a respiration est lourde, je trouve difficilement la force d'inspirer et expirer l'air ambiant comme si celle-ci était très peu présente. J'ai à peine la force de me tenir sur mes jambes, m'appuyant sur un mur quelconque pour tenter de rester debout. J'aperçois les troupes de Coruscant passer derrière moi, tandis que je m'engouffre dans une ruelle assez sombre où je passerai inaperçue. Je colle à la suite mon dos contre l'une des parois de la ruelle, essayant de prendre le temps de récupérer de mes efforts. Je pose une main sur mon ventre, à l'endroit même où une tache rouge se répand sur le haut de ma tunique. Je ferme les yeux, tentant de m'appliquer les premiers soins afin de ne pas mourir d'une hémorragie. Je ne sais pas si j'y arrive ou pas, je suis tellement épuisée, en plus d'être victime d'une sensation de froid, mais il va falloir que je continue d'avancer. En effet, je dois rester en mouvement tout en prenant soin de brouiller les pistes qui pourraient remonter jusqu'à moi. Je passe sur plusieurs districts, aussi fatiguant que peut être l'entreprise, aussi fébrile que peut être mon corps. Je n'ai pas vraiment le choix, ceux qui sont à poursuite, savent si prendre en matière de pistage. Oh oui, ce sont de véritables prédateurs entraînés à traquer leur proie jusqu'à la fin, sans le moindre répit. Mais j'étais aussi douée pour fuir et disparaître, qu'eux pour traquer leur cible. Au final, après avoir repris un vaisseau en échange de quelques crédits, j'arrive à la station de la Watchtower, ma vue se troublait sous la transpiration mêlée au sang qui coulait le long de mon front. Je devais atteindre le hangar, j'y serai en sécurité le temps que je me rétablisse, du moins je l'espérais. De plus, il fallait que je retourne à l'Orono Bastra où j'étais garde depuis plusieurs semaines maintenant. Mon absence soudain a dû être remarquée, principalement de mon employeur, Icarus, le capitaine de l'Orono Bastra. Ca fait doit faire deux ou trois jours que j'étais hors de Coruscant.
Je connais maintenant assez bien Icarus pour qu'une absence injustifiée suffise à m'effacer de l'ardoise. J'imagine qu'il avait dû chercher à me contacter, peut-être, peut-être pas, je l'ignore... Dans les deux cas, je n'avais pas mon comlink sur moi malheureusement. Je laisse échapper un rire silencieux tant je n'avais plus la capacité physique et mental de rire à haute voix. Je suis en train de penser à mon métier, alors que la situation présente est clairement bien plus importante. J'aimerais puiser dans la force pour avancer sans m'arrêter, mais de ce côté, celle-ci avait servi et continue de servir à stabiliser ma blessure... Autrement, je me viderais en un rien de temps. Enfin, je vois au loin le hangar avec le plus grand soulagement. Un dernier effort avant d'être certaine d'être un peu plus en sécurité. Ce n'est pas n'importe qui, qui pouvait rentrer dans le hangar comme bon lui semblait, j'avais donc une chance de leur échapper dans le cas où malgré mes efforts pour effacer mes traces, ils réussiraient à me pister quand même. J'arrive enfin à l'entrée du Hangar où un regard se pose sur moi, un peu ennuyé... Je tentais de garder une certaine prestance, cachant au mieux ma blessure. « Ton nom ! » Je lui réponds immédiatement Talik, avant de rajouter Alma peu après. Il m'ouvre les portes sans trop poser de question à la suite, bien que je me doutais, vu son regard, qu'il s'interrogeait au niveau de mon état. J'étais sale, c'était une chose, mais au vu de ma blessure au front dont je ne connaissais pas vraiment l'ampleur des dégâts, on pouvait clairement se douter que je n'allais pas bien... Adali la première, elle qui m'avait aperçu à travers la caméra de l'entrée du Hangar. Celle-ci s'était rendue sur place pour m'accueillir, certainement pour me demander des explications ou que sais-je ? Cependant, à peine posais-je le pied à l'intérieur du hangar que je m'écroulais inconsciente sur le sol.
~~~ o ~~~
Vous vous demandez très certainement ce qui a bien pu se produire pour que j'en arrive à un tel état. Tout commença le jour où un mandalorian était chargé de me livrer à un seigneur noir des Sith, il avait réussi à me kidnapper en faisant usage d'une étrange drogue aux effets très puissants. Lorsque je suis revenue à moi, j'étais sur Yavin IV face à ce mandalorian. Je ne l'avais pas questionné me doutant bien évidemment de ce pourquoi il m'avait kidnappé, bien que j'ignorais pour qui il l'avait fait à ce moment-là. J'ai donc eu le droit à une confrontation avec le fameux sith en question, par je ne sais quelle chance j'ai réussi à prendre la fuite en utilisant le vaisseau du mercenaire mandalorian, tué plus tôt par le sith. Cependant, les ennuies ont véritablement commencé au moment j'ai entrepris d'utiliser le vaisseau du mercenaire en question qui n'était, apparemment, pas le seul. Il avait un binôme qui l'attendait abord de la machine. J'ai fait au mieux pour le neutraliser sans le tuer, le manipulant avec la force peu après pour qu'il pilote le vaisseau jusqu'à coruscant... C'est peut-être mon erreur. En effet, un autre vaisseau mandalorian était à notre poursuite quelques heures après notre décollage de Yavin IV. D'une manière ou d'une autre, il avait réussi à envoyer une sorte de signale de détresse avant que je réussisse à manipuler son esprit. Mon retour vers Coruscant s'était donc transformé en une course poursuite à travers les étoiles. Et de mon côté, mise à part compter sur les qualités de pilotage de mon chauffeur, je n'étais qu'une simple spectatrice ne pouvant rien faire d'autre qu'espère que le vaisseau n'explose pas, ou que mon mandalorian ne reprenne pas ses esprits. Mais au final, on a réussi à arriver à Coruscant, et de manière non protocolaire. Une attaque toucha une partie des parties qui semblait essentielle au vaisseau. Nous nous sommes crachés sur l'un des District de Coruscant.
