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Feat. Lucrèce Navilia

Le Barbare. Ce n'est assurément pas Ray Noxis, bien qu'il puisse avoir ce genre de comportement dans ses mauvais jours. Non. Il s'agit d'une boite de nuit, d'un bar bien miteux ou l'on pari sur divers événements sportifs dans la galaxie pour des crédits. Ce n'est pas le genre d'endroit très agréable pour passer une soirée calme, surtout avec toutes la jeunesse sous effets de bâton de la mort et autres substances hautement déconseillées. Ray avait testé ce genre de produits lorsqu'il avait été torturé par les Impériaux. Ils l'avaient complètements rendus addict à ces bordels pour lui mettre le cerveau sans dessus dessous. Ça avait marché. Il avait souffert le martyr rien que parce qu'il n'avait plus ses doses. Il aurait presque voulu crever pour ça, mais les Impériaux n'étaient pas stupides à ce point la. Ils le gardaient en vie. Toujours. Alors qu'il était mort une bonne dizaine de fois voir même plus. Il n'avait pas tenu un compte détaillé de tout ce qu'ils avaient tentés pour qu'il crache des morceaux sur les Rebelles ou bien qu'il devienne lui même un agent triple en lui lobotomisant le cerveau et en le retournant. Il devait bien l'avouer. Kathleen et ses collègues n'avaient pas lésiné sur les moyens et n'avaient pas souvent utilisés les mêmes tortures. Non, ils étaient doués. C'était plus lui qui était trop résistant, ou alors trop taré à force pour dire quoi que ce soit. Encore une bonne année entre leurs mains et il aurait perdu complètement la raison.

Mais revenons en à notre belle histoire du Barbare. Ce beau lieu de la culture et des lumières aussi chaleureuses que ses serveuses. Ray appréciait ce genre d'établissement. Ça ce voyait clairement non ? Il était en train de danser auprès des jeunes ! Il dansait aussi bien qu'eux voir même mieux parce qu'il était bien plus shooté qu'eux. Il n'avait plus besoin de ces drogues pour être dingue pendant quelques heures. Non ! Il l'était carrément et simplement. C'était son état naturel et avant de venir ici il avait prit une bonne douche histoire d'être le plus présentable possible à la personne qu'il devait retrouver. Un ancien contrebandier qu'il avait connu quand il était encore un Impérial. Il faisait partit d'un petit groupe qui lui avait rendu pas mal de service moyennent crédit, mais ça, c'était normal, c'était la profession. Il n'avait eu aucuns contacts avec eux depuis qu'il était retourné auprès des Rebelles pour les dernières opérations. Il avait pourtant tenté de les contacter pour leur proposer du travail quant la Résistance c'est formée, mais rien. Que des échos sur les radars, pas de réponses, rien. Personne ne savait quoi que ce soit et c'était bien dommage. Mais il avait finalement eu un retour de l'un d'eux. Il lui demandait de le rejoindre au Barbare, à une date bien précise et une heure approximative. Il avait besoin d'aide. Ray avait trouvé cela étrange de lui demander de l'aide alors qu'ils étaient de vieilles connaissances, mais bon. Il n'avait plus toute sa tête et vu que sa dernière mission lui avait fait gagner deux jours de perm. Il en profitait.

Il en profitait pour faire la teuf ! La musique était complètement désodorisante et il se dandinait, tournoyait, sautait, courrait dans tous les sens. On pouvait même penser qu'il était possédait, mais ça faisait rire les gens autour de lui. « WOOOOOH ! JE SUIS UNE STAAAAAR ! » criait il à tous les regards qu'il croisait ! Cela dura une bonne heure ou deux avant qu'il n'aille s'installer à une table, reprenant un minimum son calme, mais continuant à danser dans son coin, bien installé. On tenta de le rejoindre, mais il déclina l'offre. « Désolé les girls. J’attends ma mamie, vous pouvez pas rester. » Il était pourtant dans un coin un peu à l'écart ou il pouvait voir  toutes les entrées et sorties. Les réflexes professionnels mes amis. Les réflexes. L'homme en question ne se présenta pas, ce fut plus un gros bonhomme qui vint s'installer en face de lui. Il lui annonça que ça faisait un bail qu'ils ne s'étaient pas vu et qu'il n'avait pas changé... Mais lorsque Ray lui cracha un peu de sa bière par surprise sur le visage, il constata que la réciproque n'était pas présente. « Ou est passé mon pote ? J'ai plutôt l'impression qu'un Besalisk l'a gobé et qu'il a prit sa peau pour se la foutre sur la tronche ! »  L'image qu'un monstre humanoïde à huit bras avec la tronche du type lui vint à l'esprit et il rigola fort. Fallait dire qu'il avait prit du poids et son triple menton n'aidait pas ! Mais reprenant son calme, ils commencèrent leur petite discussion par quelques blagues avant qu'il ne passe à la suite.

(c) AMIANTE

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Feat. Ray Noxis

Le temps faisait des ravages. Je ne pouvais que le constater encore une fois. L'ombre qui m'accueillait me dissimulait facilement aux regards des autres et c'était bien le but recherché. De plus, je n'aimerais pas que l'on apprenne ma présence ici. Je ne faisais que m'occuper d'une vieille affaire personnelle, rien qui ne mérite d'apporter sa pierre au grand édifice Sith. Keryl estimerait que ce serait une perte de temps. Ce n'était pas mon avis. Surprise malgré moi, mon regard étudia la silhouette obèse de l'homme qui venait d'entrer au Barbare. J'avais été trop focalisée sur lui pour prêter attention a son rendez vous. Pourtant ce dernier avait tout fait pour se faire remarquer, mais n'ayant pas sentit de menace venant de lui, je n'y avais pas accordé beaucoup d'attention. Dommage...Ce n'est que lorsque je piquais la nuque de ma cible que je compris pourquoi il y avait une saveur familière sur ma langue depuis que j'étais entrée.

J'avais été rapide, une ombre qui se déplace, couverte par la folie glauque qui pulsait dans ce bouge, j'avais glissé a mon doigt un fin dard noir enduit d'un poison foudroyant que j'avais payé a prix d'or sur le marché noir. Une simple éraflure et la grosse tête de l'homme s'affaissa sur la table crasse, me révelant la présence d'un homme de mon passé. La surprise traversa un instant l'azur de mes iris avant que je ne recouvre la maîtrise de mes émotions. Une chose dans laquelle j'étais passée maîtresse grâce a Keryl. Ma bouche esquissa un sourire amusé tandis que d'un coup de pied et dans l'indifférence générale, je poussais le cadavre encore chaud de la chaise sur laquelle il s'était posé et que je me glissais à sa place. On penserait sans doute qu'il s'était défoncé a coup d'épice ou autre, on ne posait jamais beaucoup de question dans ce genre d'endroit.

« Ray... »

Fis je lentement en croisant mes jambes gainées de cuir. J'avais déjà tué, j'avais appris a me détacher des remords et des regrets, c'était bien ça le problème, mais pourquoi s'encombrer de tout cela ?

