Je tiens à vous prévenir tout de suite, si vous voulez l'histoire dramatique d'un enfant maltraité obtenant tout à la force de ses bras, portant sur lui l'admiration et l'amour du monde... je suis pas le bon gars. J'ai toujours eu tout ce que je voulais, et sur un plateau d'argent. Le plateau, je pouvais chier dedans qu'on me disait quand même "Merci Monsieur". Bref, vous voilà prévenu.

Mon histoire commença bien avant ma naissance, avant même la naissance de mes parents et de leurs parents avant eux. En effet, le nom de COSTIGAN  et  VISIRIS sont deux vieux noms qui se retrouvent entre les lignes de l'histoire de la galaxie, j'en suis cependant le seul produit (ou du moins, j'aime bien le croire). VISIRIS est un nom noble, existant depuis des centaines d'années sur la planète Naboo, ses origines seraient cependant Korribane, je ne lui demanda jamais plus de précision. Vivant de rente et d'argent placé et fructifié, ma mère tout comme ses parents s'est toujours destinées à la politique. Le nom de COSTIGAN est un nom d'origine Bourgeoise, si mon père ne s'est jamais passionné d'histoire, il sait que notre famille a toujours été investie dans les transports, de génération en génération, suivant de prêt les évolutions technologiques, jusqu'à aujourd'hui avec PT Corp. Un héritage bien moins grandiose que celui des VISIRIS, mais pas moins impressionnant, car cette multi-planétaire nourrit et approvisionne plusieurs mondes avec ses cargos gargantuesques.

Mon père se nomme Victor (Gunter) COSTIGAN, à l'époque c'était déjà le riche actionnaire de diverses entreprises et directeur d'une des firmes de PT Corp.(Planetary Transportation Corporation), une grosse société de transport inter-planétaire, uniquement du Fret. Ma mère, Elisia (Nora) VISIRIS, était ministre de l'Industrie et de la Recherche sur Corellia, une étoile montante. Nulle histoire d'amour, nul coup de foudre, juste des intérêts communs et une vague attirance physique, ils s'étaient mariés rapidement et en avait tiré bien des avantages, Victor opta pour une stratégie marketing plus audacieuse qui collait miraculeusement bien avec une soudaine demande du gouvernement, tandis que la filiale devenait actionnaire de l'état, permettant de lancer un nouveau plan de réforme majeur profitant à la réputation d'Elisia...

Après 4 ans à se croiser dans leur appartement, ils décidèrent de procéder à l'élaboration d'un enfant (oui, en ces termes). Malheureusement ma mère enchaîna fausse couche sur fausse couche, devant cette impossibilité, ils décidèrent d'employer un moyen certain, moins contraignant, mais horriblement cher : ils firent appel aux expert de Kamino qui, à partir de leur ADN respectifs, créèrent l'enfant idéal, moi ! Amené jusqu'à maturité en cuve, je fus mit au monde le 33/9/-25 puis livré chez mes parents, ce ne sont pas les Cigognes, mais les Kaminoens qui apportent les enfants, finalement ! Malheureusement, imprévu m'attaqua dès mon arrivée sur Corellia et faillit me rendre aveugle, sauvé à grand coup de Crédit et d'influence, mes yeux en ont été grandement affaiblit, m'obligeant à porter des correcteurs de vue.

Je n'avais que 6 ans quand l'Empire galactique fut proclamé, à cette époque ma mère était 1ère ministre de Corellia et mon père directeur marketing et vice-directeur des marchés de PT Corp. Aucun de mes deux parents ne l'avaient vu venir, trop loin des manigances des mondes du noyaux et cela sema un grand trouble dans la maison, mes enseignants tâchèrent de m'expliquer la situation politique et les raisons pour lesquelles mes parents étaient démunis. Je dois avouer que je n'y ai pas compris grand chose à cette époque, mais si une telle chose devait m'arriver aujourd'hui, je ne sais pas bien comment je réagirais... Toujours est-il que du jour au lendemain (pas exactement, mais en quelques mois seulement) ma mère fut proclamée Viice-Gouverneur de Corellia, jugée apte à ce poste par le haut commandement lui-même. TP Corp fut réquisitionné par l'Empire, profitant d'un budget titanesque, mais ne bénéficiant d'aucune marge de manœuvre et rendant constamment des comptes à l'Empire. La situation était terrible, cependant mes parents étaient gagnants au final, leur position étant consolidée par l'Empire, même si leur siège était devenu éjectable.