Je n'ai aucune idée si le mandalorian que j'avais manipulé, était encore vivant, mais de mon côté un tuyau m'avait traversé le ventre. Il n'avait pas touché les parties vitaux, mais cela n'a pas empêché une hémorragie. Je ne m'étais pas attardée à l'intérieur du véhicule de substitution, je savais que le crache aurait sans aucun doute alerté l'autorité locale. Je devais fuir, surtout si les autres mandalorians qui étaient à ma poursuite, l'était encore. Voilà, pour le résumer en gros...
~~~ o ~~~
Lorsque je reviens à moi, je crois qu'il fait jour... J'inspecte immédiatement mon corps, remarquant alors que je suis recouverte de bandage. « En plus de ta blessure au ventre et front, tu as plusieurs fractures aux côtes. Tu devrais rester te reposer ? » Annonce une voix un peu rustre, je me tourne observer qui était l'homme en question, mais il ne me dit rien. Malgré ce qu'il me dit, je me redresse et sort du lit sur lequel j'étais. « Combien de jours suis-je inconsciente ? » Demandais-je, toujours inquiète de ma situation concernant mon travail. « Seulement quelques heures. C'est Adali qui t'a fait emmener ici, tu pourras la remercier, car ne sachant pas ce qui t'avait mis dans cet état, elle a pris le risque de te garder ici malgré tout. » Me dit-il alors qu'il a le regard plongé sur ses notes. « Je lui devrais une explication, avant ça... J'irais d'abord m'expliquer auprès de son frère. » Annonçais-je tout en remettant mes vêtements, je me dirige à la suite vers la sortie. Je m'arrête près de la porte, posant une main sur mon ventre, la douleur était toujours présente. « Merci ! » Lui dis-je. « Remercie ton étrange métabolisme. » Répond-il me jetant un regard intrigué à la suite, je détourne immédiatement mes yeux avant de partir. Il se douterait certainement que ce n'est pas normal de survivre après de tel blessure ou bien, de reprendre conscience après quelques heures seulement de convalescence. La force y est pour de loin pour beaucoup et j'ai bien peur qu'il s'en doute. Je me dirige vers le vaisseau d'Icarus, j'entre à l'intérieur où je le trouve assis à la place du pilote. Je me place dans une position qui intime un peu plus le respect, les mains placées dans mon dos. « Je viens faire le rapport de mon absence, capitaine ? En ai-je la permission ? »
Ces jours-ci, Icarus n’avait pas de chance. Déjà que toute la merde au district 1313 avait mis sur les genoux certains gros clients qu’ils avaient, Coruscant avait aussi renforcé ses contrôles. Non pas qu’ils rendaient le commerce impossible chez les contrebandiers mais ils ralentissaient énormément les livraisons. Il fallait éviter plus d’obstacles et il fallait donner plus d’argent pour avoir des laisser-passer. En bref, tout ce blocus avait rendu tout pire et en plus, ils avaient récolté un sacré bordel en bas. Icarus avait offert à sa femme de venir au Katherion palace si elle voulait s’éloigner du grabuge mais elle avait réussi à éviter la casse avec sa Cantina. Par contre, certains gangs qui l’utilisaient comme plateforme pour la vente de drogue avaient disparus et à présent, elle essayait de relancer son business malgré tout. Tout était un peu bancal… Et ce n’était rien quand soudainement un de ses membres d’équipage venait à manquer sans prévenir. Pour Icarus, la seule excuse, quand on avait une opportunité aussi juteuse, c’était la mort. Car finalement, personne n’était encore revenu sur son vaisseau après lui avoir fait perdre son temps et son argent. 860 crédits environs. Et cela, sans compter les crédits qu’il aurait pu tirer lors des négociations. En l’absence de garde, l’équipage avait été frileux à l’idée de se frotter à un Hutt et ils avaient annulé la commande. Annuler une commande dans une période aussi fragile était la dernière chose à faire. Ainsi, Icarus n’était clairement pas dans une humeur joviale lorsqu’il entendit la voix de la jeune femme qui l’avait laissé tomber.
Ses mains se crispèrent alors qu’il vérifiait les commandes du vaisseau. Il ne se retourna même pas. « Ton nom est encore sur la liste du hangar ? Faudra que je le fasse enlever. On a un nouveau garde. D’ailleurs, tu me dois 860 crédits. » Il se redressa et se tourna vers Alma pour l’observer un instant et sa pause militaire. Si elle pensait gagner le respect du contrebandier en jouant le petit soldat, elle se mettait le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Seule la parole respectée et les actes valaient quelque chose pour l’ainé Katherion. Car c’était comme ça que cela marchait et ce serait comme ça que les choses marcheraient toujours. Son père et sa mère avaient battis un Empire en ne s’encombrant pas de poids morts pour, ainsi, ne pas perdre de l’argent et faire du profit. Et c’était ce qu’Icarus devait faire à présent. Alma n’était pas la première à se faire virer et elle ne serait certainement pas la dernière. Ce genre de va et vient avait rendu Icarus assez peu sensible aux pertes humaines. Les gens n’étaient souvent que de passage dans ce milieu.
Il finit par dire « Tu me les rembourse quand exactement ? » Et ce n’était pas une blague. Quand un contrebandier parlait d’argent, ce n’était jamais une blague. Toute sa vie tenait grâce aux crédits qu’il se faisait. Aucune planète, aucune nation, aucune alliance planétaire ne l’aiderait, ni lui, ni sa famille. Personne ne sourcillerait s’il venait à mourir de faim ou de froid. Pire, pas mal de politiciens s’en réjouiraient. Personne ne viendrait l’aider à protéger sa fille ou sa femme. Personne ne lèverait le moindre petit doigt s’il se retrouvait dans une situation délicate. Cette simple pensée qui avait régit toute sa vie jusqu’à présent l’aidait à ne pas ressasser trop longtemps les trahisons des uns et des autres. Après tout, l’espace n’était pas un coin tranquille. On se faisait des coups dans le dos et on essayait de ne pas se faire avoir de manière sournoise. Un équipage solide et présent, c’était tout ce qu’il fallait pour rester à la surface.
