[Tatooine] Le Dernier Espoir - Kilian & Tia



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 [Tatooine] Le Dernier Espoir - Kilian & Tia

STAR WARS - RISE OF THE FORCE
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Välestia Hangana
Välestia Hangana
Résistance

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MessageSujet: [Tatooine] Le Dernier Espoir - Kilian & Tia   [Tatooine] Le Dernier Espoir - Kilian & Tia Empty29/3/2016, 07:32


Dernière édition par Välestia Hangana le 14/4/2016, 04:46, édité 2 fois


❝ Le dernier espoir ❞
Kilian & Välestia

L’espoir a les yeux brillants
   
[ Michel Bouthot ]

« C’est tout ce que l’Empire a en stock ? Vous me décevez tellement messieurs. »

Un sourire narquois sur le visage je dévalais une dune de sable, mon sac vissé sur le dos, la main cramponnée à la bretelle. L’éternel jeu du chat et de la souris, je me plaisais à jouer avec le feu comme je le faisais actuellement. L’adrénaline qui court dans vos veines, un léger rire nerveux et vos jambes qui semblent dotées d’une puissance et d’une rapidité insoupçonnées. Le sable brulant de Tatooine s’infiltrait entre chacune des mailles de mes vêtements et remplissait mes chaussures, qu’importe, il fallait que je me dépêche de me trouver une planque en attendant que l’orage passe. Plusieurs strormtroopers étaient à mes trousses et ne semblaient pas vouloir me lâcher pour rien au monde. Ce qu’ils peuvent être matérialistes ces impériaux, tu leur dérobes quelques armes, des produits médicaux, deux ou trois explosifs ainsi que quelques informations utiles et tout de suite ils envoient la cavalerie. Je crois qu’ils ne connaissent pas le mot « partage » en réalité. Le sable me ralentissait considérablement mais je restais néanmoins plus réactive que mes poursuivants avec leurs armures qui entravaient leurs mouvements. Je me glissais derrière un muret pour pénétrer dans Mos Eisley et tenter de les semer à travers les diverses ruelles de la ville. Je commençais à manquer de souffle et il fallait que je trouve absolument de quoi me cacher. Je me glissais à reculons dans un petit renfoncement dans l’ombre. Je serrais fortement mon sac contre moi de mon bras gauche tandis que ma main droite se préparait à dégainer mon blaster. Je tentais de calmer ma respiration et de faire le moins de bruit possible.  Je vois alors la troupe de stormtroopers sur mes talons passer au bout de la ruelle dans laquelle je me trouve et se diviser en plusieurs équipes de trois. Je les regarde s’éloigner et sort à pas de loups de ma sombre cachette le sourire aux lèvres.

Je remets mon sac correctement sur mon dos et décide de grimper sur les toits pour mieux m’y repérer dans ce véritable labyrinthe aride. Je me hisse difficilement sur une des hauteurs grâces à quelques trous dans les murs. Je pos emon sac à terre et m’accroupie derrière le rebord du toit.

« Hum… C’est qu’ils ont l’air motivés à me retrouver ceux-là… Ça ne vas pas être une mince affaire que de me tirer de là sans encombre… Réfléchis Tia… Réfléchis… La charrette…. Les bestioles… OH JE SAIS ! »

« Et que savez-vous au juste ? »

Je fis volte-face, et eu la désagréable surprise de me retrouver face à un stormtrooper et la tête du deuxième qui commençait à se dessiner de l’autre côté du mur.

« On m’explique comment des boites de conserves cul-de-jatte ont réussies à se hisser jusque-là sans se casser le coccyx ? »


J’agrippais mon sac et me précipita pour sauter mais une douleur fulgurante me saisit à la jambe droite me tirant un cri et une grimace de douleur me faisant louper quelque peu mon saut. J’atterrie bien dans une charrette mais me réceptionne plutôt mal, m’ouvre l’arcade sourcilière et n’arrange en rien ma blessure à la jambe. Ils ont osé me tirer dessus et ils ont bien attendu que je sois de dos, les fourbes. Il fallait que je déguerpisse au plus vite avant de me faire épingler pour de bon cette fois.

Je courrais comme je pouvais vers le petit rassemblement d’éopies. J’entendis alors le bruit lourd et caractéristique des armures de stormtroopers qui se rapprochaient, ils étaient juste là, et ces bestioles allaient être ma porte de sortie. Je coupais rapidement les attaches des bestioles avant de donner un coup sec sur la croupe de plusieurs d’entre elles. Panique générale, le petit troupeau se met à charger vers la sortie de la ville et le spatioport, je me dépêche de m’agripper à l’une d’entre elles grimaçant de douleur et contractant la mâchoire pour ne pas avoir à hurler. Mon subterfuge semble fonctionner… Du moins c’est ce que je croyais. Terrassée par la douleur je lâche prise au milieu de plusieurs vaisseaux entreposés autours de moi. Je suis étendue sur le sol, le souffle coupée, la jambe et le visage ensanglantés en plus d’être couverte de poussières et de bleus en formation.  Je me redressais avec difficulté, mes blessures m’empêchant de me mouvoir assez vite pour ce genre de situation.

Malheureusement les impériaux semblaient déjà sur mes traces, il fallait que je joue le tout pour le tout, je regardais autours de moi et mon regard se posa sur un vaisseau dont la rampe d’accès était abaissée. Pas le choix, je n’aime pas faire ce genre de chose mais là, il y avait prescription, enfin… je crois. Je m’empresse comme je peux de me glisser à bord, cachant derrière deux grosses caisses mon sac devenus trop lourd et encombrant pour moi. Je m’avançais à pas feutrés à l’intérieur de l’appareil, arme à la main. Je remarquais une silhouette, un homme visiblement, je m’approchais sans bruit et déposant le canon de mon blaster sur sa nuque je pris la parole d’une voix basse et calme.

« Je crois que votre vaisseau vient de faire l’objet d’une réquisition. Je vous serais donc reconnaissante de bien vouloir prendre le large dès maintenant… Ce serait dommage d’abimer une si jolie nuque ici… Le sang ça tache beaucoup et pour le faire partir faut frotter dur…  Épargnez moi donc ce fardeau.  Allez hop en route ! »

J’avais donné un ton plus empressé à ma dernière phrase, les voix des impériaux résonnaient à l’extérieur ordonnant aux troupes de se diviser pour fouiller les vaisseaux. Je ne pouvais me faire coincer ici, c’est juste impossible, pas comme ça, pas maintenant, pas si près du but. J’espérais vraiment me faire obéir pour le coup. Je sentais le stress et l’angoisse me gagner à chaque instant. Je reculais de quelques pas, tenant toujours en joue l’homme qui était toujours de dos. Bon c’est pour aujourd’hui ou pour demain ?

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Les incidents du District 1313 venaient de se terminer, et Kilian ne s’était pas gêné pour utiliser les détails de leur fuite à son profit auprès d’Icarus. Son dernier caprice en date. Une journée de congé afin de régler des affaires personnelles, malheureusement il n’avait pas réussi à obtenir l’Orono Bastra. Choix logique de la part du Capitaine, et qui montrait aussi que sa période de profit touchait à sa fin. Finalement, après avoir fait le tour des hangars, un vieux contrebandier avait accepté de lui prêter un vieux vaisseau. Le genre d’appareil qu’affectionnait le pilote. Tant que ça grinçait c’est que c’était bon signe. Il avait toujours vu la situation ainsi, et avait beaucoup de mal avec les vaisseaux trop récents dont on ne connaissait pas encore bien les limites. La négociation avait été plutôt difficile. Ce capitaine était gourmand, bien trop. Ce qui expliquait probablement son manque de client du moment. L’accord fut conclu à un prix très avantageux, en échange d’une aide de la part du pilote pour réparer certaines pièces du vaisseau. Une poignée de main, et Kilian monta à bord du vaisseau direction Tatooine. Il devait mener une petite affaire plutôt juteuse avec l’un de ses anciens compagnons, devenu revendeur sur la planète. Si ce coup réussissait, la fortune serait en rendez-vous. En tout cas suffisamment de crédit pour vivre tranquillement quelques temps, peut-être même s’acheter un vaisseau personnel de la taille d’un cargo.

La planète désertique ne lui avait pas du tout manqué. Kilian appréciait son ambiance par moment, mais c’était typique le genre d’endroit où regarder par-dessus son épaule autant que son interlocuteur était une nécessité. Le contrebandier partit vers le lieu de rendez-vous, un petit hangar à l’écart de la cité. Avant même de s’approcher des lieux, appuyé contre un mur, il prit le temps d’observer les allés et venus autour du bâtiment. On n’était jamais trop prudent, et même si il connaissait bien son contact, cela ne l’empêchait de conserver une part de prudence et de méfiance. Finalement l’homme jugea qu’il n’y avait aucune menace imminente et se rendit dans le hangar. Après les salutations d’usage, la traditionnelle renégociation du prix eut lieu entre les deux hommes. Un nouvel accord fut trouvé, dans lequel Kilian était toujours à son avantage. Ce qui lui convenait parfaitement. Les caisses furent alors transportées vers le hangar où était amarré le vaisseau du pilote. Ce dernier n’avait pas quitté sa marchandise des yeux, et vérifié la quantité avant de fermer la soute du vaisseau. Les hommes retournèrent à leurs occupations. Le contrebandier se rendit dans le cockpit et lâcha un juron quand il tenta de démarrer le vaisseau. Cet appareil possédait finalement plus de pourri que de bon. Il se dit alors que l’aide pour les réparations n’était peut-être pas à son avantage, mais du coup l’accord serait renégocier à son arrivé. C’était ainsi que cela fonctionnait dans ce milieu.

Kilian avait couru dans tout le vaisseau, changeant tel ou tel composant. Il avait dû trafiquer d’autres avec les moyens du bord. Des câbles pendaient à droite et à gauche. Ce n’était pas beau à voir mais cela devrait tenir jusqu’à Coruscant au moins. Le contrebandier s’installa dans le cockpit préparant son départ de la planète, et effectuant les derniers réglages nécessaires. Alors qu’il s’accordait une pause, la Force vibra dans le vaisseau. Une personne paniquée montait à bord. Un haussement d’épaule accueillit cet évènement tandis qu’il se remettait au travail. Si une personne souhaitait quitter la planète et jouer les passagers clandestins ce n’était pas son problème. Tant que cela ne gênait pas ses propres affaires. Les bras sous le tableau de bord, le pilote bidouillait un peu les câbles tentant de mettre une dérivation pour faciliter le décollage… Puis il sentit une présence à ses côtés, et le canon d’une arme appuyer sur sa nuque. Mais plus que ces éléments ce fut la voix qui attira son attention. Il la reconnut immédiatement, et se retourna sans même prêter attention à l’arme sur sa nuque.


_ « Encore toi… Putain sérieusement. Tu pouvais pas choisir un autre vaisseau. » Il l’observa et constata son état général. « Ah merde dans quel bordel tu t’es encore fourré… et moi par la même occasion. » Kilian ignora complètement la blessée à ses côtés dans un premier temps, et observa par la vitre le reste du hangar. Des stormtroopers cherchaient quelqu’un. « Saleté de fanatique. »

Continuant d’ignorer Välestia, Kilian évolua dans le cockpit pour changer des interrupteurs de fonctions, actionner quelques boutons pour se préparer au décollage. Ce n’était pas bon signe vu sa cargaison. Autant la passagère clandestine que les caisses dans sa soute. Retrouver la jeune femme dans ces conditions lui rappelait un étrange souvenir. Elle n’avait guère changé. Elle l’énervait toujours autant qu’elle pouvait l’attirer et cela en quelques secondes à peine. Comme la première fois. Finalement quand tout fut prêt, Kilian l’observa et lui fit signe.

_ « Suis moi on va te soigner un peu… parce que là tu vas m’obliger à nettoyer tout ce vaisseau à force. » Il soupira en observant l’extérieur. « Et si je décolle maintenant, on va se faire repérer. Même si j’apprécie énormément ta compagnie, je préfèrerais que nous ne retrouvions pas les conditions de la dernière fois. Un bon lit après un bon repas serait plus intéressant. »

Kilian lui fit un clin d’œil et sortit du cockpit pour la mener vers un petit espace de vie. Un kit de premier soin y avait été déposé à même une table. Les contrebandiers n’accordaient que peu d’attention à ce genre de détail. A plusieurs reprises, le pilote observa la demoiselle avec un léger sourire. Son regard se perdit parfois ailleurs que sur son visage. Il se souvenait de sa fierté… Mais elle avançait trop lentement. Le pilote vint à sa rencontre, et la prit dans ses bras pour avancer plus rapidement avant de la déposer sur une banquette.

_ « Allez. Enlève-moi ça qu’on regarde les dégâts »
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MessageSujet: Re: [Tatooine] Le Dernier Espoir - Kilian & Tia   [Tatooine] Le Dernier Espoir - Kilian & Tia Empty30/3/2016, 06:17


Dernière édition par Välestia Hangana le 14/4/2016, 04:47, édité 1 fois


❝ Le dernier espoir ❞
Kilian & Välestia

L’espoir a les yeux brillants
   
[ Michel Bouthot ]


J’avais la sensation que mon blaster pesait des tonnes, lui qui d’habitude me paraissait si léger au point que je venais à en oublier son existence. J’ai dû me faire un peu plus mal que je ne le pensais en chutant dans cette fichue charrette. Il ne fallait pas montrer à cet homme que j’étais affaiblie un seul instant, ou il allait surement en profiter pour renverser la donne, la population de ce petit coin de désert  était loin d’être des plus raffinées et des plus chaleureuses. De toute manière s’il refusait de coopérer je ne pouvais pas non plus l’abattre, il me fallait un pilote, je n’avais pas le choix. Je ne peux pas encore… enfin… bref. C’est alors que mon otage se redressa et fit volte-face, sans se démonter, réduisant ma crédibilité à… néant. Kilian. Non mais c’est une blague ! Vu la ribambelle de vaisseaux qui stationnent ici il fallait que je monte dans le sien. Et d’ailleurs c’est quoi ce tat de ferraille ? Ce n’est absolument pas le souvenir que j’avais en tête du vaisseau de la dernière fois. Celui-ci semble… plus proche du cimetière d’épave que de la sortie d’usine. Un peu comme son pilote en fait.  Je rangeais mon blaster et croisa les bras contre ma poitrine en serrant les dents.

« Crois-moi que si j’avais su j’aurai choisi autre chose… »  Posant mes mains sur mes hanches je prie une moue faussement vexée « C’est pas ma faute si on me laisse pas faire ce que je veux impunément. Et puis d’abord tu me dois bien ça ! La première fois si je me souviens bien c’est ta faute si on s’est fait épingler et qu’à cause de toi on a du faire du camping sauvage pendant plus d’une semaine ! »

Je le regardais trifouiller ses boutons et s’amuser avec ses fils électriques, suis-je si peu impressionnante que ça ? Bon et bien je vois que je lui ai manqué, ça au moins c’est réciproque ! Je fis un pas vers lui pour le rejoindre mais la douleur à ma jambe me rappela à l’ordre, ma mâchoire se crispa et je serrais le poing de douleur. J’inspirai profondément et prenant sur moi je commençais à le rejoindre.

« Oui bah s’il faut que je vienne et que je m’ouvre les veines pour que tu fasses un coup de propre dans ton  cercueil volant… Il vole d’ailleurs ce truc ? M’enfin… Tu dois pas y faire le ménage souvent alors. »

Il n’avait pas tords, si nous partions maintenant on était fichu, il devait y avoir un ou deux croiseur en orbite de la planète remplis de sympathiques TIE qui se feraient une joie de nous exploser nous et ma précieuse cargaison. Je passais la main sur mon visage en oubliant presque que je m’étais ouverte l’arcade sourcilière, bon dieu qu’est-ce que ça peu saigner les zones sur le visage… Je fis la moue et essuya le sang sur mon pantalon… Au point où il en est… J’arquais un sourcil, il manie l’ironie maintenant ? Comme quoi même les personnes les plus simples d’esprit peuvent faire des progrès. Remarquable. Je ne pus m’empêcher de lever les yeux au ciel, un sourire en coin à sa dernière phrase et nota son petit clin d’œil.  

« Et bien, je vois qu’on essaie d’apprendre les bonnes manières. Je ne me doutais pas que tu pouvais progresser en la matière. On dira ce qu’on veut mais même les cas les plus désespérés peuvent nous surprendre… Le lit est tentant cependant. C’est qu’ils ont de l’endurance dehors… eux ! »

J’insistais bien sur mon dernier mot, un sourire aux lèvres. J’avais l’impression d’avoir au moins 90 ans, je tâchais de rester digne et droite pour ne pas lui montrer que je souffrais atrocement, cependant mon avant-bras restait appuyé contre le mur au cas où une mauvaise chute surviendrait.  La banquette me paraissait inatteignable et comme si elle reculait à chacun de mes pas. Je marquai une légère pause fermant quelques instants les yeux. Je les rouvris presque aussitôt sentant les mains de Kilian m’entourer et me soulever. Habituellement j’aurai trouvé quelque chose à répliquer presque immédiatement mais étrangement, pas là. Je passais mes bras autours de son cou en posant les yeux sur lui avant de les détourner aussi vite sentant le rouge me monter aux joues. Il avait ce pouvoir sur moi que je ne m’expliquais pas, autant il m’horripilait au plus haut point autant il m’arrivait d’avoir des désirs non avouables lorsqu’il se tenait dans la même pièce que moi.  Le fait qu’il soit froid, à mettre de la distance, un brin bougon et râleur, en fait ce côté inaccessible faisait que j’avais envie de me brûler contre lui. On désire toujours ce qu’on ne peut pas avoir de toute manière. Je m’ôtais instantanément ces pensées de mon esprit lorsqu’il me déposa sur la banquette.

« Hum si ça ne te gêne pas je préfère garder encore un peu mon pantalon pour le moment. » Je déchirai le tissu de mon pantalon déjà abimée, au-dessus de la blessure en faisant un demi-short. « Je suis pas sûre que ça nécessite des soins tu sais… c’est que… superficiel. Un peu d’eau et une bonne nuit de sommeil et demain je galope ! »

En réalité je ne savais pas pourquoi mais j’appréhendais le fait qu’il me touche. Je me souvenais très bien de la dernière fois où nous avions été si proches, contraints certes, mais la cavale nous avait intimement rapprochés. J’avais senti plus d’une fois ces longs frissons étranges mais pas désagréables lorsque nous devions partager un espace restreint, silencieusement, osant à peine respirer et encore moins nous regarder. Soutenir cette franche proximité entre nous était pourtant, parfois, à la limite de l'insoutenable tant j'avais juste envie qu'il me fiche la paix et déguerpisse. Autant j’essayais de me l’expliquer, autant plus j’essayais, moins je comprenais. Je regardais ma jambe, oui en fait non, ce n’était pas spécialement agréable à regarder… Un coup d’eau ne suffirait pas et encore moins une simple nuit de sommeil.

« Je te préviens tu me fais mal une seule fois c’est toi qu’on va devoir soigner après ! » Je posais les yeux sur lui avec une pointe d’appréhension. Ne surtout pas montrer que tu as peur, surtout pas... Il fallait que je me change les idées.  « Et hum… Qu’est-ce que tu fiches ici ? »

Je me redressais sur la banquette et appuyait mon coude contre son rebord. Il fallait que je reste alerte, les impériaux étaient entrain de fouiller les vaisseaux avoisinants et à mon avis il n'allaient pas faire exception pour celui-ci.


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Kilian se préparait à décoller, en tout cas une fois que ce vieux tas de ferraille accepterait de répondre à une fonction aussi simple et de base. Le contrebandier trafiquait un peu les fils, tentant des dérivations afin d’éviter les circuits grillés ou trop usés par le temps. Son propriétaire allait entendre parler du pays. Ses pensées dérivèrent vers l’ordre Jedi et son mantra, et un sourire s’afficha sur le visage du pilote. Ce dernier s’effaça rapidement quand le canon d’un blaster fut collé à sa nuque. Saleté de clandestin. Il ne pouvait pas rester dans la soute comme tous les autres, et se contentait de voler une ou deux choses avant de disparaître. Quand cet emmerdement supplémentaire prit la parole, le timbre de voix fut reconnu immédiatement. Kilian pesta et se retourna sans même tenir compte de la menace pesant sur lui. Välestia. Elle n’avait guère changé, en même temps il ne s’était passé que deux mois depuis leur dernière rencontre. Au premier coup d’œil elle l’agaça déjà, mais au second coup d’œil d’autres émotions se réveillèrent. Le souvenir de leur fuite était toujours intacte dans la mémoire du pilote, heureusement que l’afflux d’information de l’ordre n’avait pas effacé d’autres souvenirs. Ignorant la demoiselle, et n’écoutant que d’une oreille distraite ses paroles, Kilian termina les derniers réglages pour préparer le décollage qui se ferait sûrement dans l‘urgence.

Le contrebandier ne prit pas le temps de relever la déformation des évènements. C’était la mission de la résistance, et les informations erronées venaient de son camp ni de son côté. De toute manière le pilote qu’il serait préférable d’éviter un esclandre et un débat d’idée avec des soldats aussi proches d’eux. Et puis l’état de la jeune femme l’empêchait de se montrer totalement acerbe et provocant. Elle ne se privait pas de ce plaisir de son côté. Finalement le pilote se retourna.


_ « Tu peux te vider de ton sang je m’en fou complètement. C’est pas mon vaisseau, mais si tu veux je te présente le propriétaire tu lui monteras comment faire le ménage mademoiselle la princesse. »

Kilian continua dans les couloirs vers un petit lieu de vie où il était sûr de trouver un kit de premier secours pour la soigner. Elle avait envie de jouer, et il avait envie de l’asticoter un peu malgré la situation. Le contrebandier lança une petite remarque pleine de sous-entendus, comme il l’avait fait à cette époque. Sans grand succès à ce moment-là, mais aujourd’hui était un autre jour. Sa réponse lui soutira un sourire accompagné d’un haussement d’épaule. Les bonnes manières. Des leçons ne lui feraient pas de mal non plus. L’avantage avec les soldats c’est qu’ils ne restaient jamais très longtemps sur place, à moins que son vol n’implique des données sensibles ou des choses toutes aussi précieuses à leurs yeux. Ce qui ne l’étonnerait guère venant d’elle.