« Je suis désolée d'avoir mis à mal ta...petite affaire, mais je tenais à régler mes comptes avec ce...-je poussais le cadavre du bout du pied – truc. »

Il m'avait connu différente, vraiment différente. A cette époque...Je n'étais qu'une mercenaire qui survivait, une femme qui vivait comme elle l'entendait, sans réellement d'attache. Aujourd'hui j'étais l'Apprentie d'un des plus puissants Maitre Sith et il était mon seul point de repère. Comme avant...Sauf que l'amour me liait à lui, un amour enfantin et fraternel, j'avais été abandonnée sans un regret, j'en avais conçu de l'amertume sans aucun doute, je m'étais jeté à corps perdu dans une vie qui n'exigeait rien de moi, rien de plus que ce que je pouvais offrir, Ray m'avait rencontrée ainsi. Oui, j'étais si différente. Je le détaillais d'un regard étrange, entre curiosité et dégout pour ce qu'il représentait. C'était étrange ce sentiment parce que Ray...Etait Ray. En vérité, nous avions eu une vision similaire de la vie...Qu'en était il maintenant.

« Cela me fait...Etrange de te revoir. Etrange mais plaisir en même temps... »

Repris je avec un peu de surprise, étonnement parce que je me rendais compte que c'était vrai. J'avais...Du plaisir a le revoir malgré ce qu'il m'inspirait.

(c) AMIANTE

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Feat. Lucrèce Navilia

Le mercenaire ne tarda pas à raconter sa vie depuis qu’ils s’étaient rencontrés et comment son équipage avait périt de la main d’un Sith et que, malgré son courage, il n’avait pu sauver personne. Sa façon de parler héroïquement ne plaisait pas vraiment à Ray qui sentait une fausse vérité sortant de la bouche de cet homme. Cet homme qui ressemblait plus à un monstre humanoïde plus qu’autre chose. Il se sentait traqué à présent et avait besoin de quelqu’un pour se faire oublier, mais il s’adressait à la mauvaise personne. Rares étaient les personnes qui pouvaient êtres aidées par Ray et il n’en faisait pas partit. C’était une trop vieille connaissance en qui il ne pouvait pas avoir pleinement confiance. Il n’eut pas le temps de lui répondre quoi que ce soit que son visage, comme tout son corps fut frappé par une douleur si intense, que cela terrifia le Résistant pendant une seconde. Puis il vit autre chose. Plutôt quelqu’un d’autre. Une personne qu’il n’avait pas vu depuis longtemps également. Elle était fut un temps la « coéquipière » de l’homme à présent mort qui gisait au sol. Elle venait de l’empoisonner ou quelque chose dans le genre et maintenant elle s’installait face à lui tout en prononçant de l’homme qui restait toujours aussi stupéfait.

Elle s’excusa pour l’interruption de ses petites affaires, mais apparemment, il y avait un petit soucis entre eux, mais pour l’instant, Ray avait l’esprit qui tourbillonnait à dix milles à l’heure. N’était elle pas morte ? Il ne comprenait plus rien, mais lorsqu’elle reprit la parole pour lui dire que c’était étrange de le revoir et en même tant, mais aussi plaisir. Bien qu’il venait de voir un meurtre à l’empoisonnement sous ses yeux, ou trouvait cela… assez agréable en fait. « Excusez moi, mais vous ressemblez étrangement à quelqu’un que je connaissais il y a quelques années… Mais en beaucoup plus jolie et ravissante avec cet accoutrement en cuir que voici. »   Un maigre sourire apparu sur son visage et d’un signe de main, il invita un serveur robotique et rapporter les deux mêmes boissons qu’il y avait dans son verre. « Lucècre… Moi qui vous croyais tous morts… Voilà que l’autre m’annonce son retour d’entre les morts en annonçant qu’un Sith vous avait tous décimé… Et te voilà, une nouvelle survivante. Je ne sais plus quoi croire. »     Il ne pouvait que croire le dernier vivant après tout.

Souriant, il détaillait cette femme qui avait partagée quelques moments exotiques avec lui du temps ou il était dans l’Empire. Ce furent de bons moments et ces derniers lui revinrent à l’esprit comme une douce et chaleureuse vague de plaisir. Dans ses souvenirs, elle était forcément plus jeune, mais n’avait pas ce petit côté aussi sombre qu’il pouvait voir aujourd’hui. Ses traits étaient plus tirés comme si le temps et l’expérience ne lui avaient pas laissé de répits, mais elle restait tout de même d’une beauté à couper le souffle. Croisant les bras contre son torse tandis qu’il s’installait plus confortablement, il était bien heureux de revoir pareille connaissance. « Ta vie de contrebandière semble bien loin aujourd’hui… Tu es une mercenaire femme fatale à présente ? Charmant ses cibles avant de les empoisonner ? Oh ! Suis-je également une cible ? Oh, et puis ce ne serait pas une si mauvaise chose de se faire tuer par toi. Je suis certain que tu m’offrirais la plus magnifique des vues en souvenir du bon vieux temps. »   Comme oublier tout ça. Elle fut pendant un temps sa bouffée d’oxygen, d’air libre lorsqu’il n’était qu’un Espion entouré d’ennemis.

(c) AMIANTE

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Feat. Ray Noxis

Un sourire amusé se dessina sur mon visage. Juste un coin d’ailleurs, comme un rappel du passé. Sous la table, mon pied chaussé de cuir se posa délicatement entre ses jambes.

« La mémoire te revient ? »

Susurrais je avec un rien de moquerie dans la voix. Ray et moi, ça n’avait jamais dépassé le stade du lit. Je crois que ni l’un ni l’autre n’avions cherché autre chose a cette époque d’ailleurs, maintenant, les choses n’étaient plus les même. Il existait des tourments sombres au creux de mon regard qui n’étaient pas avant. Tuer cet homme qui m’avait trahie ne m’avait pas remuée. Pourtant, il y aurait eu de quoi. Mon cœur battait encore, humain malgré la Force ambivalente qui m’entourait. Mais Ray n’avait jamais saisit ce coté-là de ma personne et c’était tant mieux. Un éclat froid traversa mes iris :

« Maintenant nous sommes pratiquement tous morts…Je viens juste de régler une vieille dette, une promesse faite à moi-même. Je me demande si  il a eu le temps de dépenser la somme qu’on lui a versé pour balancer le reste de l’équipage. »

Méprisant, mon regard s’égare un instant vers le cadavre et un rictus malsain déforme mes lèvres le temps d’un souffle. D’un autre côté, aurais-je dus lui pardonner d’avoir donné ma position ? Donnant ainsi le coup d’envoi d’évènement qu’il ne pouvait prévoir ? Non.

« Mais qu’importe, qu’il crève dans ce bouge ou ailleurs, ce n’était qu’une question de temps. Tu sais que je lache rarement ma cible… »

Le serveur robotique se présenta avec les boissons commandées et je me détendis un peu. Jamais totalement parce que vivre au cœur d’un panier de crabe ne le permettait pas, mais juste un peu. Ray n’était pas une menace pour moi. Mon sourire se fit plus franc lorsqu’il m’assaillie de question. Je ne pouvais répondre a la moitié d’entre elle. Les siths restaient encore une rumeur, beaucoup pensait qu’ils avaient été éradiqué et pour l’heure, c’était ce que désirait Darral.

« Oh voyons Ray ! Pourquoi voudrait-on te tuer ? Ah moins que…-je m’avançais, posant un coude sur la table, le couvant d’un regard moqueur – Tu as été vilain ces derniers temps ? »

Je m’emparais de ma chope avant de la lui présenter pour un toast.

