Les délégations de chaque camp s’étaient retrouvé à la Coupole qui possédait des salles de négociations spacieuses. Celle ayant été choisie n’était pas la plus grande mais avait des dimensions confortables. Sur le balcon de gauche se trouvait la délégation de la Nouvelle République. Parmi eux se trouvaient plusieurs petits diplomates et assistants de sénateurs. Ceux ayant été désignés comme portes paroles étaient William Costigan, un conseiller du sénateur de Mallastare, et Atlas Eveth, une diplomate qui avait été choisie pour son charisme.

Sur le balcon de droite se trouvait la délégation de l’Empire. A vue d’œil, elle était plus petite que celle de son opposant. A sa tête étaient Dex Roth, un amiral et Feht’ris’sharo, un officier des communications et des radars. Avec eux étaient quelques autres officiers qui les escortaient.

En bas de ces balcons se trouvaient le bureau du médiateur. Un immense meuble ovale où siégeait un Ithorien. A proximité, sur le bureau, plusieurs boutons et plusieurs papiers.

Enfin, juste devant lui, entre le balcon de droite et le balcon de gauche, faisant face aux deux puissances galactiques, l’équipe diplomatique de Coruscant dirigé par Cyan Hodren et Pandora Aldan.

Chaque délégation avait des places confortables et un micro pour parler. Il fallait activer lesdits micros avec une touche rouge pour se faire entendre. Ainsi, il était toujours possible de s’entretenir discrètement avec les membres de sa délégation sans se faire entendre. Des verres d’eau étaient aussi à disposition.

Aucune arme n’était admise dans la Coupole. Des détecteurs s’étaient assurés que personne n’emporte quoi que ce soit de dangereux. Seuls les droides protocolaires non-armés et les équipements non-connectés à l’Holonet étaient autorisés.

Alors que les délégations entraient, le médiateur rappela les règles de négociations. « Mesdames, messieurs… Vous avez autorisation de parler à n’importe quel moment. Si le moindre incident venait à se produire, que ce soit insulte, prise de parole abusive ou refus de laisser la parole, votre micro sera coupé. Il n’est pas possible de sortir de votre balcon. Si vous devez vous soulager, les portes derrière vous vous conduirons aux toilettes les plus proches. Vous n’êtes pas autorisés à vous connecter à l’Holonet pendant ces négociations et les communications à l’aide de Comlink sont interdites. A présent veuillez-vous asseoir. La délégation diplomatique de Coruscant peut commencer. » l’Ithorien se rassit et attendit que les délégations soient prêtes.

Rappel des objectifs

Nouvelle République : vous ne pouvez pas négocier un départ. Vous devez rester neutre ou alors obtenir une alliance avec Coruscant. Vous devez obtenir des informations plus précises sur l’Empire et leurs ressources. Il est possible de négocier un prix de remboursement. La Nouvelle République a les moyens d’assurer et de financer les services locaux mais ceux-ci sont chers et vos supérieurs voudraient pouvoir faire sans.
Montant maximum autorisé : 400 000 crédits

Empire : Vous ne pouvez pas négocier un départ. Vous devez tenter de maintenir la totalité des troupes sur Coruscant et éventuellement étendre l’influence de l’Empire. L’Empire n’a pas les moyens de maintenir les services locaux du District occupé. Une des solutions serait d’autoriser Coruscant à venir dans le District pour s’occuper de ça. Mais vos supérieurs n’aiment pas l’idée que des officiels viennent fouiner dans leurs affaires. Aussi, la consigne principale est d’éviter de provoquer Coruscant ou la Nouvelle République qui sont toutes les deux des puissances militaires non négligeables.
Montant maximum autorisé : 200 000 crédits

Coruscant : bien que le départ de la Nouvelle République et de l’Empire ne semble pas imaginable, votre objectif est de réduire les désagréments de la population. Vous devez négocier un remboursement des dégâts commis depuis le début de l’occupation et aussi une promesse officielle de prise en charge des services locaux dans les Districts occupés.
Montant des dégâts : 500 000 crédits

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Cyan avait attendu ce moment depuis assez longtemps. Depuis que l’Empire avait mis ses pieds sur cette planète sans rien ne demander à personne. Et tout cet agacement avait culminer quand la Nouvelle République s’était aussi imposée. Dans le ministère des Affaires Etrangères, pas mal de personnes étaient convaincues que l’on était proche de la guerre totale et certaines personnes s’étaient faites porter pâle rien qu’à cette idée. Car finalement, si un affrontement éclatait, le champ de bataille serait Coruscant et les habitants seraient des dommages collatéraux. Finalement, la guerre n’avait pas éclaté mais avec l’occupation illégales de forces politiques, d’autres soucis étaient apparus. Notamment, une forte augmentation des crimes et délits autour des zones concernées et aussi, des entreprises en faillites et des familles séparées qui avaient bien du mal à se retrouver. Tout cela avait un cout. La perte des services locaux et l’interruption des prises en charge sociales créaient des gens pauvres et des gens malades. La maintenance des infrastructures ignorées, les réparations oubliées et les services publiques qui ne fonctionnaient plus coutaient plus d’argent qu’ils n’en économisaient… Et ce cout s’élevait à présent à très haut.