_ « Ah bon déjà testé… »

Ce fut sa seule et unique réponse concernant leur endurance à eux. A côté de la banquette, Kilian voyait la jeune femme lutter pour conserver ce semblant de fierté qui s’effritait à chaque seconde. Un juron faillit sortit de sa bouche, mais il se retint et se contenta de venir à sa rencontre pour la prendre dans ses bras. Le contrebandier s’était attendu à des reproches, et peut-être même des coups, mais elle lui parut bien docile. Avait-elle appris la gratitude en deux mois. Il la posa sur la banquette et l’invita à enlever ses vêtements de manière à pouvoir soigner ses plaies. Kilian posa un regard amusé sur son interlocutrice, et l’observa arracher une partie de ses vêtements. Sans même attendre de réponse, il entama les soins. Sa peau était toujours aussi douce. Eh oui malgré la situation il pensait à ce genre de détails. Quand elle le prévint concernant la douleur, il fit un large sourire et vida de l’alcool sur la blessure avant même de faire une piqure d’antidouleur dans sa jambe.

_ « Oups ça fait mal… » Il lui sourit et continua de nettoyer ses plaies et la soigner. « Je suis là pour affaires ma chère. Et toi alors… En fait non laisses tomber, je te soigne et tu vires dès qu’ils sont partis. » La première plaie était terminée, un peu brouillon mais efficace. « Tss… Je te jure tu me joues les prudes. Sérieusement j’en ai vu d’autre, et puis t’es encore une gamine. »

De nouvelles provocations maintenant qu’il était rassuré sur son état, et puis il profitait un peu de sa faiblesse pour s’amuser avec elle. Ce n’était pas des plus aimables ni très charitables, mais Välestia entraînait irrémédiablement ce type de comportement chez lui. Il en connaissait l’origine, et ne s’en cachait pas. Son regard se posa sur elle pendant quelques secondes, et il fit un sourire de manière explicite. Il sortit une seringue de la boîte de secours et la planta sans ménagement dans sa cuisse.

_ « Et voilà. Ça fera l’affaire jusqu’à un poste de secours. » Il soupira et reprit. « T’es tant dans la merde que ça… ou c’est juste pas de chance. »

Kilian ne pouvait pas l’abandonner ainsi. Un inconnu n’aurait pas eu le droit à ce traitement alors une connaissance, aussi horripilante qu’elle soit. Et puis elle ne méritait pas ce traitement du tout. Voleuse elle terminerait en prison, mais si il découvrait son allégeance, le traitement serait différent et bien pire. Le contrebandier se posta sur la partie la plus éloignée de la banquette. Le vaisseau était en économie d’énergie et il faisait assez sombre. Le pilote avait préféré faire profil bas.

_ « Je te jure avec toi ça se termine toujours dans des lieux clos et glauques. Question de karma peut-être… Vous les résistants vous êtes habitués. » Il sourit en tirant légèrement la langue. « Plus sérieusement avant que tu t’énerves, tu as besoin d’aide et tes options sont limitées. Soit tu m’expliques soit je te débarque sans ménagement »

Le regard du contrebandier plongea dans celui de la brune. Son expression montrait clairement sa détermination, il voulait bien l’aider mais préférait être sûr de savoir dans quoi il mettait les pieds exactement avant de prendre une décision finale. Et puis vu ce tas de ferraille, autant bien jauger la situation avant de tenter le diable.
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MessageSujet: Re: [Tatooine] Le Dernier Espoir - Kilian & Tia   [Tatooine] Le Dernier Espoir - Kilian & Tia Empty31/3/2016, 03:36


Dernière édition par Välestia Hangana le 14/4/2016, 04:47, édité 1 fois


❝ Le dernier espoir ❞
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Je trouvais Kilian étrangement calme comparé à la dernière fois, moins acerbe et virulent. La sagesse vient avec l’âge comme on dit. Il n’était pas trop tôt le concernant. C’est étrange de dire ça mais ça me manquerait presque de ne pas entendre ces répliques acides et de lui en retourner des aussi piquantes. Cependant il gardait ce côté nonchalant et désinvolte qui le caractérisait assez bien à mes yeux. Comme quoi, on ne peut pas non plus tout changer sur une vieille carne. Je manquais de m’étouffer en entendant son qualificatif. Princesse ?  Moi une Princesse ? Non mais il se prend pour qui pour m’insulter de la sorte ? J’ai l’air d’une princesse ? Je me contentais de lui lancer mon regard le plus assassin sans daigner lui répondre pour autant. Bon et bien on va dire qu’il y a un point rassurant, cette épave qui lui sert de vaisseau n’est pas à lui. Sinon je me poserai des tas de questions sur sa façon de vivre… M’enfin qu’est-ce qui lui a pris d’emprunter un coucou pareil ? Il est inconscient ou bien il ne tient pas à sa vie ? Ou peut-être bien les deux, oui surement. Son insinuation ne m’étonna pas, en même temps j’avais tendu une perche qu’il avait eu plaisir à saisir visiblement.

« Non je ne suis pas encore désespérée à ce point je te rassure… Je dis juste que contrairement à toi, eux, ils savent tenir le rythme d’une course et font pas une pause tous les trente mètres à bout de souffle… m’enfin je suppose que quand j’aurai ton âge je serai dans le même état que toi… Quoi que… Non je ne l’espère pas en fait ! »

On avait visiblement su reprendre notre duel là où il s’était arrêté la dernière fois. Je me détestais d’ailleurs de n’avoir rien trouvé à dire ou à faire lorsqu’il me prit contre lui plutôt que juste passer mes bras autours de son cou. Pourquoi je n’avais rien trouvé à dire cette fois-ci ? Pourquoi je me suis tout à coup sentie si vulnérable à son contact ? Peut-être valait-il mieux que je ne me pose pas trop de questions à ce sujet. Une fois la jambe de mon pantalon arrachée je me préparais à devoir serrer quelque peu les dents lorsqu’il allait devoir nettoyer mes palies à l’alcool. Je n’eus à peine le temps de relever son petit sourire en coin qu’il renversa l’entièreté de la bouteille sur ma cuisse me faisant instantanément reculer en étouffant un cri.

« MAIS CA VA VRAIMENT PAS BIEN DANS TA TÊTE ! POURQUOI T’AS FAIS CA ESPECE DE…. » Je serrai la mâchoire en fermant les yeux reprenant ma place, je m’apprêtais à lui répondre quant à ma présence ici quand il se ravisa et changea de sujet. Faudrait savoir ce qu’il veut le vieux. J’attrapais le col de son t-shirt et le tira d’un coup sec vers moi soutenant une certaine proximité entre nos deux visages. « Ecoutes chéri, t’en as peut-être vues d’autres mais en attendant je ne me couche pas pour le premier jouisseur venu. » Lui dis-je en souriant. Sourire que je perdis assez rapidement lorsqu’il me planta l’aiguille de la seringue dans la cuisse. « AHHHHHH ! Mais c’est que tu continues en plus ! Tu vas finir dans une cuve de bacta c'est moi qui te le dis ! »

Je lui décochais alors un coup de poing violent dans l’épaule. Je regardai la qualité de ses soins, ça fera l’affaire, ça fera l’affaire… Pas si sûre que ça je dirai. Même un enfant de trois ans aurait pu faire mieux et avec plus de délicatesse. Il reprit alors la parole en se mettant à mon opposé sur la même banquette, me faisant lever les yeux au ciel et m’adressa à lui d’une manière totalement ironique.

« Mais non voyons, je me suis moi-même tiré dessus parce que j’avais une irrémédiable envie de te revoir, tu comprends c’est que deux mois sans te voir, ça m’a paru une éternité. Tu m’as tellement manqué darling. » Je m’étais rapprochée de lui en battant des cils exagérément. Clairement si j’étais dans la merde ? Ah oui. Jusqu’au cou ? Même jusqu’aux oreilles je dirai.  « En attendant ce lieu clos et glauque c’est le tiens, et celui-là c’est toi qui l’a choisi. Il est même un peu humide et les odeurs de carburants c’est pas ce qu’il y a de plus accueillant, Tu veux pas allumer un peu ? Tu me fais légèrement flipper avec ta grosse tête plate dans le noir. »

Sa dernière phrase et son regard ne me laissait que très peu de choix quand  à ce que je pouvais faire de la situation. Je passais ma main sur ma nuque, poussant un profond soupir. Cette fois je n’allais pas pouvoir m’en sortir avec une petite vanne ou une jolie pirouette lui faisant totalement oublier sa question. Je relevais les yeux vers lui en me mordant la lèvre inférieure.

« Bin disons que j’ai peut-être fait mes emplettes là où il ne fallait pas, que mes mains se sont prises d’affection pour quelques papiers impériaux et d’autres petites fournitures… Oh sans importance hein… Et que visiblement les bottes noires ne sont pas super partageuses tu vois. Bon dieu ce qu’ils peuvent jouer perso du côté de l’Empire quand on y pense. On dirait  des gosses pourris gâtés qui n’aiment pas prêter leurs jouets…  M’enfin toujours est-il que je crois les avoir un peu froissés. Mais bon trouver c’est trouver, reprendre c’est voler alors là ce ne serait plus moi qui serait en tort… Pas vrai ? » Je me relevais, le tirant vers l’entrée la pièce avec néanmoins quelques difficultés à cause de mes blessures et de sa carrure « Bon maintenant que tu sais tout et parce que pour une fois tu vas te montrer sympa avec moi, on décolle ! »

Je me stoppais net lorsque j’entendis des bruits de pas en provenance de l’entrée du vaisseau et une radio grésiller. « Ici TK-321, pénétrons dans le dernier vaisseau du hangar 3. Terminé. » Je fis un demi-tour sur moi-même, posant mes mains sur le torse de Kilian je le repoussais vers le fond, dans le coin le plus sombre de la pièce. Je collais ma main sur sa bouche, restant collée contre lui et me mis à chuchoter « Bon et bien… Prends ça comme un cadeau de retrouvailles ?! » je reprenais mon sérieux, le cœur battant à tout rompre, je plongeais mes yeux dans les siens.  « S'il te plaît ne me laisse pas tomber Kilian... » la main se resserrait sur son t-shirt alors que l'appréhension me gagnait.
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Les hostilités s’installèrent rapidement entre eux, retrouvant finalement les discussions qu’ils avaient eues quelques mois plus tôt. Välestia critiqua le vaisseau, probablement pour tenter de le faire réagir, malheureusement pour elle ce n’était pas le sien. Puis vinrent d’autres sujets tout aussi provocateurs. Cela l’amusait grandement de la taquiner de la sorte, de jouer sur le sens des mots et de jouer un peu avec elle tout simplement. Kilian ne fit aucune réflexion concernant l’âge pour le moment, mais il retint cette petite pique pour plus tard. Dès que l’occasion se présenterait. Ils arrivèrent enfin dans la bonne pièce, et le pilote put commencer les premiers soins. C’était des gestes rudimentaires, de manière à lui sauver la vie ou la rallonger un peu, mais il ne fallait pas espérer des soins pérennes de sa part. Tous les contrebandiers avaient des notions dans ce domaine, mais cela n’était guère très poussé. Kilian ne montra aucune compassion ni même de délicatesse durant ses soins, entraînant des réactions de la part de la pauvre victime aussi amusante qu’intéressante. Il n’avait pas le temps de jouer les docteurs ou les aides-soignants, et puis c’était une petite vengeance un peu basse de sa part. Il en profita même pour attaquer son âge à son tour. Sa réponse ne reçut qu’une aiguille un peu violente dans la fesse pour toute réaction, accompagnée d’un large sourire satisfait et amusé de la part du pilote.

Le coup donné par Välestia ne fit pas vraiment de dégât, autant dans la force à sa disposition qu’à cause de l’endroit où elle frappa. Kilian s’installa à bonne distance, vu qu’elle était d’humeur un peu violente. Il l’interrogea sur plusieurs points à clarifier selon lui, autant pour savoir les problèmes qu’il venait de récolter que pour se décider sur l’aide qu’il apporterait. Cette fois, le contrebandier ne jouait pas du tout et ses nouvelles provocations ne plaidaient pas en sa faveur. Il était venu se faire de l’argent, pas détruire un vaisseau emprunté. L’impassibilité fut sa première réaction quand elle s’approcha en minaudant. Un signe de tête désapprobateur accompagné d’un bruit de langue du même acabit accueillit sa première réponse.


_ « Ma tête plate ne te déplait pas tant que ça… Sois un peu franche. » Elle voulait continuer à jouer, il était partant aussi. « Bon je suppose que je peux te débarquer dans ce cas. »

Kilian mima des gestes comme si il allait se lever, minimisant encore les options de la brune en cet instant. Välestia joua enfin le jeu de la franchise, et c’était mieux ainsi. Il n’aimait pas beaucoup ce qu’il entendait, et cela sentait les problèmes en perspective. D’un autre côté, le pilote n’avait pas le cœur de la laisser se faire attraper de la sorte. La question sur les capacités de vol de l’appareil fut accueillie par un haussement d’épaule tout simplement. Il espérait qu’il pouvait encore voler, mais n’en était pas sûr. Sans un réel enthousiasme, Kilian suivit Välestia pour voir si le vaisseau voulait bien répondre à présent. Il aurait préféré le laisser chauffer encore un peu pour le moment. Un sourire accompagna les paroles de la jeune femme sur sa gentillesse. Elle en profitait d’ailleurs un peu trop souvent à son goût de cette gentillesse. Un peu étonné par sa réaction, Kilian se laissa entraîner dans le fond de la pièce. La main de Välestia était sur sa bouche, et il devait bien avouer qu’il trouvait ça agréable… Malheureusement les circonstances ne se prêtaient pas à ce petit jeu. Son corps contre lui entraînait des idées toute autre que se cacher. Il sourit sous la main de la jeune femme, et c’est des yeux rieurs qui accueillirent les prunelles de la fuyarde. Tandis qu’elle surveillait l’entrée de la pièce, il avait eu le temps d’observer autour de lui. Ce vieux loustic avait un peu de jugeote malgré ce vaisseau pourri. Kilian embrassa la main, de manière à l’enlever de sa bouche. Il murmura dans un sourire.

_ « Ah mais je pensais que tu ne couchais pas avec le premier jouisseur venu ma chère. » Ses mains descendirent dans le bas de son dos puis agrippèrent ses fesses. Son visage s’approcha comme pour l’embrasser. D’un coup, le contrebandier souleva la jeune femme. « Grimpe là-haut. Installes-toi et fais-toi discrète pour une fois, ça changera. »

Il avait joué un peu avec elle, tout en ayant une occasion de profiter un peu de son corps. Une envie qu’il avait depuis un bout de temps maintenant. Un petit aperçu qui le laissait sur sa faim, mais il y penserait plus tard. Le pilote sortit de la pénombre et se dirigea vers les bruits de pas et de botte ; des troopers le captèrent à l’entrée.

_ « Oh que me vaut l’honneur ? »
_ « Nous cherchons une fuyarde. Une femme brune d’une trentaine d’année, avec un sac. Nous voulons fouiller votre vaisseau. »
_ « Ah bon mais je pensais qu’on était sur le territoire des Hutts. Je devrais peut-être aller chercher un garde, histoire de clarifier tout ça. » Les soldats se crispèrent légèrement, cela se ressentit dans leur attitude. Finalement Kilian soupira et reprit la parole. « En fait non, mais alors on se met d’accord, vous glissez mon nom auprès de vos supérieurs pour des menus travaux, et je vous fais le tour du propriétaire. John Rattner. »

Kilian prit le soldat le plus proche par l’épaule. Celui qu’il avait senti comme le supérieur des deux hommes. Après avoir montré toute la pièce vide, vu que Välestia s’était dissimulée dans une cachette du plafond, il partit vers le couloir. Les soldats l’arrêtèrent et lui parlèrent des cachettes des contrebandiers. Le pilote feinta juste ce qui était nécessaire son ignorance, avant de se laisser convaincre et de soulever une trappe au sol. Le trio quitta la pièce et arpenta le vaisseau. Kilian joua les contrebandiers en quête de nouveau contrat, et leur montra les soutes scellées dont lui seul avait la clé en théorie. Puis après avoir montré suffisamment de coopération, il prit le chef à part en lui enserrant l’épaule une nouvelle fois pour l’entraîner à part. Il utilisa la manipulation de force sur son esprit pour le convaincre de quitter les lieux. Cet homme doutait de son devoir actuellement, et il ne jugeait pas Kilian comme dangereux. Ce fut aisé de leur faire quitter le vaisseau. Kilian ferma la passerelle après leur départ, jouant à la personne pressée. Il revint dans la pièce de départ silencieusement, et resta discret un petit moment. Il sentait l’inquiétude de sa passagère grâce à la force et ne pouvait s’empêcher de sourire.

_ « C’est bon tu peux sortir. Ils sont partis. » Avant même la moindre pique ou attaque de sa part, il reprit avec un large sourire. « Quand la résistance et ses plans foireux ne s’en mêle pas, tout se passe sereinement et calmement. Comme quoi les contrebandiers sont plus doués. » Kilian était déjà en train de disparaître dans le couloir pour éviter le moindre projectile ou un regard assassin. « Je sais que tu es encore toute excitée, mais on terminera ça plus tard. On décolle maintenant. » Ses paroles avaient été prononcée à haute voix tandis qu’il prenait la direction du cockpit. Il ajouta à voix basse. « Si il veut bien coopérer. »

Le pilote arriva rapidement à destination et prit place dans son siège. Il fit un petit signe de la main aux troopers encore dehors observant le départ au cas où. Après plusieurs ratés, le vaisseau décolla enfin pour prendre la direction de l’orbite de la planète. Cette fois tout se passerait bien. Kilian attendait simplement les coordonnées de Välestia, à moins qu’elle ne souhaite le suivre dans sa livraison avant de revenir à Coruscant.
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MessageSujet: Re: [Tatooine] Le Dernier Espoir - Kilian & Tia   [Tatooine] Le Dernier Espoir - Kilian & Tia Empty1/4/2016, 06:29


Dernière édition par Välestia Hangana le 14/4/2016, 04:47, édité 1 fois


❝ Le dernier espoir ❞
Kilian & Välestia

L’espoir a les yeux brillants
   
[ Michel Bouthot ]

Dès le début on avait été comme ça, à s’envoyer sur les roses et à se méfier de l’autre. Je n’avais pas eu d’autre choix que de jouer les babysitteuses lors de notre première rencontre. Le voir fuir avec toute notre cargaison n’était pas envisageable et c’était à moi qu’incombait la tâche de veiller au bon déroulement de l’opération. Oh ça n’a pas été spécialement lui le problème, quoi que, à sa manière il en état un pour moi. C’est plutôt le joli guet-apens qui nous avait été tendu qui avait été la véritable source de tracas. Obligés de fuir, plutôt que de se séparer chacun de notre côté nous avions décidé de rester ensemble. Pourtant il m’agaçait à un point que nul n’avait encore atteint, et dieu seul sait que j’ai un seuil de tolérance élevé, mais étrangement je me sentais en sécurité lorsque j’étais avec lui, alors que bon, les contrebandiers ne sont pas spécialement les plus recommandables à ce niveau là… Dix jours, un peu plus d’une semaine. C’est le temps que nous avions passé ensemble à tenter de se faire oublier tout en se chamaillant pour tout et pour rien. Dès qu’il posait ses yeux sur moi je le prenais comme une provocation et inversement. Le souci étant qu’il m’horripilait autant qu’il m’attirait. Je me refusais à laisser mon esprit divaguer lorsque nos corps se trouvaient dans une très franche proximité empêchant n’importe quel mouvement non coordonné. A plusieurs reprises, son contact m’avait donné des frissons et quelques coups de chaud que je réprimais sévèrement. Nous nous étions quelques peut livrés l’un à l’autre, en toute pudeur cependant, pensant certainement que nous ne repartiront pas de cette planète vivants. Parce que quoi qu’on en dise, vivre plusieurs jours seul à seul avec quelqu’un dans de telles conditions, malgré les désaccords, ça soude quelque peu. Combien de fois ais-je clamé que je le laissais en plan, commençant à partir et revenant une ou deux heures après cherchant des excuses plus bidons les unes que les autres ou lors lui ordonnant juste de ne pas relever et de se taire. Nous nous étions quitté avec juste une poignée de main, simple mais qui m’avait complètement électrisée à ce moment précis et je ne voulais pas faire durer plus longtemps les adieux, je savais que si je laissais trainer quelque peu je n’aurai plus vraiment été maître de mes émotions et de moi-même. Je n’avais ensuite plus entendu parler de lui et c’était mieux ainsi.

Jusqu’à aujourd’hui où le destin semble être d’humeur taquine lui aussi. J’avais la sensation d’être quasiment dans les mêmes dispositions que lors de notre première rencontre il y a de ça déjà deux mois. Je me retrouvais de nouveau avec lui, de nouveau sans le vouloir, et de nouveau il me tapait déjà sur les nerfs. En somme rien n’avait vraiment changé si ce n’est que là c’était moi qui étais venue le débusquer.

