant lui assène ce genre d'absurdité n'aidait pas calmer ses nerfs. A croire qu'ils étaient autant des sales gosses l'un que l'autre. « Mais putain tu comprends que dalle c’est pas possible ! »  Et Jax n'afficha pas ce sourire cynique habituel, mais il aurait pu. Il aurait pu s'il n'était pas sérieux. Et Jax sérieux et d'une froideur inquiétante quand l'on savait la rage qui bouillonnait en lui. Oh, si, il comprenait très bien. Il comprenait parfaitement qu'eux deux fonçaient droit dans le mur, et c'était bien ça qui le détruisait doucement. Il comprenait parfaitement qu'eux deux, cela ne signifierait jamais grand chose. Il comprenait parfaitement qu'ils n'étaient pas fait l'un pour l'autre mais qu'aucun d'eux n'avait les tripes de lâcher l'affaire. Il comprenait parfaitement qu'il se bousillait la vie à aimer un pauvre con qui était incapable de faire son bonheur. Mais c'était toujours mieux que de n'aimer personne. Du moins essayait-il de s'en convaincre. Il essayait de s'en convaincre malgré l'hypocrisie de son amant. Incapable de comprendre que Jax voulait plus, et que ce plus était bien le problème. Oh, il savait que Icarus n'était pas malheureux de la façon dont s'organisaient les choses à ce jour. Et c'était bien là le problème. Il avait son rythme de vie de vieux. Il avait ses habitudes. Toutes ses petites choses qui le retenaient et l'empêchaient de changer quoi que ce soit. C'était le changement qui lui posait problème. Parce qu'il ne voyait pas comment changer et être heureux. Comme si perdre son putain de statut mais vivre libre risquait de lui ruiner la vie. Esclave de son confort, sans s'en rendre compte. Et Icarus s'était rapproché de lui alors qu'il lui parlait sur ce ton. Quand il lui reprochait d'être un abruti qui déformait ses propos alors qu'il se contentait de lire entre les lignes.

« Tu veux me demander franchement quelque chose, vas-y, mais arrête de croire que tu connais toutes les réponses avant même de me demander ! Si tu veux créer des problèmes là où il n’y en a pas, pas la peine de te ramener ici pour le faire ! Si tu veux te casser et ne plus revenir, je ne t’ai jamais retenu ! » Et il l'aurait fait. Il se prépara à se barrer, un instant. Il se prépara à se barrer tant l'envie de cogner  son amant devenait insupportable. S'il créait des problèmes où il n'y en avait pas? Bien sûr. Il n'y avait de toute évidence pas de problème dans la vie d'Icarus Katherion. Pas de problèmes dans les mensonges, dans l'hypocrisie, dans ces faux-semblants qui l'enchaînaient à une famille de cons. Et Jax serait parti si les mains du contrebandier ne s'étaient pas posées sur ses épaules. « Tu veux me demander si on peut se voir plus souvent ? Tu veux me dire que tu voudrais être avec moi ? Ben dis le putain ! Prends pas ces airs à la con et me fait pas dire ce que je n’ai jamais dit ! » D'un geste, il dégagea les mains d'Icarus de ses épaules. « Je te le dis tout le temps ce que je veux, mais t'en as rien à foutre, Icar. » Oh oui, il l'avait dit et répété ce qu'il voulait. Etre avec lui, et ne plus avoir à se faufiler à bord de l'Orono Bastra. « C'est pas non plus comme s'il fallait être un génie pour le deviner de toute façon. » Parce que pour une fois dans sa vie, il avait des envies simples. Communes même. Il ne voulait juste pas être l'amant dans le placard. Il connaissait ce genre d'histoire, et il savait pour qui cela finirait mal. Si le ton pouvait paraitre calme, Icarus ne manquerait pas d'y entendre la colère de Jax à laquelle il était peut-être un peu trop habitué. Et d'une main un peu brusque peut-être, il finit par attraper le contrebandier par le col. C'était Icarus qui s'était approché après tout. C'était Icarus qui avait décidé de prendre le risque. « Et arrête de te foutre de ma gueule et d'éviter le sujet. Tu sais très bien c'est quoi