Cyan était arrivé en avance. Cela faisait quelques temps qu’il n’avait pas assisté à quelque chose d’aussi important. Il sentait le stress dans tout son corps. Ses épaules un peu raides, ses doigts pleins de fourmis et ses pieds qui ne pouvaient rester tranquilles sous son bureau. Heureusement, il n’était pas seul. Parmi l’équipe de diplomates était Pandora qui allait l’assister. Et mine de rien, ça le rassurait énormément. Lorsque ce fut au tour de Coruscant de commencer les « hostilités », il activa son micro et lu l’introduction convenu avec le ministère des Affaires Étrangères.

« Chères délégations, ce n’est pas de gaité de cœur que Coruscant vous a invité ici aujourd’hui. Nous aurions voulu inviter des alliés, des camarades, des amis… Mais aujourd’hui nous devons inviter des voisins pour demander réparation. Non pas pour le gouvernement, mais pour le peuple. L’interruption des services divers, le blocage de certaines entrées et sorties, certains contrôles et restrictions ainsi que la monté des incivilités dû à votre occupation a un cout. Ce cout est de 500 000 crédits. Une telle inactivité dans les Districts concernés blesse notre population. Le gouvernement de Coruscant demande réparation et demande une reprise des services locaux au plus vite. Un refus pur et simple serait bien entendu vu comme une position hostile. Nous vous donnons la possibilité de prendre, de votre propre initiative, les décisions les plus bénéfiques pour la population galactique dans son ensemble. » Il termina sa phrase en passant son regard du balcon de la Nouvelle République au balcon de l’Empire. Puis il se rassit et coupa son micro. A l’adresse de Pandora il demanda « Lequel te semble le plus borné ? Je mise sur le Corelien mais en même temps, l’amiral de l’Empire a l’air pas mal non plus… » En même temps, il connaissait la réputation de William, alors il lui était facile de se laisser prendre au préjugé… Mais pendant des temps aussi tendus, personne ne montrait vraiment son côté le plus sympathique.

Les débordements engendrés par l'Empire et la nouvelle République lors de leur installation sur Coruscant n'était pas passée inaperçue au contraire elle avait créé de lourds dégâts autant matériel que social ou encore économique sur la planète. Le gouvernement avait décidé de réagir et de ne pas se laisser faire face aux envahisseurs. Il savait qu'il ne les ferait pas quitter facilement cette planète, il fallait donc entrer en négociation avec eux pour exiger dans un premier temps une réparation. Les dégâts avaient été minutieusement chiffrés : 500 000 crédits, une somme non négligeable. Si ces puissances voulait s'imposer sur Coruscant cela avait un prix, et la planète avait encore le pouvoir de leur exiger ce dédommagement. Ils débarquent, provoquent beaucoup de dégât, ne réparent rien, ne payent aucun impôt, perturbent le quotidien du peuple de Coruscant et tout cela en tout impunité.

Ce genre d'injustice avait le don d'agacer fortement là diplomate, qui voyait d'un très bon œil ces négociations, les deux délégations avaient eu la décence d'y participer, c'était déjà un début. Cette conciliation n'était pas non plus un tribunal, mais ils devaient tout de même rendre des comptes et bien sûr payer. Coruscant était représentée par une délégation de diplomates, qui de mieux placer pour parler politique, négociation avec des invités étrangers ? Pandora dirigeait cette délégation avec son collègue et ami Cyan. La jeune femme était à peine stressée, elle était habituée à ce genre de chose mais la présence de Cyan la rassurait d'autant plus pour affronter l'Empire et La république ensemble. Placée juste en face du bureau du médiateur, Pandora observa tour à tour les balcons des deux délégations invitées. La parité était de mise un homme et une femme représentait chacune d'entre elle suivit d'une horde de conseillers et de secrétaires. Le médiateur expliqua clairement l'objet de la présence de tout ce beau monde et le débat s'ouvrit avec la prise de parole de Cyan. Il était en effet primordial que la délégation Corusantis expose la situation en premier lieu.