Je pris à peine le temps de le remercier pour ses soins, si on peut appeler ça comme tel. Je trouverai bien un moyen de lui faire payer d’une façon ou d’une autre. Il devrait se méfier de l’eau qui dort. Je sentais que mes explications fumeuses n’étaient pas pour satisfaire sa curiosité et sa nécessité de savoir dans quoi je l’avais embarqué sans préavis. Son claquement de langue et son regard durci me firent comprendre que cette fois je n’avais pas d’autre choix que de jouer la carte de l’honnêteté avec lui. Il se levait déjà en m’annonçant qu’il me larguait là à mon sort, je lui attrapais rapidement le bras pour le retirer sur la banquette. Soupirant déjà et en faisant la moue avant de tout lui expliquer, je collais mon bras droit sous ma poitrine tandis que ma main gauche me grattait la tête. Malaise… Je m’attendais à ce qu’il me fasse un scandale d’encore l’entraîner dans une de mes combines foireuses et qu’il me foute dehors à coups de pieds aux fesses mais au lieu de tout ça rien. Il se laissa faire docilement. Je faisais mine de n’avoir pas remarqué sa soudaine et mystérieuse soumission l’entrainant donc vers la sortie. Mauvaise pioche, demi-tour et direction le fond de la pièce toujours sans qu’il m’oppose de résistance. Faut croire qu’il commence à comprendre qui est le chef dans ce vaisseau. Je restai collée contre lui, tendant l’oreille pendant quelques secondes sans un mot. Ma poitrine montait et descendait rapidement proportionnellement à ma respiration rapide. Le stress. Ma main collée sur sa bouche je reposais mes yeux vers lui, malgré la pénombre j’arrivais à distinguer une pointe de malice dans son regard. C’était vraiment le moment ? Soudain je sentis un baiser dans la paume de ma main ce qui me fit sursauter et lever les yeux au ciel. Idiot. Un sourire c’était dessiné sur son visage et me rassura presque instantanément. Je savais à cet instant que je pouvais compter sur lui, ma main agrippée à son t-shirt. Je fronçais les sourcils à ses paroles, je m’apprêtais à répliquer lorsque je sentis ses mains glisser le long de mon corps pour finir sur mes fesses, un long frisson me parcouru tout entière, dans l’obscurité je me sentais rougir et gagner quelques degrés.

« M’enfin qu’est-ce que… que… Kilian…» murmurais-je

Son visage se rapprochant du miens je me sentais totalement incapable de bouger, d’effectuer le moindre mouvement quel qu’il soit, de le repousser ou d’aller vers lui, excepté pour ma main qui se serra un peu plus sur son t-shirt. Je sentais mon cœur qui battait à tout rompre lorsque soudain je me retrouvais à décoller du sol et à pénétrer dans un espace réduit ressemblant à une soute ou un système de ventilation lui aussi à l’entretien plus que douteux. J’étais tellement surprise et choquée que je ne trouvais une fois de plus rien à dire à son dernier pic. Ça devenait une habitude plus qu’agaçante de me couper ma répartie comme ça ! Je pestais intérieurement, allongée à plat ventre dans cette toute petite cachette qui, je l’espérai, aller pouvoir me sauver la mise. Je me concentrais pour écouter au mieux  leur conversation, ya pas à dire, les contrebandiers sont d’un culot inégalable. Je me demande bien comment ils font pour rester en vie aussi longtemps. Je me retenais de râler lorsque j’entendis l’un des troopers donner mon âge, la trentaine. Sérieusement ? Je ne les ai même pas encore atteint ils se foutent de moi ! Si je n’étais pas blessée je leur ferais bouffer leurs bottes en commençant par la semelle ! Je retins alors ma respiration lorsqu’ils pénètrent dans la salle et mon cœur loupa un battement lorsqu’ils demandèrent à vérifier les cachettes du vaisseau. Heureusement pour moi Kilian avait plus d’un tour dans son sac. Ce qui me frustrait vraiment était de ne pas pouvoir voir où ils étaient, de juste entendre. Je sursautais me cognant la tête au plafond lorsqu’il m’interpela pour me faire descendre. Il s’en était dépatouillé étrangement rapidement je trouve. Il faudra qu’il me donne son truc. Je me laissais glisser en dehors de la cache en douceur pour ne pas rouvrir mes plaies.

J’écoutais ses piques sans vraiment les écouter, je retenais plus spécialement le sale tour qu’il m’avait joué il y a de ça quelques minutes. Je lui emboitais le pas mais resta dans le couloir pour ne pas entrer dans la pièce du poste de pilotage, tout d’abord parce que faire coucou par le hublot aux impériaux dehors n’était pas spécialement une bonne idée et secondement parce que j’en étais encore incapable. Quand je disais que ce vaisseau n’était plus digne de porter ce nom je n’étais pas si loin de la réalité que ça. Ce n’est qu’après plusieurs tentatives que ce coucou décida de décoller et de quitter Tatooine. Une fois en orbite je me callais dans l’embrasure de la porte, croisant les bras contre ma poitrine. Un peu hésitante je pris la parole.

« Merci… » J’attendrai un peu pour les remontrances liées à son comportement déplacé de tout à l’heure. « J’ai cru comprendre que t’avais une livraison à effectuer. Je crois que je t’ai assez retardé alors si tu vois pas d’inconvénients à m’avoir dans les pattes encore un peu, on peut commencer par satisfaire ton client. »

J’ignorais totalement où il devait aller et ce qu’il livrait exactement. Je le quittais quelques instants, sans vraiment attendre de réponse de sa part, pour aller récupérer mon sac dans la soute, vérifier que tout ce que j’avais récupéré était encore intacte. Une fois le gros sac remonté, je le déposai dans la petite pièce à vivre et profitais que Kilian soit aux commandes pour déballer mes effets. Tout semblait y être et je poussais un soupir de soulagement. Replaçant tout à l’intérieur du sac je repensais encore fiévreuse à ce qu’il s’était passé un peu plus tôt. Pourquoi est-ce qu’il annihile toute résistance de ma part dès que ses mains se posent sur moi ? Je m’étais surprise à avoir aimé ce contact et à avoir eu envie que ses lèvres touchent les miennes. Je secouais la tête vivement comme pour chasser ces pensées le plus vite possible. Non. Il veut jouer ? On va jouer, mais à ce moment-là s’il commence comme ça, tous les coups sont permis et que le meilleur gagne ! Mais pour le moment, faisons comme si de rien n’était. Je laissais mon sac contre la banquette en appuis contre le mur avant de retourner près de Kilian, toujours à l ‘extérieur de la cabine.

« Bon Alors... On va où papy ? Et c’est quoi dans ces grosses caisses à l’arrière ? »

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La présence de Välestia était dérangeante dans un sens, mais elle apporterait un peu d’animation et de légèreté dans cette transaction banale qu’il devait faire. Et puis malheureusement pour lui, Kilian avait du mal à lui refuser certaines choses. Il s’en était rendu compte lors de leur première rencontre. D’autres intérêts plus personnels entraient en ligne de compte à ses côtés. Finalement, après les soins et les révélations, le contrebandier s’était retrouvé coincé dans un recoin sombre de la pièce dès que des troopers montèrent dans le vaisseau pour l’explorer. C’est qu’ils étaient méthodiques ces bestiaux-là. Le pilote avait oublié de fermer la soute. La résistante avait adopté une attitude logique dans sa situation, mais qui allait à l’encontre des habitudes de l’homme. Il préférait tenter de les amadouer, au risque de prendre quelques coups au passage. C’était bien plus drôle et souvent plus efficace de jouer les contrebandiers jusqu’au bout. Plutôt que de sortir tout simplement et de se détacher de la brune, il préféra s’amuser un peu avec elle tout en profitant un peu de la situation. Il fallait optimiser dans ce genre de situation. Cela l’amusa beaucoup lorsqu’elle lui donna l’impression de se retrouver sans défense, ne souhaitant pas ce qui se profilait à l’horizon sans pour autant être capable de le refuser complètement. Finalement elle se retrouva dans une ventilation. Une planque de contrebandier.

Kilian partit à la rencontre des troopers, à mi-chemin entre la provocation et l’entente. L’emprise des Hutts sur cette planète était suffisamment importante pour adoucir les mœurs violentes des impériaux, aussi impatient et impétueux qu’ils puissent être. Feinter un feinteur est un art difficile, surtout lorsqu’on est un soldat entraîné aux manœuvres militaires de base. Le pilote en fit la démonstration en montrant une planque vide, comme si les contrebandiers en possédaient une seule par vaisseau. De toute manière, à son retour, il parlerait de cet incident et cette planque ne serait plus jamais utilisée. Une autre serait créée en remplacement. Les intrus firent leur petit tour, et avec un peu d’aide de la Force, ils quittèrent le vaisseau pour reprendre leur surveillance. Kilian ne devait pas traîner avant de décoller. L’homme manipulé remarquerait rapidement que quelque chose avait cloché, comme une impression de ne pas avoir terminé quelque chose. Autant ne plus être là quand il se demanderait ce qui lui donnait cette sensation. Le contrebandier revint dans la pièce et utilisa la force pour sonder son invitée surprise. Un large sourire s’afficha sur ses lèvres, et il étouffa un pouffement lorsqu’elle fut surprise par ses paroles et qu’elle se cogna. Le bruit sourd fut parfaitement audible. Le pilote disparut dans le couloir et rejoignit le cockpit sans même prendre le temps d’admirer l’effet de ses piques.

Le vaisseau décolla lourdement et lentement après plusieurs essais infructueux. Il fallait bien faire avec les moyens du bord malheureusement. Une fois en orbite, Välestia put s’approcher un peu plus dans la mesure où plus personne ne pouvait la voir ni la reconnaître. Elle prit la parole, et le pilote se contenta de sourire et de hausser les épaules.


_ « Tu m’en devras un maintenant. »

Un petit clin d’œil conclut cette simple prise de parole. Une manière de continuer de la taquiner. Le pilote se tourna complètement vers son invitée fortuite et l’observa longuement. Kilian réfléchissait à la situation. Faire un détour ne l’arrangeait guère, mais lui faire rencontrer son client n’était pas forcément plus à son goût ni son avantage. Il lança finalement.

_ « Si je te connaissais pas, je te dirais que t’essayes de me piquer mon client. » Un léger rire accompagna ces mots avant qu’il ne continue. « Bah l’inconvénients seraient de faire un détour. Donc c’est parti. Par contre tu restes à l’intérieur et tu fais profil bas si c’est possible pour toi évidemment. »

La fin de sa phrase se perdit probablement dans l’espace, vu que Välestia était partie chercher quelque chose dans le vaisseau. Probablement ces fameuses affaires empruntées aux impériaux plus tôt dans la journée. Pendant ce temps, le pilote entrait les coordonnées et les vérifiait une dernière fois avant de lancer l’appareil vers sa destination. Le pilote s’enfonça dans son siège tout simplement et observa simplement par le hublot comme hypnotisé. Ses pensées vagabondaient simplement vers ses souvenirs. La brune refit son apparition et resta à l’extérieur pour poser quelques questions. C’est avec une expression amusée que Kilian lui lança un sourire. Sa main vint tapoter l’assise du siège à ses côtés tandis qu’il reprenait la parole.

_ « T’as le droit de rentrer gamine. Viens t’asseoir là et ne touche à rien, ça évitera que tu dérègles ce vieux tas de ferraille. » Il marqua une pause et lança dans un sourire. « Je me mords pas… ou presque. » Un rire accueillit sa petite remarque avant qu’il n’enchaîne sur son autre question. « Hum intéressée par ma cargaison… t’es vraiment là pour avoir volé des documents, ou tu essayes de voler un voleur. » Son regard se posa sur elle puis il sourit à nouveau. « Bah de toute manière nous serons vite fixés. Et ce que contiennent ses caisses est secret, à moins que tu aies de quoi monnayer cette information. Après tout, comment tu disais déjà… Ah oui je ne suis qu’une saleté de contrebandier, un profiteur de la pire espèce. En tout cas me souviens que c’était dans cet esprit-là. »

Kilian souriait simplement et son ton n’exprimait aucune critique ni ressentiment. Il se connaissait et savait parfaitement où il se situait face à ses valeurs et ses intentions. Ce n’était pas son récent séjour chez les Jedi qui allait changer beaucoup de chose. Evidemment à cet instant, le contrebandier n’avait aucune idée des évènements qui allaient arriver… Même si en pensant à sa situation, il eut l’impression qu’elle allait évoluer dans une direction inattendue. Sans même laisser le temps à Välestia de reprendre la parole, il observa par le hublot et sourit avant de se tourner vers son interlocutrice.

_ « On a encore du temps avant d’arriver à destination. Une idée de comment tuer le temps en attendant… » Il se tourna vers elle et ajouta. « On peut peut-être continuer ce que les troopers ont interrompu. J’ai eu l’impression que tu restais sur ta faim après coup. »

L’expression de Kilian était rieuse et provocatrice. Il avait hâte de voir sa réaction, car il se doutait bien qu’elle ruminait une sorte de vengeance. Sa curiosité le poussait à tenter de voir quelle forme elle prendrait dans son exécution. Le voyage offrait quelques libertés, même si il ne serait pas non plus extrêmement long. Le contrebandier aurait dû aller nettoyer les restes des soins prodigués à la brune. D’ailleurs il se fit la réflexion qu’il avait eu de la chance que les opportuns ne remarquent pas ce détail tout à l’heure. Il avait pris soin de sonder leurs esprits avant de les laisser derrière lui.
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L’espoir a les yeux brillants
   
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Me retrouver ainsi dans ce vaisseau avec Kilian me permettait aussi de souffler un peu, de m’évader, de relâcher la pression accumulée ces derniers temps. J’en oublierai même presque comment j’en suis arrivé là et pourquoi. Une petite bouffée d’oxygène qui me faisait du bien. Bon bien sûr il fallait passer outre le tempérament du pilote mais ça, ce n’est qu’une formalité. On lui donnait la réputation d’être assez inflexible, jusqu’ici j’ai plutôt réussi à le faire plier à pas mal de mes volontés quand on y pense… Etrange. Sa réputation ne serait-elle en fait que du vent ? Bien que j’avais aussi la réputation de briseuse de mains baladeuses et là je n’ai rien pu faire…  Quoi qu’il en soit une fois les impériaux loin derrière nous je pouvais enfin me détendre un peu. Appuyée contre le montant de la porte, les bras croisés sur ma poitrine je l’observais.

« Je t’en devrais une si ce truc nous fais revenir en un seul morceau chéri. Et je pense que tu ferais bien de commencer à prier tout de suite si tu veux mon avis… » J’arquais un sourcil « Te piquer un client ? Si j’essayais de te piquer un client tu ne le se saurais qu’une fois que ce serait fait, jusqu’ici tu as encore une livraison à faire donc relax mon grand, tu sais à ton âge se faire du mouron comme ça c’est pas bon pour le cœur, faut se ménager… » A mon tour de lui faire un clin d’œil en souriant. Lui piquer son client ? J'en étais tout bonnement incapable, je n'y connaissais rien à la fibre de la négociation...« Je sais me faire très discrète quand il le faut, pas besoin que je te rafraîchisse la mémoire ? T’as peur de quoi qu’il me voit et décide de m’acheter ? Il n’a pas les moyens de toute façon… Et toi non plus. » Terminais-je lors que j’étais déjà dans le couloir.

Je passais tout en revus, j’avais tout, les armes, les produits médicaux, le peu d’explosifs que j’avais pu trouver et bien entendu les documents qu’on m’avait demandé de rapporter. Jusqu’ici on peut dire que tout ne se déroulait pas si mal que ça. Il est vrai que sans Kilian je pense que l’issue n’aurait pas été la même, ouais… je lui étais redevable… ya pas de doute… A charge de revanche donc.  Une fois bien rassurée sur le contenu de mon sac je retournais vers l’avant du vaisseau et repris ma place contre le montant de la porte. Il semblait plongé dans ses pensées, comme ailleurs, je m’apprêtais à lui signifier ma présence mais il la remarqua tout seul presque aussitôt.

« Je hum… » Je sentis une boule se former dans mon estomac « Je crois que c’est mieux de regarder de là… on a une vision plus… panoramique des choses. » Quelque pars je m’en voulais un peu de refuser sa proposition, pour une fois qu’il avait l’air vraiment sérieux et sympathique. Mais j’en étais incapable. Pas maintenant… Je gardais un sourire d’apparence sur le visage. « Ah qui sait... Si ça se trouve tout ce que tu as vu avant était une mise en scène pour t’amadouer… Ou alors je suis juste curieuse de nature. » Je me mis à rire, il avait de la mémoire quand il voulait. « Presque… J’ai dit précisément que tu n’étais qu’un chacal putride, une saleté de contrebandier et le pire vautour de la galaxie. Mais on peut résumer comme tu l’as fait, c’est très bien aussi. Moins imagé, mais tout à fait compréhensible. » Je me détendais un peu, dès qu’il délaissait son côté contrebandier-bourrin  il pouvait se révéler presque agréable. « Mais… » Bon je retire ce que je viens de dire… « Et bien tu semblais bien fatigué tout à l’heure, tu tiens de moins en moins le choc on dirait ! Va donc faire une sieste, parce que je ne suis pas sûre que ton client apprécieras que tu tombes de fatigue dans ses bras, même si moi je trouve ça en somme tout à fait charmant. » Un sourire sur les lèvres et une lueur de malice dans les yeux, je quittais mon embrasure de porte pour retourner vers la petite pièce à vivre. Dans le couloir je ne pus m’empêcher de lâcher. « Et de toute manière on n’a absolument rien commencé, tu te fais des idées, tu délires, c’est le manque de sommeil ça, fais gaffe c’est dangereux ! »

La vengeance est un plat qui se mange froid, et si jamais ça ne se faisait pas sur le voyage allé, il la dégustera encore mieux sur le retour. En attendant j’avais de quoi réfléchir à comment j’allais pouvoir lui faire payer son audace. Un sourire se dessina alors sur mes lèvres, retenant un petit rire. Ray aurait été là je crois Kilian aurait perdu ses deux mains. Il ne supporte déjà pas qu’on me pose une main sur l’épaule alors là… Rien que d’imaginer la scène et la tête de Ray je me mordais la lèvre pour ne pas rire. Il allait croire que je devenais complètement cinglée à rire toute seule dans mon coin. Après avoir vérifié qu’aucune oreille indiscrète ne trainait je sortis mon comlink et lança une conversation cryptée avec mon supérieur resté sur D’Qar.

« Hangana ! Où étiez-vous donc passé ?  Ce n’est pas dans vos habitudes de disparaître de la sorte.»

« Commandant, j’ai eu un léger petit accrochage sur Tatooine, mais rassurez-vous j’ai ce que vous m’avez demandé. Seulement il faudra attendre encore un peu avant que je ne puisse vous les remettre. J’ai même de quoi me faire pardonner pour mon retard. »

« Bien. Vous êtes en sécurité ? Les documents aussi ? Quand comptez-vous rentrer ? »

« Oui mon commandant. Je ne sais pas encore exactement quand je vais pouvoir vous rejoindre, j’ai une affaire à régler et je vous rencontre dès que possible. »

« Reçu. On reste en contact. Terminé »

Je rangeais le comlink au fond de mon sac en poussant un soupir me laissant glisser contre le dossier de la banquette. Bon alors, ce tas de ferraille s’étend jusqu’où au juste ? Un œil à droite puis à gauche et je décide de m’aventurer dans ce qui est mon moyen de transport pour le moment. Visiblement il n’y a pas que du ménage à faire, réparer l’éclairage serait aussi une bonne idée. Haussant la voix je m’adressais à Kilian ne sachant pas vraiment s’il allait m’entendre ou pas.

« Et bah franchement on peut dire que tu t’es fait avoir sur tout la ligne avec ce truc. J’espère pour toi que t’es meilleur en négociation que cette boite de conserve le laisse présager. Oh punaise… Tu l’as pas loué trop cher rassure moi parce que là… » J’étais morte de rire. « Ah et ça se dit contrebandier expérimenté… J’ose même pas demander quelles sont tes autres qualités j’ai peur de ce que je risque de découvrir… » Je ne pouvais m’empêcher de rigoler. La situation était tout de même assez comique de mon point de vue. Qu’il m’entende ou pas je m’en moquais, ça me faisais juste du bien de pouvoir rire un peu. De souffler et de relâcher la pression.


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Välestia continuait ses réponses provocatrices pour le plus grand plaisir de Kilian. Une autre réaction aurait probablement entraîné de nombreuses questions de sa part. Le pilote ne releva pas sa remarque sur le vaisseau, n’étant pas le sien il se moquait royalement de ses moqueries à son égard. N’empêche que ce tas de ferraille venait de lui sauver ses fesses, très jolies au passage. L’ingratitude semblait être une marque de fabrique chez la brune, et si cela l’avait un peu énervé lors de leur première rencontre, il s’en amusait simplement aujourd’hui. Elle était rangée dans la catégorie des fanatiques, et donc des personnes à éviter au maximum pour éviter d’être embarquer dans des histoires louches. Son sourire s’élargit lorsqu’elle réagit concernant son client. Elle en serait bien incapable car cela demandait l’art de la négociation, et avec ses idées bien arrêtées, il ne doutait pas une seconde de l’issue de la moindre discussion entre ses clients et la rebelle. Un débat stérile si il était lancé, donc il préférait ignorer ce fait pour le moment. Un haussement d’épaule et un hochement de tête accueillirent sa dernière réflexion. Que Välestia lui tape dans l’œil et qu’il veuille l’acheter restait de l‘ordre du possible. Même si vu le caractère de l’intéressée, il le regretterait très rapidement. Un rire franc accueillit sa petite réplique, et le contrebandier mit plusieurs secondes à reprendre son calme pour répondre simplement.

