You want everyone to think you're above it all... but I can see right through you.
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You say having feelings makes me weak, but you're weak for hiding from them.
C’était un étrange duo, maître et apprentie et en même temps bien plus, car la seule passion du Côté Obscur ne pouvait déchaîner autant de haine et de plaisir en même temps. Darth Darral n’était que contradiction avec Lucrèce. Il se maudissait presque d’être ainsi avec elle, elle était une tempête qui soufflait dans son crâne, balayant sa raison, déchaînant sa colère et soufflant en même temps les nuages de cette haine pour laisser parfois légèrement apparaître les rayons d’un soleil qui ne semblait plus vouloir caresser son visage. Son corps contre le sien, il s’y perdit une nouvelle fois alors qu’un râle s’échappa d’entre ses lèvres.
Une étreinte, un soupir, le sith était contre elle, nus, ils étaient enlacés dans cette danse sensuelle. Dans les couloirs, ils pouvaient bien murmurer dans le dos de Darral, de cette entreprise hasardeuse qu’il entretenait avec son apprentie, mais il s’en fichait, car après tout, n’était-il pas un sith lui aussi ? Si certains venaient à dire sur ses agissements, ils en assumeront les conséquences et en attendant, son esprit, son corps étaient dirigés vers une seule personne… Lucrèce…. Un prénom qu’il murmura encore une fois dans un nouveau mouvement rageur.
Cela devenait une folie. Noire. Sombre. Dévorante et ambitieuse. Une autre dimension de ce qui nous opposait sans cesse. Un murmure perçu par nous seuls, comme un secret qui ne peut se dévoiler. Un combat qui se joue dans une autre réalité, une autre perception de l’essence qui nous liait. Une chaine d’airain qui nous étrangle sans cesse tour à tour, refusant de se briser, qu’importent les efforts que nous mettrions pour la briser. Je n’avais pas la force de le quitter et pourtant, celle-ci était si puissante qu’elle me permettait de rester auprès de lui. Il n’y aurait pas d’échappatoire, voilà ce que semblait ricaner l’ombre de nos âmes. C’était une ironie empoisonnée qui s’infiltrait dans chaque pore de ma propre existence.
D’ici peu son Utopie me l’arrachera, sa colère ne sera plus la mienne et de nouveau, j’errerais dans son ombre tout en valsant sur les frontières de sa conscience. L’apaisement n’existait jamais réellement entre nous et qu’importe les regards rouges sang qui pouvaient se poser sur nous, ils ne verraient qu’un mensonge de plus dans un océan de trahison.
You want everyone to think you're above it all... but I can see right through you.
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You say having feelings makes me weak, but you're weak for hiding from them.
Un plaisir qui ne pouvait s’offrir une trêve, un plaisir qui devait aller au bout, il ne pouvait y avoir de suspens, de pause, la flamme devait être consumée et puis s’éteindre aussi vite qu’elle ne, c’était allumé. Des respirations saccadées, une lutte qui ne semblait pas vouloir finir, deux corps en fusion, enlacés dans une harmonie chaotique.
Il exulta, s’allongeant contre elle, reprenant un souffle qui semblait l’avoir déserté après l’ultime assaut. Son corps se lova contre celui de Lucrèce mais pas un seul mot ne s’échappa de sa bouche, occupée à embrasser son cou, goûtant sa sueur. Il se redressa alors, sa main caressant le corps nu, remontant lentement et puis, elle se referma sur son cou, de façon presque douce. Il se pencha alors pour l’embrasser du bout des lèvres, agrippant entre ses dents une partie de cette dernière pour la mordiller. Et puis, dans un murmure. “Enchaînés l’un à l’autre dans un cycle sans fin d’une haine qui n’a pas de sens.” Elle pouvait sembler être sortie de nulle part, qu’elle n’avait aucun sens mais lui savait. Il resta contre elle sans bouger.
Il la regarda et durant ce petit moment, il semblait être un autre homme et c’était presque le cas. Il se souvenait de cette époque où il n’était qu’un jeune jedi… De Lucrèce, des autres. Ce passé qui venait le hanter dès qu’il sentait sa présence. Elle était sa force et sa faiblesse, il le savait mais il ne pouvait se déposséder de cette apprentie. Au final, cette flamme au plus profond de son âme résistait.
Lui offrir l’éternité au cœur d’une étreinte aussi rageuse que haineuse. Mais cela se limitait il a juste des mots ? Mes reins se creusent, cambrure affolante tandis que s’étire la jouissance jusqu’à la déraison de sa possession. Juste un instant où il n’est qu’à moi, une seconde où l’azur flamboie avec force, où il n’y danse plus les ombres qui voilent sans cesse mes pensées. Cette simple seconde où il se perd en moi.
La chair frémit encore mais quelque part, l’âme sanglote comme une enfant. Un soupir s’échappa de ma bouche meurtrie presque jusqu’au sang, la violence semblait vouloir nous offrir une trêve infime. Je le laissais glisser sa main autour de ma gorge, mordiller ma lèvre, vivant sans doute encore un peu de cet instant, combien devait il s’éteindre aussi vite qu’il vécut. J’effleurais sa peau, ne pouvant pas encore me détacher de lui. Son murmure assombrit un instant le ciel qui pare mon visage. La haine qui nous liait n’avait aucun sens et nous le savions tous les deux. Mais c’était peut-être dans les silences rassurants de nos esprits que nous osions nous regarder en face.
« Elle n’en a pas besoin pour me garder auprès de toi. »
Ce n’était pas la folie d’une haine sans nom contre le monde. C’était bien autre chose, de bien plus égoïste d’ailleurs. Un désir sans doute vain qui renaissait sans cesse de ses cendres lorsque je le regardais. Lorsqu’il se dépouillait un peu de ce qu’il était pour redevenir ce qu’il fut. Un poison qui se répandait à chaque battement de cœur, un peu plus profondément dans ma chair et que j’étais bien incapable d’extirper. Peut-être me consumerait-il dans un rire mais qu’importe, je ne pouvais plus revenir en arrière et une partie de moi le haïssait pour ça alors que l’autre espérait encore et contre toute raison. Furtivement, la lueur de ce qu’il était en moi perça l’océan furieux qui animait sans cesse mes regards avant de mourir sous un battement de cils.
« Jusqu’à ce que tes désirs prennent corps ou te détruisent. »
Je voulais voir son rêve mais, étrangement, je ne voulais pas le vivre. Parce que je savais quel prix je payerais pour l’admirer un instant. Mon index caressa un instant sa pommette. Je ne supporterais pas de le perdre, c’était certain et ce qu’il voulait si brutalement de moi ne tenait qu’à son existence propre. C’était une ironie que je lui cachais sans cesse et dont, sans doute, il n’avait pas conscience. Je savais marcher sur les limites même de mon existence, j’avais appris avec lui. Un enseignement acquis dans la douleur et la rage que je retournais sans cesse contre lui. Déliant sans cesse les chaines atroces qu’il jetait sur mon âme, protégeant l’unique lien qui m’importait, celui que je ne pouvais arracher moi-même.