« Et crois le, si je devais te tuer, tu serais regretté. »

Ce qui n’était pas totalement faux, combien pouvait il me rappeler une époque révolue et qui ne pourrait jamais revenir. Je m’étais engagée sur une voie qui n’avait pas d’issue et je le savais. Mais le savoir ne m’empêchait nullement d’insister, de persévérer parce que sinon, je n’aurais plus aucun but. Je bus une gorgée d’alcool, claquant doucement la langue devant son gout corrosif.

(c) AMIANTE

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Feat. Lucrèce Navilia

Il n’avait pas oublié cette femme, même pendant ses années de détention et maintenant, il se souvenait du comment du pourquoi. Aujourd’hui, elle semblait beaucoup plus sur d’elle, il y avait tout de même un petit quelque chose d’inquiétant, de très inquiétant dans son regard, tout comme dans l’aura qu’elle pouvait dégager, mais d’une certaine manière, il se sentait relativement en sécurité face à elle. Surement était-ce du à leur passé commun de quelques heures ou autre chose, il n’en savait rien. Mais ce qui était certain, c’est qu’elle avait une manière bien à elle de lui rappeler ces folles soirées rien qu’en posant son pied bien entre ses cuisses avec une délicatesse surement bien contrôlé, lui évitant une nuit de souffrance et surement une descendance nul par la même occasion. Il ne fit qu’un sourire amusé à sa question dont elle connaissait bien entendu la réponse. Oh que oui que sa mémoire lui revenait avec un tel comportement. Elle lui expliqua par la suite qu’elle venait de régler une vieille dette et que ce type, ou cette chose l’avait balancé elle et tout son équipage pour une belle somme de crédit, ce qui le dégouta encore plus. « Les hommes de valeur de ne font plus de nos jours… »    dit il simplement en fusillant lui aussi le cadavre du regard.

Trahir les propres membres de son équipage, ce n’était pas la meilleure des choses à faire, surtout chez les Contrebandiers. Il n’appréciait vraiment pas ce qu’il venait de découvrir, mais apparemment, elle s’en était sortie. Changée, mais vivante. Il ricana légèrement lorsqu’elle lui dit qu’elle lâchait rarement sa cible. Un flot rapide d’image lui revint à l’esprit. Ce n’était plus très clair, mais la bouffée de chaleur que ça lui procura était bien meilleure que n’importe quel alcool ! Même celui qui arrivait, mais ce n’était pas le meilleur coin pour boire la meilleure des boissons ici. Tout n’était que bon marché. N’étant pas venu pour le tuer aussi, elle lui demanda s’il n’avait pas été vilain ces derniers temps avant de lever sa choppe en guise de retrouvaille tout en lui avouant que sa disparition serait regrettée. « Aie … Oui j’ai fais des bêtises malheureusement ! Mais je pense que ça mériterai plus une fessée qu’autre chose ceci dit. »    dit-il, une main sur le menton comme pour se souvenir de tout ce qu’il avait fait. Genre tuer des Impériaux à la pelle. Rendre un Jedi jaloux parce qu’il tourne autour de sa copine. Rendre Kathleen jalouse parce qu’il tourne autour de pas mal de femmes. Énerver à peu prêt tout le monde à force de parler et de raconter des blagues pourries.

Oui, depuis qu’il était revenu de son centre de détention, il était invivable. Allez en parler aux types qui retenaient Kathleen prisonnière lors de l’avènement de la Nouvelle République. Il n’a cessé de parler, parler, parler, parler pendant son procès. Car oui, c’était lui son avocat ! Oh, il n’avait aucunes bases dans le droit et tout, mais il fut tellement casse couille et ça prit tellement de temps qu’elle put sortir ! En somme oui, il avait été un sale gosse que Lucrèce pouvait punir quand elle voulait ! « Je dois bien t’avouer que je suis heureux de voir une tête familière des vestiges de ma vie. Crois le ou non, mais tu étais la seule personne qui me faisait du bien lorsqu’on c’est rencontré. »    Il s’empressa de poursuivre. « Pas que physiquement hein. Parce que mon corps garde encore quelques traces par ci par la de tes ongles. »    Un mince sourire traversa son visage avant que sa main ne commence à trembler. Les souvenirs peuvent rapidement être un poison pour Ray, surtout lorsqu’il repense à ses années de captivités. Il tenta de la contrôler et voyant que ça ne marchait pas, il préféra la placer sous la table loin des yeux. « Mais cessons de parler du passé. Le présent est plus important et nous devons célébrer la vie alors que certains… Finissent par mourir subitement. Tu as un peu de temps pour finir quelques verres et racontant des anecdotes ? Je suis certain que je vais te surprendre !  »    Quand elle apprendrait que ce n’était pas vraiment un Impérial, elle tomberait de sa chaise. Bien qu’à y réfléchir, elle devait se douter que pour un Impérial, c’était assez louche de faire appel à des contrebandiers. Quoi que !

« A moins que ma vue te sois si agréable que tu veuilles reprendre les bonnes vieilles habitudes. »   ajouta t’il en sifflotant.

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Feat. Ray Noxis

Je haussais une épaule désinvolte, indifférente au chaos ambiant autant qu'au cadavre à mes pieds. Une réalité plus dérangeante :

« Un mercenaire reste un mercenaire, mais il y a certaines choses qui réclament un prix très élevé, il vient de payer sa dette. »

Mes iris claires délaissèrent le corps dont je devinais peu à peu le froid pour se reposer sur Ray. Je n'aurais sans doute jamais imaginé le rencontrer à nouveau. La Galaxie était immense, froide et anguleuse. Je ne savais pas ce qu'il était advenu de lui et je ne me souviens pas si j'y ai songé réellement. Après tout, il ne me devait rien tout comme moi, je ne lui devais rien. Néanmoins, cela fit remonter dans ma mémoire des instants plaisants, légers aussi car il n'y avait aucune prise de tête. Cela me fit du bien d'une certaine façon, lorsque je regardais la noirceur m'envahir chaque fois un peu plus, ces souvenirs là, c'était autant de petite lumière fragile perdue quelque part au milieu. Ma bouche esquissa un sourire amusé lorsqu'il m'assura avoir été un vilain petit garçon. Je ne sais pas pourquoi j'avais beaucoup de mal à le croire...