Elle répondit en aparté à la question de Cyan : « Je suis d'accord mais je me méfie plus du corrélien, il ne sera pas aisé de le convaincre. Les femmes sont généralement plus conciliantes et il y en a une dans chaque tribune. » Pandora accorda un bref sourire à son homologue mais fut interpellé par le discours au balcon de la Nouvelle République. Comme elle l'avait prédit le conseiller semblait déjà opter pour un discours pouvant semer une certaine ambiguïté que la jeune femme voulu prendre le temps d'éclaircir. A la suite de l'Amiral Roth, Pandora se leva à son tour et ouvrit le micro. La jeune femme afficha un sourire des plus parfait, et se montra la plus courtoise et agréable possible malgré le sarcasme qui pendait à ses lèvres :

« Je remercie les délégations de l'Empire et de la Nouvelle République d'être venu aujourd'hui. » Elle parlait lentement et pesa chacun de ses mots. « Dans un premier temps pour éclaircir la situation auprès de vous, moi, mon collègue et l'ensemble de nos conseillers sommes des représentants tout à fait légitimes du peuple de Coruscant. Notre rôle est de servir notre peuple et d'œuvrer pour la paix en privilégiant les relations diplomatiques et la négociation.» Dit-elle pour faire un pied de nez à la remarque du conseiller Costigan. Tout en prenant son temps elle poursuivit : « Messieurs notre présence ici n'est pas de faire le procès des potentiels responsables, mais de réclamer un dédommagement qui nous paraît juste. Si vous n'étiez pas d'accord avec nos revendications vous ne serez pas là aujourd'hui. Notre but à tous est de maintenir des relations diplomatiques de qualité. »

La diplomate brandi une liasse de document : « En ce qui concerne le dédommagement il est difficile d'évaluer monétairement la peine et le désagrément que vos camps respectifs ont provoqué à notre peuple. Vous avez dû recevoir ce mémos qui vous explique à combien s'élèvent les dégâts de ces interventions sur notre planète. 500 000 crédits sont réclamés de droit pour la réparation et la réhabilitation des zones endommagés. Bien évidement je n'évoque pas tout le préjudice moral que ces attaques ont engendré... » Pandora ponctua son intervention d’un sourire aimable et reposa ses documents près d'elle. Elle coupa le micro et repris place sur son siège. Il fallait être clair et surtout montrer que Coruscant resterait très ferme à ce sujet. La planète n’est pas un pion sur l’échiquier politique de l’Empire et de la République. Elle est le centre névralgique de la galaxie, une plateforme de commerce intergalactique avec beaucoup de moyens. Ces négociations étaient aussi le moyen de réaffirmer son rôle d’importance.

La Nouvelle République prit la parole en la personne du conseiller sénatorial William Costigan. Il commença alors par déplorer la présence d’officiels pour ensuite demander un juste décompte de ce que les 500 000 signifiaient. A juste titre, une diplomate de Coruscant rappela que les dommages matériels et administratifs étaient détaillés dans un mémo. Après ces interventions, le médiateur coupa les micros un instant et prit la parole. « Tout d’abord, je tiens à rappeler que ni la République, ni l’Empire n’ont cru bon d’envoyer des… Représentants populaires, comme vous le dites. Je ne vois aucun sénateur dans votre tribune. Si la présence de diplomates agréés et formés pour négocier des pour-parler avec d’autres peuples vous dérange, personne ne vous retient. Sachez seulement qu’une telle action sera interprétée comme un refus de reconnaitre la légitimité du gouvernement de Coruscant. » Il fit une pause avant de reprendre. « Ensuite, de quels centres de réhabilitation parlez-vous ? Réhabiliter la population à quoi ? De plus… Si vous ouvrez le mémo page 5997, vous verrez que par exemple, dans le District Calocour, un tuyau d’eau potable était endommagé. La réparation de cette canalisation a été suspendue lorsque La Nouvelle République s’est imposée dans le District. A présent, 380 000 habitants sont sans eaux potables et doivent se ruiner en en achetant aux magasins qui ont augmenté les prix par profit. Voilà le type de réparation, que c’est 500 000 crédits couvrent… » Il referma le mémo et rouvrit les micros.

Ce fut au tour de l’Empire de prendre la parole, d’une manière très mystérieuse. Le médiateur sembla un instant étonné et commença à chercher dans ses piles de papiers, probablement en se demandant de quoi parlait l’Amiral…