mon putain de problème. » Et le visage d'Icarus n'est qu'à quelque centimètres du sien, alors il n'a pas besoin d'hausser le ton. Tout dans son attitude est suffisamment hostile pour traduire son état d'esprit. « Arrête de me prendre pour un con et admet que je ne passerais jamais avant ta pétasse de femme ou ta conne de mère. » Toujours la seconde place. Si ce n'était pas la troisième. Et il n'envisageait même pas le problème de l'adolescente que l'autre avait réussi à pondre. S'il n'était généralement pas du genre à avoir besoin d'attention, ce fait l'énervait au plus haut point. Tous les efforts qu'il pouvait faire ne servaient à rien. Sa putain de fidélité ne servait à rien. Il passerait toujours en second. Une distraction de second plan, voilà ce qu'il était pour le contrebandier qui avait bien trop d'importance. Les Katherion étaient des gens important. Pas comme lui, ancien esclave, membre de gang, aujourd'hui résistant. Avec un tel palmarès, nul doute que son nom ne resterait jamais inscrit dans l'histoire. Nul doute que passer toujours second était son destin.
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Jax se dégagea des mains d’Icarus et lui dit qu’il lui disait constamment ce qu’il voulait sans qu’Icarus ne l’entende. En même temps, ce que voulait le jeune homme, c’était pas que le capitaine agisse. Il écoutait et il entendait bien ses plaintes mais se retrouvait totalement impuissant car si il suivait les demandes de son amant, il avait peur de ce qui l’attendait au tournant. Et Jax semblait tout vouloir tout, tout de suite. Comme si, Icarus pouvait, d’un claquement de doigts rendre la situation parfaite, arrêter la guerre et rendre tout le monde heureux dans le meilleur des mondes. Seulement, Icarus avait l’impression que rien ne serait jamais totalement parfait. Pour être franc, il ne savait pas bien comment faire pour apaiser son amant à ce moment précis, ils étaient tous les deux chauffés à blanc et ne semblaient pas s’écouter. La frustration de Jax était compréhensible mais il ne semblait pas pouvoir se mettre à la place d’Icarus. Il semblait totalement hermétique au fait qu’Icarus s’était, depuis le temps, lié à sa femme. Pas d’une manière romantique, mais bien amicale. Il ne semblait pas comprendre à quel point on pouvait aimer un enfant malgré les circonstances de sa naissance. Il ne semblait même pas pouvoir commencer à imaginer à quel point on pouvait être redevable à sa famille. Dans ces circonstances, comment pouvait-il comprendre les efforts que devait faire Icarus et tous les mensonges qu’il devait affronter et avec lesquels il devait vivre ? Avec lesquels il avait vécu toute sa vie ?

Jax lui saisit le col finalement, approchant son visage au plus près d’Icarus. Il le regarda dans le blanc des yeux et lui lança une énième mis en garde avant d’insulter sa mère et sa femme. Le contrebandier tiqua. A la limite, sa mère, il ne s’en souciait pas vraiment… Il faisait presque tout pour toute sa famille, pas juste pour elle. Malgré ses sacrifices, il avait souvent pensé qu’il en avait fait suffisamment pour elle seule sans qu’il ne lui dise vraiment. A travers elle, il avait l’impression de parler à son père des fois et la renier voulait presque dire renier son père qu’il avait toujours totalement respecté. Par contre… Davessi avait été plutôt conciliante dans toute cette merde. Leur petit contrat secret s’était toujours bien déroulé et elle n’avait jamais cherché à décourager Icarus ni à discréditer son mari auprès de sa fille. Pourtant, elle aurait pu lui en vouloir. Se marier avec un homme qui ne restait jamais avec elle et faisait figure de présence symbolique de temps en temps aurait énervé plus d’une femme. Mais sa personnalité indépendante avait possiblement trouvé une bonne occasion de se libérer d’un poids avec tout ça.