« Vraiment ? Combien de maris jaloux dans le tas ? »

je ne m'étais jamais fait d'illusion concernant l'humain, il était aussi fidèle qu'un scurrier en manque. L'image n'était pas flatteuse mais c'était la seule qui me venait à l'esprit sur le moment. Quoiqu'il avait aussi une personnalité très..agaçante parfois, je ne savais pas à quel point il pouvait avoir changé cependant et je ne me perdrais pas en conjoncture sur le sujet. L'un de mes sourcils se haussa délicatement à la suite et mon sourire prit des teintes complices :

« Que les ongles ? Tu es sûr de toi ? Mais je l'avoue, c'était bien le temps que ça a duré. »

C'est à dire pas longtemps, et d'ailleurs, nous n'avions jamais formé officiellement un couple, c'était bien plus basique que cela. Et, au moins, je n'avais jamais craint qu'il ne me blesse ou de me retrouver avec un couteau dans le dos, à l'époque, c'était un havre de paix, c'était vrai. J'épinglais d'un coup d'oeil absent le léger tremblement soudain de sa main avant qu'il ne me la cache mais ne m'y attardait pas réellement. Il pouvait exister tellement de raison à cela qu'il n'était sans doute pas utile que je les cherche. Un éclat de rire lui répondit :

« Evidemment, disons que je me suis absentée quelques temps sans prévenir, on dira que j'étais en villégiature sur Corellia. Par contre, je ne sais pas si j'ai encore des anecdotes en stocks. »

Surtout pas celle concernant ma vie présente, songeais je tandis qu'une ombre orangée traversait mon regard, comme un rappel cynique et constant qu'il n'y avait rien de gagner. Comme un murmure qui me disait qu'il ne servait à rien de se battre, que c'était perdu d'avance. Parfois, il m'arrivait de le penser, mais j'avais toujours abattu ce qui me barrait la route. Je levai mon verre à mes lèvres, savourant un instant l'alcool avant de sourire par derrière celui ci :

« En souvenir du bon vieux temps c'est ça ? Voyons déjà si tes anecdotes en valent la peine, Ray et qui sait... »

Le bleu de mes yeux pétillait d'un amusement certain, je ne pouvais pas vraiment le nier. A me voir, il n'était jamais évident de deviner les ténèbres qui me grignotaient l'âme et là était toute ma force, parce qu'elles ne faisaient que ça..Grignoter encore et toujours sans jamais réussir à tout avaler.

(c) AMIANTE

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Feat. Lucrèce Navilia

C’était toujours un plaisir de rencontrer de vieilles connaissances, encore plus lorsqu’il s’agissait de personne aussi charmantes que Lucrèce. Ils avaient passés des moments rafraichissants tous les deux durant une période pas vraiment agréable, que ce soit pour elle comme pour lui. Il avoua qu’il avait été un vilain garçon et qu’il méritait certainement une fessée pour son mauvais comportement, mais elle comprit bien entendu qu’il parlait bien de relation extra-conjugale. Bien entendu, c’était un bon moyen pour lui à l’époque d’apprendre des tas de choses, les confidences sur l’oreiller, il n’y avait que ça de vrai. « Oh, ce n’est plus de mon genre ça. J’ai dépassé le cape des femmes mariées. A moins que tu ne le sois ? Je ne voudrais pas te faire de fausses joies. » Il ne voyait rien qui puisse ressembler à une alliance ou alors un signe quelconque d’engagement envers une autre personne. Elle n’était à son avis pas faite pour ce genre de relation, ce qu’ils avaient vécus ensemble n’était que passionnel,  charnel, pas d’engagement dans une galaxie en proie aux flammes et surtout pas d’engagement alors qu’il n’était qu’une couverture parmi tant d’autres. Un homme inventé, une personnalité qui n’était pas vraiment la sienne bien qu’il s’y retrouvait légèrement dedans, ou du moins, il appréciait certains détails, lui qui n’avait pas vraiment d’attache.

Tout comme lui, elle avait appréciée ce qu’ils avaient vécus, le temps d’un moment. Rien de plus, rien de moins, car leur vie était chargée, leur emploi du temps précis et surtout, ils n’avaient pas eu envie d’aller plus loin. Le sourire de Ray était sincère, oui, elle avait eu tout le loisir de déchirer son dos à l’aide de ses ongles, mais avait également usée de ses dents pour le mordre jusqu’au sang. Non, ça ne pouvait être que de bons moments qui resteraient à jamais dans leur mémoire collective. La jeune femme semblait avoir du temps à perdre avec lui, de quoi reprendre contact le temps d’un verre. Il doutait que cela se termine par une amitié retrouvée, échange de numéro et d’identifiants, planification d’un prochain rendez-vous. Ce n’était plus l’ancien temps. Ils n’étaient plus contrebandiers et impérial. Elle avait apparemment changée de profession, il penchait plus pour chasseuse de prime ou quelque chose dans le genre vu comment elle avait assassiné ce pauvre bonhomme à ses pieds.  Elle ne semblait pas vouloir parler de son passé et Ray décida de laissa cela de côté pour le moment. Si elle ne voulait pas, il n’allait pas lui forcer la main, ce n’était pas son genre.  Par contre lui, c’était son genre, bien son genre.

Elle ne semblait pas intéressée par renouer le contact différemment et c’était plus que compréhensible. Il ne s’attendait pas à une réponse positive de toute manière. Il n’hésita même pas à lui raconter sa vie. Oh ! Ca, c’était à cause de son dérèglement psychologique, mais il faisait avec. Du plus, lorsqu’il voyait les yeux de la jeune femme aussi étincelant,  il se disait qu’il pouvait dire bien des choses à cette personne. « Oh, par quoi commencer ? » Il y avait tellement à dire depuis ces nombreuses années. « Je t’avais dit que j’étais un membre de l’Alliance Rebelle infiltré chez les Impériaux à l’époque ? Non, je ne crois pas en fait… Enfin, maintenant tu le sais. Et quand je faisais appel à toi pour certaines livraisons, et bien, c’étaient des Rebelles qui se chargeaient de récupérer tout cela. Bien entendu, passer par toi était un gage de sécurité, vu que même si vous fouillez, vous ne pouviez trouver des choses intéressantes à revendre. » Il fit une petite pause le temps de boire un gorgé de son horrible breuvage avant de se pencher vers la jeune femme pour lui confesser un petit secret. « Je peux te dire maintenant que vous avez participés à la livraison d’une partie des codes secrets ayant servit à la destruction de l’Etoile Noire. » Si ça c’était pas un scoop ma jolie, alors il ne savait pas quoi dire de plus. Faisant un mouvement de main comme un moulinet, il poursuivit. « Après c’est le coup classique. Je me suis fait chopper. On m’a torturé un petit bout de temps avant qu’on me récupère en morceau, retour à la guerre, victoire, nouvelle république, retour des Jedi, disparition des Jedi et me revoilà à la Résistance comme ci de rien n’était. » Oui, il balançait tout sans en mesurer les conséquences.

(c) AMIANTE

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Feat. Ray Noxis

Je lui explose de rire au visage. Moi ? Mariée ? Que Dieu m'en garde. Je ne pouvais pas me marier, je ne pouvais même pas aimer en vérité alors sa question...Mais il était quelque part toujours un peu le même, léger et sans contrainte, ce que j'avais tellement apprécié chez lui. Il ne m'avait jamais rien réclamé. Jamais.

« Désolée, Ray, mais je ne risque pas de me marier un jour. »

Il n'y avait pas de cynisme dans mes mots, pas d'ironie non plus d'ailleurs, je ne faisais qu'émettre une évidence. Ah le revoir remuait des souvenirs en moi. De petites étincelles qui me plaisaient de revoir. Une vie aujourd'hui morte, écrasée sous le poids que je lui avais moi même mit sur les épaules. Un chemin qui ne pouvait souffrir de regret ou de remord au risque que je me détruise moi même. Et lorsque la machine Ray est en branle, rien ne peut l'arrêter. Ce qu'il m'apprend fait naitre une lueur étonnée dans mes yeux. En vérité, je ne m'étais jamais posé de question sur ses agissements. A l'époque, je m'en moquais. Il faisait appel a moi, on couchait ensemble mais le reste, ni l'un ni l'autre n'avions voulu savoir. Et ça m'allait bien comme ça...