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Cyan laissa les gens parler et lancer leurs premières déclarations. Lorsque le conseiller de sénateur prit la parole pour se plaindre de la présence de diplomates… Alors que sa délégation avait elle-même des diplomates et aucun représentant officiel, le Coruscanti haussa les sourcils. Il ne manquait pas d’audace de pointer ce qu’il percevait comme une brindille dans les rouages du système, en ignorant la poutre qu’il avait lui-même dans son propre camp. Mais Pandora, vive comme toujours, se leva pour répondre à l’accusation et le médiateur en rajouta une couche. Le temps passé à se plaindre de qui était dans la pièce était du temps perdu à négocier les dommages et les remboursements. De plus, le Corélien ne semblait pas bien au courant des dégâts que pouvaient provoquer une occupation illégale. Entre les services interrompus et les professionnels qui n’avaient plus accès à leur lieu de travail, tout un District était mis en suspension et la vie, qui reprenait toujours son cours envers et contre tout, trouvait toujours des moyens sadiques et pervers d’arriver à ses fins. Les gangs locaux et les criminels se frottaient les mains devant un tel bazar et ils avaient raisons : Trois puissances ensemble sur une même zone provoquait des zones tampons où personne n’était vraiment responsable et où personne ne venait vérifier ce qui se passait… Prenant quelques notes, Cyan écoutait le médiateur et hochait la tête en approbation. Cette maudite conduite d’eau n’était probablement pas le pire problème à régler, mais ça en était un qui pourrait devenir bien plus sérieux dans le futur, si des maladies éclataient parmi la population…

Lorsque l’Amiral de l’Empire prit la parole, Cyan fronça les sourcils… Il ne savait pas de quoi il parlait, mais il avait l’air incroyablement sûr de lui. Pourtant il avait lu et relu les rapports sur les dégâts et le diplomate n’avait rien vu à propos d’un autre camp. Surtout, il était certain que le Ministère des Affaires Étrangères l’en aurait informé. Il se leva et ouvrit son micro. « Amiral Roth, pourriez-vous, s’il vous plait, vous passer de tout cet artifice et aller directement au but ? Malgré le fait que nous ayons cette salle toute la journée, je pense que l’ensemble des participants aujourd’hui vous serrez reconnaissant si vous pouviez utiliser un langage claire et précis et dire le fond de votre pensée sans détour. De quel autre responsable parlez-vous ? » Il fit un geste à son Wiki 2B qui accourut à ses côtés. Non branché sur l’Holonet, il avait tout de même tous les rapports enregistrés dans son système. Cyan attendit patiemment la réponse de l’Empire.

Le conseiller Costigan ne manquait pas d’aplomb il sous-estimait largement la tribune des diplomates Coruscantis. Il s’adressait directement à eux en ignorant totalement l’Empire dans cette conversation alors que Cyan venait de leur poser une question. La nouvelle république prenait ses aises dans la coupole et les rappels à l’ordre du médiateur n’y changeaient pas grand-chose. Pandora salua l’intervention de mademoiselle Eveth, elle saurait peut-être contenir son partenaire. Cette dernière était beaucoup plus conciliante et reconnaissait les erreurs commises par son clan et que la somme de 500.000 crédits étaient largement justifiée. En appuyant les paroles de la diplomate Aldan, Atlas Eveth tentait d’apaiser la tension ambiante qu’il pouvait y avoir entre la Nouvelle République et la planète endommagée. Hors son partenaire s’accordait peu à ce discours du point de vue de Pandora.

Elle porta un regard sur le micro, le voyant était éteint elle pouvait s’entretenir discrètement avec Cyan : « La République adopte un discours agressif, en quoi elle LAISSE Coruscant accéder à son indépendance ? Ils se prennent pour les rois de la Galaxie… »  Pandora agacé par les paroles de son homologue Corellien ne pouvait se contenir de commenter ses actions et paroles impertinentes. « Quelle condescendance… »  La diplomate bouillonnait de l’intérieur et réfléchissait à ses arguments, avant de prendre rapidement la parole pour réagir brièvement à l’intervention du conseiller Costigan. « Madame la diplomate et monsieur le conseiller je suis heureuse de constater que les relations entre Coruscant et la Nouvelle République resteront au beau fixe quoi qu’il arrive et votre soutien nous est précieux. »   Pandora ne pensait pas à ce qu’elle disait, mais elle enchaina : « Le débat du jour porte sur les dédommagements que notre chère planète sollicite à vos deux puissances. Coruscant abrite un peuple qui a été fortement touché et perturbé par vos interventions, il est important de ne pas dévier du vrai problème. Vous êtes ici pour nous montrer votre bonne foi, faites preuve d’humanité s’il vous plait »  dit-elle avec toute la diplomatie dont elle pouvait faire preuve.