J'ai été élevé dans un luxe total, couvé par le personnel de mes parents, mon éducation irréprochable étant uniquement destinée à faire de moi l'héritier de l'union des deux richissimes familles. A l'image du couple de mes parents, mon enfance fut totalement dépourvue d'amour, je n'étais rien de plus qu'un investissement à faire fructifier. Si ma mère était cordiale, à tendance froide avec moi, mon père était plus proche, sans pour autant être paternel. Le poids de mes parents et de leur influence sur mon éducation était principalement fonction de la politique galactique, si l'Empire était plus puissant, ma mère se faisait plus pressante, dans le cas inverse, mon père me reprenait sous son aile.

En -4, j'ai 21 ans, je n'ai jamais connu le monde que sous la coupe de l'Empire et son dirigeant sous les traits de Palpatine, mes parents me motivent à venir les voir à leur travail, les privilèges de leur position nous protège de la répression impériale, nous protège même du bas peuple, on m'a inculqué que nombreux sont les envieux et qu'à ce titre, certain pourraient vouloir s'en prendre à nous. Je les déteste ces envieux qui se font appeler Résistance !

Quatre ans plus tard, la destruction de la planète Alderaan engendra une violente réaction dans toute la maison : Une sorte de révélation de mes parents et de moi-même sur ce dont l'Empire était capable. Bien qu'il fut très improbable qu'une telle chose se produise vis à vis de Corellia, la peur était là. Nous nous mîmes alors à faire le point : qu'avions nous à perdre en trahissant l'Empire dès à présent ? A quel point étions-nous impliqués dans son histoire et sa montée en puissance, malgré nous ? La conclusion fut qu'au moindre signe de changement de cap, nous serions exécuté par notre propre équipe de sécurité, sans autre forme de procès. Aussi, à défaut de pouvoir retourner notre veste, nous entreprîmes de nous dégager des portes de sorties : mon père fit disparaître des archives entières tandis que ma mère tâchait d'amoindrir la violence des lois et des réformes qui suivirent.

En l'an 4, lors de la proclamation de la destruction de la station spatiale où se trouvait l'Empereur, il se dégagea une terreur politique dans tout Corellia : qu'allait-il se passer ? La mort de l'Empereur signifiait-t-elle la fin de l'Empire ? Mes parents passèrent la journée sur leur Comlink à consulter leurs pairs et jouer de quelques contacts fiables. Si une grande partie du gouvernement fuit la planète, ma mère resta et participa à la dissolution de la CorSec afin de créer une nouvelle police, le Service de Sécurité Publique, plus à même de gérer la situation. Toutefois ma mère dû fuir la planète lors de l'arrivée des forces Républicaines afin de ne pas subir les foudres de la population, ou celles des Républicains. Mon père, lui, participa à un conseil extra-ordinaire, duquel la décision de rompre tout lien avec l'Empire fut votée à l'unanimité. Tous les convois en route firent demi-tour et des propositions de soutient des forces d'invasion Républicaines furent émis sur leurs fréquences, c'est ainsi que des convois de vivres et d'armes purent changer de main par la simple décision de quelques hommes et femmes. C'est grâce à cette action que le jugement de PT Corp fut moins dur, la nouvelles république exigea des contrats commerciaux à prix sacrifiés, afin de participer aux rétablissement des populations, la réparations des dommages de la guerre et l'édification des nouvelles structures républicaines.