Icarus leva ses mains et attrapa aussi le col de Jax « Tu ne vois rien. Tu ne vois pas que Davessi nous a facilité la tâche depuis le début ? Elle aurait pu être une femme chiante, vérifier où j’allais, avec qui. Si il y a bien une personne dans toute cette histoire qui a rendu tout cette merde possible c’est bien elle. » Davessi aurait bien rigolé d’entendre une pareille histoire. De par son inaction totale et le fait qu’elle avait laissé son contrebandier de mari totalement libre de ses mouvements, elle avait permis à Jax et Icarus de se rencontrer… C’était, en effet, une situation cocasse

Le contrebandier se crispa et finit par embrasser Jax quelques secondes. Les lèvres du jeune homme avaient un gout d’alcool amer. Lorsqu’Icarus se recula il dit « Je peux te faire plus de places. Mais je ne pourrais pas faire tout du jour au lendemain… » Ses yeux étaient baissés et il semblait réfléchir. On pouvait presque entendre les mécanismes de son cerveau tourner à plein régime. « On doit s’y prendre de la bonne manière… » Pas comme quand Jax était insatisfait et voulait tout changer. Ils allaient devoir utiliser un peu de la finesse dont Icarus faisait preuve pendant de lourdes négociations ou en essayant de réduire les dégâts provoqués par son amant. « Et il faudra que tu m’aides. » Puis il leva les yeux. Un plan commençait à se dessiner doucement mais surement dans sa tête mais il était impossible de le faire si Jax ne voulait pas faire d’effort et jouer le jeu… Ce qui était, finalement, difficile à faire à en juger par son comportement actuel.
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Et son amant réagit enfin, lui attrapant le col à son tour. Pas une réaction trop extravagante, mais il ne s'attendait pas à trop de violence de la part d'Icarus. Ils devaient avoir l'air cons, comme ça, tous les deux. Mais personne n'était là pour les voir de toute façon. Personne n'était jamais là pour les voir. Qu'ils soient ridicules ou magnifiques. Magnifiques quand ils oubliaient le monde qui les entourait pour un moment. Ridicules quand ce monde les écrasait par sa présence et quand ils préféraient s'inquiéter de ce que pensaient les autres de ce qu'ils avaient l'occasion de vivre. Ridicules quand Jax souriait avec cet air moqueur alors qu'Icarus lui vantait les mérites de sa femme. Les mérites de sa chère petite femme à laquelle il devait apparemment leur relation. Cette chère petite femme à qui il devait surtout le fait qu'Icarus ait une foute gosse que Jax détestait plus que tout. Et il se foutait bien que cette pétasse compte pour le contrebandier. Oh, il n'était pas vraiment du genre partageur, mais son amant avait bien le droit d'avoir d'autres hobbys. Il détestait simplement le fait qu'elle passe avant lui. Mais il n'allait pas ressasser ça, encore une fois comme le sale gosse qu'il était pourtant. C'était trop évident. Sa jalousie puérile, son besoin d'attention. Ça crevait les yeux. Mais il se taisait, et il laissait Icarus vanter les mérites de Davessi, un sourire moqueur aux lèvres. Parce que Jax avait la fâcheuse manie de sourire quand il avait les nerfs à vif et la folle envie d'exposer.