Elle faisait appelle aux sentiments, à la part de sensibilité qui pouvait résider en chacun. Il était important de souligner l’importance du débat qui les amenaient ici, et que ce soit du côté de l’Empire ou de la Nouvelle République chacun semblait penser à autre chose, et à politiser le discours. Il n’était ni l’heure ni le jour de faire des débats d'opinion. Dès qu’il était question argent, Pandora craignait que les deux clans se défilent. Coruscant devait se montrer ferme une fois de plus, les deux diplomates n’étaient pas sorti de l’auberge ! « Je laisse la parole aux représentants de l’Empire qui peuvent nous éclairer sur les intentions qu’ils ont en réponse aux dommages causés par leur implantation dans le district de Glitannai ».  Pandora éteint le micro et reprit sa place près de Cyan : « J’ai bien peur que ça ne soit plus difficile qu’on ne l’avait imaginé… »

Le médiateur finit par abandonner sa recherché infructueuse. Il releva la tête vers la diplomate de la Nouvelle République et l’écouta attentivement avant de hocher la tête. Lorsque le conseiller de sénateur prit la parole, l’Ithorien sembla un peu bondir sur son siège et hocha vivement la tête lorsque la diplomate Aldan prit la parole avant d’intervenir. « Monsieur Costigan. Peut-être devriez-vous faire plus de recherches lors de vos prochaines négociations. La Nouvelle République n’a nullement ‘’consenti’’ à donner l’indépendance à Coruscant. Mais ceci s’est fait par volonté du peuple. » L’Ithorien semblait assez patriotique et dans son visage Alien, on pouvait voir une pointe d’irritation.


Enfin quand l’Amiral prit la parole, l’Ithorien sembla un instant interdit. Il coupa les micros et répondit. « Amiral Roth… Je… Comment dire… Je… Etes-vous au courant que l’Empire, la puissance politique pour laquelle vous travaillez, occupe actuellement le District Glitannai ? Car s’il s’est passé une insurrection dans ce district alors nous ne sommes pas au courant… Dans ce cas-là, je vous redirige vers le bureau des Affaires Militaires à l’étage 34 où vous pourrez remplir un formulaire de déclaration d’accident. Si vous parlez du District 1313 je me dois de vous rappeler que… Vous n’êtes pas au gouvernement de Coruscant. Vous êtes un Amiral… De l’Empire… » Il lança un regard à ses assistants, tout aussi confus que lui, puis il continua. « Amiral Roth, vous vous rendez compte que vous êtes dans une réunion de négociation à propos des dégâts engendrés par l’occupation de l’Empire dans le District Glitannai… Vous vous en rendez-compte ? Vos supérieurs vous ont-ils informé de la situation ? Si vous n’êtes pas aux faits de ce pourquoi vous êtes là, et ceci était écrit dans la convocation, alors je vous prierais de vous informer avant de reprendre la parole. » Puis il coupa son micro et se réinstalla dans sa chaise, totalement confus quant à ce qu’un Amiral confondant les districts et parlant d’évènements qui ne le concernaient pas faisait là…

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Cyan haussa un sourcil fasse à la remarque du Coréllien. Il le savait gonflé, mais pas à ce point. Il répondit à sa collègue « Et ensuite les gens ont peur de l’Empire… Ce genre d’attitude insultante, c’est ça qui va conduire la Nouvelle République à sa perte… » et il le pensait vraiment. Se penser roi de l’univers sans se remettre en question, c’était ça qui ferait de la Nouvelle République une puissance de plus en plus agaçante. Ils avaient obtenu leur indépendance car le peuple le voulait. Car le peuple en avait assez de se faire utiliser comme des pions par des politiques comme Costigan. Quand Pandora prit la parole, Cyan la trouva bien tendre et gentille. Quand elle se rassit il commenta « Tu es de très bonne humeur aujourd’hui… Ils n’ont pas l’air disposés à parler réellement de ce pourquoi on est là. Ils tournent autour du pot. »

S’en suivit ensuite une petite joue verbale entre l’Empire et le Médiateur. Cela en aurait été hilarant si ce n’était pas totalement déprimant. L’amiral ne savait apparemment pas pourquoi il était là. Il ne savait rien à la politique et le pire était certainement son air satisfait bien ancrée sur son visage alors qu’il se ridiculisait devant toute l’audience. Cyan ne savait même pas très bien quoi dire tellement l’homme était à côté de la plaque. Il se leva et lança un regard compatissant au Médiateur qui ne devait rien comprendre, comme pas mal de monde dans la pièce. « Amiral… Je crois que ce que le Médiateur veut dire c’est que vous êtes ici pour parler des remboursements des dommages provoqués par l’occupation de districts par l’Empire et la Nouvelle République. Des dommages comme la non réparation de bâtiments ou l’interruption de service. En aucun cas nous ne demandons un remboursement des dégâts ayant été fait dans le District 1313. Comme dit précédemment par ma collègue, le détail du remboursement est contenu dans le mémo que vous possédez. » Il fit une pause et ensuite reprit, de front « Vous parlez de cohabitation. Vous êtes le seul. Vous occupez illégalement un District, ne l’oubliez pas. Personne ne vous a invité sur Coruscant. Personne ne vous a demandé de venir. Nous ne cohabiterons pas sereinement tant que vous négligez notre population. L’addition qui semble vous embêter représente les ressources qui seront mises à disposition de la population afin de rendre leur vie plus… Potable. Etes-vous entrain de dire que la vie des citoyens de Coruscant ne signifie rien pour vous ? Enfin, ayez encore un mot déplacé envers Coruscant et nous prendrons ça comme un affront officiel de l’Empire. » Cyan avait terminé d’un ton sec et avait déjà fait signe à des assistants de prendre note de tout ça. A présent, il était à deux doigts de demander une exclusion de séance…