« Quel petit cachottier tu fais... »

murmurais je avec un sourire insondable au coin des lèvres. Sauf que la suite fait mourir mon sourire aussi sûrement que l'amusement de mes iris. Avais je réellement aidé a cela ? En moi les pièces s'entrechoquèrent et j'éclatais d'un rire amer. Par les dieux de l'univers ! Y avait il plus ironique que ça ?! J'avais aidé a détruire ce que Darral cherchait si durement a reconstruire. Mon rire s'écoula, comme mes larmes. Comme une rivière qui ne peut avoir de fin...

« Ray...Soudainement j'ai envie de te haïr et pourtant... »

En fait, quelque part, c'était une pensée étrange, mais si j'avais participé ne serait ce qu'un peu dans l'effondrement d'un Empire pourquoi ne pourrais je pas en détruire un second. J'essuyais du bout de mes doigts mes yeux humides avant de boire une longue gorgée d'alcool.

« Torturé. Dis moi a quel point Ray... »

Et cette fois il y avait quelque chose d'étrange dans mes iris. La torture, physique ou mentale était quelque chose de vipérin, changeant les âmes et brisant les psychés. Jusqu'a quel point était il changé ? Je devais le savoir. Quelque chose en moi devait le savoir.

(c) AMIANTE

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Feat. Lucrèce Navilia

Il avait le même point de vue qu’elle. Étrangement, il ne l’a voyait pas avec une bague au doigt, un homme qui rentre à la maison tous les soirs après le boulot et quelques enfants aussi mignons que la mère. C’était à peu prêt pareil pour lui, ce n’était pas dans ses habitudes ce genre de choses et il était presque certain qu’il n’était plus capable d’enfanter. Avec toutes les drogues qu’il avait prit pendant sa détention, plus les coups de lame, les décharges électriques, tout le reste, il était certain que cette partie de son corps était fichue. Fort heureusement, on ne lui avait rien coupé et il remerciait Kathleen pour sa bonté d’âme à ce niveau la. D’une certaine manière, elle lui avait fait du mal, mais avait fait bien attention à ne pas lui abimer de trop le visage et ce qu’il y avait de précieux pour un homme aussi… Sinon, le reste du corps était en bien piteux état. Ca allait même jusqu’à ses doigts de pieds, il en avait véritablement bavé.

Ray, comme à son habitude balança rapidement ce qu’il avait en tête. Oui, il n’avait pas peur de parler sans retenue, c’était son tout nouveau lui, il ne réfléchissait plus vraiment aux conséquences de ce qu’il disait. Lucrère le traita de petit cachotier, mais lorsqu’il lui avoua qu’elle avait participée de loin à la destruction de l’Etoile Noire, il comprit que quelque chose cloché. Elle voulait le haïr ? Mais pourtant ? C’était dans ces moments la qu’il se disait intérieur qu’il n’aurait pas du l’ouvrir. Il se disait toujours ça. Il avait beau savoir que ce n’était pas bien, il ne pouvait endiguer le flot de parole qui sortait de sa bouche. C’était bien compliqué tout ça, mais il se devait de vivre ainsi. Les larmes de la jeune femme coulaient, il ne comprenait pas. Avait elle de la famille, des amis dans l’Empire ? Il s’en voulait, il avait peu être fait une terrible erreur, mais apparemment, elle passa à autre chose, séchant ses larmes tout en buvant une nouvelle gorgée de sa verre.

A l’évocation de sa capture et de la torture, elle semblait comme… Intriguée ? Son regard n’était pas bien simple à déchiffrer, mais le timbre de sa voix. Il comprenait que ce n’était pas une question au hasard.  « Oh, par ou commencer ? La torture physique ? Si tu en as le cran, tu passeras tes mains sous mes vêtements pour le constater par toi même. Les impériaux sont doués, très même. Quand ils veulent qu’on parle, ils ont tout un attirail très complet de couteaux, lames et tout le joyeux attirail du parfait méchant. Ils ont même des droïdes spéciaux afin de te droguer et de te faire parler. Je pense que j’ai eu de la chance. Vador avait d’autres chats à fouetter et n’est pas passé me faire une petite visite. » Il n’y connaissait rien à la Force, mais il en avait assez entendu pour comprendre qu’il aurait réussit à le faire parler en quelques instants. Il avait surement été un sujet d’expérience pour les huiles de l’Empire. On lui avait envoyé des petits jeunes, tous supervisés par Kathleen.

Sa main ne cessait de trembler sous la table. Il agrippa sa cuisse afin de tenter de la contrôler un peu mieux, mais ça ne marchait point. Il bu également un peu de son verre.  « Pour ce qui est de la torture psychologique… Je dirais que je ne suis plus le même et pourtant, je suis conscient de qui j’étais et qui je suis devenu. C’est très… dérangeant. Ils ont tentés de me retourner, faire de moi un espion à leur Solde, mais ils ont simplement réussit à faire… comment dire. Fusionner le personnage que je m’étais fait avec mon moi d’avant. » Il était un parfait mélange de contradictions et d’opposés. Dans un dernier levé de coude, il termina son verre tout en posant un peu brutalement ce dernier contre la table.  « Et grâce à leurs gentils traitements, je suis plus qu’instable. Je parle de choses que je ne devrais pas dire comme tu viens de l’entendre… J’ai des tocs étranges. Encore une fois, je suis conscient que ce n’est pas normal, mais je ne peux pas me contrôler et les stopper. » Le physique pouvait guérir, mais le mental était irrémédiablement foutu.

« Je m’en sors plutôt bien après deux, trois ans entre les mains de l’Empire hein ? »

(c) AMIANTE

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Feat. Ray Noxis

Mes iris ne sont que nuances étranges lorsqu’il me parle. L’Empire. Ce que voulait voir renaitre Darral. Ma bouche se pinça doucement tandis que je détournais les yeux. Non par honte, non parce que je ne pouvais plus le regarder en face, juste pour imaginer ce que cela avait pu être. Avec la Renaissance tant voulue de Darral reviendrait une ère de terreur. Je n’en doutais pas et quelque part, j’espérais que cela arrive.

« Un Sith aurait fouillé ton esprit jusqu’à en extirper la moindre de tes volontés. Il aurait fait revivre la plus intense de tes peurs. Il n’aurait tellement déchiré l’esprit que tu ne serais plus qu’une coquille vide de toute substance. »

J’esquissai un sourire cruel, sournois mais qui ne lui était pas spécialement adressé. Je savais de quoi je parlais et je ne devais qu’a un entrainement brutal de ne pas en avoir été brisée. Je fini par boire mon verre cul sec, quémandant presque la brulure de l’alcool sur ma langue, dans ma gorge. L’Empire avait détruit ce a quoi je tenais le plus, un monde forgé par ma tendresse. L’Empire avait fait de moi ce que j’étais bien avant que je ne revois Keryl d’une certaine façon. Lui, il avait sublimé ce que j’étais sans parvenir à totalement me faire sombrer. Et il n’y parviendrait pas.