_ « Il ne te laisserait pas le choix du prix ni de l’accord si tel était son désir. Crois-moi gamine. »

Kilian avait hurlé sa réponse de manière à être entendu dans la pièce de vie, ce qui n’était pas sûr de toute manière. Välestia s’affairait dans le local commun pendant quelques instants, et le pilote supposait qu’elle vérifiait le contenu de son larcin. Quand elle revint, il l’invita à s’asseoir et sa réaction l’amusa beaucoup. Avait-elle peur à ce point-là de lui… ou de ses réactions en sa présence peut-être. Cette brune l’amusait beaucoup. Si il n’y avait pas son sale caractère, elle en serait charmante et intéressante. Après le pilote ne comptait pas faire sa vie avec elle, mais profiter un peu du temps dans l’espace pourquoi pas. Sa rectification sur sa description fut accueillie par un nouveau rire amusé. Cela ne l’avait touché et ne le toucherait guère plus aujourd’hui qu’à l’époque. La proposition de Kilian concernant leur petit moment intime avant leur décollage fit un flop. Sa réponse l’amusa beaucoup. Avant qu’elle ne disparaisse dans le couloir, il lui lança simplement.

_ « Tiens… j’ai surtout eu l’impression de voir une petite fille inexpérimentée, donc j’ai préféré m’arrêter. »

Son regard se porta à nouveau vers les instruments pour vérifier que tout allait bien pour ce début de voyage. Au moins la navigation de cet appareil fonctionnait correctement, et il soupçonnait son propriétaire de jouer sur l’aspect vétuste de l’intérieur et de l’extérieur pour faire croire à son innocence en cas d’arrestation ou de contrôle par des troopers ou d’autres hommes. Une logique comprise uniquement par des contrebandiers. Ces filous de l’espace. Kilian était amusé de voir comment certains les voyaient, alors que finalement tous finissaient par faire appel à leur compétence particulière. La résistance en tête de liste. Le pilote ne se vexait pas pour si peu. Tant que l’argent rentrait et que les affaires tournaient. Plongé dans ses réflexions, Kilian repensait à la promesse faite à sa fille peu avant les incidents du district 1313. Son attitude n’était toujours pas celle d’un Jedi et nul doute qu’elle ne le serait pas avant un moment. En tout cas, tant qu’il baignerait dans l’atmosphère des contrebandiers. Il se demandait comment se passerait l’ordre, dans lequel son attitude avec Välestia n’aurait guère été de mise. De toute manière, il acceptait d’embrasser à nouveau son statut de Jedi tout en conservant sa propre mentalité bien particulière. C’était un peu l’accord avec sa fille, et celui qu’il passerait avec Ronas. Sa nature serait de toute manière plus un atout qu’un problème dans les combats à venir, surtout en ayant certaines des informations en sa possession. Pourquoi n’y pensait-il que maintenant d’ailleurs. Probablement parce qu’il en avait le loisir évidemment.

Kilian sentit Välestia partir en exploration du vaisseau. Le pilote se leva après avoir vérifié une dernière fois les instruments. Il marcha d'un pas lent pour partir à la rencontre de son invitée surprise. Il lui avait offert un peu d’intimité durant sa conversation, qu’il aurait pu écouter. Après tout, les contrebandiers surveillaient toutes les communications à bord et autour de leur vaisseau. Il avait détecté l’appel dès son lancement. Les couloirs étaient un peu sombres, l’éclairage était sommaire et Kilian l’avait réduit au minimum. Tandis qu’elle rigolait après ses quelques piques, Kilian sourit simplement restant dans la pénombre du couloir et il lança tentant de surprendre son interlocutrice par sa proximité.


_ « Oh je pourrais te faire découvrir d’autres qualités que tu apprécierais ma belle. » Il s’approcha et reprit simplement. « Tu ne devrais pas trop te moquer, car si ce vaisseau lâche, tu te retrouveras perdue dans l’espace avec moi. Ce tas de ferraille est indétectable, et vu son navigateur, je ne suis pas sûr que nous pourrions retrouver nos coordonnées exactes. » Un petit mensonge pour tenter de lui faire peur. « Et puis c’est simplement un prêt gratuit qu’on m’a fait. » Inutile qu’elle connaisse les accords entre lui et le propriétaire. Kilian s’approcha de Välestia encore un peu. « Et puis tu sais ce qu’on dit on ne doit pas se fier à l’apparence. TU commettrais une erreur en supposant des qualités de l’un comme de l’autre. »

Kilian s’était encore approché, et cette scène rappelait un peu la précédente sans l’urgence de la présence des troopers à bord du vaisseau. Il souriait avec cette lueur malicieuse dans le regard. Il tendit le bras vers Välestia, et s’approcha encore plus… Au dernier moment, sa main rencontra un bouton qu’il coupa dans un sourire. Il s’amusait beaucoup de cette situation.

_ « Tu me sembles avoir des goûts luxueux pour une résistante… T’es sûre de ne pas t’être trompée de camp au passage. Me semble que les installations des impériaux sont un peu plus classes que les vôtres. » Il marqua une pause et se retourna vers elle « Ça devient lassant non ce petit jeu… On peut continuer si tu préfères, j’ai encore de nombreuses provocations en stock. »

Kilian haussa les épaules et rejoignit la pièce commune. Ce petit jeu était amusant, mais il sentait un peu trop le trouble de la jeune femme ainsi que l’urgence de sa mission. Et puis il y avait cette petite voix dans son esprit qui lui répétait que ce n’était pas digne d’un Jedi. Peut-être devrait-il commencer maintenant… Il se maudit pour ses pensées dans le cockpit, tout était plus intéressant avant qu’il ne prenne le temps de réfléchir à la situation.
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Välestia Hangana
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MessageSujet: Re: [Tatooine] Le Dernier Espoir - Kilian & Tia   [Tatooine] Le Dernier Espoir - Kilian & Tia Empty4/4/2016, 12:19


Dernière édition par Välestia Hangana le 14/4/2016, 04:48, édité 1 fois


❝ Le dernier espoir ❞
Kilian & Välestia

L’espoir a les yeux brillants
   
[ Michel Bouthot ]

Un partout la balle au centre. Il semblait qu’aucun de nous deux ne veuille laisser l’avantage à l’autre. Les piques déplacées de notre première rencontre laissaient place à une taquinerie bienveillante, acerbe par moments, mais nullement dans l’intention pure et dure de faire du mal. On pourrait considérer ça comme un jeu, venir chatouiller l’autre jusqu’à ce qu’il griffe à son tour. Au départ agaçantes, maintenant plutôt attendues, prévisibles et je dirai même désirées.  Plus les minutes passaient plus nous semblions nous détendre un peu, riants aux frasques de l’autre. « Tu sais ce qu’on dit… Homme qui rit… » Je marqua une petite pause,  le regard malicieux « Homme joyeux ! » Je me mordis la lèvre inférieur en étouffant un rire. C’était ridicule mais en même temps jouer avec le feu était agréable. Je le laissais sur cette phrase avant de m’éclipser un instant. J’entendis sa voix qui résonnait dans les couloirs alors que j’avais la tête enfouie dans le sac. Je me contentais de sourire en hochant doucement la tête. Ce qui était tout aussi agréable est de voir qu’il avait de la répartie et qu’il n’était pas du genre à faire sa boudeuse dès qu’on lui dit quelque chose. Trouver un adversaire à sa taille c’est rare, faut que je me le ménage un peu si je n’ai pas envie qu’il baisse les bras trop vite. Ma réaction lorsqu’il me demanda de m’asseoir due le surprendre A force il va vraiment croire que je ne veux pas m’approcher de lui ou qu’il me fait peur. Il n’était bien sûr, pas question de ça. Nous aurions été dans une autre pièce il n’y aurait pas eu de problème, mais pas le cockpit. A ses dernières réflexions je me sentie quelque peu piégée, je commençais donc à vouloir retourner dans la petite pièce adjacente lorsqu’il rétorqua une dernière phrase. Je m’empressais de revenir, passant la tête par l’embrasure de la porte.

« Oh ne te fies pas à ce que tu vois, tu serais bien étonné crois-moi. Je suis ni une petite fille, ni expérimentée. Mais ça… C’est une autre histoire… »

Je laissais la porte se refermer derrière moi. On se tourne autours, on se cherche et on se trouve, on tente et on se repousse.  Ça serait comme vouloir assembler deux aimants tous les deux du même pôle, ensemble. Ils se repoussent, se tournent autours, mais jamais ne se collent. Et nous… Ça n’a jamais vraiment collé quand on se penche sur la question. C’est ce qui arrive souvent quand deux mauvais caractères se rencontrent. Après avoir coupé la communication avec mon supérieur je me sentais libérée d’un poids et déjà un peu plus détendue. J’avais clarifié la situation et j’avais même de quoi faire passer le petit arrière-gout amer de mon accrochage. Je jetais un œil à la blessure de ma jambe, toujours à l’air libre, ça n’avait pas bougé, et la piqure délivrée avec délicatesse par Kilian semblait avoir fait effet et je ne ressentais presque plus la douleur. Juste une légère gêne dans quelques mouvements. Je décidais donc de partir à l’assaut des couloirs exigus de ce qu’on pourrait hésiter encore à appeler vaisseau.  Plus j’avançais plus j’en découvrais, ou plutôt je découvrais… l’absence, l’absence de respect total dont avait fait preuve son intermédiaire en lui refilant ce vieux tas de boulons rouillés. Alors que j’avais une main appuyée contre la paroi reprenant mon souffle après mon fou-rire j’eu un léger sursaut en entendant la voix du pilote.

« T’aime tester ma résistance cardiaque on dirait. Je te rassure il est en bonne santé ! » Je repris un peu de mon sérieux essuyant une larme du coin de mon œil.  Je ne ressentais plus aucune appréhension concernant ma mission initiale, après tout j’avais réussi à avoir les documents qu’on m’avait demandé de récupérer, il ne me restait plus qu’à leur apporter, je pouvais donc bien me permettre de souffler un peu. Ça faisait longtemps que je n’avais pas ris au point d’en avoir les yeux humides, pendant ce temps il s’avançait vers mois lentement.  « Du moment que tu as qu’il faut pour tenir ça ne me pose pas spécialement de problème de rester ici en attendant la dépanneuse. J’ai déjà de l’entrainement quant au fait de rester bloquée quelque part pendant plusieurs longues journées en compagnie d’un contrebandier… quelque peu mal luné pour le coup. Je suis patiente. » Je soutenais son regard dans la pénombre qui nous enveloppait, cette fois j’étais bien décidée à ne pas flancher. « Fort bien. Alors dis-moi exactement tes aptitudes au moins je sais que je ne devrais pas te surestimer pour certaines choses. » Je surprenais son regard brillant et son sourire en coin de lèvre alors qu’il se trouvait à quelques centimètres de moi, recontextualisant la scène de tout à l’heure à l’exception près que cette fois nous étions bels et bien seul et je ne ressentais aucune angoisse à cet instant.  Je lui rendais son regard avec la même intensité. Cette fois je ne tremblerai pas, je ne vacillerais pas. Alors que je m’apprêtais à de nouveau sentir sa main sur moi, elle se contenta de m’effleurer pour aller éteindre un bouton juste derrière moi, visiblement je n’étais pas la seule qui aimait jouer avec le feu. Par deux fois il me faisait le coup ? Sérieusement ? Il tourna alors les talons avant de me lancer une nouvelle réplique. « Oh et bien je vois que tu ne suis même pas ton propre précepte… Les apparences sont parfois trompeuses. Ne te fies jamais à ce que les gens te disent m’enfin en théorie ça tu le sais déjà… Non ? » Je m’approchais de lui d’un pas franc, puis laissa glisser ma main contre son torse, approchant lentement mon visage du sien, laissant mes lèvres frôler les siennes… avant d’enclencher un bouton juste derrière lui qui intensifia un peu plus la lumière et de me reculer vivement. « Bien on y voit un peu plus clair. C’est franchement mieux comme ça tu ne trouves pas ? » Croisant les bras sur ma poitrine je continuais.  « Un bouton pour un bouton, je suis pour la parité. »

Il se dirigea alors vers la pièce secondaire, j’attendis quelques instants avant de le rejoindre. « Ma foi il ne tient qu’à toi de tout arrêter, c’est bien toi le pilote non ? » Je m’assis sur le rebord de la table laissant mes doigts tapoter légèrement la surface. On jouait à un jeu dangereux dont nous n’avions fixé aucune règle, aucune limite, où tous les coups semblaient permis, même les plus sales. « Mais saches en tous les cas que tu n’es pas le seul à avoir des provisions de provocations. » je me gardai bien de lui dire lesquelles et si je décidai de les mettre en place dès maintenant ou si j’attendais que sa livraison soit effectuée et que nous soyons sur le chemin du retour vers Coruscant. « Par contre, juste comme ça… t’aurais pas un autre pantalon à me dépanner par hasard parce que hum… C’est pas que je suis pas fan mais me trimbaler avec la cuisse à l’air comme ça, ça ne me tient pas spécialement chaud tu vois. J’aimerai bien éviter de tomber malade pour pas en rajouter. » Mon mi-pantalon, mi-short avait un style certain mais pas sûr que ce soit le plus confortable.
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Kilian s’était perdu dans ses pensées concernant son avenir, et ses futures fonctions alors qu’il se retrouvait seul dans le cockpit. Il avait préféré ignorer les dernières répliques de son invitée surprise pour le moment, et la laisser vaquer à ses occupations ou plutôt à la communication avec la résistance de ce qu’il voyait sur son écran. Le contrebandier tiendrait la promesse faite à sa fille, mais était-il simplement prêt à tous ces changements. D’autant plus que son passé et sa mémoire retrouvé le plaçaient dans une position de mentor et non plus d’élève comme quelques mois auparavant aux côtés de Luke. Tous ses enseignements étaient revenus, et il les atténuait ou les comparait simplement à sa propre expérience en tant que simple mortel dans ce monde. Son attitude allait devoir évoluer rapidement afin de correspondre à ce nouvel Ordre, qu’il voulait de toute manière différent de l’ancien, des anciens même. Quand un format ne marche pas, il faut évoluer vers un autre fonctionnement. Et c’était cette volonté qui motivait l’homme à présent. Il devait apporter quelque chose pour le meilleur comme pour le pire, de toute manière cela ne coûtait rien d’essayer. Finalement, en sentant Välestia explorer le vaisseau, le contrebandier quitta son cockpit pour la rejoindre et la surveiller par la même occasion. Qu’elle ne vienne pas tenter de faire quelque chose qui les mettrait en panne au milieu de l’espace. Il appréciait sa compagnie, mais n’avait pas envie de traîner trop longtemps à la merci de pillards ou d’autres contrebandiers moins scrupuleux.

Kilian surprit la jeune femme dans le couloir, et reprit son petit jeu avec elle. C’était amusant même si cela demandait beaucoup de patience et d’implication. Un peu trop à son goût pour le moment. Son esprit était encore perturbé par toutes ses réflexions sur son avenir en tant que Jedi. Le pilote n’avait pas l’intention de la tuer juste de lui faire peur, et il trouvait ça amusant d’ailleurs. Ce qu’elle pouvait le mettre au défi de beaucoup de choses, mais la différence majeure entre eux était qu’il était prêt à aller jusqu’au bout contrairement à elle. En tout cas il avait cette impression pour le moment. Ses questions ne rencontrèrent qu’une regard malicieux de sa part pour le moment. Ah les apparences. C’était une boutade à laquelle elle avait répondu rapidement pour son plus grand plaisir. Un sourire accueillit sa question. Effectivement que se fier aux apparences était trompeur, et il en était le parfait exemple d’ailleurs. Välestia lui rendait coup pour coup dans ce couloir, et il lui souffla légèrement sur les lèvres lorsqu’elles frôlèrent les siennes. Il aurait été si facile d’un simple mouvement de tête de lui voler un baiser, mais il préférait laisser les choses pour le moment. Allumer la lumière du couloir n’était pas prudent par contre. Prendre de l’énergie dans ces conditions c’était courir un risque. Heureusement rien ne se produisit, si ce n’est l’envie de tout arrêter pour Kilian. Autant éviter de partir trop loin jusqu’à un point de non-retour où cela passerait ou casserait finalement.


_ « Hum… malheureusement tu es aussi récalcitrante et difficile à piloter que cet engin. En meilleur état et avec une plus belle armature, mais tu restes un défi de taille pour un pilote même aussi expérimenté que moi. »

Kilian sourit simplement à sa remarque sur ses provisions de provocations en cet instant. Il n’en doutait pas une seule seconde évidemment. Sa question suivante lui soutira un large sourire. C’était un simple échange pour lui. Aucun change n’avait été prévu dans la mesure où cette affaire ne devait durer que quelques heures, une journée tout au plus. Voyager léger était toujours préférable. Un haussement d’épaule fut sa première réponse, puis il fit demi-tour vers la pièce commune en commençant à ouvrir plusieurs rangements.

_ « Je peux augmenter le chauffage aussi. Je trouve ça plus seyant personnellement, même si la blessure gâche un peu les choses. » Il continua d’ouvrir plusieurs rangements et il trouva une espèce de combinaison de mécanicien. Il la porta au nez pour en sentir l’odeur. « Presque propre. Malheureusement je doute qu’il y ait autre chose dans ce vaisseau. »

Kilian lança le vêtement vers Välestia et se porta comme si il comptait l’observer enfiler cette nouvelle tenue. Finalement même si il avait eu envie d’arrêter, le pilote ne pouvait se contenir devant son interlocutrice. Un effet étrange qu’elle produisait chez lui. Inexplicable, ou plutôt très explicable mais difficilement avouable dans les conditions actuelles. Le vaisseau se mit à ralentir d’un coup.

_ « Ah tu as loupé le coche ma chère. Te restera le retour au pire. »

Kilian sourit et partit en courant vers le cockpit. Il rejoignit rapidement le vaisseau, et reprit les commandes quand ils repassèrent en vol normal. Le contrebandier contacta alors son acheteur afin d’avoir les coordonnées de l’échange. Il connaissait les lieux, et fut rassuré. Au moins pour le moment, l’échange se passait de manière régulière et classique. Pas de piège ni d’entourloupe en vue. Entrant dans la planète, au milieu d’un bruit métallique puissant, le pilote dirigea l’appareil vers le lieu de rendez-vous. Il se posa avec douceur, évitant de nouveaux bruits suspects de l’appareil. Le contrebandier stoppa les moteurs et quitta le cockpit. En passant par la pièce commune, il observa Välestia.

_ « Bon profil bas, et abonde dans mon sens si on te pose des questions. » Son regard était sérieux quand il reprit. « Je n’en profiterais pas je te rassure. Rien à craindre mais c’est toujours délicat avec lui. »

Son acheteur était un homme prudent, trop pour son propre bien, en plus d’être un opportuniste. Il achetait et revendait à peu près tout ce qui était possible. Si on souhaitait trouver quelque chose, on pouvait le contacter. Kilian se dirigea vers la rampe ouverte, et ouvrit grand les bras pour saluer son interlocuteur. Une accolade feinte de toute évidence, mais un jeu nécessaire. Le pilote prévint directement qu’il avait une passagère de confiance, une jeune contrebandière qu’il formait un peu en échange de quelques services. Le sous-entendus était lancé et éviterait des débordements de la part de l’homme. Le pilote les conduisit jusqu’à la cargaison, qui fut détaillée dans la pénombre des lieux avant d’être emportée sous le regard satisfait de l’acheteur.
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MessageSujet: Re: [Tatooine] Le Dernier Espoir - Kilian & Tia   [Tatooine] Le Dernier Espoir - Kilian & Tia Empty6/4/2016, 04:38


Dernière édition par Välestia Hangana le 14/4/2016, 04:51, édité 1 fois


❝ Le dernier espoir ❞
Kilian & Välestia

L’espoir a les yeux brillants
   
[ Michel Bouthot ]

Cela ne faisait que six mois que j’avais décidé de revenir dans la résistance. Une des premières à y remettre les pieds avec la volonté de tout changer. Faire de mon mieux pour que nous et les générations futures puissent vivre dans une galaxie en paix où ils n’auraient pas à craindre pour leurs vies, leurs idéaux, où ils pourraient devenir ce qu’ils voulaient. Ce but semble inatteignable et pourtant je me persuade à croire que c’est encore possible. Des rêves j’en avais pleins la tête, une cargaison complète. Mais j’avais aussi tout un tas de questions qui se bousculaient dans mon esprit.  Beaucoup trop. Depuis mon retour sur D’Qar beaucoup de choses ont changé, au sein de la résistance mais également en moi. Je me suis forgée une carapace me permettant de tout affronter mais qui avait encore des points faibles lorsqu’il s’agissait de personnes qui m’étaient proches, des personnes avec qui j’avais grandi. Je ne pouvais pas rester de marbre face à eux bien longtemps. Il me manquait encore de l’entraînement à ce niveau-là. Je me laissais beaucoup envahir par mes émotions, je les laissais me dominer, je sais que c’est une faiblesse à laquelle il allait falloir que je trouve une solution rapidement.

Pour le moment la question ne se posait pas vraiment, j’étais à des années lumières de tout ça. Je profitais de ma ballade dans l’espace sans vraiment penser à mon retour. J’aurai tout le temps de m’en préoccuper lorsque Kilian me redéposera sur Coruscant. J’avais un peu de répit et ce n’est pas plus mal un peu de temps en temps, de déconnecter, de se faire un petit aparté, dans une boite de conserve volante. Le jeu devenait de plus en plus dangereux avec le pilote, je commençais à prendre goût à ce risque, tantôt chat, tantôt souris, ne sachant pas où mes pas me mènent. J’en venais presque à attendre la prochaine dès que l’actuelle se termine. Autant parfois j’ai juste envie de lui faire bouffer son vaisseau entier pièce par pièce jusqu’au dernier boulon rouillé, autant parfois j’ai juste envie de rester collée contre lui… et la seconde d’après de m’éloigner aussi vite. C’est étrange parfois les relations entre les gens, surtout lorsqu’elles sont aussi complexe que celle-ci. Mais chercher à les comprendre rendrait la chose beaucoup plus terne et sans intérêt par la suite, j’en suis persuadée. Autant laisser les choses telles quel, au risque de comprendre quelque chose qui nous serait désagréable.