Alura Visiris
Jedi
Age : 25 ans Messages : 661 Occupation : Padawan Jedi Localisation : Coruscant Race : Humain
révisible... Tellement prévisible, comme je l'imaginais, il m'avait déjà effacé de l'ardoise. Cependant, je n'y prêtais pas attention, car même si le dit, je ne partirai pas. Non pas pour moi, mais surtout pour lui. Je m'étais véritablement appliquée à la tâche de le protéger, lui et son équipage, je compte bien continuer à le faire tant que la raison pour laquelle il souhaite se débarrasser de moi, n'est pas justifiable à mes yeux. Donc oui, un combat avait commencé entre moi et le capitaine, non pas dans l'affrontement physique, mais plutôt dans celui de l'esprit et de la volonté. « Je refuse. » Dis-je froidement sans pour autant hausser le ton, mon cœur se mettait à battre vite, mais ce n'était ni dû au chagrin, ni à la colère, mais plutôt à une forme de rebellions intérieure. « Oh, je ne parle pas des crédits, vous les aurez dans cinq minutes... Je parle de l'autre garde, je refuse qu'il prenne ma place, quitte à devoir me charger de lui ! » Ce n'était pas une menace, mais cela pouvait le devenir pour le crétin dont il parlait, certainement un muscle sur patte. « Ce n'est pas une menace, mais je pense lui casser deux ou trois côtes si je n'ai pas d'autre choix pour vous convaincre de l'oublier. » Je commence à me déplacer pour aller m'asseoir vers l'un des sièges, étant donné que rester debout pour l'instant me demander trop d'effort et que je n'avais soudainement plus envie d'en faire pour Icarus actuellement. « Je ne partirais pas, car je n'ai rien fait à par couvrir vos arrières jusqu'à maintenant, même si pour cela, ça à conduit vos ennemis à devenir les miens. La moindre des choses quand on est un employeur, voire une personne civilisée, c'est de demander une explication quant à l'absence de son employé. » On pouvait sentir de la colère et du mépris dans ma voix, face à Icarus je faisais néanmoins une grande preuve de retenue quant à la colère qui, parfois, prend le dessus sur moi.
Ici, elle était posée et contrôlée, elle ne dépassait pas les limites qu'elle a tant l'habitude de dépasser... « Maintenant, vous avez une méthode de travail, un horaire et cela je le respecte, Capitaine... Mais il faut prendre aussi en compte que vos ennemis s'en balancent royalement de vos putains d'horaire, d'argent et que sais-je encore... Vos ennemis, en plus des miens, n'hésitent pas à attaquer pendant votre heure de repos, la vôtre comme la mienne. Si vous me virez parce que vos ennemis ont tenté de m'éliminer sans grand succès, vous feriez mieux de réfléchir aux conséquences de cette décision. Autant, je peux être celle qui vous sera loyale jusqu'à ma mort, car j'ai de l'honneur à la différence de certain, autant je pourrais vous faire vivre un enfer pour votre incompétence en tant que Capitaine, leader et égoïste personnage qui ne semble même pas être conscient des efforts de sa dernière garde. » J'ai renoncé à l'Ordre Jedi pour servir ses fesses, il est hors de question que je quitte ce vaisseau vivante. C'est pour vous montrer à quel point ma détermination est pesante, et j'y noierai Icarus s'il le faut. « Maintenant, que tu le veuilles ou non tu vas t'asseoir et m'écouter, et en effet je te tutoie... Tu le mérites pour l'instant ! » Je tente de calmer ma respiration qui s'accentuait avec la montée de la colère et l'adrénaline qui magiquement faisait temporairement disparaître la douleur. Icarus était peut-être en colère, mais si on compare la sienne à la mienne et les raisons qui les causent, celle d'Icarus est extrêmement ridicule. « Pour commencer... Il semblerait que l'un de tes concurrents, Varen Palm, qui, je crois, te devait de l'argent et qui avait tenté de te la mettre à l'envers sur Nar Shaddaa, peu après les négociations sur Tatooine, n'a pas vraiment apprécié que tu lui mettes la pression devant ses hommes. » Dis-je, avant de poursuivre.
« Même si sa colère était au début dirigée vers toi ce jour-là en prétendant malgré tout, qu'il trouverait tes crédits sous peu, il a apparemment fait des recherches me concernant entre temps. Par vengeance ou que sais-je encore, il a trouvé et pris contact avec des personnes qui étaient apparemment à ma recherche pour d'autre personne en voulant à ma vie ; des mercenaires Mandalorians. Cela n'a pris que quelques jours pour qu'ils mettent la main sur moi avec l'aide de Varen, d'où mon absence. » Je me lève à la suite pour me rapprocher d'Icarus et m'arrêter à quelques centimètres de lui. Toujours enflammée par la colère, je l'observe droit dans les yeux, peu importe qu'il n'ait pas de considération pour moi, moi j'en ai pour lui, c'est d'ailleurs pour ça qu'il est si facile pour moi de travailler pour lui et de risquer ma vie pour lui. C'est aussi pour cela que je ne souhaite pas renoncer au poste, autrement, je m'en foutrai royalement. Il n'y avait rien de sentimental, c'était un devoir, un devoir que je comptais et que je compte encore honorer. C'est peut-être là, la par du Jedi en moi qui brille pour lui et je ne le laisserai pas obscurcir volontairement cette lueur. « Mieux vaux être claire dès à présent, si tu veux te débarrasser de moi, sort ton blaster et qu'on règle ça maintenant ! » J'étais blessée, mais je m'en contrefichais, je me battrais et cette fois avec le pouvoir de force si elle veut bien être avec moi. Icarus devait comprendre que je ne comptais pas partir, ou accepter qu'il me vire sans qu'il y ait de conséquence. « Tu m'as fait passer un entretien pour savoir si je ferai partie ou pas de l'équipage... Maintenant, on va à nouveau passer un entretien, le mien, pour savoir si oui ou non, tu te débarrasseras de moi comme la dernière de tes bottes... Sauf que là, le seul moyen pour toi d'y parvenir, c'est de presser la détente et arrêter mon cœur. » Expliquais-je.