Cyan remarquait la bonne humeur de la diplomate, ce qui la fit immédiatement sourire. C’est vrai que dans ces conditions-là, il était étonnant que aucun des deux Coruscanti n’est perdu son sang-froid plus tôt : « Oui j’essaye de rester courtoise c’est notre rôle, je préfère les laisser se ridiculiser seul et ne pas rentrer dans leur jeu ».

L’amiral Roth commençait à dépasser de loin la place qui était la sienne. Il voulait certainement que ce débat vise à juger les responsables, mais pas à discuter d’argent : il s’était visiblement trompé de séance ! Le médiateur tenta de calmer le partisan impérial mais celui-ci sortit une nouvelle fois de ses gonds et était totalement hors sujet dans ses propos. Pandora qui pensait que le conseiller Costigan était difficile, l’intervention de l’amiral Roth lui fit complètement oublier le comportement du républicain. Il parlait de cohabitation symbiotique, mais qu’elle erreur ! Quand quelqu’un impose sa présence à un autre et détruit tout sur son passage on ne peut plus parler de cohabitation, et encore moins la qualifiée de symbiotique. Il accusait les diplomates Coruscantis d’être bien trop jeune et inexpérimenté pour mener des négociations et par-dessus tout il pointait du doigt leur manque d’ouverture d’esprit. C’en était trop et Cyan ne put attendre, et réagit en conséquence.

Le diplomate rappela pour la énième fois le pourquoi de cette réunion à l’Amiral Roth et finit par adopter un ton beaucoup plus incisif à l’encontre de l’Empire. Il perdait patiente et Pandora continua encore à faire bonne figure, ils n’étaient pas du tout arrivé au bout des négociations et virer un impérial de la coupole ne ferait qu’envenimer un peu plus la situation. Pandora était totalement d’accord avec les paroles de Cyan mais il était clair que ce n’était pas en s’énervant qu’on parviendrait à des résultats. Il avait été complètement naïf de penser que parler d’argent serait simple. La belle diplomate attrapa doucement le bras de son collègue pour l’inviter à se rassoir et à garder son calme. Elle coupa le micro et dit : « Cyan ce n’est pas le moment de perdre patiente. » Elle comprenait son ami et ne le contredisait aucunement, en espérant que son intervention remit l’amiral à sa place et permettait à l’assemblée d’aborder enfin de vraies questions.

Pandora fut soulagé à l’intervention du lieutenant Triss, enfin une personne censé à ce balcon. Elle n’était pas une politicienne aguerrit mais possédait un sens aigu de la négociation. Elle était la première à apporter une vraie solution depuis l’arrivée des délégations dans cette salle. L’Empire proposait une aide non négligeable qui pourrait ce chiffré en milliers de crédits ce qui représentait une première solution concrète aux problèmes évoqués. Pandora se leva, alluma le micro et s’empressa de répondre à l’intervention de l’impérial : « Merci lieutenant pour l’aide que vous proposez d’offrir à nos citoyens. Si nous parvenons à chiffrer cette intervention en crédits, nous pourrons aboutir à un accord commun avec l’Empire. Cette aide est précieuse et non négligeable, et nous vous remercions une fois de plus d’en faire la démarche. » Elle poursuivi en restant la plus diplomate et courtoise possible malgré la tension ambiante : « Les négociations que nous menons aujourd’hui ne sont pas des plus simples, nous feront en sorte d’avoir l’esprit le plus ouvert possible, et nous encourageons toutes les initiatives ». Puis elle conclut avant de se rasseoir : « J’invite donc les conseillers à chiffrer cette proposition de l’Empire le plus rapidement de possible, pour pouvoir avancer dans ces négociations. La Nouvelle République peut-elle à son tour nous proposer quelque chose ? » L’Empire en la personne du lieutenant Triss s’était montré particulièrement conciliante, Pandora espérait qu’il serait de même pour la Nouvelle République.