« Comment as-tu réussis à fuir ? Parce que je doute qu’ils t’aient libéré. »

Non l’Empire ne relâchait jamais ses proies. Mes doigts jouaient avec mon verre désormais vide. Je buvais presque ses traits d’un regard azur, cherchant malgré moi ce qui avait réellement changé. Il l’admettait et semblait si réaliste lorsqu’il se regardait. Mais il lui serait peut-être impossible de se reconstruire et, quelque part, je le regrettais sans aucun doute. Ray était ce qu’il était mais je ne lui aurait pas souhaité la mort. Mais il avait choisis sa propre voie après tout, on ne pouvait se définir espion sans en comprendre les règles. Immondes et cruelles mais qui étaient malgré tout. Un éclat orangé traversa rapidement mes yeux lorsque je songeais de nouveau a ce qu’il avait pu endurer. Comment réagirait-il si je lui disais là maintenant que l’Empire entame sa renaissance ? Et que loin de le détruire cette fois, j’en étais une pierre intégrante ? Mes lèvres se retroussèrent légèrement, en un mouvement si vif qu’il en devint imperceptible.

« Mais oui d’une certaine manière tu t’en es bien sortit. Et donc, tu fais quoi maintenant ? Comme on vit après ça ? »

(c) AMIANTE

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Feat. Lucrèce Navilia

Ray frissonna aux paroles de la femme en face de lui. Oui, il pouvait l'avouer, il avait peur des manipulateurs de la Force. Pas tous certes, mais les Sith avaient apparemment un contrôle bien malsain de la force et il avait remercié dieu ou qui qui ce soit de ne pas avoir envoyé Vador pour le faire parler. Il ne devait pas être un assez joli poisson pour venir à la pêche aux informations. Heureusement, parce que d'après Lucrèce, il ne s'en serait pas aussi bien sortit qu'aujourd'hui. Autant mourir que n'être qu'une coquille vide, de toute manière, ils l'auraient soit retourné contre l'Alliance ou ils l'auraient achevé. Il préférait la seconde solution, ils n'auraient pas supporté trahir ses compagnons d'armes. Il ne l'avait pas fait, il ne le ferait jamais, pas même pour tous les crédits de la galaxie. « On dirait que tu t'y connais en torture Sith... Ça fait froid dans le dos. » Kathleen et ses acolytes avaient bien bossés aussi, mais n'avaient pas réussit à le faire chanter et fort heureusement, elle avait bien choisis son moment pour le faire libérer. Il n'aurait pas hésité à se suicider au moindre faux pas de ses gardes. Il avait repéré deux trois objets ou il aurait pu en finir rapidement et à force, les gardes étaient moins vigilants, l'habitude de le voir se laisser faire après les séances et même avant, bien trop épuisé pour se débattre.

Il trouvait que la jeune femme était bien curieuse, mais il ne voyait pas pourquoi il ne lui répondrait pas. Après tout, il la connaissait assez pour lui offrir un verre, passer une nuit avec elle. Il ne pensait pas qu'elle le trahisse avec de vieilles informations. Il prit une courte inspiration avant de lui répondre. « Disons que la personne qui était en charge de moi, de mon retournement de camps n'était pas une Impériale pure et dure. Mon charme légendaire l'a touché sûrement et c'est grâce à elle que je m'en suis sortit. Elle a réussit à faire parvenir à l'Alliance Rebelle notre localisation et avec son aide, on s'en est sortit tous les deux. Ce ne fut pas simple, mais à présent elle est à la Résistance. Comme quoi, ils peuvent avoir une âme ces Impériaux ! Bon, après elle a prit son temps, mais je ne peux pas la blâmer. Le choix qu'elle a fait était compliqué et extrêmement dangereux. Je suis juste heureux qu'elle se soit réveillée avant la fin. » Il ne pourrait jamais lui en vouloir. Il l'avait vu dans ses yeux, cette détresse et cette douleurs à le torturer sans motifs. Elle avait prit la bonne décision, du moins, il l'espérait, car aujourd'hui il était dépendant d'elle. Bien que cette relation n'était pas bien vue, il en avait besoin.

Ce genre de souvenirs n'était pas bien agréable, mais Ray avait l'habitude de revivre ce genre de moments, des crises qui le mettait sans dessus dessous. Il leva les yeux vers Lucrère tout en soupirant une nouvelle fois. « On se reconstruit comme on peu. Je suis trop instable pour repartir sur le terrain alors je m'enferme dans un cockpit et je continue la bataille comme je peux avec la Résistance. J'ai des tendances suicidaires à ne plus réfléchir aux conséquences de mes actes, autant te dire que je fais un peu de la merde quand on me demande des services. Les Vestiges sont ma cible, mon seul objectif. C'est ce qui me fait tenir je dirais. Certes, il y a des gens qui tiennent énormément à moi, mais j'ai bien peur que si je survie à cette nouvelle guerre et que l'on gagne, je ne sais pas si cette galaxie accepterait une personne telle que moi. Ou inversement. » Son escadron sera démantelé et tout le monde repartirait à une vie plus douce. Lui, qu'avait il ? Il avait Kathleen, mais rien d'autres. Il ne savait rien faire hormis la guerre, alors que ferait il quand cette dernière serait fini ? C'était quelque chose qu'il ne voulait pas voir arriver en un sens... Ça le terrorisait.  « Et toi alors... On parle beaucoup de mes problèmes... Mais de ce que j'ai compris, ça n'a pas du être joli joli pour toi vu qu'il vous a... vendu. »Il donna un coup de bote au type écrasé par terre, mort. Un traître, encore !

(c) AMIANTE

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Feat. Ray Noxis

Mon ongle traça un dessin improbable sur la table alors même qu'il s'étonnait de mes connaissances. Oui, je savais. Je savais de quelle cruauté les Sith étaient capables. Même moi j'étais capable d'anéantir sans même battre des paupières. Mes lèvres se peignirent d'un sourire froid :

« Oui, sans aucun doute. »

J'avais subi et je subissais encore des entraînements violents, brutaux. J'avais appris a me protéger, a protéger ma psyché, gardant bien caché au fond de moi mes volontés les plus intimes. Non les Siths n'étaient pas des tendres, loin de là. Mais je n'en dis pas plus pour l'instant, laissant Ray m'abreuver de réponses. L'Empire ne laissait s'échapper personne, donc effectivement je m'étais doutée qu'il avait eu une aide intérieure. A croire que Palpatine n'avait jamais sut s'assurer la loyauté des siens. De tout les siens. On ne pouvait que s'étonner d'une telle erreur de sa part mais cela n'avait plus d'importance. Il avait disparu et avec lui, l'Ancien Empire c'était écroulé. Mais il n'était pas encore mort, ni véritablement anéantit. Je le savais et j'étais sans doute trop bien placée pourle savoir.

« Sauvé grâce a ton sourire craquant...C'est ironique d'une certaine façon. Tu as toujours su charmer les femmes. »

Ce qui était vrai mais j'avais l'impression qu'il y avait bien plus concernant celle là. Il y avait une étincelle étrange dans les yeux de Ray lorsqu'il en parlait. Je ne comptais pas lui poser plus de question sur elle d'ailleurs, je doutais qu'il me réponde réellement. Une lueur rougeâtre erra dans mon regard lorsqu'il continua et ma voix, bien que d'une douceur ineffable, se répercuta longuement entre nous.