Sourire qui disparut quand les lèvres du contrebandier vinrent se poser sur les siennes. Un baiser trop léger, juste quelques secondes. Et Jax resta un instant interdit. Comme si c'était improbable. Comme si ça n'avait aucun sens. « Je peux te faire plus de places. Mais je ne pourrais pas faire tout du jour au lendemain… » Il était resté con un instant. Un instant de trop. Et il ne réalisa pas immédiatement ce que Icarus venait de lui dire. Du jour au lendemain? Il se foutait de sa gueule là. Deux ans. Cela faisait au moins deux putains d'années qu'ils étaient ensemble. Si le Résistant n'était pas du genre à faire des croix sur un petit calendrier ou à se rappeler la date de la première fois où leurs regards s'étaient croisés, il savait que cela faisait bien deux ans qu'ils étaient ensemble. Et deux ans pour officialiser une putain de relation, il n'appelait pas ça "du jour au lendemain". Mais Icarus avait la tête baissée à réfléchir, et il ne remarqua pas le léger plissement d'yeux du résistant. Léger plissement d'yeux accompagné d'un sourire désabusé. Les promesses du contrebandier pour s'en sortir et tout arranger, il n'y croyait pas une seconde. Il n'y croyait plus une seconde. « On doit s’y prendre de la bonne manière… » Il n'y avait pas deux mille moyens de faire ça. Jax était du genre à foncer dans le tas, pas à élaborer de beaux plans bien compliqués. D'une part parce que les plans compliqués avaient toujours une faille, il suffisait de demander aux architectes de l'étoile de la mort.  D'autre part parce que ça ne l'intéressait pas. Il aimait se battre. Il était soldat, pas stratège.

« Et il faudra que tu m’aides. » Et Icarus leva enfin les yeux pour croiser le regard dubitatif de Jax qui le toisait. Oh, il l'avait déjà vu lui promettre la lune pour éviter qu'il ne pète un câble. Oh, il ne croyait plus depuis un moment maintenant au fait qu'Icarus bousculerait sa vie pour lui, même s'il refusait encore de le reconnaître. Il n'était pas dupe un instant. Et il haïssait son amant de lui faire ressentir ce léger espoir qu'il s'acharnait pourtant à tuer tous les jours. Alors pour toute réponse, il resta un instant là, à réfléchir. Réfléchir à la meilleure solution. Se barrer, sans doute. Mais il en était incapable, sinon il ne serait simplement pas venu. Alors il reste là. Un moment. A réfléchir à s'en faire surchauffer la cervelle. Et quand il se décide enfin, un sourire légèrement malsain éclaire son visage. Sans laisser à Icarus le temps de réfléchir, il raffermit sa prise sur son col et le plaqua contre le mur le plus proche sans trop s'inquiéter de mesurer sa force. Le baiser qu'il lui offrit n'avait rien de tendre, mais c'était le mieux qu'il pouvait faire. C'était toujours mieux qu'un poing dans la figure, a priori. Il détacha ses lèvres de son amant sans pour autant trop écarter son visage du sien. « Et maintenant, je te conseille d'être convainquant, sinon je ne serais pas aussi conciliant que d'habitude. » Il lâcha alors le col du contrebandier et se recula a distance respectable. Jax n'était pas conciliant. Il se persuadait qu'il faisait des compromis quand le seul qu'il faisait était de rester l'amant dans le placard d'un homme qu'il était de toute façon incapable de quitter. Le seul qu'il faisait était de ne pas trahir les secrets d'un homme auquel il tenait de toute façon beaucoup trop pour ça. Alors la menace avait-elle vraiment du sens? Il n'aurait pas pensé être capable d'en vouloir à ce point à Icarus, mais il ne pouvait le laisser remettre encore à plus tard cette connerie. La bonne manière avait intérêt d'être convaincante, sinon, il allait exploser. Mais menacer Icarus... Il n'y croyait même pas lui-même. Pas vraiment. Il ne pourrait pas s'en prendre à lui comme il aurait pu s'en prendre au premier inconnu venu. Ça ne l'empêchait pas d'afficher ce sourire un peu sinistre qui était sa marque de fabrique.