Lorsqu’il fut clair que l’amiral s’était carrément trompé de sujet, le Médiateur sembla se détendre dans son siège. En effet, le District 1313 était assez éloigné du District Glitannai et donc, les émeutes et rebellions qui étaient arrivées n’avaient pas atteint le District directement. En effet, des dégats étaient intervenus dans une zone tampon mais le rapport ne faisait en aucun cas mention que ces réparations étaient comprises dans l’amende à régler. Les dégâts ne provenaient que des Districts mentionnés. Il hocha la tête lorsque le diplomate de Coruscant prit la parole mais fut un peu surpris de la fin. Il prit la parole et tempéra « Je demande aux diplomates de Coruscant de vouloir garder une attitude sereine pour ses négociations. » Il fit un signe à Cyan qu’il connaissait assez bien. Bien entendu que la Nouvelle République et l’Empire étaient hostiles à l’idée de payer… Des mots déplacés et des insultes à peine cachées étaient malheureusement à prévoir. Mais la fierté de certains représentants semblait triompher sur la véritable raison pour laquelle ils étaient là.

De manière surprenante, la première proposition, sensible et pertinente, vint d’une officier de l’Empire. L’Ithorien écouta attentivement avant de prendre note et d’indiquer à un droide de s’approcher. Il lui donna quelques informations dans une disquette avant de l’envoyer hors de la salle. Le Médiateur répondit par son micro « Officier Feht'ris'sharo, votre proposition est examinée. C’est une offre pertinente et appréciée. Nous évaluons les moyens logistiques et administratifs de cette proposition et nous vous répondrons sur le degré de faisabilité. Mais je salue votre initiative qui sera certainement adoptée avec beaucoup d’appréciation par Coruscant. » Pour la première fois dans cette négociation, de vraies idées étaient avancées et pas seulement des plaintes et des détournements de conversation. Il hocha la tête lorsque la diplomate Aldan prit la parole pour compéter ce qu’il avait dit.

Enfin, la diplomate de la Nouvelle République prit la parole pour offrir toute l’aide disponible, un geste efficace encore une fois, et intéressant. Le Médiateur prit la parole et demanda, cherchant apparemment une autre feuille sur sa table. « Madame la diplomate Eveth, pourriez-vous chiffrer l’aide monétaire ou les effectifs à déployer ? Ceci afin de pouvoir avoir une vue d’ensemble du genre de travaux et dédommagement que Coruscant pourra entreprendre. » La négociation, après un départ houleux, semblait enfin avancer dans la bonne direction…

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Cyan termina son petit coup de gueule diplomatique et se rassit. Il ne réagit pas aux réprimandes du Médiateur. Il les attendait et il savait qu’il avait potentiellement bondit un peu trop vite à la gorge de l’amiral. En même temps, avoir l’irrespect de ne pas savoir l’ordre du jour de la réunion et ensuite insulter à demi-mot toute l’assemblée réunie, ce type était vraiment gonflé. Mais après, le diplomate savait que c’était à cela qu’on reconnaissait les gens peu intelligents, leur capacité à se croire tellement au-dessus des autres même avec des preuves évidentes de leur ignorance. Il était étonnant qu’il ait réussi à gravir autant d’échelons avec une telle attitude et avec une telle capacité à s’attirer les foudres des gens qui l’entouraient. Son attitude pouvait aussi signifier qu’il n’était pas habitué à se retrouver avec des gens qui ne répondaient pas à ses ordres ou ne l’écoutaient pas sur parole. Il grogna quelque chose dans un bougonnement lorsque Pandora lui fit remarquer que ce n’était pas le moment de se montrer trop mordant. En effet il restait encore pas mal de temps avant d’arriver avant la fin de cette réunion. Finalement, Triss prit sa parole et pour une fois, les choses avançaient.

Le diplomate appréciait la Chiss mais avait toujours tenté d’ignorer son affiliation à l’Empire. Mais d’une manière assez paradoxale, elle avait été la première à véritablement proposer quelque chose de solide, quantifiable et qui pourrait régler un des principaux problèmes des occupations, la sécurité et la criminalité. Les services locaux seraient une victoire assez grande, mais la proposition de l’Empire représentait un petit pas dans la bonne direction. Cyan prit en note les propositions. Enfin, la diplomate de la Nouvelle République renchérit sur une proposition aussi intéressante.

Le Coréllien prit la parole pour proposer d’impliquer sa propre entreprise dans le processus. Un geste assez sympathique et simple qui pourrait réduire les couts de réparation sur le long terme. Cyan ouvrit son micro. « La délégation de Coruscant remercie la proposition du Conseiller de la Nouvelle République. Si nous pouvions avoir une estimation approximative des effectifs et modèles des transports en question, un calcul pourrait être effectué dans les plus brefs délais par le service d’Urbanisme. » Des petits robots étaient diligentés avec les documents et les estimations et pourraient rapidement revenir avec un chiffre assez précis selon les propositions des candidats. Au moins, maintenant, les vraies négociations étaient lancées.