« Je mets ma vie en jeu... encore une fois pour toi, mon cher égoïste capitaine et seul mon cadavre sortira de ce vaisseau, si tu es tant déterminée à vouloir un autre garde ! Maintenant sort ton blaster ! » Les dernières paroles sont froides, mais déterminées... Je recule avant de sortir un objet qui ne m'avait jamais quitté et qu'Icarus ne comprendrait probablement pas l'utilité, car ne sachant très certainement pas ce que c'était. Et même s'il le savait, je m'en fichais désormais. À présent, s'il décidait malgré tout de me virer, il devra prendre ma vie ici et maintenant. Évidemment, je ne le laisserai pas faire. Je lui tourne le dos, les yeux fermer, me concentrant sur les mouvements de la force... mon sabre laser non activé à la main, prête à faire jaillir le bleuté de mon laser, s'il appuie sur la détente.
Dernière édition par Icarus Katherion le 20/3/2016, 11:54, édité 3 fois
Once upon a time
Des gens en colère, c’était le business même d’Icarus. C’est pour cela qu’il cherchait des gens calmes, avec une certaine maitrise de leurs émotions. Dans une situation délicate, avec des tirs de blasters dans tous les sens, la dernière chose dont il avait besoin, c’était quelqu’un d’incontrôlable et incapable de gérer la pression. Il en avait vu, des membres d’équipage qui avaient tenu bon pendant plusieurs mois et qui, un jour, craquent et deviennent complètement dingues. Ce genre de réactions pouvait mener un équipage entier à la mort. Ainsi, il était important de réussir à cerner une personnalité rapidement. Il y avait des gens qui avaient une aura particulière. Un peu comme Kilian. Il faisait du bon boulot, était conciliant mais pragmatique et franc. Le genre de combinaison que l’on souhaite pour un pilote. Mais il était aussi jedi et Icarus savait que cela pouvait éventuellement apporter son lot de mésaventures. Mais quand l’homme lui avait promis de ne jamais laisser son passé ou sa situation actuelle atteindre l’Orono Bastra il l’avait cru et lui avait donné sa confiance. Comme lorsqu’il la donnait à n’importe quel nouveau membre d’équipage. Et jusque-là, il ne l’avait pas déçu une seule fois. Pour Alma, c’était simple. Elle avait eu sa confiance. Il lui avait donné un blaster et lui avait donné la possibilité de faire ses preuves. Et elle l’avait lâché, pendant trois jours. Cela était inadmissible, surtout quand cela avait fait perdre de l’argent à tout l’équipage. Une journée de paye envolée, ce n’était pas trop grave pour le reste de l’équipe vu la paye généreuse que le Katherion donnait, mais si cela se reproduisait plusieurs fois, cela allait devenir un très gros problème.
La jeune fille prit sa voix et son attitude la plus arrogante pour commencer à refuser de se faire virer, ceux à quoi Icarus leva un sourcil, un peu étonné. Et depuis quand une petite souillon qui sort de nulle part se mettait à contrôler son hangar et sa station ? Une chose était sure : cette gamine n’arrivait pas bien à lire les gens. Que pensait-elle ? Qu’il était un de ces chefs de mafia qui aimait les gens qui « avaient des couilles » ? Qu’il était un de ces gars qui aimait qu’on l’insulte pour montrer qu’on n’avait rien à perdre ? Alors ça voulait dire qu’elle n’avait aucune idée de comment il dirigeait son équipage. Cela voulait dire qu’elle n’avait pas bien compris comment les Katherions opéraient. Et c’était bien dommage. Il aurait accepté d’effacer la dette de la jeune fille si elle s’était excusait et était partie simplement, en acceptant sa faute, mais elle semblait absolument convaincue d’être dans son droit.
Il se cala un peu plus dans son siège, alors que la jeune fille commençait à déblatérer ses foutaises. Elle le menaçait ouvertement, et de mort, rien que ça en plus de sortir des foutaises sur des prétendus ennemis qui voulaient à tout prix la mort d’une simple garde. Au fur et à mesure qu’elle racontait ses mensonges, elle semblait de plus en plus sure d’elle. Elle s’approcha d’Icarus qui n’hésite pas à dégainer et la viser avec un blaster.
Réussite : des gardes du hangar voient la scène depuis l’autre côté du pare-brise du vaisseau. Échec : personne ne voit rien.