« Oh j’en serais presque flattée mais un défi est aussi fait pour être relevé, sinon il n’a aucun intérêt. »

Assise sur le rebord de la table je le regardais farfouiller dans les rangements de la pièce en quête de quelque chose à me faire porter.  Il sorti une combinaison de mécanicien du fond d’un placard avant de me la jeter et de se poser en continuant à me fixer. Je dépliais la combinaison devant moi sans même prêter attention à l’odeur, de tout manière il n’y avait rien d’autre alors je devrais mon contenter quoi qu’il arrive si je n’avais pas envie de finir avec un rhume, comme ça au moins mes blessures resteront au chaud et ça m’évitera de m’accrocher partout pour les rouvrir. « Bon bien ça fera l’affaire de toute façon… Je te préviens je fais payer pour qu’on me regarde me déshabiller. J’espère que t’as de quoi payer si tu comptes rester là ?! » Un sourire entendus sur les lèvres, je me levais faisant mine de commencer à retirer mon top avant que le vaisseau ne ralentisse et que Kilian décide de s’éclipser. « Jusqu’ici je n’ai absolument rien loupé… contrairement à toi ! » Il disparut vers le cockpit, je retirais mes vêtements que je glissais dans mon sac avant d’enfiler la combinaison qui finalement ne m’allait pas si mal que ça. Mon attention fut attirée par un bruit métallique qui me fit sursauter par sa puissance. Ce truc tombe vraiment en ruine.  J’allais pour sortir de la pièce lorsque le contrebandier se présenta à moi. Je levais les bras au ciel avant de lui répondre « Bien, bien, t’en fais pas, je sais être très sage aussi, j’ai plusieurs talents à mon actif. »

J’observais la scène non loin de l’entrée de la soute, adossée au mur, tout semblait bien se dérouler. Je me contentais juste d’un signe de tête lorsque l’homme regarda en ma direction. Ouais alors comme ça je lui rends quelques services ? Je ne sais pas vraiment ce à quoi l’autre a pensé mais son sourire en coin semble être des plus entendus. Je gardais les bras croisés sur ma poitrine pendant qu’il étudiait la marchandise, je ne disais mot ou ne laissais paraître aucune de mes interrogations. La transaction semblait s’être bien déroulée, l’acheteur semblait comblé et ma présence n’avait pas eu l’air de déranger plus que ça.  Je doute que tous les échanges se déroulent aussi bien. Il doit bien y en avoir des escrocs qui arrivent à trouver une petite faille pour rompre le pacte et se tirer avec la marchandise sans payer. Fort heureusement aujourd’hui ça n’avait pas eu l’air d’être le cas même s’il semblait un peu spécial. Je laissais les deux hommes terminer ce qu’ils avaient à faire et je retournais discrètement dans la salle commune où je me décidais à attendre Kilian lorsqu’il parut je ne me privais pas de lui faire une remarque.

« N’empêche t’as vu je sais tenir ma langue quand il le faut et ne pas t’attirer d’ennuis non plus. Je ne suis pas qu’un aimant à emmerdes. » Je marquais un temps de pause « C’était quoi le bruit énorme qu’on a entendu tout à l’heure ? On a perdu un bout en cours de route ? »

Ce qui ne m’aurait pas étonné le moins du monde mais qui serait tout de même un frein non négligeable à la suite du voyage. J’espérai que ce n’était pas de trop grande importance et que nous pourrions redécoller bientôt, ce lieu ne m’inspirait pas réellement confiance à vrai dire. Je n’avais pas spécialement envie que l’on se retrouve dans la configuration de notre première rencontre même s’il faudrait l’avouer que ce serait bien cocasse. Je me levais de la banquette et retourna dans le couloir. J’étais loin d’être douée en mécanique mais on pouvait clairement savoir que le bruit provenait de la gauche du vaisseau.

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Finalement le jeu continuait. L’un comme l’autre étaient aussi changeant. Leur relation était basé sur ce comportement de toute manière, se rapprocher et se repousser au travers de provocations et de boutade. Certaines plus inspirées que d’autres évidemment. Sans son caractère, Kilian la trouvait totalement à son goût même si il ne le lui dirait jamais. Autant éviter de lui donner des armes déjà en sa possession, quoi que si il fût aussi transparent qu’elle à ce sujet, cela expliquerait de nombreuses choses. Sa réflexion l’amusa, et la réponse à sa réaction tout autant. La piloter était plus qu’un défi, c’était l’œuvre de toute une vie de son point de vue. Välestia était plus une créature sauvage indomptable, qu’un être humain à comprendre et approcher. C’était l’image qui lui venait en premier dès qu’il discutait avec elle. Ils étaient dans la pièce commune, attendant d’atteindre le lieu de livraison du contrebandier. Ces marchandises lui rapporteraient beaucoup, ou en tout cas une somme substantielle. Sur la demande de la jeune femme, Kilian se mit en quête d’un vêtement à prêter ou donner. Il doutait pouvoir trouver quelque chose de potable dans ce vaisseau, mais chercher ne coûtait rien du tout. Bien au contraire. Le pilote aurait préféré ne rien trouver et la laisser conserver ses vêtements actuels bien plus intéressants de son point de vue. Mais bon une combinaison avait décidé de traîner par là.

L’état de ce vêtement était plutôt correct, et Kilian s’installa prêt à regarder le spectacle. Après tout elle l’emmerdait assez pour qu’il profite de l’occasion. A cet instant, le contrebandier ne savait pas si il resterait vraiment ou si il jouait simplement avec elle. Son manège fut rapidement repéré. De toute manière, l’intéressé ne cherchait pas à se cacher de cette volonté. Bien au contraire. Une énième provocation. Välestia prit la parole pour utiliser des mots qu’elle aurait mieux fait d’éviter d’utiliser avec un contrebandier. Son aide avait été gratuite jusqu’à présent, mais les termes d’un contrat pouvaient évoluer très rapidement. Son regard se posa lourdement sur elle et il lança simplement.


_ « Ah si tu pars sur ce terrain-là, nous allons devoir parler des frais de ton transport dans ce cas. »

Kilian n’eut pas le temps de développer plus son idée, puisque le vaisseau était arrivé à destination. Il valait mieux qu’il soit aux commandes pour le piloter afin d’éviter tout problème supplémentaire. Une dernière pique fut lancée, et un sourire accueillit la réponse de la jeune femme. Certes pour une fois il devait lui reconnaître qu’elle avait parfaitement raison. Le pilote se posa plutôt habilement compte tenu de l’état du vaisseau, et un bruit sourd et métallique raisonna depuis l’extérieur. Ils venaient de perdre une pièce. Importante ou pas il ne le serait qu’en vérifiant. Pour le moment le contrebandier devait se concentrer sur l’échange à venir, et son acheteur un peu particulier. Kilian repassa par la salle commune donné de nouvelles recommandations qu’elle accepta sans broncher. Il était suspicieux mais n’avait guère le temps de vérifier quoi que ce soit. L’échange se produisit calmement et sans aucune encombre. Comme il s’en était douté. Même sa passagère se tint tranquille avant de rejoindre la pièce commune. Kilian avait récupéré son argent et fit le tour du vaisseau pour tenter de repérer les dégâts occasionnés par l’atterrissage. Une fois rassuré, il remonta dans le vaisseau et ferma la passerelle cette fois. Les boucliers déflecteurs furent relancés presque aussitôt, une légère assurance au cas où. Il n’attendait pas de visite, mais il préférait se montrer trop prudent que pas assez. Il revint par la salle commune afin de vérifier qu’un nouveau passager clandestin ne s’y trouvait pas.

_ « Effectivement je suis impressionné par ton silence. Félicitations. » Il sourit et ajouta alors sur un ton léger. « On a juste perdu une des réserves de carburant. T’inquiète c’est pas grave. Si on se perd pas en route ça passera à l’aise… Donc évite de toucher au moindre bouton, même pour allumer une lumière. »

Kilian l’observa lourdement attendant un assentiment de sa part, que ce soit verbal ou visuel d’ailleurs. Cela ne l’inquiétait pas vraiment, mais il préférait éviter de se retrouver à court juste pour un confort inutile comme une lumière ou un peu de chauffage d’ailleurs. Le cockpit serait la seule alimentée pour le moment. Après quelques secondes, il reprit la parole.

_ « Donc on en était au frais de transport si mes souvenirs sont exacts. » Il marqua une pause. « Notre accord prévoyait de te faire sortir de Tatooine c’est fait. Tu as choisi de m’accompagner ici, mais je n’ai jamais promis de te ramener ensuite. »

Kilian souriait simplement, et il attendait de voir sa réaction ou sa proposition. Ses paroles n’étaient pas forcément vraies, mais elles pourraient l’être selon la proposition faites par Välestia. Cela l’amusait de la mettre un peu au pied du mur. Elle ne savait pas sur quelle planète elle était, ni même si il lui serait possible de revenir. S’étant posé dans un lieu désert, elle n’avait rien pu apercevoir depuis la soute. Ce ne serait pas aisé de trouver une personne prête à l’aider pour une somme dérisoire ou gratuitement à proximité. Il en était conscient. Finalement il éclata de rire après lui avoir laissé le temps de s’inquiéter et de réagir à ses paroles.

_ « Mais non rhoooo… Bon allez on va décoller. Direction Coruscant. Ça te convient princesse. »

Kilian souriait encore après cette simple phrase. Sans même réellement attendre son accord ou son aval, il repartit vers le cockpit pour préparer leur départ. Le vaisseau grognait déjà un peu, mais il tiendrait le coup jusqu’à la Watchtower sans aucun problème Sérieusement quelle merde ce vaisseau. Le pilote se permettrait de faire une petite réflexion à son propriétaire. Il aurait pu mieux l’entretenir. Un jour il finirait par se retrouver paumé au milieu de l’espace sans aucune possibilité.
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Välestia Hangana
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MessageSujet: Re: [Tatooine] Le Dernier Espoir - Kilian & Tia   [Tatooine] Le Dernier Espoir - Kilian & Tia Empty6/4/2016, 20:11


Dernière édition par Välestia Hangana le 14/4/2016, 04:51, édité 1 fois


❝ Le dernier espoir ❞
Kilian & Välestia

L’espoir a les yeux brillants
   
[ Michel Bouthot ]

Inlassablement nous luttions, l’un contre l’autre ou contre nous-même. Etrangement on y prend goût, on se complait dans cette relation à flux tendu,  installant un climat de tension, chargeant l’air en électricité ne demandant qu’à être libérée. On se tourne autours, on se rapproche on se repousse, un véritable balais contemporain dont nul ne connait encore l’issue, si elle sera favorable ou un véritable carnage. S’apprivoise-t-on ? Cherchons-nous à créer des liens brisant nos complexes et nos craintes ? Cherchons-nous, au fond, un reflet dans le miroir ? Il aurait pu être cet homme, semblable à cent mille autres hommes s’il n’avait pas croisé ma route, piqué ma curiosité et mon égo. Mais si on s’apprivoise, si l’on cherche plus loin, ça voudra donc dire avoir besoin l’un de l’autre, au-delà de la simple complicité naissante et c’est surement pour cela que l’on continue inlassablement de faire quelques pas en arrière lorsque la proximité devient insoutenable. De quoi avons-nous peur réellement ? C’est sur ce genre de questionnement que je me brisais souvent. Il valait mieux pour moi que je laisse ces questions tomber dans l’oubli si je voulais pouvoir vivre pleinement chaque instant. A trop de poser de questions, aussi utiles soient-elles, on finit par passer à côté de beaucoup trop de choses.

Une tenue de mécanicien fera largement l’affaire, de toute façon je n’avais guère le choix, si je voulais garder un tant soit peu de dignité, je n’allais pas rester en guenille la cuisse à l’air pour les beaux yeux du pilote. Beaux yeux qui d’ailleurs semblaient s’attarder sur moi un peu longuement. Il comptait vraiment rester là à m’observer me changer ? Je souris en levant les yeux au ciel. On ne pouvait s’en prendre qu’à nous-même, on avait lancé la partie, le jeu continuait sans faire de pause et il se terminerait lorsque l’un de nous deux aura décidé d’abandonner. Je lui lançais alors une remarqua dont la réponse ne me surpris qu’à moitié. Je levais un sourcil et avant même de lui répondre quoi que ce soit il disparut. Le payer ? Avais-je seulement de quoi le faire ? La suite du programme se déroula sans encombre, pour une fois j’avais tenu ma langue et causé aucun dégât autour de moi. Comme quoi, avec un peu de bonne volonté je pouvais faire quelques miracles.

« Ne soit pas si étonné, je pourrais te surprendre bien d’autres manières tu sais. » légèrement inquiète je repris « Hum…. T’es sûr que c’est pas le genre de truc qui va nous lâcher en cours de route quand même ? J’aurais même pas le droit à une petite lumière ? On devra rester dans le noir complet ? Bon… Bah… je ferai avec  hein… De toute façon je suppose que c’est non négociable si on souhaite arriver jusqu’au bout ? »

Ce n’est pas que j’avais peur du noir, j’avais surtout peur de ce vaisseau et me dire que d’être plongée dans le noir en manquant de se prendre des panneaux métalliques qui menacent de tomber sur le coin de la tête pouvoir les voir venir… Ce n’est pas spécialement la meilleure configuration possible pour le voyage retour. Et puis bon… Qui dit que j’ai spécialement envie d’arriver au bout ? Puis il reprit sur notre conversation avortée de tout à l’heure. C’est bien un contrebandier dans l’âme tiens…

« Et bien je vois que tu ne perds pas le nord ! Si tu ne me raccompagnes pas, qu’est-ce que tu pourrais bien faire de moi sérieusement ? Me revendre ? Tu sais je ne suis pas certaine d’être un bon parti pour qui que ce soit dans la galaxie ou bien tu n’en tirerais pas des masses… » Je marquais une pause « Non sérieusement tu vas pas me laisser ici ? Croupir sur cette planète isolée loin de tout, livrée à moi-même à la merci de n’importe quelle bestiole vorace ? Hein ?  Je te jure que si tu oses faire ça, blessée ou pas blessée tu seras dans un état pire que le miens.» Je le fixais pour essayer de voir s’il se fichait de moi ou s’il était sérieux, impossible de vraiment savoir. « Ou sinon tu peux me garder encore un peu, je te rends quelques petits services, vu que visiblement c’est ce que je fais pour toi comme tu as si bien dit à ton client, le temps de hum… rembourser ma dette ?» Puis il éclata d’un rire franc qui me laissa dubitative. « Espèce de… d’idiot !!!! Ne fais plus jamais ça si tu tiens à la vie ! » Je croisais les bras sur ma poitrine d’une mine boudeuse. « Par contre, ne m’appelle pas princesse parce que je vais finir par y prendre goût et une princesse on ne peut pas dire que ce soit si facile à vivre que ça. »

Kilian s’enfonça alors s’en plus tarder jusqu’au cockpit pour nous faire décoller. Je collais mon épaule contre le montant de la porte, les bras toujours croisés sur la poitrine, l’observant. Il avait ce quelque chose, ce je ne sais quoi qui fait que je ne pouvais pas le détester entièrement. Je me prenais à le détailler et presque à en sourire. Le bruit des moteurs me ramena à moi et je repris mon sérieux tout aussi rapidement. « Bon allez… Coruscant nous attend. » J’avais fait mon possible pour dissimuler la déception dans ma voix. Mais après tout, pourquoi le suis-je ? Il ne fait qu’exacerber mon impulsivité et me taper sur le système. Il m’épuiserait presque à la longue. Alors pourquoi donc. « Y’en a pour combien de temps de vol du coup ? J’sais même pas où on est vu que monsieur joue les grands mystérieux de l’espace. » Retirant l'élastique que j'avais autours du poignet je décide de m'attacher les cheveux, finalement cette combinaison semble plus chaude qu'elle n'y parait aux premiers abords. Je jetais un œil derrière moi, tout était éteint et je ne me sentais pas spécialement de m’y aventurer toute seule.

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L’échange s’était passé extrêmement bien. Ce qu’avait prévu Kilian, mais on n’était jamais trop prudent dans ce genre de transaction. L’un pouvait se montrer soudainement trop gourmand, ou avoir envie d’autre chose. Le pilote avait simplement espérer que Välestia n’intéresse son acheteur. Heureusement la tenue plus son discours semblait l’avoir découragé de toute autre réaction que l’indifférence. Un bon paquet d’argent, et une pièce endommagée sur le vaisseau. Il avait connu des affaires bien pire et plus difficile que celle-ci. Evidemment ils n’étaient pas encore rentrés, mais logiquement tout se passerait bien. Le contrebandier releva sa réflexion sur son silence, avant d’annoncer la perte d’une réserve de carburant à la jeune femme. Cela ne l’inquiétait pas du tout, dans la mesure où ils avaient encore assez d’énergie pour rejoindre Coruscant. Par contre ils allaient devoir voyager dans la pénombre, et ne pas trop faire fonctionner les installations de confort du vaisseau. La réponse de la jeune femme l’amusa dans un premier temps. Le noir semblait l’inquiéter. En tout cas c’était amusant de voir à quel point le moindre incident semblait la perturber légèrement. Des conditions de vol extrême ou difficile c’était le quotidien des contrebandiers. Kilian avait connu des appareils bien plus endommagés et plus vétustes au cours de sa vie, et il était toujours vivant et présent malgré tout.

Kilian hocha la tête de manière à lui faire comprendre, que non ce n’était pas négociable de plonger le vaisseau dans une pénombre. Comme si il entrait un peu en sommeil pendant la durée du trajet. Le cockpit et la pièce commune resteraient allumés, mais les couloirs seraient plongés dans la noirceur. Un calme qu’appréciait le pilote aussi. Le contrebandier ne perdit pas le fil de ses pensées, et revint sur le sujet du paiement du transport pour Välestia. Son discours était à mi-chemin entre la boutade et une réelle volonté d’être dédommagé pour son travail. On n’a rien sans rien. C’était la première leçon que lui avait apprise le contrebandier l’ayant pris sous son aile près de trente ans auparavant. Arborant son air le plus sérieux, Kilian observa la résistante se débattre avec ses arguments et sa réponse. Elle envisageait de belles possibilités effectivement. Et contrairement à ce qu’elle pensait, son charme lui permettrait d’obtenir un petit pécule. Des bestioles voraces. Ce serait cruel même pour lui. Quand elle eut l’air de prendre tout ceci au sérieux, le contrebandier ne put se retenir de rire devant ce spectacle. Un amusement plus qu’une moquerie. Le remboursement de sa dette était alléchant, mais l’avoir sur le dos trop long ne l’enchantait guère. Il appréciait sa présence et ce qu’elle éveillait en lui. Mais elle l’énervait trop pour qu’il se montre efficace et attentif à son travail.


_ « Ah parce que tu te juges facile à vivre là… »

Kilian repartit vers le cockpit en souriant. Elle l’amusait vraiment beaucoup au-delà de toutes ses provocations et cet énervement constant. Cette volonté de ne pas pénétrer dans le cockpit était intéressante et étonnante que craignait-elle. A la rigueur, c’était le seul endroit où Kilian se comportait sérieusement et avec retenu. Le pilote effectuait quelques réglages. Le vaisseau décolla dans un fracas effrayant pour une personne ne connaissant pas les vaisseaux. De son point de vue, le pilote se disait que c’était le manque de bruit qui était inquiétant. Il entendit Välestia prendre la parole dans son dos et se retourna pour lui sourire tout simplement. Effectivement direction la maison à présent. Une légère tristesse étreignit le contrebandier à l’idée de voir son invitée disparaître à nouveau. Il eut l’impression que ce sentiment était un peu partagé, sans avoir besoin de la force. Une fois dans l’espace, Kilian se retourna vers elle et sourit.

_ « Un petit moment… On aura le temps de faire bien des choses. » Un mouvement de sourcil accompagna cette simple réflexion accompagné d’un sourire. Le mystère n’était pas si total que cela en fait. Il appuya sur un bouton… mais rien ne se produisit. « Ah bah peut-être même plus longtemps que prévu d’ailleurs. » Kilian se leva et se frotta volontairement à la jeune femme en passant. « Tu restes ou tu m’accompagnes à toi de voir. »

Le pilote passa par la salle commune, et prit une lampe de poche avant se diriger vers un couloir. Il souleva une grille sur le sol et plongea au milieu des câbles. La lampe se trouvait dans sa bouche, tandis qu’il tentait de tirer deux câbles l’un vers l’autre. L’hyperpropulsion déconnait un peu. La tête du contrebandier sortit du trou et avec sa main il tâtonna pour trouver un objet précis. Ses doigts rencontrèrent plusieurs objets ou chose avant qu’il n’atteigne l’objet voulu. Il replongea quelques secondes, et sauta hors du trou.

_ « Bon cette fois ça devrait marcher. Putain de vieille carcasse… il va m’entendre cet enfoiré à mon retour. »

Cette réflexion était plus pour lui-même que pour une quelconque personne à l’écoute. Il repartit vers le cockpit, et observa l’un des voyants en tapotant dessus. Ils allaient devoir patienter un peu avant de pouvoir lancer ce fameux départ. Le moteur avait besoin d’un peu de temps. Kilian se tourna alors vers la résistante.

_ « Quelques minutes et on y va… Oui ça va je sais. Epave. Pourri comme moi etc… »

Son agacement était perceptible, même si il n’était pas dirigé vers son invité mais contre le vaisseau tout simplement. Son regard se perdit quelques secondes dans l’espace. Durant un court instant, il s’imagina partir à l’aventure en oubliant tout derrière lui. L’ordre. Ses amis. Sa famille, vu qu’il en avait une à présent. Partir à la découverte d’autres mondes et pourquoi pas d’autres civilisation. Cela lui paraissait intéressant, tout en étant irréalisable. Finalement un second voyant clignota. Cette fois avec un geste assuré, le départ fut donné pour rejoindre Coruscant. Il se tourna vers Välestia et sourit simplement.