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Icarus sentait la situation lui échapper doucement des mains. Comme si, malgré ses efforts pour essayer de récupérer Jax étaient complètement vains. Comme une pièce de vaisseau trop graissé, il semblait se débattre sans que rien ne fasse de différence. Dans son esprit, il essayait de mettre en place quelque chose de possible, de réalisable et aussi, de rapide. Un vrai casse-tête qui aurait probablement dû être réglé il y a très longtemps. Icarus se rendait compte à présent qu’il avait perdu beaucoup de temps en laissant Jax dans le flou sans jamais réellement y réfléchir, balayant ses objections comme des petits caprices et que rien ne pouvait réellement être fait. Connement, le capitaine avait pensé que toute cette histoire continuerait comme ça jusqu’à la fin. Pourquoi pas ? Jusque-là tous les partis étaient assez satisfais… Mais Jax semblait lui poser un ultimatum à ce moment précis. Le contrebandier avait l’impression que personne dans sa vie, jusqu’à maintenant, ne lui avait donné aucun choix… Entre son destin tout tracé et ce mariage arrangé, en passant par les négociations avec l’Empire qui allaient bientôt commencer, il se sentait poussé et tiraillé de tous les côtés, suivant bêtement le courant de l’eau comme une poupée de chiffon. D’ailleurs, la réponse du pilote fut aussi surprenante que difficile à interpréter. Il le plaqua sur le mur à côté de la porte et l’embrassa violemment. Icarus eu à peine le temps de se rendre compte de ce qu’il se passait que le résistant avait déjà rompu le contact et se tenait à distance, attendant l’explication de son amant.

Le capitaine soupira et passa une main sur son épaule, le plaquage de Jax l’avait surpris et il sentait une faible douleur dans ses omoplates. Peut-être demain aurait-il un bleu ? Au moins il serait sûr que cette discussion avait bien eu lieu s’il choisissait de se saouler pour mieux digérer. A ce moment-là, l’homme ne savait pas bien si l’autre allait bien prendre ou pas sa décision et son plan. Jax n’était pas quelqu’un de prévisible et il arrivait qu’il s’emporte ou se réjouisse sans qu’Icarus ne comprenne comment son cerveau fonctionnait. Il était toujours sur une corde raide, à tâtonner prudemment pour ne pas trop contrarier le jeune homme qui semblait pourtant si innocent. « Même si c’est pas bien répandu, Coruscant et Hosnian Prime sont probablement les deux seules planètes où un divorce ne prendra pas trop de temps… » Il avait les yeux tournés vers son bureau et vers son comlink. Il savait aussi qu’un divorce avec les deux partis mis d’accord irait bien plus vite que si Davessi décidait de rendre toutes ces démarches difficiles. De plus, il y avait Yara dans le lot, leur fille. Même si Davessi avait toujours eu la garde principale de la jeune fille, car Icarus voulait éviter l’influence néfaste de sa mère sur sa fille, il faudrait aussi régler les problèmes de garde. En l’occurrence, Icarus ne pensait pas que cela poserait plus de problèmes que ça à la tenancière de la Cantina si ils maintenaient leurs accords réciproques… Mais le souci était autre part.

« Et si les deux partis sont tous les deux d’accord, ça ira encore plus vite… » Il laissa cette phrase en suspend avant de rajouter « Et connaissant Davessi, elle voudra savoir qui a provoqué tout ça… Et te rencontrer.» Davessi avait toujours connu la vie sur Coruscant et dans le District 1313. Les gangs, là-bas avaient quand même quelques principes et notamment de rencontrer en personne les commerçants ou les personnes avec qui on était en affaire. La femme voudra jauger la personne qui venait s’immiscer dans ses affaires. La chose qui inquiétait encore plus Icarus était que, quelques fois, Davessi était aussi imprévisible en affaire que Jax l’étais en privé. Il angoissait déjà à l’idée qu’il accepte. Gérer le départ définitif de Jax semblait quelque chose de moins stressant que d’amener son amant dans la même pièce que sa femme. Même après toutes ses années, il fallait dire qu’ils ne vivaient ensemble que sur le papier et qu’à part pour faire Yara, ils n’avaient jamais dormi dans le même lit… D’ailleurs, en y rependant, Icarus n’avait même pas fini la lui dans la même couche que la gérante de Cantina. A présent il attendait la réponse et la réaction de Jax. Etait-ce assez pour lui ? Ou est-ce qu’il faudrait juste qu’il lâche toute sa vie pour lui d’une seconde à l’autre sans rien regretter ? Icarus avait déjà commencé à faire un pas en avant et le presser risquerait de le faire reculer de trois pas en arrière. Déjà, le capitaine n’était plus très sûr de sa proposition.