Il ne dit rien mais elle devait bien se douter qu’un capitaine de vaisseau ne sortait pas son blaster pour un rien. Elle l’avait menacé, avait menacé ses hommes et même si ses paroles étaient du vent, elle devrait savoir depuis le temps que dans ce milieu, il n’y avait rien de plus sacré que les paroles. Car juste avant les actes et la mort, venaient les mots. Quand elle eut finalement finit son monologue absurde, elle sortit un sabre laser. Icarus fut presque surpris s’il n’avait pas déjà un usager de la Force sur son vaisseau. Mais dans sa tête subsistait un doute : jedi ou sith ? Vu sa volonté d’en démêler alors qu’elle était clairement en faute, il penchait plus pour la dernière option. Le tout maintenant était d’essayer de se sortir de cet affrontement entier et de ne pas vendre la mèche à propos de son pilote… Si il pouvait lui faire activer son sabre laser, le rayon de lumière attirerait peut être l’attention des ouvriers du hangar…
« He ben. Tu as mis combien de temps exactement à inventer ce mensonge à la con ? Tu es pas bien maligne toi, hein ? Je sais pas si tu as été à l’école ou pas, mais je vais te faire une petite leçon, car j’ai l’impression que c’est ce dont tu as besoin. Déjà, si tu crois qu’après m’avoir menacé de mort, tu vas réintégrer mon équipage, c’est que tu es plus timbrée que ce que je croyais. Après ce que tu viens de faire, tu vas passer le reste de ta très courte vie à regarder derrière ton épaule chaque seconde car soit sure que j’ai déjà la prime que je vais mettre sur ta tête. Ensuite, si tu penses que je suis une œuvre de charité qui récupère toutes les pauvres âmes de la Galaxie, tu te goures encore. Et si tu penses que je suis assez con pour penser qu’un gars qui me doit des dettes ait le temps de faire une recherche sur une garde minuscule qu’il a à peine remarqué pour ensuite payer des chasseurs de prime Mandaloriens, rien que ça, alors qu’il n’a plus un rond, alors c’est que tu me prends pour un imbécile fini. » Il fit une pause et se redressa, toisant la gamine de toute sa taille. « T’es pas capable de reconnaître que tu as merdé et que tu as disparu trois putain de jours pour une affaire personnelle. J’en ai rien à foutre de savoir où tu as été ni ce que tu as foutu. Tout ce que je vois, c’est quelqu’un sur qui je ne peux pas compter, qui me fait perdre mon argent et qui est un danger imminent pour mon équipage. Tu as dix minutes pour partir de ce hangar et ne reviens plus jamais sur la Watchtower. Tu peux aussi me tuer, et dans ces cas-là, bonne chance pour sortir de cette station en un seul morceau, sans pilote, sale sith de merde. » Et il la poussa légèrement en arrière pour la provoquer.
Kilian s’était levé un peu bougon ce matin-là. Ses pensées avaient ressassé les évènements récents, et il avait l’impression que cette odeur répugnante ne le quittait plus. Saleté de civils et saleté de gang avait-il simplement pensé. Une légère rancœur envers son capitaine pour l’avoir traîné dans cette histoire absurde passa au milieu du florilège d’insulte envers les personnes l’ayant poussé dans ce conduit de… Il préférait éviter de penser à ce mot pour le moment. Autant le contrebandier était capable de prendre beaucoup de choses à la légère, autant certaines pouvaient engendrer une rancune impressionnante de sa part. Les civils croisés là-bas feraient mieux de ne pas croiser sa route pour les jours à venir. Aucun vol n’était prévu aujourd’hui, et pourtant Kilian prit la direction de la Watchtower. Il aimait se retrouver dans le siège du pilote, et observait par la vitre tout simplement. C’était comme un havre de paix pour lui. Cet endroit où tout semble s’éloigner et disparaître pendant quelques minutes. Evidemment dans l’équipage, tout le monde était au courant de cette habitude qu’il avait prise. Etant donné son boulot aux commandes, personne ne lui reprochait ce comportement un peu étrange. Ses pas le menèrent vers le hangar, mais il s’interrompit pour discuter avec des connaissances qu’il croisa en chemin. Une dernière affaire à régler avec eux. La conclusion d’un accord intéressant pour lui.
Au milieu de la discussion, Kilian le sentit. Ce trouble dans la Force. La colère. Une émotion si forte. Depuis sa rencontre avec Lucrèce, le pilote était plus à l’écoute de la Force. Plus attentif aux signes au cas où. Il ressentait la nécessité de prendre certaines précautions, et puis c’était aussi un moyen de sentir une personne particulière approcher. Ce n’était pas l’envie de la voir qui lui manquait mais plutôt le fait qu’il n’avait pas encore assimilé pleinement cette idée. Le pilote préférait attendre l’appel de Ronas pour la revoir et décider de la conduite à adopter face à elle. Pour le moment, son esprit se concentra sur le trouble qu’il avait ressenti. A pas rapide, Kilian rejoignit le vaisseau. Sa deuxième demeure depuis deux mois et quelques. Sa démarche était lourde et assurée. On pouvait sentir la colère monter en lui à son tour, mais une colère plus froide et plus maîtrisée. Ce qu’il supposait ne l’enchantait guère, et il espérait sincèrement se tromper sur la situation. Peut-être aurait-il dû observer par l’extérieur avant de pénétrer dans le vaisseau. Il s’approcha rapidement de la cabine de pilotage, son domaine privilégié. Quand il pénétra dans les lieux un étrange spectacle s’offrait à lui.
_ « Putain… c’est quoi ce bordel. Qu’est-ce que tu fous là toi… »
Cette question s’adressait à Alma, vu que ce vaisseau appartenait à Icarus. Même si l’envie de lui poser cette question l’étreignit sur le moment. Son regard se posa sur les deux protagonistes, ne comprenant pas vraiment ce qui était en train de se passer. Une rapide analyse de la situation et le pilote comprit les grandes lignes. Son expression se ferma, ses traits se durcirent. C’était la première fois depuis longtemps qu’il était réellement énervé par quelque chose. Un regard lourd et intense se posa sur Alma. Pendant quelques secondes, il se contenta de respirer sans prononcer le moindre mot. Quand il prit la parole, son ton fut sec et ne prêtait à aucune discussion.
_ « Toi tu vas me ranger cette arme. » C’était à l’attention d’Icarus. Il eut l’impression qu’Alma avait ouverte la bouche pour parler, et il se tourna rapidement vers elle. « Oh toi tu la fermes sérieusement, et tu me ranges ça très rapidement. Sinon on va régler ça à l’ancienne et je doute que cela te plaise. »
La présence de Kilian était très forte en cet instant. Fini la nonchalance et la légèreté. Le combattant sortait de sa tanière et il était prêt à en découdre si nécessaire. Ce qu’il voyait ne lui plaisait guère, et en plus ils risquaient d’abîmer le vaisseau et son espace. Il s’étonna lui-même de l’attachement à ce siège et cette partie du vaisseau. Son regard n’avait pas quitté Alma, comme pour la mettre au défi de le contredire ou de s’opposer à lui. Elle l’avait connu dans le Nouvel Ordre, mais elle avait en face d’elle une toute autre personne. Sa mémoire était de retour, et il était en pleine possession de ses moyens. Même Icarus devait être surpris de le voir énerver, une expression et une émotion qu’il ne lui connaissait pas encore.