« Il y aura toujours une guerre, Ray. Toujours. Les âmes ne peuvent se contenter du repos éternel. C'est ainsi donc ne crains pas l'ennui. »

Lorsque la question me fut retournée, je souris. Un rien de sombre dansant au creux de mes lèvres. Comme un secret que l'on ne peut réellement partager, réellement révéler. Ray es simple et fort, d'une certaine façon, j'envie presque sa manière d'être lorsque moi je ne suis que contraire et attirance. Je levai la main, nous recommandant deux verre et lorsque le droïde arriva, je lui pris directement la bouteille.

« Moi...j'ai toujours été douée pour me cacher et me fondre dans la masse, mais cela n'a pas suffit. Ce qui nous a décimé m'a retrouvé. Je ne dois sans doute qu'a un éclat du passé d'être encore en vie. Depuis, je suis devenue son ombre d'une certaine façon. »

Je souris presque mesquine et en même temps avec une tristesse certaine.

« L'Empire se relèvera, Ray, par la volonté d'un seul homme. »

(c) AMIANTE

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Feat. Lucrèce Navilia

Sans Kathleen, il ne serait très probablement plus de ce monde. Un lien c’était créé entre eux dans la douleur et c’était cela qui les avait fait tenir si longtemps durant ces séances. Ray eu un sourire sans savoir lorsque Lucrèce lui dit qu’il avait toujours su charmer les femmes. « J’ai été gâté à la naissance voilà tout. » Il n’avait pas trop envie de plaisanter, l’ombre de ces quelques années barrant toutes envie de faire une remarque. Oh oui, il aurait pu dire que Lucrèce avait été la meilleure qu’il ait rencontré. Que ses prouesses au lit étaient dignes de louanges et mériteraient probablement un livre ou elle pourrait expliquer comment rendre un homme dingue d’une femme en seulement une nuit de débauche. Oui, il l’aurait très probablement dit. Certes, il aurait encensé tout cela, mais il y avait du vrai. Surement était-ce parce qu’elle le sortait ne serait-ce que pendant quelques heures de sa vie d’espion que cela en était si agréable ? Il n’aurait su le dire, mais ces moments passés avaient eu un effet bénéfique sur sa psyché.

L’homme sourit une nouvelle fois. Ce que disait Lucrèce était juste. L’Homme ne pouvait vivre sans guerre. Ca le rendait autant heureux que malheureux. Son verre était terminé et il n’avait plus de  quoi faire passer cette vérité qu’il connaissait déjà depuis des années. « C’est hilarant. Je me bat pour une paix que je n’aurais jamais et que je ne désir pas réellement. Quel piètre soldat je fais ! » Peu être était-ce à cause de cela qu’inconsciemment il faisait tout capoter tout autour de lui, ne faisant plus attention aux conséquences de ses actes. Désirait il vraiment sans le savoir envenimer les choses ? Ce serait peut-être sage d’aller en parler à une personne qui pourrait tenter de comprendre le raisonnement de Ray, mais ça, ce n’était pas gagné ! Lorsque Lucrèce commanda deux nouvelles boissons, il la remercia du regard. Je pense qu’il en avait besoin tous les deux.

Les regards, les plissements du visage, Ray était formé, rodé à ce genre de pratique, à décrypter et il pouvait bien voir que la jeune femme avait eu quelques soucis dans sa vie. Elle n’était plus la même personne qu’il avait rencontrée et pour cause, elle avait été chassée. Chassée et retrouvée par me même homme qui avait décimé son ancien équipage avant de devenir quoi ? Une sorte d’ombre de ce dernier ? Oula, ce n’était pas ce genre de phrase qui allait l’aider à comprendre, mais en détaillant le regard de la demoiselle, sa façon d’attraper la bouteille et surtout l’intonative de sa voie lorsqu’il lui avoua que l’Empire reviendrait et ce par la seule volonté d’un homme… Il comprit qu’elle n’était définitivement plus la même personne qu’il avait connue. « Tu as changée. »  Il semblait bien sérieux le Ray maintenant. « On dirait que cet homme n’a pas que des bonnes intentions… Et si tu es son ombre ou je ne sais quoi alors tu es dans son camps je suppose ? » Il n’appréciait pas cela.

L’Empire renaissant n’était pas quelque chose qu’il désirait revoir. Ils avaient vaincus les Sith, mais vu que l’Académie Jedi avait été détruite et pas mal de ses Jedi avaient passés l’arme à gauche, il se doutait qu’il y avait bien plus que l’Empire derrière tout cela. Il y avait toujours eu des Sith pour mener les pires des horreurs. Soupirant, sans pour autant quitter Lucrèce du regard, il prit la bouteille pour les servir de nouveau. Il avait besoin d’un remontant. « Dois-je te considérer comme une ennemie à présent ? Cela me chagrine, tu n’as pas idée. » Pour qu’elle ait ce genre d’informations, elle était certainement de l’autre côté. Devait il tenter de l’arrêter pour lui soutirer des informations ? Que devait il faire ? Elle pouvait bien voir sur son visage qu’il bataillait intérieurement pour savoir quoi faire. En somme, il était perdu entre les sentiments qu’il avait eus pour elle et la menace qu’elle pouvait représenter aujourd’hui.

(c) AMIANTE

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Feat. Ray Noxis

Un demi sourire ombra mes lèvres. Ray réduisait les choses a une simple phrase. Quelque part cela m'amusait, parce qu'il y avait bien plus compliqué qu'une simple association. Je ne savais pas si j'étais loyale aux siths, peut être pas totalement sans doute, mais je l'étais à Darral. Contre toutes raisons d'ailleurs, incapable de me rendre à l'évidence qu'il ne serait peut être jamais plus le même qu'avant. Mais cela, je ne pouvais pas m'en ouvrir à Ray. Combien même le ferais je, pouvait il comprendre ? Rien n'était moins sûr. Et je ne pouvais pas trahir Keryl, cela m'était impossible combien même pouvais je me rendre compte de la folie d'un tel acte. Cela n'avait pas d'importance.

« Dans son camp ? Je ne sais pas, mais une chose est sûre, je suis avec lui oui. »

Je levai mon verre, avalant une longue gorgée d'alcool. Cela me faisait du bien, c'était idiot a bien y réfléchir et lorsque je le reposais, j'avais un sourire amusé aux lèvres. Je répondis doucement, secouant légèrement la tête :

« Pas ce soir, Ray. Peut être demain ou après demain, je ne le sais pas. Mais pas ce soir. »

Je souris légèrement derrière mon verre, non ce soir, c'était au hasard que je devait de le revoir et combien il pourrait être un rebelle, je n'avais pas pour ordre de le tuer, de même qu'il ne gênait pas mes plans alors pourquoi le faire ? Je n'étais pas comme beaucoup, a faire souffrir pour le plaisir, ou même tuer par caprice. Je scrutais un peu ses traits, devinant aisément le combat intérieur qu'il se menait contre lui même.