Ma mère revint 8 mois plus tard afin d'être jugée, grâce à leurs amis, des pot de vin énormes et un fond de vérité, ma mère n'eut comme sanction que l'interdiction de se réinvestir dans la politique Corellienne. Aussi, ma mère trouva une place en tant que Conseillère du sénateur de Malastare, "une paria se rachetant par de belles actions" comme le dirent les médias. Malastare fut un choix décisif, car c'était l'un des gros objectifs commerciaux de mon père, aussi le geste de ma mère était totalement intéressé. Ma mère dut quitter Corellia pendant cinq ans avant de pouvoir revenir, ne repartant là-bas que pour les affaire urgentes et/ou importante.

Cela faisait huit années que j'avais commencé à "travailler" avec mes parents, bien qu'en vu des circonstances, je n'eu pas l'occasion de placer beaucoup de mes décisions et tout juste de proposer mes analyses, la gestion de ces crises et la vitesse de réaction des différents corps et différentes personnes fut extrêmement formateur, je pense honnêtement que ce fut le moment le plus important de ma vie ! Tout cela mit en évidence deux choses : l'une, c'est qu)à ce niveau de décision, le pragmatisme le plus grand est demandé et l'autre, c'est qu'aux yeux de tous je n'existais pas en tant que William, mais en tant que fils de Victor et/ou Elisia, de quoi vous rendre vous de rage parfois, souvent même... moi en tout cas c'est très vrai. L’opportunité d'avoir accès si tôt à de telles fonctions était tué par la présence même de mes parents, unique cause de ma présence à ce niveau, un vrai Ouroboros.

Peut-être pour cette raison, peut-être tout simplement était-ce mon destin, mais toujours est-il que mon existence s'emplit d'alcool, de drogue et de sexe. Donnant des réceptions sans pareil, des orgies de corps drogués et alcoolisés s'entremêlant. Ces soirées devinrent de plus en plus privées, mais pas avec moins de convives et bientôt, je pus enfin jouir de mes propres contacts, sans à les devoirs à mes parents. Parmi eux on pouvait trouver des politiciens, des militaires, mais aussi des pontes de la mafia Corellienne. Il ne me fallut pas longtemps avant de pouvoir faire jouer ces contacts, de quelque façon que ce soit : en menaçant de diffuser des photos, des listes de noms, ou en acceptant d'inviter de nouvelles personnes à mes soirées. Un vrai dandy.

A 25 ans je rencontrais l'amour de ma vie, Thalie, pour 3 ans, une femme superbe, mais cruellement naïve. J'avais rencontré sa croupe durant l'une de mes soirées, nos sensations respectives nous ont appeler à nous revoir, ce n'est que plus tard que l'on décida de faire connaissance et ce fut le coup de foudre. Elle voulu se marier rapidement, bien entendu je lui fit signer une tonne de clauses et de contrats de mariage, car si l'amour est aveugle, le Juge le jour du divorce ne l'est pas. Vexée que malgré notre mariage, je continue à organiser mes soirées, elle essaya autre chose : me proposer d'avoir un enfant. Il en était hors de question pour moi, elle tomba cependant enceinte. Après quelques fulgurantes explications, je la mis à la porte, avec ses affaires, son polichinelle et nos 3 ans de mariage. Lors du jugement, j'appris qu'elle avait accouchée d'un garçon, Tim, de voir cette petite chose fragile et rose ne m'attendrit pas, le jugement se termina avec les larmes de Thalie et ma poignée de main avec le juge (et une invitation).

Les années qui suivirent furent prospères, mais bridées. Non pas que mes parents s’immiscèrent dans mes soirées, mais plutôt que ma situation publique était en stand-by, mes parents profitant largement de ma contribution auprès d'eux, n'hésitant pas à s'attribuer mon travail sous le prétexte de "c'est moi qui lui ait tout appris". Je leur cracherai volontiers dessus quand ils disent cela, non, à la place je me contente hocher la tête, un sourire cordial aux lèvres, mon heure viendra, la leur de surcroît.

Aujourd'hui, mes parents sont en fin de carrière, même s'ils s'accrochent à leur histoire passée, à leurs succès, refusant par la même de me laisser leur place, ce qui est assez exaspérant. Si la vie m'a appris quelque chose, c'est que la patience ne sert à rien, aussi j'envisage de changer de politique familiale.