_ « Et voilà c’est parti. Envie de quelque chose princesse. »
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MessageSujet: Re: [Tatooine] Le Dernier Espoir - Kilian & Tia   [Tatooine] Le Dernier Espoir - Kilian & Tia Empty7/4/2016, 12:17


Dernière édition par Välestia Hangana le 14/4/2016, 04:52, édité 1 fois


❝ Le dernier espoir ❞
Kilian & Välestia

L’espoir a les yeux brillants
   
[ Michel Bouthot ]

Il semblait inébranlable, cette sensation que rien ne pouvait l'atteindre ou le déstabiliser. Une force de caractère que je ne pouvais que souligner et admirer chez lui. On arrive à sentir de par sa façon d'être qu'il en a vu de toutes les couleurs et qu'aujourd'hui rien ne semble pouvoir lui porter préjudice. Ça lui avait forgé le caractère, il avait appris à composer avec les aléas de la vie de contrebandier, toujours sur le qui-vive, toujours un œil à droite, une oreille à gauche, toujours présent, mais ailleurs. Être contrebandier était l'équivalent d'être un caméléon.  On sentait que lorsqu'il était là, tout était toujours sous contrôle, que rien ne pourrait dégénérer. Même les regards malsains et écœurants que son client m'avait lancés ne m'avaient pas inquiétée plus que de raison, j'étais sûre au fond de moi qu'il ne l'aurait pas laissé me toucher. J'avais beau dire, beau râler, beau le critiquer ouvertement, il allait de soi que je l'admirais aussi énormément. Même si ça je suppose bien qu'il ne le saura jamais, je n'ai pas spécialement envie de faire enfler son ego plus qu'il ne l'est déjà… Il serait bien trop fier et prendrai un malin plaisir à le souligner à tout instant. Non il valait mieux que je garde ça pour moi pour la santé des chevilles de tout le monde, mais surtout des siennes. En fait je ne savais pas vraiment sur quel pied danser avec lui, un coup si proche et deux minutes après assassin. Quand je crois pouvoir le toucher enfin du bout des doigts il s'évapore et réapparaît cent mètres plus loin. Il faut dire que je le lui rendais bien, aussi. Commencerais-je à me laisser de toujours courir ? Devrais-je être la première à rendre les armes pour qu'il se laisse approcher et qu'il baisse sa garde ? Quelque part j'en avais envie, furieusement. Tandis qu'une autre partie de moi-même réclamait ce jeu, en avait presque besoin. Il me fit une remarque qui me tira de nouveau un sourire.

« Je n'ai pas dit ça… Oh oh, loin de là même. Ce serait hypocrite de ma pars quand même non ? M'enfin tu sais j'ai peur que si je me montre plus docile avec toi, tu me déposes sur le premier caillou venu parce que j'aurais perdu tout intérêt. C'est pour ça que je ne m'endors jamais. Puis tu sais… On peut toujours trouver pire.»

Et si c'était ça, au fond ? La peur de perdre son intérêt envers moi ? Si j'avais peur qu'en contenant ce feu qui brûle en moi, il ne me trouve plus assez intéressante et perdrait peut-être, sûrement, l'envie de, qui sait, un jour, me revoir. Non mais sérieusement n'importe quoi. C'est quoi toutes ces questions que je me pose tout à coup. Je fronçais les sourcils et partie donc à la suite du pilote en effaçant de ma tête ces dernières pensées. Je le regardais effectuer sa mise en place, ses réglages, toujours épaulée au montant de cette porte. Je pourrais presque croire qu'elle deviendrait ma place attitrée. Le vaisseau ne fit pas dans la discrétion lors de son décollage. Je sursautais sur le coup puis leva les yeux au ciel, bon sang ce truc va vraiment finir par nous lâcher si il continue de se désagréger. Sa réflexion me tira un sourire alors que je sentais une pointe de tristesse venir m'épingler soudainement. Je n'eus pas le temps de lui demander ce qu'il entendait concrètement par là que l'hyperpropulsion semblait en panne. Je me mordis l'intérieur de la lèvre inférieure. Comme quoi finalement ce vaisseau à peut-être du bon s'il se range de mon côté de la sorte. Je ne me reculais pas lorsque le contrebandier décidait de sortir du cockpit, il ne recula pas non plus, de nouveau collés l'un à l'autre je sentis un frisson me parcourir l'échine provoquant une chair de poule visible sur mes bras. Ne me tente pas de la sorte Kilian.

« Le coup de la panne ? T’as pas trouvé mieux ? » Finalement, je ne pouvais tout de même pas m'empêcher de le taquiner ne serait-ce qu'un peu. Je souriais, de façon sincère avant de reprendre,« Je t’accompagnes. »

J’attrapais alors son bras, il connaissait tout de même le vaisseau mieux que moi, enfin un peu mieux et je ne risquais pas de me prendre une poutre au niveau de la tête ou de m’emmêler les pieds dans les fils électriques. Puis… rester seule dans le noir comme ça… Non y’a pas à dire je préférais largement le suivre. Je restais sur ses pas jusque dans la salle commune, attrapant la seconde lampe et restant sur ses pas, ne lui lâchant cependant pas le bras. Il plongea alors au milieu d’un véritable bric-à-brac de fils après avoir soulevé une trappe au sol. Je l’éclairais de l’extérieur en l’écoutant ronchonner. Je le regardais tâtonner pour essayer de trouver l’outil qu’il cherchait, je lui rapprochais mine de rien avec le bout du pied. Il ressortit quelques secondes à peine après avoir replongé sous cette vague de câbles et de boutons. Je ne pris pas la peine de relever et pinça juste mes lèvres entre elles. Je disais quoi déjà ? Ah oui, un homme inébranlable que rien ne pouvait déstabiliser… SAUF… une panne de la mise en route de l'hyperpropulsion. Personne n'est infaillible. Je restais sur ses talons direction de nouveau le cockpit et de nouveau je restais collée à l'entrée. Il semblait profondément agacé. Était-il pressé à ce point de me déposer et de repartir aussitôt que j'aurais mis pieds à terre ? J'inspirais profondément en fermant les yeux avant d'expirer jusqu'à la dernière molécule d'air qui pouvait remplir mes poumons à cet instant. Le cœur battant à se rompre et tentant de masquer tant bien que mal les tremblements de ma main lorsqu'elle se posa sur son épaule. J'avais fait quelques pas en avant. Cinq pour être précis. Cinq ça parait tellement peu… Mais c'est en réalité énorme. Du moins pour moi. J'avalais difficilement ma salive et me concentra pour ne pas bafouiller, encore.

« Ne sois pas si médisant. Pour une fois j'allais m'abstenir. Je t'ai déjà prouvé que je savais tenir ma langue non ? Oh et détends toi... Tu es en bien meilleur état que cet amas de taule rouillé capricieux, finalement. » Je tentais de lui faire un sourire quelque peu crispé « T’en fais pas l’enfer est bientôt terminé. Tout semble fonctionner parfaitement maintenant, dans peu de temps tu pourras me larguer sur Coruscant avant d’aller régler son compte à ce tocard qui a osé se moquer de toi. Nul doute que tu sauras lui faire payer, à juste titre d'ailleurs. »

Mon cœur tambourinait dans ma poitrine comme s’il voulait en sortir, j’avais très chaud et j’en profitais pour descendre quelque peu les fermetures éclaires en haut de la combinaison. J’avais du mal à croire que je pouvais fournir cet effort encore inenvisageable il y'a quelques minutes à peine. Je prenais sur moi, durement. Pourquoi est-ce que je m'infligeais cette torture alors que j'aurai très bien pus tenir ces propos de ma place initiale. Aucune idée.
Princesse ? Encore ? Décidément je crois même que je vais finir par l'adopter, ce surnom. Lorsqu’il se tourna vers moi son sourire me fit du bien, il était… rassurant, tellement que je répondis sans réfléchir.

« Oui besoin de te… » Je marquais une courte pause avant de reculer en bafouillant. « Besoin de tourner la tête, voilà c’est ça… Je vais tourner la tête dans cette direction et retourner un peu dans la salle je crois que j’ai hum… oublié quelque chose… qui a dû rouler… sous la banquette… Oui sous la banquette…  Hum...»

Je reculais tout en parlant, me heurtant le dos maladroitement au mur du cockpit   «Aie ! » comme si, au final, je n'arrivais plus à gérer mon stress de rester dans ce cockpit, couplé au fait de me sentir mal à l'aise suite à ma splendide boulette. Je filais dans la salle commune. Mais bon sang c'était quoi ça !? Je défis le haut de la combinaison, la laissant tomber sur mes hanches, j'avais gardé mon top en dessous justement pour ce cas de figure où elle s’avérerait plus chaude que prévue. Je passais le revers de ma main sur mon front, les yeux clos. Je retirai un élastique d'autour de mon poignet avant de m'attacher les cheveux en queue de cheval avec, tentant de faire redescendre mon rythme cardiaque. Où est passé la jeune femme qui, il y a une heure à peine disait qu'elle ne flancherait pas ? Elle s'est bien fait la belle on dirait. J'étais prête à lui dire quoi au juste ? Besoin de te tenir compagnie encore un peu ? Besoin de te sentir contre moi ? Envie que tu me colles encore contre un mur sans t'en détourner cette fois ? Envie de sentir tes mains s'attarder encore dans le creux de mes reins ? J'sais pas ce qui est sûr c'est que j'allais dire une ânerie et sans doute la regretter juste après. Dans ces cas-là, la meilleure défense reste la fuite…

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Alors qu’il partait vers le cockpit, Kilian écouta d’une oreille un peu distraite la réponse de Välestia. Cette dernière l’étonne mais il ne releva pas, n’étant pas sûr de bien avoir tout entendu et tout compris. En tout cas si sa compréhension était bonne, c’était intéressant toutes ses informations qu’elle venait de donner. Ainsi donc elle agirait de cette manière dans ce but pour maintenir son intérêt. C’était bien mal le connaître que de penser ça. Après tout c’était compréhensible vu le peu qu’il connaissait sur l’autre. Elle n’était que la résistance au sale caractère, et lui le contrebandier lassait par tout. Ce qui semblait ne pas être le cas pour tous les deux. Le contrebandier était bien plus, en tout cas depuis ces derniers jours. Son passé retrouvé lui révélait une facette de sa personnalité étouffée pendant des années par l’ignorance, mais toujours présente dans le fond. C’était une certitude et une évidence. Et puis même si leur petit jeu l’amusait beaucoup, son intérêt n’était pas aussi superficiel pour autant. Pour le moment, plutôt que de clarifier ces points, Kilian s’affairait à faire décoller le vaisseau pour prendre la direction de Coruscant. Mais au moment de décoller, rien ne se produisit si ce n’est un énorme silence. Ses petites boutades s’évanouirent dans le vent, effacées par son agacement devant les faiblesses de ce vaisseau. Certes il aimait les vieux vaisseaux, mais celui-ci tenait plus de l’épave. Cela l’énervait profondément.

Des réparations. Voilà ce qui l’emmena loin du cockpit. Välestia ne céda pas le passage lorsqu’il sortit et il en profita pour se coller à elle, une envie partagée visiblement. Kilian ne connaissait pas ce vaisseau par cœur, mais il était capable de retrouver les circuits de l’hyperpropulsion les yeux fermés, et de se mouvoir en évitant les dégâts. A un autre moment, le pilote aura probablement laissé traîner une main. Mais pour le moment son esprit était totalement centré sur ce satané système en rade. Les paroles de Välestia lui soutirèrent un petit rire. Si son envie avait été ce qu’elle décrivait, il s’y serait pris autrement. Notamment avant de décoller de la planète. Peut-être aurait-il dû d’ailleurs. Elle prit la décision de l’accompagner, et rapidement Kilian sentit les mains de la jeune femme lui prendre le bras. Sa peau était douce, et ce fut à son tour d’être parcouru d’un frisson. Une lampe dans la bouche et quelques pas, puis le contrebandier disparut dans le plancher pour aller bidouiller quelques câbles. Heureusement qu’il avait des notions de mécanicien. Une fois le travail terminé, il ressortit en invectivant le vaisseau et son propriétaire… Plus le propriétaire que le vaisseau d’ailleurs. Ils retrouvèrent rapidement le cockpit et les voyants qu’il attendait étaient enfin allumés. Un petit temps serait cependant nécessaire avant le départ. Il se permit d’anticiper les remarques éventuelles de son invitée. Son regard se posa sur elle tant il fut surpris. La main sur son épaule, et le ton plus doux.


_ « L’enfer… Je n’irais pas jusque-là non plus. C’est amusant que tu dises ça, car je pensais que c’était le cas pour toi surtout. Que tu étais pressée de délivrer ces fameux documents et te débarrasser de moi. » Il sourit simplement, rassurant et confiant. « Après j’avoue que lui coller mon point dans le visage me tente bien aussi. Histoire de lui remettre les idées en place sur l’état de son vaisseau. Un contrebandier digne de ce nom ne devrait pas négliger autant son gagne-pain quand même. »

Kilian observa la fermeture révéler le haut qu’elle avait gardé, et son attitude était décidemment étrange en cet instant. Comme pour l’inviter à parler, il reprit la parole en l’appelant princesse tout simplement après le départ. Non pour la provoquer mais plus pour l’inviter à lui parler au vue de son état. Un nouveau sourire s’accrocha à ses lèvres. Un léger mouvement de sourcil indiqua sa légère surprise sur le « te », mais elle se rattrapa bien vite finalement. Sa réponse fut des plus étonnantes, et il ne put contenir un léger rire d’amusement. Elle était décidément très étrange en cet instant. Elle recula et Kilian n’eut pas le temps de la prévenir qu’elle se cognait déjà. Välestia disparut dans la salle commune, tandis que le pilote restait un peu dans le cockpit histoire de vérifier que tout allait parfaitement bien. Finalement, toujours intrigué, il se leva de sa place et partit en direction de la salle commune.

_ « T’es sûre que tout va bien ? T’as l’air étrange. Tu n’aurais pas choppé une saloperie au passage. » Son ton était inquiet, et il s’approcha pour poser sa main sur son front en mettant la sienne sur son front. « Bah ça a l’air d'aller. T’es un peu chaude mais rien de très impressionnant. »

Son regard se posa sur la jeune femme, se demandant toujours ce qu’il lui arrivait. L’idée qu’elle puisse être en train de céder et d’envisager certaines choses ne lui traversa même pas l’esprit. Et pourtant ce n’était pas l’envie qu’il lui manquait à ce sujet. Le contrebandier s’approcha encore de la jeune femme pour l’observer attentivement. Il reprit alors la parole.

_ « Tu devrais peut-être t’asseoir. Tu veux un truc à boire… Au moins de ce côté-là on ne manquera de rien. »

Kilian partit en direction d’un rangement, où il avait vu de quoi boire précédemment. L’avantage d’avoir ouvert tous les rangements de la pièce. Il en sortit deux avant d’en tendre un à son invitée. Lui-même prit place sur la banquette, s’installant à la moitié de celle-ci pour être plus proche de la jeune femme au cas où. Elle lui donnait l’impression d’être malade en cet instant, et pourtant il ne trouvait pas que la chaleur était insoutenable dans cette pièce. Quoi que. Après réflexion, il retira sa veste. Peut-être aurait-il dû la sonder façon Jedi afin de clarifier tout ceci plus rapidement, mais il ne trouvait pas cette attitude correcte.

_ « Allez raconte-moi ce qu’il se passe. Pas de taquinerie ni de boutade promis. Tu m’as l’air bien étrange depuis qu’on a quitté la planète, et qu’on est en route vers Coruscant. Tu as des problèmes là-bas ? Même si je te charrie avec ça, tu peux compter sur moi… Je te laisserais pas tomber. Et contrairement à ce que tu penses, je t’apprécie beaucoup et que tu sois docile ou non, je ne t’abandonnerais nulle part. »

Son regard se posa sur la jeune femme afin de montrer sa sincérité. Effectivement il ne l’abandonnerait pas, et il l’aimait beaucoup. Elle l’attirait beaucoup mais son attachement dépassait bien plus que ce stade. Après tout ils avaient survécu ensemble et affronté des dangers. Cela rapprochait qu’on le veuille ou non.
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MessageSujet: Re: [Tatooine] Le Dernier Espoir - Kilian & Tia   [Tatooine] Le Dernier Espoir - Kilian & Tia Empty9/4/2016, 05:58


Dernière édition par Välestia Hangana le 14/4/2016, 04:53, édité 1 fois


❝ Le dernier espoir ❞
Kilian & Välestia

L’espoir a les yeux brillants
   
[ Michel Bouthot ]


J’avais toujours eu ce tempérament de feu, cette fougue et souvent cette imprudence qui me rendait parfois imprévisible. Mais avant j’étais toujours stoppée avant de franchir la ligne rouge, d’atteindre le point de non-retour. Ray s’en chargeait, il rattrapait mes erreurs et me sauvait souvent la mise alors que je ne réalisais pas l’impact que pouvait avoir mes paroles et mes actes à cette époque. Aujourd’hui je me redécouvrais, devais réapprendre tout depuis le départ, ce qui me causait parfois de sérieux ennuis ou m’entrainait sur des terrains glissants. Mais petit à petit j’arrivais à jauger, tant est si bien que je me prenais au jeu. Kilian en était une victime, celle que je faisais le plus tourner en bourrique. Je jouais avec le feu, avec lui, je me plaisais à entretenir cette tension entre nous. D’abord parce qu’il y répondait, et secondement parce qu’il exerçait un pouvoir sur moi que je n’avais pas encore identifié. Quelque chose qui me déstabilisait tellement que ça me faisait le détester parfois. Je n’arrivais pas à détacher mon regard de lui, dès la première fois où nous nous sommes rencontrés. Il m’électrisait toute entière et ça… Je ne savais pas le gérer ni même le comprendre. Ce côté un peu brut, rentre dedans, désagréable et piquante, c’est la carapace dont je me sers, mon moyen de défense à moi. Seulement avec le contrebandier c’était devenu bien plus que ça, c’était devenu un jeu dans lequel l’un comme l’autre nous semblions trouver notre compte. Mais pour combien de temps.

Dix jours, un peu plus d’une semaine. C’est le temps que nous avions passé ensemble à fuir, à tenter de sauver notre peau, décidant de rester l’un avec l’autre pour maximiser nos chances malgré le fait que nous ne nous supportions que très peu. Je me souviens avoir été souvent agacée et piquée au vif par ses remarques désobligeante et ses sous-entendus pourtant très explicites. Il savait que ça m’énervait et il appuyait bien là-dessus pour me faire partir au quart de tour, c’est presque à croire que je lui plais plus lorsque je suis énervée. Il jouait avec moi tant sur le plan moral que sur le plan physique sur lequel j’ai fini par le rejoindre aussi aujourd’hui, y’a pas de raison. Etrangement dans ce cas-là on se cherchait, on se tournait autours, on se frôle, on se touche mais on s’éloigne aussitôt comme si nous avions peur de quelque chose. Au départ je ne pouvais supporter l’idée que ses mains me touchent, que nos corps soient proches, mais j’avais appris à m’accoutumer de son contact, de la chaleur de son corps, du rythme de sa respiration. Lorsque nous devions rester de longues minutes voir des heures l’un contre l’autre sans bouger pour se faire oublier, lorsque notre vie en dépendait, nous n’avions pas le choix, j’avais appris à composer avec, à le reconnaître même dans le noir le plus complet. Pourtant dès qu’on se détachait je le faisais toujours avec force et vigueur me permettant quelques répliques assassines au passage qui dénotait totalement de la fusion dans laquelle nous nous étions mis. Je pensais que c’était parce qu’il me dégouttait profondément et que rien ne pouvait plus me donner la nausée que d’avoir passé autant de temps contre lui.

Aujourd’hui je doute que ce soit à cause de ça. Je m’étonnais de voir mon corps réagir de plus en plus involontairement lorsqu’il se trouvait près de moi. Par exemple lorsqu’il m’a prise dans ses bras pour me porter tout à l’heure. La dernière fois il n’aurait même pas eu le temps de me soulever que je lui aurais collé mon point sur le visage. Pas cette fois. Au lieu de ça mes bras s’étaient laissé tenter d’enlacer son cou, j’en avais même perdu la parole, incapable d’articuler un mot avec ce rouge qui m’était monté aux joues. Pourquoi… Pourtant une fois hors de son contact je retrouvais mes capacités ce n’était à plus rien comprendre. Je me suis aussi surprise à vouloir sentir ses lèvres sur les miennes lorsqu’il s’était penché vers moi, lorsque ses mains avaient glissés le long de mon dos pour terminer sur mes fesses. J’avais ressentie cette chaleur qui m’avait submergée et là encore je perdais tous mes moyens. Pourquoi… Alors mes réactions vives et mes paroles acerbes pourquoi s’effaçaient-elles et reprenaient-elles tout de suite une fois libérée de son contact. Peut-être parce que au fond de moi je veux son attention, je veux qu’il me regarde et que la seule manière que j’ai trouvé pour cela c’est de le mépriser. Peut-être que c’est juste inconscient, comme un système d’auto-défense, que comme je me trouve dans une situation que je ne comprends pas je mise ma défense dans l’attaque. Comme un animal acculé, mais acculé par quoi…

C’est ce que j’avais finis par lui dire. C’était sorti tout seul et ça répondait en quelque sorte à la question que je me posais intérieurement. Que si je me comportais comme la pire des garces avec lui c’était uniquement pour garder un quelconque intérêt à ses yeux. Mais alors pourquoi cela me tenait-il tant à cœur. Après tout il l’a bien dit, je ne suis qu’une gamine, un emmerdement supplémentaire à ses yeux, une plaie quoi. Alors à quoi bon tenter de capter son attention alors que dès qu’il en aura la possibilité il me poussera dehors avec un sourire satisfait sur les lèvres me priant de ne plus jamais croiser son chemin. Je ne me comprends pas toujours, enfin… c’est souvent rare que je me comprenne en fait…

Tout comme il y a quelques instants,  je n’arrivais pas à comprendre comment ni pourquoi j’avais réussi à dominer quelques instants ma phobie. Je fermais les yeux, les mains encore tremblantes appuyées sur le bord de la table de la salle commune et je repensais à ce qu’il venait de se passer, moi faisant quelques pas dans le cockpit du vaisseau pour réduire encore l’espace vide entre Kilian et moi. Ma main sur son épaule qui s’était posée non pas pour lui faire du mal, mais comme pour apaiser son énervement passager. J’avais tenté de masquer les hésitations de ma voix du mieux que je pouvais même si ce n’était pas très concluant. J’avais réussi à prendre la parole alors que je faisais face à sa mine stupéfaite. Devais-je laisser tomber les armes ? Devais-je lui montrer qui j’étais réellement au risque de ne plus jamais croiser sa route.