« De la même façon, ne me donne pas de raisons de me défendre contre toi, Ray, tu n'aimerais pas. »

J'étais déjà douée avant, mais sous l'égide de Darral, j'avais atteint un niveau non négligeable. De plus, il faudrait être fou pour m'agresser sans savoir ce dont j'étais capable. Ray était Ray mais il réfléchissait, de cela j'en étais sûre. En sus je n'avais pas vraiment envie de détruire l'endroit non plus. Non ce soir je n'avais pas envie de cela, pas avec lui en prime. Ray avait été et restait un souvenir presque heureux de mon passé. Pourtant au vu de nos relations de l'époque, c'était étonnant, mais parfois l'on était capable de s'attacher aux détails et c'était le cas avec lui.

« Détend toi, chéri. Ils ne nous arrivera rien ce soir, sauf peut être une gueule de bois du tonnerre si on fini cette bouteille de mauvais alcool évidemment. Tu retrouvera ta femme entier, ça je peux te le promettre »

Vers cette femme dont je pouvais deviner l'importance pour lui. C'était quelque part bien étrange de l'imaginer amoureux de quelqu'un. Il avait papillonné durant tant d'année, sans réellement s'attacher et là...Il le faisait et pas avec n'importe qui. Une ancienne Impériale. C'était peut être une information que je pouvais donner, mais disons qu'elle était bien trop superficielle pour que je le fasse n'est ce pas ? Oui, c'était sans doute le mieux ainsi.

(c) AMIANTE

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Feat. Lucrèce Navilia

C'était étrange comme situation. Il ne c'était pas le moins du monde attendu à ce genre de révélations et lorsqu'elle le mit en garde, Ray ne chercha pas à la contredire. La conversation avait dérapé vers quelque chose de plus compliqué, quelque chose qu'il n'avait pas vu venir. Comment aurait-il pu s'y attendre hein ? Elle jouait à un jeu qui semblait bien dangereux, elle avait vécue des choses qu'il n'osait imaginer et cet homme dont elle parlait lui faisait froid dans le dos. En somme, ce n'était pas la meilleure soirée à laquelle il avait assisté avec elle. Normalement, c'était quelque chose de plus agréable, plus chaleureux, quelque chose en commun qu'ils faisaient à la perfection. La, c'était plutôt quelque chose d'assez froid, mais en quelque sorte, la demoiselle semblait être décontractée. Elle lui avoua qu'il n'arriverait rien ce soir. Hormis une mauvaise gueule de bois à cause de l'alcool très bas de gamme qu'elle avait commandée. Fallait dire que c'était pas le bar le plus classieux de Coruscant. C'était dans les goûts du cadavre encore chaud à leurs pieds.

Lucrèce conclu avec une petite pensée à sa femme. Sa femme ? Faisait elle référence à Kathleen ? Certes, il avait parlé d'elle dans sa petite histoire, mais de la à dire qu'elle était sa femme, c'était un peu présomptueux. « Je suis soulagé. Cela m'aurait peiné de devoir me brouiller avec une vieille connaissance alors que je venais de la retrouver. » Il souriant, gentiment, sincèrement. Il avait de l'affection pour elle mine de rien. Même si à présent, elle n'était plus neutre, elle pouvait être considérée comme une ennemie ? Pour le moment, il ne pouvait le dire, mais cela lui semblait bien probable. « Disons que cette soirée est en mémoire à nos souvenirs communs. Demain sera un autre jour. » Cela le peinait énormément, mais que pouvait il y faire ? Un tire de blaster paralysant ? Il doutait que ce soit la bonne solution, ni même une bonne idée. Elle semblait sur d'elle, bien plus que lui même s'il était conscient de ses talents et de ses lacunes. Non, elle était digne de confiance, du moins pour ce soir comme elle venait de le dire. Demain serait un autre jour sûrement.

Buvant une nouvelle gorgée de ce fabuleux breuvage, il poursuivit avec un petite sourire en coin. « Qui te dit que j'ai une femme hein ? » Elle faisait forcément référence à celle qu'il avait charmé lorsqu'il était prisonnier et qui lui avait également permis de reprendre sa liberté après une exfiltration assez risquée. « Si je m'étais marié à toutes celles qui ont succombé à mes charmes, j'aurais un petit Harem fort plaisant, mais sûrement très agité au vu des caractères de certaines...  Il y aurait certainement eu quelques règlement de comptes aussi. Non, ça n'aurait pas été une bonne idée de toute manière. Trop de soucis, trop de bouches à nourrir et surtout trop de jalousie en définitif. Parce que soyons réalistes. Elles ne pourraient plus me partager au bout d'un moment et j'aurais du faire un choix. Compliqué certes, mais un choix. Pfiou ! Je ne sais pas qui j'aurais pu choisir ! » Ca aurait été un véritable calvaire.

« Peu être toi sûrement, tu es encore celle avec qui j'ai eu le meilleur... contact. » Quelle sincérité mes enfants !

(c) AMIANTE

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Feat. Ray Noxis

Une lueur satisfaite traversa mes iris lorsqu’il accepta cette trêve. Une trêve au milieu d’un combat qui n’avait pas encore lieu. C’était tout ce que je pouvais lui offrir maintenant, je ne trahirais pas. Quel que soit mes songes parfois, j’étais incapable de le trahir lui. Alors il était évident qu’un jour, le plus lointain possible et si la mort ne nous avait pas arrachés, Ray et moi nous retrouverions chacun d’un bout d’un blaster. C’était comme ça et, étrangement, je n’en concevais aucune amertume. Il faisait partie d’un passé que je n’avais pas décidé d’oublier et, quelque part, il en était une pierre angulaire. Ma tête se penche un peu sur le côté et un sourire amusé se peint sur mes lèvres. Il peut fanfaronner et peut être était-il réellement incapable de s’attacher, mais j’avais l’impression que cette fois était différente. J’étais sans doute la mieux placée pour comprendre un attachement né au milieu de la haine et même si je m’en cachais, même si j’avais tué bien plus de mon cœur que l’on pourrait le penser, je pouvais comprendre. Notre prochaine rencontre ne sera pas aussi amicale et comme lui je le regrettais d’une certaine façon.

Je ris doucement lorsqu’il me dit qu’il pourrait me choisir. Non, je n’étais certainement pas faite pour cette vie là. Et l’avenir ne s’annonçait pas doux et tranquille pour moi, mais c’était ce que j’avais décidé d’être. Ray n’y pouvait pas grand-chose.

[color=#cc0000« Crois-tu ? Mais je crois que la place est prise de toute façon, tu as un petit truc dans les yeux quand tu parles d’elle. »[/color]

Je haussais une épaule, de toute façon, je n’allais pas pousser mes questions, Ray ne me répondrait pas, cette fois c’était une certitude et je crois que le reste de notre rencontre se passa ainsi. Aucun de nous ne s’ouvrait réellement et au final nous restions enfermés dans un passé presque regretté mais révolu quoiqu’on en dise. Pourtant, je passais un bon moment avec lui, j’aimais sa façon d’être ; et même si sa psyché avait été malmenée, elle n’avait pas été brisée et c’était tant mieux. Il était sans doute un peu fou mais qu’importe, j’avais décidé de rire et de plaisanter ce soir. Tout cela mourra lorsque je repartirais sur korriban et que je m’enfoncerais dans l’obscur qu’était ma vie dorénavant. Avant de partir, je le remerciais. Peut-être ne comprit il pas réellement de quoi, mais je le fis. Parce que grâce à lui, j’ai oublié durant quelque heure la colère et la haine.

(c) AMIANTE