_ « C’est du joli… Face à un homme seul. Maintenant je ne sais pas ce qu’il se passe exactement, mais tu es sur son vaisseau alors tu vas dégager. » Sa main se porta dans son dos et frôla son propre sabre laser au cas où. « J’ai comme l’impression que ce que tu demandes est refusé… »
Kilian n’avait aucune envie de combattre, mais il le ferait si nécessaire. Elle venait apporter le chaos dans son domaine privilégié, et il n’appréciait vraiment pas cette action. Cela ne passerait pas tout seul actuellement. Et puis le pilote appréciait Icarus et le connaissait assez pour savoir que son attitude était mue par de bonnes raisons. De plus, ayant promis à sa fille de rejoindre l’ordre, il devait se conduire en Jedi… avec un peu de sa personnalité de contrebandier. Il ne devait pas changer d’après elle. Et l’attitude d’Alma n’était clairement pas celle d’un Jedi, depuis quand la colère et le sabre laser étaient les réponses appropriées dans les situations complexes. Après les rumeurs courant sur les évènements du District 1313 c’était le moment de faire profil bas plus qu’autre chose.
Alura Visiris
Jedi
Age : 25 ans Messages : 661 Occupation : Padawan Jedi Localisation : Coruscant Race : Humain
Dernière édition par Alura Visiris le 21/3/2016, 17:21, édité 7 fois
Alura & Icarus Once upon a time
I
l me pousse, ma blessure m'élance un instant... Seulement, la seule chose que mon esprit retient, c'est son insulte. Sale sith de merde... Mon cœur rate un battement, des images du passé me submergent dans un torrent de mauvais souvenir. Une voix au fond de moi se fait entendre, un rire sinistre et moqueur qui m'était destinée. Elle appartient à la folie qui m'habite et s'amuse à me rappeler que jamais je ne serai la jedi que je désire tant être. Tu es née sith, tu le resteras à jamais que tu le veuilles ou non, pauvre enfant... Peut-être qu'est-ce là tout simplement une vérité que je m'obstine à renier. Je suis forcée de constater que mon comportement n'est pas celui d'un Jedi, il ne l'a jamais été et ne le sera probablement jamais. Mon regard se perd dans le vide, tandis que je montre toujours mon dos à Icarus. « Dépense autant de crédits que tu le souhaites pour ta prime, envoie autant de mercenaire que tu le souhaites... Il ne restera rien d'eux. » Ma voix était calme, mais toujours froide et sèche. Je n'insisterai plus sur Varen, qu'il me croit où non. Bien qu'il n'ait apparemment rien compris à ce que je lui ai dit... Il n'a jamais payé de mercenaires mandalorians pour me traquer, les mercenaires étaient déjà à ma poursuite et par un moyen ou un autre, Varen a réussi à en prendre connaissance. Ce qu'il a fait, cétait probablement, fournir des informations aux mercenaires en question qui eux avaient été déjà engagés par le seigneur noir des sith que j'ai affronté sur Yavin IV. Je n'insiste pas, je n'en ai plus envie. Mon sang ne faisait qu'un tour à travers mes veines, chaque pulsion de mon cœur sonnait comme le tambour de guerre avant la bataille. La colère grossissait comme des vagues emportant tout sur le passage qui, dans mon cas, emportaient les barrières qui me gardaient raisonnable. Je ne voulais plus être rationnelle, puisque de toute façon, que je le veuille ou non, je ne suis qu'une sale Sith de merde.
« Si je voulais te tuer, tu ne serais plus là pour en parler. » Lui crachais-je... A-t-il déjà affronté un utilisateur de la force, s'il n'a que son blaster pour se défendre, il n'a que très peu de chance de s'en sortir surtout dans un espace aussi clos. Sa seule chance serait de compte sur mon état de santé, clairement pas aux meilleurs. Mais pourquoi suis-je en train de m'enfoncer ? Je l'ignore, c'est toujours pareil, c'est comme si je désirais qu'on me rejette et me haïsse. Je l'observe à nouveau... « Au lieu de me provoquer en me bousculant, pourquoi ne pas utiliser ton blaster directement ? Ne veux-tu donc pas faire toi-même le travail des mercenaires que tu m'enverras, là maintenant ? » Comme si j'allais lui prendre la vie à la différence des mercenaires où je n'aurais probablement aucune pitié. Une présence si reconnaissable, se manifeste et titille ma faible perception, elle vient s'introduire entre celle d'Icarus et la mienne. Kilian arrive abord du vaisseau entre dans la pièce où je me trouve en tension avec le capitaine du vaisseau. Il me posa une question à laquelle je ne réponds pas, je n'en ai même pas la volonté. Plus le temps passe, plus j'ai l'impression qu'un creux au ventre m'envahit. La colère ne redescendait pas, mais consume mon moral laissant les cendres de la peine et la mélancolie prendre place dans mon esprit. Mes yeux observent Kilian, vide de toute la détermination qui illuminait mon regard quelques minutes plus tôt. Lui aussi, me voit-il comme un sith ? ** Évidemment qu'il te voit comme un Sith, tu ne vaux rien à leur yeux qu'un danger potentiel, petite fille ! ** Ah, pourquoi je m'obstine autant à vouloir me battre pour des causes perdues. Je n'aurai jamais dû suivre Luke, je n'aurai jamais dû suivre l'appelle du temple, je n'aurai jamais dû suivre Icarus... Toutes mes décisions me conduisent toujours sur cette voie qu'est le côté obscur.