« Me débarrasser de toi ? Je ne veux pas avoir à le faire... » Je marquais une pause avant de reprendre un brin plus sec me rendant compte de ma faiblesse sur l’instant  « De toute façon je ne suis même pas sûr que ce soit possible, t’es plus tenace qu’un Veermok Laineux. »

Il m’avait semblé me détendre un peu, faisant presque abstraction de ma position. Ayant un peu moins de difficultés pour contrôler les tremblements de mon corps. Enfin jusqu’à ce que je revienne à la réalité m’évitant de justesse une vérité que je préférai garder pour moi. Pour le moment ou pour toujours. Le pilote se mit à rire rajoutant une dose à mon malaise, je devais avoir l’air complètement stupide. Ce dur retour au moment présent m’avait valu un beau début de crise de panique que je tentais à présent de contrôler dans la pièce à côté. Je posais le revers de ma main sur mon front essuyant quelques gouttelettes qui commençaient à poindre. Mon cœur battait trop vite, trop fort au point de m’en faire mal. J’avais la gorge sèche et les mains moites. Je tendais mes bras devant moi qui ne pouvaient s’empêcher de trembler. Je laissais ma hanche s’appuyer contre le rebord de la table fixant mes bras alors que les tremblements semblaient s’étendre à l’ensemble de mon corps. Je fermais les yeux essayant de reprendre une respiration plus calme, plus posée. Qu’est-ce qu’il m’a pris bon sang de rentrer à l’intérieur du poste de pilotage. Quelle mouche m’a piquée ! La voix de Kilian me fit tout de suite ouvrir les yeux et presque aussitôt je plaçais mes bras dans mon dos, me crispant pour lutter contre moi-même il ne devait pas me voir comme ça. Je lui donnais du grain à moudre pour ses réflexions et je savais que je ne serais pas en état de répliquer, pas tout de suite.

« Oui ça va je vais bien occupe-toi de tes affaires tu veux ! »

Je m’étais montrée agressive et sèche. Mais cette fois ça ne rentrait plus dans le cadre de la relation que l’on avait instauré, cette fois c’était la terreur qui me faisait parler, qui prenait le pas sans que je puisse aller contre. Il ne semblait pourtant pas le moins du monde découragé et j’avais presque l’impression de sentir de l’inquiétude dans sa voix, feinte ou pas ça je ne saurais le dire. Mes mains dans mon dos cramponnaient le rebord de la table comme si ma vie en dépendait, je luttais contre ces vagues à l’intérieur de moi qui souhaitaient secouer mon corps alors que je les en empêchais. J’aurais été seule je me serais assise par terre et attendu que ça passe. Mais ce n’était pas le cas et je ne devais pas me montrer faible, pas devant lui. Il ne ferait qu’une bouchée de moi. Sa main se posa alors sur mon front alors qui prenait une des miennes pour la mener au sien. Je me préparais  encaisser une de ses piques mais rien ne vint mis à part son constat. Je restais surprise et lorsqu’il libéra ma main je la réinstallais immédiatement dans mon dos, à sa place.  Il posa son regard sur moi et je me sentais vaciller, ce genre de regard il ne l’avait encore jamais posé sur moi. Il serait presque… tendre. Je sentis mon cœur trébucher et garder un rythme soutenu, mais cette fois nullement lié à ma peur. Il n’avait jamais été aussi prévenant avec moi, même lorsqu’il m’a soignée tout à l’heure, il l’avait fait presque par obligation, avec dédain et avait pris un malin plaisir à jouer les infirmiers sadiques. L’avais-je cherché ? Totalement ! Mérité ? Certainement aussi. Après tout je lui en faisais baver depuis le premier instant. Mais là c’était différent, il était différent. Il s’approcha de moi encore, mais cette fois je ne sentais pas son œil briller d’idées lubriques. Il semblait concerné, presque inquiet. Le sentir si proche dans cette configuration me faisait réellement perdre tous mes moyens, il me déstabilisait complètement, plus encore que les fois précédentes. Ça devait se voir sur mon visage, sûrement oui. Qu’est-ce qui lui prenait tout à coup de se préoccuper tant de mon cas ? Je ne suis que la passagère clandestine du jour.

« Je te dis que je vais bien. Je dois être un peu fatiguée c’est tout. Puis qu’est-ce que ça peut bien te faire ? Je ne suis bien qu’une gamine capricieuse, difficile à vivre et un emmerdement de plus pour toi. » Je serrais les dents en enfouissant mes mains dans les poches de la combinaison « T’en fais pas…  Une fois que j’aurais mis pied à terre sur Coruscant tu n’entendras plus parler de moi Kilian. Alors va donc… Je ne sais pas… Bidouiller des câbles parce qu’à mon avis ce truc tient pas plus d’un quart d’heure sans lâcher quelque part.  Et me dis pas que tu n'y est pour rien, je sais que c'est pas ton vaisseau merci ! Alors ne fais pas semblant de te préoccuper de moi tout à coup. De jouer les bons Saint Maritain alors que là t’attends qu’une chose c’est d’avoir du grain à moudre pour ton moulin et en rajouter une couche. » Je marquais une pause, passablement énervée. « J’arrête-moi en tous cas ! Tu peux continuer mais à la longue ça t’épuisera de parler dans le vide ! »

Je ne comprenais pas pourquoi je me mettais en colère de la sorte. L’incompréhension face à cette situation peut-être ou peut-être l’incompréhension face à ce que je ressens lorsqu’il ag0it comme il le fait maintenant avec moi. Il ne méritait pas  que je m’énerve contre lui. Mais c’est comme si je me retrouvais dos au mur, dans un cul de sac, que j’avais peur de le laisser m’approcher, de le laisser entre voir qui j’étais réellement. Je ne veux pas qu’il me découvre. Je ne veux pas être vulnérable. Je ne veux pas le décevoir, parce qu’il sera forcément déçu, comment ne pas l’être. Cependant il  me proposa de m’assoir et de boire, une fois qu’il eut le dos tourner pour trouver de quoi nous sustenter je m’afférais à aller m’assoir, gardant appuis contre la table pour prévenir la chute, sentant mes jambes défaillir. Je réussis à m’installer sur la banquette, vers le milieu pour être bien encerclée. Je ne disais pas un mot, je plaçais mes mains entre mes cuisses que je resserrais fermement. Il revint avec deux verres et une bouteille dont je n’arrivais pas à identifier l’alcool. Tant pis ça fera amplement l’affaire. Il s’installa à mes côtés ce qui me surpris. Pourtant en début d’après-midi il avait pris soin de se mettre à mon total opposé sur cette même banquette lorsque nous y étions tous les deux. Quelque chose changeait. Je tentais de garder le contrôle de ma respiration spasmodique me concentrant sur le liquide qu’il versait dans mon verre. Puis il retira sa veste, laissant deviner un peu plus en détail son imposante stature et sa musculature. J’en déviais le regard, le rouge aux joues, pour le reposer sur mon verre que je n’avais pas encore saisi. Je e sentais si faible tout à coup, il pourrait me dire toutes les pires choses du monde que je n’en piperais mot, j’en suis incapable. Sa voix brisa de nouveau le silence que j’avais maintenu. Etait-il sérieux ? Je tournais vivement la tête vers lui, son regard capturant ainsi le miens. Je n’arrivais pas à m’en défaire, mais est-ce que je le voulais vraiment… Sa dernière phrase me gonfla le cœur, elle faisait étrangement écho à un sentiment qui ne me quittait pas depuis cinq ans. Ce sentiment d’abandon qui m’étreignait constamment. D’abord Jay, puis mes parents, Jerick et Ray. Ils m’avaient tous quittée un par un, certains par choix assumé, d’autres par la force des choses mais le résultat final demeurait le même. Dès que je finissais par m’attacher à quelqu’un il partait. C’était peut-être ça réellement au final. Je n’avais pas envie qu’il m’approche, de m’attacher à lui et par la suite de le voir disparaitre lui aussi. Alors il faut que je le repousse, que je l’éloigne, quitte à ce que je le blesse pour me protéger. Pour le protéger lui aussi.

Et pourtant sa présence me fait du bien, elle m’apaise, comme maintenant où mes tremblements semblent s’estomper et où je me décontracte un peu. Aussi étrange que ça puisse paraître elle me calme autant qu’elle m’enflamme. Ses mains sur moi, ses regards, ses sourires, ça m’électrise et me donne envie d’y céder. De me laisser tomber dans ses bras et de goûter au plaisir avec lui. Je voulais ressentir sa chaleur autrement, je voulais sentir mon corps trembler entre ses mains, m’imprégner de son odeur, laisser mes mains découvrir chaque parcelle de son anatomie,  sentir la pression de ses lèvres sur ma peau… J’en brûlais de désir à l’intérieur. A cet instant je n’avais pas envie de parler, j’avais juste envie de le tirer vers moi et de faire s’unir nos lèvres, je voulais sentir ses mains me faire frissonner encore, je voulais sentir la fièvre m’emporter, je voulais le sentir encore plus qu’avant contre moi. Je voulais lâcher les armes et baisser ma garde, me laisser faire. Mais je m’y refusais tout simplement. C’était impossible. Cet effet qu’il avait sur moi, il fallait que je le combatte.

« C’est pas ça Kilian. » Dis-je en soupirant. Je m’étais radoucie. Mes mains glissaient alors vers mon verre avant de l’enserrer. « Tu ne m’abandonnerais nulle part ? Avoues que l’envie t’as déjà traversée l’esprit quelques fois ! » Et voilà que je recommençais. Je me ressaisis, après tout je ne pouvais pas lui en vouloir si tel avait été le cas. « Pardon excuse-moi. » C'était la première fois que je m'excusais de lui avoir été désagréable. Je pris une gorgée de son alcool et grimaça. Mais qu’est-ce que c’était que ce truc ! Allons bon, ça se boit quand même. « Enfin bref… » Je finis par me résigner. « T’as du remarquer que je n’étais jamais rentré dans le cockpit avant… avant tout à l’heure… Même la première fois je n’avais pas voulu prendre les commandes alors qu’on t’avait bien dis que j’étais pilote… » Je marquais une pause jouant avec mon verre entre mes doigts.  « C’est vrai je suis pilote… Enfin j’étais… Je ne vole plus depuis cinq ans maintenant. » Je terminais mon verre rapidement détournant la tête en grimaçant, vraiment infecte quand on y pense. Le propriétaire de ce vaisseau avait vraiment des goûts pourris jusqu’au bout. Je reposais le verre vide sur la table avant de poursuivre. « Je ne peux plus piloter. Je n’y arrive plus. J’ai… un blocage. J’ai une vague d’angoisse qui monte et je ne peux pas la réguler. Du coup c’est simple, plus je me tiens loin d’un poste de pilotage mieux je me porte. » J’avais enchaîné mes paroles sans le regarder, les yeux rivés sur mon verre que je faisais tournoyer dans mes doigts. Je me levais d’un coup poussant un soupire d’agacement « Tsss… Je ne sais même pas pourquoi je te raconte ça finalement. Quelle idiote. » Je restais dos à lui, mon bras droit replié sur ma poitrine tandis que l’autre s’appuyait dessus, ma main recroquevillée sur ma bouche. J’étais en train de tout gâcher. Je ne lui révélais qu'une partie du problème. Car il le savait très bien, ce passif n'expliquait pas le pourquoi je me sens de plus en plus désarmée et étrange à son contact.

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Le comportement de Välestia était de plus en plus étrange, et Kilian se sentait un peu perdu devant ce revirement de situation. Il était habitué à ces boutades et piques constantes, sans réelle intention de blesser pour autant. Un peu comme si il pensait que c’était ce qu’elle souhaitait. Le contrebandier aimait taquiner, et s’exprimait souvent dans ce sens avec les personnes qu’il appréciait. Avec la jeune femme, cela prenait une tournure bien plus importante. Un peu comme jeu où le premier qui lâcherait prise perdrait. Mais que perdrait-il exactement. Aucun des deux n’en avait probablement conscience. Finalement ils en étaient venus tout naturellement à cette relation lors de leur fuite pendant près de dix jours des mois auparavant. Un peu comme un réflexe conditionné. Kilian savait que ces provocations cachaient d’autres envies dans son cas, et il avait toujours eu l’impression qu’elle n’était pas forcément indifférente de son côté. Après évidemment ce n’était qu’un vague sentiment sans aucune preuve quelconque. Tandis que son invitée partait vers la pièce commune, le pilote préféra rester encore un peu dans le cockpit afin de s’assurer du bon fonctionnement du vaisseau. Son esprit était cependant tourné vers la jeune femme pour laquelle il s’inquiétait vraiment à présent. Son changement était trop brusque et trop brutal, et puis il avait senti dans son contact que quelque chose se passait.

En arrivant dans la salle commune, après avoir hésité sur la marche à suivre, le contrebandier ne put s’empêcher de lui demander si tout allait bien, même si il aurait pu simplement faire semblant de ne rien voir. Malheureusement ce n’était pas dans sa nature, et encore moins maintenant que les pans manquants de sa vie étaient réapparus. Välestia semblait faible et prête à tomber. Seule sa volonté et sa fierté semblaient la maintenir debout en cet instant. Comme le faisait parfois certaines personnes il vérifia la température de la jeune femme avec la sienne, histoire de vérifier comment elle allait. Ses paroles étaient douces et aimables, car son inquiétude était sincère en cet instant. Le pilote avait même passé outre l’agressivité de la jeune femme lors de sa première réponse. Contrairement à son arrivée, où elle l’avait un peu cherché, il se montrait plus doux et bien plus agréable. Une facette qu’elle découvrait pour la première fois, mais qui faisait aussi parti de son caractère. Kilian s’était approché d’elle dans un but clairement de la faire asseoir même si elle n’en avait guère envie à priori. Son attention était portée sur sa santé, et aucun autre élément ne venait perturber son expression. Cette fois pas de jeu ni de provocations. C’est avec attention qu’il écouta sa réponse. Un sourire amusé accueillit ses réflexions, pas par moquerie mais par simple amusement.


_ « Ce n’était que des boutades voyons. »

Une simple phrase qui passa pendant une pause de son discours. Ce dernier reprit rapidement. Kilian l’observait avec attention, et s’interrogeait sur la situation actuelle. Elle l’avait repoussé constamment depuis leur première rencontre, et aujourd’hui elle semblait craindre qu’il ne l’abandonne et la laisser tomber. C’est dans ce sens qu’il prit toutes ses explications. Un froncement de sourcil réprobateur accueillit son avis sur son comportement. Un signe de tête négatif accompagna cette expression. Que lui arrivait-il vraiment. Elle semblait avoir un message à faire passer, mais pourtant il n’avait pas l’impression d’en être la cible principale. Un élément de son passé probablement. Kilian adopta une simple attitude silencieuse, et continua de l’observer tout simplement pour le moment. Il partit chercher les fameuses boissons avant de rejoindre Välestia, enfin assise. Il prit place à ses côtés et non à l’autre bout de la banquette comme précédemment. La discussion n’était pas finie. Elle avait besoin de vider son sac à priori, et il comptait bien la faire parler un peu. Après tout il ne porterait aucun jugement, et vu le nombre de fois où ils se voyaient, ce n’est pas comme si elle serait gênée en le revoyant régulièrement. Sa veste se retrouva à ses côtés tandis qu’il reprit la parole invitant la jeune femme à s’exprimer plus clairement. Sa proximité réveillait toujours un peu ses sens, mais cette fois il avait décidé d’être concentré sur la situation et la conversation.

_ « Honnêtement je ne t’aurais pas abandonné quoi qu’il arrive. Ce n’est pas dans ma nature et je ne faisais que te provoquer un peu. Je n’avais pas envie de t’inquiéter à ce point sur ce sujet. » Il sourit et ajouta rapidement. « Les excuses sont inutiles voyons. Je l’ai cherché aussi. »

Son attention était toujours portée sur la jeune femme, qu’il fixait intensément. Elle ne pourrait pas s’échapper ni utiliser une pirouette pour cette fois. Le contrebandier ne comptait pas la laisser s’interrompre ainsi. La grimace qui accompagna la boisson l’amusa beaucoup et le fit sourire. Cette fois ses expressions étaient simples et sincères. Nulle moquerie ou taquinerie. Le moment ne s’y prêtait pas et l’envie n’y était plus. Un hochement de tête confirma la prise de conscience de l’attitude étrange de la jeune femme pour le cockpit. Kilian était perplexe face aux révélations de la jeune femme. Des évènements marquants pouvaient évidemment créer un traumatisme. C’était un peu les risques de partir au combat dans un cockpit. Il pouvait comprendre ce qu’elle avait pu vivre, même si dans son cas, on l’avait forcé très rapidement à reprendre les commandes. Plus d’une fois lors d’échange ou de marché, le pilote avait failli quitter cette position à cause de mauvaise manipulation. Un sourire accompagna la conclusion de la jeune femme.

_ « Parce que tu en avais besoin probablement. Parfois ces choses-là doivent sortir, et le fait qu’on ne croise pas quotidiennement doit jouer dans ce sens. » Il marqua une pause et continua de l’observer. « Tout ce qui m’ont formé m’ont toujours appris qu’il y avait deux réactions possibles à la peur. Fuir et assumer cette crainte toute sa vie. Ou l’affronter au risque de perdre définitivement. Je ne sais pas si l’une ou l’autre de ses méthodes est plus viable ou meilleure que l’autre. Moi j’ai toujours affronté mes peurs, et crois-moi je peux comprendre ce que tu as vécu. »

Des souvenirs remontaient à la surface tandis qu’il repensait à toutes ses épreuves ayant jalonnées sa vie. Parmi les contrebandiers, il avait déjà crashé des vaisseaux, causé la mort de membre d’équipage et même tué des gens pour protéger sa vie ou celle d’un proche. Plusieurs fois des tremblements l’avaient étreint au moment d’allumer les moteurs. Mais il avait toujours fait face pour ne pas rester coincé sur place. Ce n’était pas une critique vis-à-vis de la brune mais juste une différence de caractère. Et puis il y avait évidemment son maître, qui l’avait mis plus d’une fois face à ses craintes et ses peurs. Même si ces dernières relevaient souvent du domaine spirituel, dans la mesure où peu de choses physiques réussissaient à ébranler la confiance du contrebandier.

_ « Je ne veux pas que tu te sentes obligée, mais je suis là et je t’écoute si tu le souhaites. Je ne pourrais peut-être pas t’aider, mais te libérer de ce poids pourrait t’aider. Affronter ses peurs c’est aussi les admettre si j’en crois l’un des mentors. » Il préférait utiliser ce terme plutôt qu’un autre, afin de ne pas révéler trop d’informations. « Et rassures-toi tu n’es pas idiote. Loin de là. Si tu doutes encore, dis-toi que les personnes qui m’indiffèrent ou m’ennuient vraiment n’ont le droit qu’au silence et à l’indifférence la plus totale de ma part. Dans la même situation que la tienne, je les aurais rabibochés et laissés sur Tatooine. Dis-toi que je t’apprécie vraiment et que tu peux avoir confiance en moi. Les contrebandiers sont les pires crapules de la galaxie, mais la très grande majorité d’entre nous suivent un code de l’honneur dans lequel la parole est extrêmement importante. »

Kilian n’avait pas bougé et continuer de la fixer tout simplement. Il avait envie de l’aider un peu, soit à se livrer soit à avancer si elle lui en offrait l’occasion. Peut-être qu’il pourrait se montrer utile et lui apporter un peu de sagesse acquise avec les années et les épreuves ayant jonchées son parcours. C’était à elle de décider de prendre sa main tendue, en espérant qu’elle n’aille pas encore imaginé que ce n’était qu’un stratagème pour l’enfoncer un peu plus ou pouvoir la taquiner ultérieurement. Son ton et son attitude montraient clairement sa sincérité, mais leur relation était ainsi faite que le doute était permis. A présent la balle était dans le camp de la brune.
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Välestia Hangana
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MessageSujet: Re: [Tatooine] Le Dernier Espoir - Kilian & Tia   [Tatooine] Le Dernier Espoir - Kilian & Tia Empty10/4/2016, 01:04


Dernière édition par Välestia Hangana le 14/4/2016, 07:21, édité 2 fois


❝ Le dernier espoir ❞
Kilian & Välestia

L’espoir a les yeux brillants
   
[ Michel Bouthot ]

Nous semblions pris tous les deux dans ce tourbillon que nous avions nous-même créé. Une sorte de situation où l’on semblait se complaire l’un tant que l’autre, répondant à l’autre du tac au tac, cherchant toujours à avoir le dernier mot, le dernier geste, instituant une relation sans cesse dans le besoin, dans l’offre et la demande. Ce que nous ne savions pas, pourtant, c’est jusqu’où se plaçaient nos limites, quand bien même il y en avait, et où tout ceci allait bien pouvoir nous mener. Sommes-nous prêt à prendre des risques supplémentaires, si encore nous savions dans quoi nous nous embarquons. On fonce tête baissé et advienne que pourra. Cette tension semble nous lier, nous maintenir debout l’un en face de l’autre, un besoin presque vital lorsque nous nous trouvions dans la même pièce, qui s’activait dès lors que nos regards se croisaient. J’avais fini par y prendre goût, peut-être tout autant que lui. Cependant, petit à petit je voyais la frontière entre jeu et réalité se flouter devant mes yeux. Il ne semblait pas en prendre conscience et plus il continuait plus je me sentais défaillir. J’avais de plus en plus de mal à me contenir lorsqu’il se tenait trop près de moi, tandis qu’au début je l’aurais soutenu sans problème. Je me surprenais à  vouloir qu’il aille plus loin, intérieurement. Un désir que je refoulais au plus profond de moi, que j’étouffais du mieux que je pouvais, tenant de ne rien laisser paraître à ses yeux même si je savais que c’était imparfait. Je l’avais su vraiment lorsque je me suis avancée vers lui dans ce cockpit et que, pour une fois, la main que je posais sur lui se voulait douce, et que mes paroles avaient bien trop devancé mes pensées. Je me devais de rattraper cet écart, il ne devait pas comprendre, il ne pouvait pas et moi je ne voulais pas chercher à le faire. Cela impliquait un virage à 360 degrés mais il était nécessaire.