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La première réponse de son amant fut un soupire qui fit tiquer Jax. Son crane lui faisait mal, sa lèvre fendue lui faisait mal, il n'était pas en état de supporter à nouveau le ton condescendant que Icarus ne savait que trop bien adopter. Il n'était pas en état de voir ses menaces passer à la trappe. Et il n'avait pourtant pas envie de s'abîmer les jointures plus qu'elles ne l'étaient déjà après sa soirée mouvementée de la veille. Il était très énervé, mais surtout très las de tout ça. Et il s'était plutôt attendu à ce que le contrebandier l'envoie rapidement balader, pour qu'il retrouve une cantina quelconque et un alcool bien fort dans lequel noyer sa gueule de bois et ses soucis. Mais Icarus ne l'avait pas envoyé promener aussi proprement qu'il s'y attendait. Il ne l'avait pas laissé partir pour le voir revenir une semaine plus tard avec un air paumé et le foutu besoin de le sentir proche de lui. Non, au lieu de ça, il parlait de s'y prendre de la bonne manière. Bonne manière auquel le résistant ne s’apprêtait pas franchement à accorder beaucoup de crédit. Bonne manière qui consistait surement à repousser tout au lendemain et à promettre beaucoup de choses. Des choses qu'il ferait semblant de gober pour passer une bonne fin de journée, passer à autre chose. Des choses qu'il ressasserait trois jours plus tard, seul, en enrageant d'y avoir accordé le moindre crédit. Il n'était pas dupe de ses propres désillusions. Il savait comment il fonctionnait. Ou dysfonctionnait.  

Mais quand il prononça le mot "divorce", Jax resta un instant con. Plus qu'un instant. Il se contenta de hausser un sourcil dubitatif, comme si cela pouvait cacher le fait qu'il était totalement incapable de réagir. Et il laissait parler Icarus, sans vraiment saisir le sens de ses propos sur le coup. Parce que c'était trop absurde pour que son cerveau accepte d'analyser la situation. Parce que ça ne faisait aucun sens. Il n'était pas du genre à s'attendre à quoi que ce soit, pour ne pas être surpris. Et s'il exigeait souvent de son amant qu'il lui accorde une place plus importante dans sa vie, il n'avait jamais vraiment pensé que ça fonctionnerait. A tête reposée, quand il ruminait seul dans le cockpit de son X-Wing après une mission trop fatigante et qu'il n'y avait pas d'alcool à proximité, il comprenait la situation dans laquelle se trouvait Icarus. Il comprenait l'importance de sa situation, qu'il avait autre chose que lui dans sa vie. Que lui, il avait autre chose qui comptait, et qui le faisait avancer.  Et que c'était bien. S'il s'en donnait la peine, il pouvait même accepter que les obligations familiales soient quelque chose d'important, bien qu'il n'y comprenne rien. Un mariage était un mariage, aussi hypocrite fut-il. Alors non. Il ne s'y attendait pas. Mais alors vraiment pas du tout. Alors il laissa Icarus finir de dire ce qu'il avait à dire. Sans bouger plus qu'un sourcil circonspect. Faute d'être réellement capable de faire mieux.