** Tu as l'air triste, petite fille... La vie te chagrine-t-elle autant. ** Plus que la mort elle-même, je voudrais la rejoindre présentement, tout serait plus facile. Mais je n'en ai pas le courage, il suffirait que je colle ce sabre contre mon cœur et que j'actionne le faisceau lumineux pour que tout cesse d'un coup. Cependant, je n'en ai pas le courage... ** La lâcheté préserve les survivants d'une mort précoce, le savais-tu ? ** Oh, oui, je ne suis qu'une lâche qui n'assume pas ses actes, qui ne veut pas subir les conséquences. La responsabilité est quelque chose qui me fait défaut, en quoi devrais-je être responsable de ce qui m'arrive ? Ai-je demandé à venir au monde ? Ai-je demandé à être Sith ? Kilian semble déterminer à me faire sortir de cette pièce... ** Mais tu l'as dit toi-même, seul ton cadavre sortira de ce vaisseau... ** Ils devront me prendre la vie, oui, autant qu'ils me la prennent, car je ne supporterais pas de céder au côté obscur. J'ignore Kilian pour me tourner vers Icarus et l'observer... « Il ne rangera pas son blaster, car il va me tirer dessus ! » Dis-je ces mots alors que les larmes coulaient inconsciemment le long de mes joues. Des larmes qui n'obéissaient qu'à mon inconscient.
Manipulation Psychique a écrit:
Grande réussite : Icarus presse la détente. Réussite : Icarus a l'intuition qu'il faut tirer. Petit réussite : Une voix raisonne dans la tête d'Icarus, l'invitant à tirer. Petit échec : Une voix parvient à lui, mais semble comme parasitée. Échec : Ne perçoit rien mise à par un sentiment étrange... Grand échec : Rien ne se produit.
Je pose une main sur mon ventre sous la douleur de la blessure au ventre ! Rien ne se produit, aucune réaction, je n'ai même pas senti la force parcourir son corps, voire l'atteindre. Je serre les dents, le regard baisser vers le sol ! « Putain ! » C'est un injuste, je suis véritablement incapable de m'enlever la vie. « Tire, putain ! » hurlais-je fermant les yeux, lâchant mon sabre au sol à la suite. « Je ne me défendrai même pas... Tire ! »
La gamine, dans un élan d’arrogance encore plus ridicule que le premier, elle tenta de le provoquer. Seulement… Elle était décidément ignorante ou carrément stupide, Si Icarus était dans le business de tuer les gens, il serait devenu chasseur de prime, pas voleur. Comment pouvait-elle prendre une attitude aussi sure d’elle alors qu’elle ne faisait que vomir des idioties depuis cinq minutes ? Etait-ce la seule présence du sabre laser qui la rendait aussi odieuse et ridicule qu’un chef de mafia qui avait trouvé une tourelle plasma ? Il fronça les sourcils « T’es con ou quoi ? Je ne suis pas comme toi à vouloir tuer n’importe qui. Si tu me touches, je te butte. Et si ce n’est pas moi, tous les gardes de la station s’en chargeront bien. » Les sith avaient beau être puissants, ils pouvaient être tués et quelques rangées de blasters lourds seraient suffisant pour celle-là. Pendant les guerres et les affrontements, les jedi et sith étaient bien tombés, jusqu’à presque totalement disparaitre. Qu’est-ce qui faisait croire à celle-là qu’elle était invincible ? Peut-être le même manque de logique qu’elle montrait depuis qu’elle avait mis les pieds sur ce vaisseau.
Alors qu’Icarus était prêt à se défendre si cette sith se mettait à l’attaquer, il entendit la voix incroyablement rassurante de son pilote qu’il savait jedi. Il se recula immédiatement et fut un instant surpris qu’il lui dise de ranger son blaster. Il se tourna vers lui et l’interrogea du regard, oubliant quelques instants la présence de l’intruse dans la cabine de pilotage. Il s’était adressé à la gamine directement, comme si il la connaissait… Icarus bredouilla « Tu la connais ? » Puis il s’éloigna encore de quelques pas, s’approcha de Kilian. Mine de rien, il avait beau être un contrebandier de presque quarante ans la présence possible d’une sith, ou d’une jedi violente et dingue, ne le rassurait pas et il ressentit ses jambes imperceptiblement trembler sous la pression qu’ils venaient de subir. Le capitaine de l’Orono Bastra s’était vu mourir transpercer par le sabre laser rouge d’un sith. Au moins il aurait eu une fin spectaculaire et il aurait poussé son dernier soupire dans son vaisseau. Il aurait pu avoir une mort pire que ça, anonyme, inconnu dans les égouts de Coruscant, sans que personne ne prenne la peine de chercher sa dépouille. Au moins là, il aurait quitté la scène avec une sortie digne de ce nom. Mais à présent que le jedi était dans son vaisseau, il se sentait bien mieux. Si il devait mourir, ce ne serait pas avant d’avoir vu une possible bataille de sabre laser. Mais si cela en venait aux mains il aurait le temps de prévenir les gardes et d’encercler l’indésirable pour l’exécuter à coup de blasters lourds si elle touchait à un seul cheveu de son pilote. Déjà, Kilian commençait à engueuler la gamine. Effectivement, ils se connaissaient bien et vu la présence du sabre laser et le fait que le jedi n’avait pas encore dégainé, il était fort possible que cette gamine soit une jedi qu’il connaissait.
Icarus ne savait pas bien comment prendre ça. Lui qui croyait les jedi censés faire le bien, répandre la paix et l’amour un peu comme des Ithoriens mais en plus actifs et létaux, il semblait se tromper lourdement. La gamine se mit alors à hurler qu’il n’allait pas ranger son blaster et qu’il devait tirer. Levant un sourcil, il observa la gamine avant de demander à Kilian. « Pourquoi elle a un sabre laser ? Elle est totalement folle… Elle va finir par buter des gens si tu ne l’arrête pas… » Il regarda dans le hangar et vit quelques ouvriers regarder dans leurs directions. Il se crispa. « Kilian, comment tu comptes gérer ça ? J’appelle les gardes ou tu t’en charges tout seul ? » Si la situation escaladait vers des hauteurs dangereuses, il pourrait toujours faire diligenter leurs armements lourds pour garder la dingue sous contrôle. Un séjour par un des sas de décompression devrait la calmer. En tout cas, cet acte stupide ne lui donnait pas une très bonne image de l’ordre jedi et il comprenait de plus en plus la décision de Kilian de rester éloigné de ce genre de questions pour le moment.
