« Papa ! Papa ! Attend moi ! » Pandora courra jusqu’à la plateforme d’embarquement à l’extrémité de l’appartement en terrasse que la famille occupait à Calocour. Elle avait laissé sa mère à l’autre bout en pleurs quand elle vit son père et ses frères quitter la maison. Mais ils ne l’avaient pas entendu, non ils avaient quitté le nid et s’étaient envolé pour la mort. Le bruit courrait partout : les hommes en âge de combattre étaient tous enrôlé de force dans l’armée impériale. Pandora n’avait que 16 ans et voir sa famille se déchirer était la plus difficile des épreuves. C’était la dernière fois qu’elle les voyait. Compté parmi les morts quelques années plus tard, il ne lui restait plus que sa mère. A chaque fois qu’elle croisait un stormtrooper elle se disait que peut-être là-dessous il y avait son père ou un de ses frères. Son sang se glaçait à leur vu. En grandissant en prenant de l’âge elle mit ses désarrois familiaux derrière elle. S’occuper de sa mère était encore la dernière chose qui la rattachait à son passé. Pandora était une personne assez sensible et tout ce qui se raccrochait à son passé la faisait souffrir. Un  fait que l’on retrouve aussi dans ses relations amicales, elle avait eu du mal à pardonner certain de ses vieux amis du passé. Ce qui était encore le mieux c’est de ne jamais en parler, sa devise ? Aller de l’avant !


« Maman arrête s’il te plait ! » Pandora prit la cigarette que sa mère assise dans un vieux canapé, tenait entre les lèvres. Elle la jeta à terre, laissant le vieux droide de protocole de sa famille faire son travail. Elle passe la main devant les fenêtres qui restaurèrent immédiatement la lumière naturelle, laissant apparaitre un appartement un peu vétuste et mal rangé. « Je fais ce que je veux lâche moi un peu ». Pandora soupira en observant sa mère se lever du canapé pour aller se vautrer dans son lit. La cigarette : sale habitude pour cette ancienne chanteuse d’opéra. Il était bien connu que le tabac et tous les produits chimiques qu’ils ajoutaient à cette chose entretenaient la voix des chanteurs. Mais sa mère n’était plus cette ancienne gloire Coruscantis, elle n’était plus qu’un vieux débris selon certains tabloïds. On l’avait dite même morte. Peu importe les ragots, la mère de Pandora était le dernier vestige de famille qui lui restait. C’était aussi son vilain petit secret. Pandora ne parlait d’elle à personne. Les rôles mère-filles s'étaient inversés, c’était une charge pour elle. Une charge qu’elle n’ignorait pas mais quelle cachait. L’apparence, et les idées reçues étaient importantes pour la jeune femme. Elle était très attachée à cette image très propre sur elle qu’elle véhiculait à longueur de temps. Elle était diplomate, et pour elle l’image était ce qu’il y avait de plus important, si bien qu’elle ne laisserait pas un membre de sa famille l’entacher. Elle tourna sur ces talons hauts et ordonna à un petit droide de commander de la nourriture pour sa mère. Ce dernier s’envola par la baie ouverte, s’attelant à sa tâche. Elle n’avait plus besoin de vérifier : le frigo était forcément vide.


« Après l’envahissement barbare de la planète par l’Empire et la Nouvelle République, maintenant la Modification 46.27, et on les laisse faire ce qu’ils veulent c’est scandaleux ! » Pandora énervée balança un tas de documents holographiques sur une table. Elle soupira longuement, après tout en tant que diplomate son rôle était assez peu mis en valeur dans la politique Coruscantis. Aux affaires étrangères on avait du mal à comprendre ce qui se tramait. Leur rôle est de négocier avec les deux envahisseurs et à la place de ça on les laisse plus ou moins faire ce qu’ils veulent. Et protéger Coruscant dans tout ça ? Ceci avait le don cruel d’énerver la jeune femme. Elle détestait se sentir inutile. Elle essaya de garder son sang-froid les gens du ministère commençait à la regarder étrangement appuyée sur cette table avec ce tas de documents éparpillés dessus. Elle leur souri faussement et se dit qu’il serait peut-être temps de faire jouer quelques contacts. Elle voulait en savoir plus ce qui se passait du côté des districts aux mains de l’Empire. Coruscant n’allait pas renoncer une fois de plus à l’indépendance si ? Il faut toujours privilégier la négociation et ne laisser ni l’Empire ni la République faire ce qu’ils veulent ! Elle ramassa les documents rapidement qu’elle glissa dans sa serviette. Elle passa devant un miroir et se souri à elle-même pour se donner du courage. « C’est parti ! » Elle prit son comlink d’une main pour prendre contact avec quelques indics qui lui fournissaient toujours les informations qui lui fallait pour prendre de l’avance sur tout le monde et être toujours au courant de tout. Ne jamais être dépassée, ne jamais être en retard ou être la dernière au courant c’était le plus important dans son travail.