Et s'il laissa durer le suspens quant à sa réaction, ce n'était pas franchement volontaire. Juste le temps qu'il comprenne la situation. Juste le temps qu'il accepte la situation. Juste le temps qu'il enregistre ce que l'homme le plus parfait du monde venait de lui proposer. Sans décrocher un mot, il fit signe à Icarus d'attendre. Une sensation désagréable lui prenait la gorge, et il devait y remédier, au plus vite. Il rejoignit le bar d'un pas rapide où il remplit deux verres avant de revenir vers son amant, de lui en coller un dans les mains et d'avaler la moitié du sien d'une traite. Oh, Icarus devait en avoir besoin, du courage liquide. Et alors que l'alcool lui brulait agréablement la gorge, il dévisageait le contrebandier pour s'assurer que tout ceci n'était pas une blague. Un piège quelconque. Le principal piège, à son humble avis, était de lui faire rencontrer Davessi. Cette femme qu'il insultait généralement avec une générosité incomparable. Se retrouver devant elle, et être aimable. Nul doute que Icarus ne manquerait pas de foutre de sa gueule. Sinon sur le coup, au moins a posteriori. Mais il pouvait supporter un peu d'humiliation si c'était pour avoir une telle preuve de l'engagement de son amant. De son attachement. De son intérêt. Et il avait dans les yeux une légère lueur de défi quand il ouvrit enfin les lèvres pour répondre... Répondre quoi? il ne savait pas vraiment. Que pouvait-il répondre à ça? « Davessi ne me fait pas peur. » Et s'il connaissait bien le nom de la femme de son amant, c'était bien la première fois qu'il l'employait face à lui et ne se contentait pas d'insultes ridicules. Il porta à nouveau son verre à ses lèvres à ses lèvres, pensif, et en avala une rapide gorgée. Il se rendit alors compte que sa main tremblait légèrement. Pas la peur non, le choc. La colère qui redescendait bien trop vite. Et l'espoir. Le sale espoir qui le prenait bien trop vite aux tripes. « Putain, faut que je m'assoie. » Et il prit à peine le temps de voler un baiser trop bref à Icarus avant d'aller se laisser tomber dans l'un de ses canapés. Un baiser trop bref comme pour lui assurer qu'il avait été crédible et que la menace ne tenait plus, si elle avait jamais tenu. Un baiser trop bref qui trahissait clairement à quel point il était perdu à l'instant. Il ne mesurait pas encore tout ce que cela pouvait signifier. Et il ne le réaliserait certainement pas le jour-même. Il ne pouvait pas s'empêcher de fixer Icarus. Son amant réalisait-il lui-même ce qu'il venait de lui dire? Probablement. Après tout, il ne faisait jamais de proposition à la légère.
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Jax resta un moment à ne rien faire et ne rien dire. Et plus le temps passait et plus Icarus sentait que ce n’était bon signe et que son amant cherchait un moyen pour le frapper à l’endroit le plus douloureux ou la phrase la plus cinglante et blessante qu’il pourrait trouver. Mais rien ne venait. L’homme se déstressa légèrement tout en continuant de scruter le visage du résistant. Ce dernier finit par aller vers le bar. Tout le corps d’Icarus se tendit de peur qu’il ne choppe une bouteille et ne la lui jette à la tête mais finalement, le jeuner homme leur rempli un verre à tous les deux et revint pour donner le sien au capitaine. Il observa le résistant boire son verre avant de boire quelques gorgées du sien. Il n’avait pas envie de trop boire car son estomac avait déjà fait assez de bonds aujourd’hui. Finalement, l’expression de Jax changea et il lui dit qu’il n’avait pas peur de Davessi. Le capitaine se retint de dire qu’il devrait… Non pas que lui-même en avait foncièrement peur mais la femme était quelqu’un de redoutable, comme il fallait l’être quand on tenait un tel business dans un tel district. Elle avait réussi à construire son petit Empire toute seule, avec un léger coup de pouce des Katherions mais elle avait fait les trois quarts de ce qu’elle avait toute seule. N’importe qui serait devenu confiant et arrogant pour moins que ça. Icarus ne savait pas vraiment si cela enchanterait ou pas Davessi. Il n’avait aucune idée de ce qui se passait au niveau de sa vie sentimentale ou même si elle en avait une… Il trouvait ça difficile avec Yara qui vivait encore avec elle… Mais cette femme était maligne et habile et il ne serait pas étonné qu’elle ait eu une bonne tripotée d’amants.