Kilian ne s’était pas attendu à ce spectacle en se rendant sur l’Orono Bastra. Voir Alura menacer Icarus pour des raisons un peu étranges en soit selon lui. De plus, avec les exploits de certains dans le district 1313, les Jedi devaient faire profil bas. Et se mettre les contrebandiers à dos n’étaient décidemment pas une bonne idée, car comme toutes les factions, les Jedi auraient besoin d’eux pour survivre. La colère envahit rapidement le pilote, mais une colère contrôlé et sourde. Il ne pouvait se permettre de se laisser aller dans ses circonstances. Avec fermeté, Kilian demanda à tout le monde de baisser son arme en commençant par Alura. Des menaces accompagnèrent sa demande. Il sentait la blonde tomber dans un chemin tortueux et dangereux, comme si elle sombrait presque devant ses yeux. C’était inquiétant. Le contrebandier n’avait aucune envie de prendre parti, mais il préféra malgré tout invectiver Alura que le capitaine ou les deux. Un signe de tête confirma à Icarus qu’il la connaissait, mais il préférait se concentrer sur elle pour le moment. Elle avait le plus besoin d’un recadrage en cet instant, bien qu’avec un peu de réflexion, il aurait probablement adopté une méthode un peu plus douce et moins virulente à son égard. Ce qui était fait était fait. En tout cas l’attitude de la jeune femme ne laissait rien présager de bon pour l’avenir, si les jeunes étaient aussi instables qu’elle. La menace qui se profilait devant eux n’aurait pas besoin de les écraser, ils imploseraient tout seul à ce rythme-là.
Le regard d’Alura ainsi que son lien avec la Force inquiétèrent beaucoup Kilian, dont la main se rapprochait doucement de son sabre. Il préférait se montrer prudent, en tout cas si ce qu’il lisait dans l’attitude de la blonde pour le moment se confirmait. Et puis cette sensation l’étreignit. Un usage de la force qu’il connaissait. Son maître l’avait utilisé quelques fois, et lui-même l’avait expérimenté au cours de certaines missions. Mais aujourd’hui son expression montrait clairement son étonnement devant cet évènement. Comment pouvait-elle oser le faire en sa présence. Comme si de rien n’était. Quelque chose ne tournait décidément par rond à l’heure actuelle. Ses mots puis des larmes. Le contrebandier ne savait pas vraiment comment il devait réagir devant cette situation. Icarus était à ses côtés depuis un moment, et il l’interrogea à plusieurs reprises sur la marche à suivre. Kilian ne quitta pas des yeux Alura, et dès que son sabre laser toucha le sol, il abandonna son sabre pour empoigner son blaster et d’un coup sec dans le cou, il assomma la blonde. Le pilote se pencha pour ramasser le sabre laser de la jeune femme, et soupira longuement avant de porter son attention sur le contrebandier enfin.
_ « Désolé je préférais rester concentré. Effectivement je la connais, quoi qu’avec ce qu’il vient de se passer, je t’avouerais que je suis un peu perdu pour le coup. Je ne l’avais jamais vu comme ça… et je n’aime pas beaucoup ce que je vois. »
Kilian avait senti les ouvriers observer la scène, mais le calme revenu à présent semblait les avoir convaincus de reprendre le travail. C’était au moins un problème évité pour le moment. Que devait-il faire à présent avec Alura. Il fallait faire quelque chose, l’empêcher de sombrer totalement pour le moment. Plusieurs solutions s’offraient à lui, mais la seule qu’il devait choisir s’imposait suite à la décision prise avec Reika. Le contrebandier devait s’occuper d’elle et tenter de l’aider, ou au moins l’amener jusqu’à Ronas qui serait peut-être plus à même d’agir convenablement.
_ « Pas besoin des gardes. Je m’en charge à partir de maintenant. Nous sommes liés d’une certaine manière, et puis je ne peux pas la laisser comme ça pour le moment. Je vais contacter d’autres personnes pour avoir de l’aide. » Il marqua une pause et observa Icarus. « Finalement les problèmes semblent me trouver même quand je ne les cherche pas… Ou alors c’est toi qui les attire. » Avec un sourire il conclut simplement. « T’as réussi à enlever l’odeur. »
Une petite référence à l’incident du District 1313 et leur méthode de fuite bien odorante. Kilian tentait de détendre l’atmosphère tandis qu’il prenait Alura sur ses épaules, la transportant presque comme un sac. Il rangea le sabre laser de la jeune femme dans une poche, et fit un signe de tête avec Icarus.
_ « Je vais tenter de l’aider… Malheureusement je ne peux pas promettre d’y arriver. »
Kilian fit quelques pas vers la sortie, puis s’arrêta. Cet incident couplé aux récents évènements l’amenait à revoir sa position actuelle. L’ordre avait besoin de lui, et il s’imaginait difficilement coupler son poste de pilote avec ses obligations envers les Jedi. De plus il avait promis à Reika de s’investir véritablement dans ce projet. Finalement Kilian se tourna et soupira avant de reprendre la parole.
_ « J’en profite tant que je suis là. Ce n’était pas mon intention en venant aujourd’hui mais cet incident me montre une chose. On a besoin de moi pour d’autres choses, et… » Il hésita longuement avant de conclure. « Je vais devoir démissionner et suivre ma propre route à présent. De toute manière me semble que mon prédécesseur devrait être de retour rapidement d’après les rumeurs. Merci pour tout Icarus et à la prochaine. »
Kilian fit un signe de la main en reprenant sa route vers la sortie. Quitter le vaisseau et le hangar lui fit un petit pincement au cœur. Il aimait cette ambiance et cette légèreté, mais d’autres obligations l’attendaient à présent. Et puis il avait économisé pour un petit vaisseau, qu’il pourrait utiliser son bon vouloir à l’occasion.