Il déclara très sérieusement tout en gardant ses yeux sur la page qui contenait beaucoup de chiffres « Le montant du dédommagement de l’Empire présenté sous la forme d’une aide aux services de sécurité et une aide à la reconstruction. Avec un engagement maximum des effectifs, 56 vaisseaux rapides et 250 techniciens et ouvriers, l’Empire pourrait rembourser 40 000 crédits. Ajoutés à ça les services de sécurité comprenant deux casernes avec caméras de surveillance et deux effectifs de 50 soldats, la baisse du crime prédite par nos logiciels se mesurerait à 60 000. Si l’Empire veut confirmer son engagement, nous vous donnerons un contrat à signer immédiatement. Ce contrat pourra être modifié selon les prochaines offres que vous ferez. » Enfin, il se tourna vers la République. « Le seul maintien des services locaux comme les hôpitaux et les services d’aides aux citoyens rembourserait environs 110 000 crédits. A condition bien sûr que la Nouvelle République ouvre et se charge de l’aménagement des services et puisse transmettre les informations au Ministère central… » Il reposa sa feuille, débloquant les micros, en attendant la réponse des deux partis.

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La stratégie du méchant flic et du gentil faisait son petit effet dans l’audience. L’Amiral Roth se fichait royalement de ces négociations, ça avait tout l’air d’un être un amusant terrain de jeu pour lui. Navrant pensa Pandora, mais l’heure n’était pas à la confrontation mais aux négociation. Elle se sentait bête d’être tombé dans ce piège débile surtout au vu de la réaction de Cyan qui était prêt à faire qu’une bouchée de la république. Elle regretta finalement de ne pas l’avoir laissé faire. Enfin il était important que ces négociations aboutissent, au risque de se faire taper sur les doigts par leur hiérarchie. L’Amiral Roth se retira de son balcon nous offrant un regard plein de défiance et d’hostilité. La chiss était bien plus diplomate que lui, mais elle restait une impériale il n’était pas toujours évident de leur offrir une totale confiance. Le médiateur chiffra un peu plus précisément les interventions proposées par les deux camps : 100 000 crédits pour l’Empire et  110 000 crédits pour la Nouvelle République. On commençait déjà à voir la couleur d’argent, ces négociations commençaient enfin à aboutir à quelque chose après tous ces blablas inutiles.

La chiss fit une offre supplémentaire concernant l’éducation et la formation dans le district Glitannai. Pandora tiquait et semblait tout à coup plus méfiante. Il est vrai que c’est une proposition honorable mais qui dans le fond servait beaucoup plus les intérêts de l’Empire qui pourrait à volonté former de nouveaux soldats, ingénieurs, médecins etc., qui ferait allégeance à l’Empire. Ça serait une prise de position énorme sur Coruscant qui est une planète se voulant avant tout indépendante. Il ne fallait donc se laisser séduire trop vite par cette proposition. Une visée qui se voulant en plus à long terme. Il est vrai que Coruscant n’avait pas la prétention de vouloir virée les deux camps de la surface de la planète mais il ne fallait pas non plus s’emballer trop vite. Il y avait aussi la République et ses intérêts seraient totalement bafouée qu’elle pourrait être amenée elle aussi à faire la même proposition. Pandora se leva et prit donc la parole :

« Je remercie au nom du gouvernement Coruscanti de cette offre importante que vous nous faite lieutenant, mais il serait peut-être…  Pandora pesa chacun de ses mots , plus de l’ordre du jour de parler de réparation des dégâts dans le district Glitannai. » Pandora chercha du regard Cyan ayant peur de faire une proposition mal placée, puis elle reprit malgré tout : « Cela serait évidemment avec un immense plaisir de reparler de ce projet dans le cadre de nouvelles négociations en partenariat avec le ministère de l’éducation, qui serait ravi de vous accueillir pour écouter cette offre. »  Il est vrai que c’était une offre très intéressante qu’il ne fallait pas mettre de côté, mais Coruscant devait réitérer sa position de force que l’Empire semblait oublier, de nouvelles négociations étaient donc à prévoir.

Pandora relança alors le débat : « Peut-être que vos délégations pourraient aussi envisager de s’aligner sur l’impôt en vigueur dans les deux districts qui s’élève à 500 crédits par an et par personne, plus 1000 crédits par vaisseau en position sur Coruscant et enfin 7000 crédits pour chaque vaisseau en orbite stationnaire de longue durée. Et enfin restaurer un contrôle permanent des marchandises et de tout commerce qui s’organise sur notre planète en ce qui concerne vos délégations en place. Tous les habitants de Coruscant doivent s’acquitter eux-mêmes de cet impôt je propose qu’il en soit de même pour la Nouvelle République et l’Empire afin de restaurer une égalité de traitement et cela serait une preuve de votre bonne volonté envers nos citoyens. »  

Pandora coupa le micro et se rassit, ces négociations la rendaient quelque peu nerveuse.