En tout cas, il espérait que la situation lui convienne autant qu’à lui… Bien que lui allait aussi devoir gérer sa propre famille et sa mère. Et si il n’était pas sûr qu’il allait révéler la cause du divorce, il était certain qu’ils finiraient par découvrir qu’il avait officiellement quitter Davessi, et ça, il faudrait bien l’expliquer. Erianha était trop intelligente et saurait que quelque chose avait poussé son fils à prendre le pas, même Icarus savait ça. Le tout était de ménager assez la matriarche pour ne pas qu’elle panique et ne se mette dans la tête qu’il fallait se débarrasser de Jax. Ce dernier avait beau piailler et insulter la vieille dame aussi souvent qu’il n’allait pisser, ce n’était pas un ennemi à avoir. Et pour le coup, amant de son fils ou non, la vieille femme de contrebandier n’en aurait rien à carrer et aurait même possiblement tendance à se montrer plus cruelle encore.

Si Icarus avait trouvé la manière dont Erianha défendait son troupeau admirable, il ne pouvait s’empêcher de se demander ce qu’il se passerait si un ou plusieurs membres de leur fratrie se rebellaient, ce qu’il se passerait. Malheureusement, les guerres intestines dans les organisations criminelles étaient très rarement des choses agréables et très peu en ressortaient indemnes. S’il ne voulait pas se mettre à provoquer ce genre d’évènements malheureux, il allait devoir la jouer finement et aussi jouer sur le temps qu’il allait obtenir si Davessi acceptait le divorce. Il aurait l’occasion d’éventuellement en parler à ses frères et sa sœur même si cette idée lui retournait les boyaux… Après tout, il était l’ainé et il les avait toujours aidé et assisté, et soudainement il allait se retourner en position de faiblesse, à devoir quémander du soutient. En plus de devoir révéler sa nature à des personnes qui n’avaient pas réellement eu d’éducation à ce sujet et qui, pire, étaient dans un milieu où c’était très mal accepté.

Au moins, Jax semblait s’être drastiquement calmé et il lui annonça qu’il fallait qu’il s’asseye. Il lui vola rapidement un baiser avant de s’affaler sur un des canapés. Icarus soupira encore une fois en se passant le verre glacé sur le front et il finit par le poser sur son bureau. Il en fit le tour et pianota quelque chose sur son Comlink. Le numéro de Davessi. Il ne venait pas souvent en s’annonçant car il était toujours sur de la trouver entrain de gérer sa Cantina. Mais pour ce rendez-vous là, il faudra qu’il planifie ça avec soin pour que chacun puisse se préparer psychologiquement. La femme se rendrait compte que quelque chose était étrange quand il lui demandera de son temps et d’organiser ça de manière précise. Finalement il se dit qu’il préférait lui envoyer le message plus tard. Ni lui ni Jax ne semblaient prêt à faire ça tout de suite.

Il s’approcha de Jax et s’installa à côté de lui, sur le même canapé et l’observa un instant avec son verre sans rien dire. Il ne savait pas bien s’il pouvait risquer de le toucher ou de s’approcher trop près mais il ne put résister et tendit sa main vers les cheveux de Jax pour les caresser doucement avant de demander « Tu dois rentrer bientôt ou tu peux rester quelques jours sur Coruscant ? » Icarus ne savait pas bien comment marchaient les systèmes de permission dans la résistance et s’ils étaient aussi carrés que dans la République. Il aurait bien voulu se prendre une journée de congé et rester avec Jax en repoussant jusqu’au plus tard possible le moment où il faudrait qu’il parte. Il faisait glisser les mèches de cheveux du pilote entre ses doigts, attardant son regard sur le bleue et la blessure du pilote. Peut-être que l’évolution de leur situation pourrait le calmer un peu de ce côté-là aussi…
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