Mais à ce moment-là ce n’est pas ça qui me préoccupait le plus. Je devais avant tout me calmer et me ressaisir, faire face à moi-même et éviter de paraître pathétique, ce qui, je l’accorde, était déjà pourtant bien entamé. La voix du pilote raisonna alors dans la salle, j’étais déjà assez troublée par moi-même et mon propre comportement pour qu’il en rajoute en se montrant tout à coup concerné par mon état. Il m’observait en silence pendant que je commençais à m’énerver une fois de plus contre lui. Puis un sourire amusé éclaira son visage sévère, le détendant un peu. Des boutades ? Hum… Je n’en n’étais pas convaincue pleinement et ça devait se voir dans mon attitude. Il ne disait rien mais son visage n’en n’était pas moins expressif et visiblement il ne semblait pas spécialement en accord avec mes dires. Je m’en contre fichais. Il fallait que je lui dise ce que je pensais de la situation et content ou pas, ça revenait strictement au même. Il me répondit alors sur mon inquiétude sur le risque qu’il m’abandonne quelque part. Pas dans sa nature ? Il me surprenait tellement sur tous les points que finalement ça ne m’aurait pas étonné qu’il le fasse si je l’avais vraiment poussé à bout. Visiblement non. Je ne répondis rien, laissant couler.

J’avais repris la parole, lui expliquant alors brièvement le pourquoi du comment j’étais dans cet état. Je ne sais même pas pourquoi je lui disais tout ça au final. Qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire ce que je ressentais, ce que j’avais vécu. Ce n’est pas comme si on se reverrait régulièrement ou que ça l’intéressait vraiment. Déjà que c’était exceptionnel que nos routes se soient de nouveau croisées. Ou c’est justement peut-être pour ça, parce que je savais que je ne le recroiserait probablement jamais, que donc je pouvais dire et faire n’importe quoi sans que ça ait une véritable importance. Surement même. Toujours debout je me retournais vers lui en arquant un sourcil, les bras croisés sur ma poitrine.

« Genre toi tu as des peurs ? Fort bien. Je découvre que finalement t’es peut-être plus humain que tu ne le laisses paraître. »

Je commençais déjà à me renfermer de nouveau, colmater les brèches de ma carapace et reprendre mon attitude initiale avec lui. Seul moyen de me protéger moi, de ce que je peux ressentir, me protéger de lui et de le protéger lui aussi. Parce que je ne suis pas une fille à laquelle on s’attache, on peut m’apprécier, un peu, mais s’attacher à moi c’est bien plus complexe. Moi, je suis chiante, têtue, râleuse,  et bornée. Je ne suis pas le genre de fille qu’on a besoin de protéger, je ne suis pas si fragile et je ne craque pas facilement, en temps normal. Je suis endurcie. J'ai des cicatrices de guerre intérieure qui sont sûrement comparables aux siennes. Et je n'en ai pas honte. Elles font partie de moi et de mon histoire. Je vais tout faire pour le repousser, tout faire pour qu’il me déteste, tout faire pour qu’il n’ait plus jamais envie de croiser ma route. Parce que moi je ne veux plus croiser la sienne. Je me rends compte, sans trop comprendre, qu’il a une influence beaucoup trop grande sur moi, qu’il me fait perdre le contrôle, que je me sens vulnérable à ses côtés et lutter contre ça c’est trop dur.  Je n’arrivais pas à mettre le doigt sur toutes ces choses que je sentais en moi lorsqu’il était près de moi, je sentais en tous cas, que ça allait bien au-delà d’un simple désire. Je  le toisais du regard, froide.

« Mes peurs je les ai affrontées à ma manière. Je ne suis pas sûre que ça regarde qui que ce soit. »


Je marquais une pause en l’écoutant attentivement. Au fond je savais qu’il avait raison. Je le savais mais l’admettre était plus compliqué que ça. Je préférais faire comme si je n’avais pas entendu le fait qu’il m’appréciait vraiment. Non Kilian tu ne peux pas m’apprécier.

« En plus d’être contrebandier tu fais psychologue ? Eh bien, tu es plein de surprises dis-moi. »


Je me glissais sur la banquette jusqu’à lui, me mettant à califourchon au-dessus de lui, mes mains sur ses épaules. Il fallait absolument que j’éclate cette bulle de douceur et de confidences qui nous enveloppait depuis quelques minutes. Elle me mettait mal à l’aise et me claquait à la figure trop de choses. Je plongeais mon regard dans le siens, ne le lâchant pas. J’espérais que cette attitude le surprenne et l’agace puisqu’elle est en totale opposition avec ce que nous tissions juste avant. Repousse moi Kilian, s’il te plait, repousse moi, à toi de fixer les limites de notre jeu, sinon je ne sais où tout ceci va nous mener. Me comporter de la sorte est pour moi ma seule défense, ma seule protection. Parce que je n’ai pas envie que l’on me découvre je n’ai pas envie de me livrer, je ne veux pas qu’on s’attache à moi, je ne veux pas qu’on m’aime. Puisque les gens qui m’aiment finissent par disparaître un à un, je suis un poison. Alors qu’il vienne réguler la situation, qu’il choisisse à ma place. Faites qu’il me déteste, il me sera plus facile de renier ce que je crois. Plus facile de renier ces envies qui me viennent à l’esprit lorsque je suis si près de lui.

« Tu as d’autres surprises en stock où il faut que je les découvre moi-même ? »

Le jeu reprenait, inlassablement, j’avais eu un moment de faiblesse, je reprenais là où nous nous étions arrêtés. Sans aucune transition, sans aucun accord de sa part. Peut-être alors croira t-il que je me suis moquée de lui il y a quelques instants. Peut-être oui. Je souhaitais qu’il m’en veuille, que ce soit lui qui décide pour moi, qu’il décide pour me déposer au plus vite et pouvoir repartir car, je sais, que si ça ne tenait qu’à moi je ferais en sorte que ce voyage ne s’arrête jamais. Parce que comme je le lui avais dit dans le cockpit un peu plus tôt, je ne voulais pas avoir à me débarrasser de lui. Et ça me faisait peur. Alors je préfère mettre ce masque et lui faire croire à des choses qui l’éloigneront. Il devait lâcher prise, car moi, j’en étais incapable. Je fais passer un de mes doigts sur ses lèvres, les fixant en faisant une grimace, tant pis si je passe alors pour la pire des garces.

« Quoi que non en fait. Je ne veux pas savoir. » Je me détachais alors, doucement de lui. « Tu es trop crédule Kilian. »

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Les actions du contrebandier étaient sincères et naturelles. Il ne jouait aucun rôle ni aucun jeu dans cette situation. Evidemment cela pouvait être difficile à accepter et à croire compte tenu de leurs échanges jusqu’à présent. Finalement Välestia semblait bien plus attachée en apparence à leur petit jeu, et cela donnait l’impression de relever plus d’un mécanisme de défense que d’une réelle envie de jouer. Pour Kilian, c’était un simple amusement et rien de plus. Le problème résidait peut-être dans le manque de limite dans ces provocations. Pour le moment, Kilian avait pris place aux côtés de la brune et discutait simplement avec elle tentant de percer le mystère de ces dernières minutes. Son changement avait été radical, comme si une carapace s’effondrait petit à petit. Toutes ses pensées n’étaient que supposition pour le pilote, dans la mesure où il ne trichait pas dans cet échange et n’utilisait pas ses dons particuliers sur elle. Cela aurait probablement facilité leurs échanges, mais il jugeait cette perspective inappropriée et impolie. La résistante semblait avoir besoin de se calmer ou de reprendre son souffle, et pour l’aider sans avoir conscience qu’il empirait les choses, Kilian s’était installé à ses côtés et lui parlait sans provocation ni taquinerie. Une nouvelle fois elle avait parlé d’abandon. Etait-ce ce qui la touchait et la travaillait autant. De quoi son passé était-il constitué pour entraîner une telle crainte non justifiée.

Kilian fut amusé de voir la jeune femme changer de sujet, et plutôt que de continuer sur ce sujet de l’abandon, elle aborda un autre souci. Sa peur du pilotage. Une sensation qu’il pouvait appréhender, même si il était un peu trop fonceur pour se retrouver bloqué de la sorte. Comme il s’était fait la réflexion depuis quelques jours, il était un survivant. Cette constatation expliquait de nombreuses choses de son caractère. Il avait frôlé la mort bien trop souvent pour se laisser plonger dans des craintes comme la jeune femme. Ce n’était pas une critique de sa part cependant. La remarque de Välestia sur les peurs l’amusa beaucoup, et il se contenta de sourire. Une expression un peu nostalgique et triste, tant ses pensées étaient tournées vers son passé à l’heure actuelle. Des souvenirs des personnes ayant jalonnées sa route au cours de son existence. A mesure que Kilian tentait de l’aider et lui fournir des conseils plus ou moins avisés, il la sentit se refermer de plus en plus. Ce qu’elle pouvait reprendre contenance rapidement dès qu’il s’approchait un peu trop près du mystère de la brune. Affronter ses peurs. Soit il ne la connaissait pas assez pour remettre cette révélation en question, mais il doutait qu’elle ait vraiment tenté d’y faire face. Sa question sur son côté psychologue le fit simplement sourire et hausser les épaules. Plein de surprise. Effectivement et elle n’avait encore rien vu d’ailleurs. Cette pensée l’obligea à retenir un petit rire d’amusement.


_ « Eh bien que veux-tu à force de faire le transport de certaines personnes et cargaisons, les gens finissent par se confier. Et puis nous les contrebandiers développons une vision du monde un peu particulière qui peut en aider d’autres. » Il l’observa et reprit simplement. « Et toi alors quelle surprise me caches-tu ? Quelle autre facette de Välestia dissimules-tu encore ? »

A peine ses paroles s’étaient terminées qu’il se retrouvait avec Välestia à califourchon sur lui. Un sourire étreignit ses lèvres, et son regard se plongea dans celui de la brune. Le contrebandier n’esquissa aucun mouvement autant pour l’encourager que pour la décourager. Il était surpris effectivement et amusé plus que tout autre chose. Jusqu’où allait-elle aller. Cette fois le pilote comptait bien la laisser faire tout simplement, afin de jauger un peu de la situation et de cette personne un peu étrange à ses yeux. Le regard de la brune laissa passer des émotions étranges. Cette fois, Kilian se permit une petite lecture des émotions de la jeune femme. Il s’ouvrait à son esprit sans en violer l’intimité, comprendre simplement ses émotions du moment. Celles-ci le surprirent bien plus que son attitude ou ses paroles. Et pourtant il ne bougea pas. Car selon lui elle avait plus besoin de cette inactivité que tout autre comportement. Cette fois il n’agissait pas selon leurs jeux mais selon ses envies et ce qu’il pensait nécessaire pour elle.

_ « A toi de les découvrir si tu veux toutes les connaître, et je serais ravi d’en faire autant évidemment. »

Le jeu reprenait et Kilian se contentait de sourire tout simplement. Son mécanisme de défense était impressionnant, et devait avoir été construit au cours de nombreuses années. Mais que ce soit le contrebandier ou le Jedi en lui, il ne s’offusquait pas de ce dernier et au contraire, il le voyait simplement comme un défi à relever. La douceur de son doigt sur ses lèvres lui provoqua un frison, et certaines envies remontèrent. Il dut les contrôler pour éviter d’être trop entreprenant pour le moment. Elle voulait jouer. Soit il allait continuer tout en sachant maintenant en quoi consistaient les règles de celui-ci.

_ « Dommage pour toi princesse. » Il sourit et l’observa se détacher de lui. Il reprit alors sur un ton plus mutin. « Hum… Je me demande lequel d’entre nous pense avoir trompé l’autre. Qui est le plus crédule finalement. » Kilian se remit confortablement sur la banquette, et il riva son regard dans celui de la brune. « En tout cas maintenant, nous avons lequel d’entre nous a atteint ses limites. C’est une bonne chose. » Il hésita quelques secondes avant de reprendre simplement. « Et non toujours pas envie de t’abandonner ou de me débarrasser de toi. C’est ballot hein. »

Ce n’était pas très loyal de sa part d’utiliser des informations piocher au hasard, au travers d’émotions fugaces. Mais il avait envie qu’elle ne se referme pas complètement, et c’était un pari. Soit cela la faisait fuir, soit cela la ferait réagir à nouveau. Cette fois Kilian approcha à nouveau son visage de la jeune femme, et posa son front contre le sien, il resta quelques secondes dans cette position et s’éloigna dans un sourire.

_ « Toujours pas de température… Tu n’es donc pas malade effectivement. On va mettre ça sur ta peur du cockpit dans ce cas. »
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MessageSujet: Re: [Tatooine] Le Dernier Espoir - Kilian & Tia   [Tatooine] Le Dernier Espoir - Kilian & Tia Empty11/4/2016, 04:51


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Je ne savais que penser, que faire. Tout semblait se mélanger dans ma tête et j’étais déboussolée. Mon trouble devait être bien perceptible pour le contrebandier qui ne me lâchait pas du regard. J’aurais aimé me glisser dans un trou et ne plus en sortir. Me confier de la sorte à un presque inconnu… bon… il ne l’est pas tellement, inconnu mais, quand bien même, me livrer de la sorte n’est pas dans mes habitudes et je ne comprends pas comment il s’y est pris pour que je le fasse.  J’avais préféré changer de sujet toute fois, préférant me consacré à ma peur du pilotage plutôt qu’à l’autre raison de mon mal être et de mon comportement avec lui, de certaines phrases que j’avais bien pus dire. Visiblement ma technique de diversion avait parfaitement fonctionné puisqu’il ne revint pas sur le sujet. Comment s’en sortir avec une pirouette habile, comme ceci. Lorsque je lui fis une petite remarque sur les peurs et sur le fait que, finalement, i me paraissait tout à coup plus humain, une expression que je ne lui avais jamais vue sur le visage se dessina sur ses traits. Un mélange de tristesse, de regrets peut-être, j’avais dû le replonger dans des souvenirs surement peu agréable et je m’en voulais un peu. Mais en même temps quelque pars je me réjouissais de le voir comme ça, je découvrais chaque instant un peu plus, un autre Kilian. Un autre Kilian dont j’avais envie d’en savoir plus, ce qui me plaçait irrémédiablement sur le chemin le plus dangereux que je puisse emprunter. Un chemin que je redoutais mais qui m’appelait sans cesse et qui le faisait encore plus lorsque je me trouvais près de lui comme maintenant.

J’appréhendais le fait qu’il soit si près, car je sentais mes barrières si durement érigées, tomber les unes après les autres pour n’être plus que moi-même, mise à nue sous son regard tranperçant. C’était encore pire lorsque nous nous retrouvions physiquement en contact, là c’est simple tout tombait d’un seul coup et pourrait presque faire ce qu’il veut de moi, me faire dire ce qu’il souhaite tant je suis vulnérable. Il ne semblait pas le remarquer pourtant. Cela me mettait, évidemment, en position de faiblesse face à lui mais, c’est un sentiment si agréable que de flirter avec ce danger,  tout comme je le faisais maintenant, alors que j’étais à califourchon sur lui.

« Pour le savoir il te faudra m’apprivoiser très cher, ne te rappelles tu pas cette phrase ? Je ne me couche pas pour le premier jouisseur venu. » Je marquais une pose l’écoutant. « Tu me laisses te découvrir, n’as-tu pas peur de que je pourrais trouver ? »

Pourquoi ne me repoussait-il pas ? Pourquoi n’avait-il pas l’air en colère ? Pourquoi ne décidait-il pas de tout arrêter lui-même comme il était censé le faire ? Parce qu’avant c’était lui qui mettait des freins, s’approchant puis renonçant. Alors pourquoi il n’en faisait pas de même maintenant ? Il se devait de prendre la décision à ma place et il ne le faisait subitement pas. Comme s’il se doutait que c’était ce que j’attendais de lui. Mais en même temps s’il ne le faisait pas je ne pourrais pas savoir où sont mes limites. Quand dire lorsque je dépasse la ligne rouge et que c’est là que mes émotions prennent le dessus. La frontière est devenue tellement flou pour moi. Il est ma seule chance de ne pas tomber dans le piège. Ce tourbillon d’émotions qui m’emportent à cet instant précis, qui fait que mon cœur s’emballe alors que mon doigt frôle ses lèvres, alors que je reste collée ainsi à lui. Non. Non il ne faut pas… Je ne cèderais pas… Il ne faut pas. Je me détachais alors de lui en douceur, prenant bien soin de faire glisser mes cuisses contre les siennes, laissant mes mains s’attarder sur son torse et éloignant mon visage du sien jusqu’au dernier moment.

Princesse. Finalement je m’y habitue bien, un peu trop peut-être.  A ses répliques je me contentais uniquement de sourire, si seulement il savait jusqu’à quel point j’étais prête à aller, il abandonnerait dès maintenant… et si seulement je le savais aussi… Il sembla hésiter un peu avant de me lancer une phrase qui fit étrangement écho à tout ce que je m’étais employée à noyer profondément dans l’oubli. Visiblement ma pirouette de tout à l’heure n’a pas suffi. Pourquoi tu ne fais pas comme tout le monde Kilian, pourquoi est-ce que tu ne me laisse pas seule quelque part sur le chemin, pourquoi tu t’obstines… J’essaie de tout faire pour te désarmer, te taper sur le système et au final… c’est moi que tu désarmes… Je m’apprêtais à lui répondre lorsqu’il se rapprocha alors de moi, collant son front contre le miens, me faisant vaciller de nouveau, je me contenais, soufflant doucement sur ses lèvres lui rendant la pareil vis à vis de tout à l'heure dans le couloir avant qu'il ne décide de s’écarter.

« Mes limites sont loin d’être atteinte, je ne veux juste pas te brusquer papy, je ne voudrais pas que tu me claques entre les doigts quand même. »

C’est la seule phrase que j’ai été en mesure de lui sortir. Je me levais et plutôt que de passer par mon côté de la banquette je fis exprès de l’enjamber de nouveau, restant quelques secondes à califourchon sur lui, plantant mon regard plein de défis dans le sien, avant de me redresser et de quitter la banquette. Je fouillais dans mon sac avant d’en ressortir le pantalon, et d’en déchirer l’autre jambe. Je me dirigeais alors vers la porte du fond qui menait aux sanitaires.

« Je vais quand même te la rendre ta combinaison, ton propriétaire serait pas spécialement content de voir qu’il lui manque une tenue dans ses placards. » J’ouvrais la porte avant de me glisser à l’intérieur un sourire aux lèvres. C'était sommaire, une douche et des toilettes, visiblement pas trop en mauvais état compte tenu de l'état général du vaisseau. « M’regarde pas comme ça, tu sais… » Je rentrais à l’intérieur tout en continuant de parler. « Au lieu de t’imaginer des choses tu ferais mieux de venir vérifier par toi-même si elles sont vraies ! » Je laissais tomber la combinaison au sol, tentant d’égaliser tant bien que mal les deux jambières de mon ancien pantalon. « Quoi que non… T’as raison… avec ton vieux cœur vaut mieux peut-être pas trop forcer en effet. »

La provocation, je ne lâchais pas l’affaire peut-être qu’à la longue il va enfin se lasser, enfin se dire que je l’agace beaucoup trop et que je ne suis qu’une emmerdeuse. Alors surement à ce moment-là il fera comme les autres avant lui, me laisser seule. Faites qu’il le fasse, je ne veux pas qu’on s’attache à moi, je ne veux pas non plus avoir à m’attacher… J’espérais juste qu’il n’était pas déjà… trop tard. Il ne me rejoindrait pas, pour sûr, trouvant lui aussi une pirouette à réaliser pour s'en sortir. A chacun ses limites après tout, finalement je venais de trouver la sienne.


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La situation prenait une tournure des plus étranges, et Kilian avait préféré se servir de certains moyens détourner afin de comprendre certaines choses. Välestia souhaitait être repoussée en réalité. En tout cas elle était convaincue de cette nécessité pour une raison qui lui échappait, et dont elle ne tenait de toute évidence pas à parler avec lui pour le moment. Quoi que son envie de se libérer de ce poids était très fort, mais sa fierté encore plus. Le contrebandier ne tenta ni de la repousser ni même de l’encourager, et il se contenta de l’observer tout simplement la laissant prendre sa décision sans aucune intervention de sa part. L’une ou l’autre lui convenait parfaitement, même si il ne pourrait nier qu’un rejet de sa part le décevrait un peu. Mais le moment était plutôt à l’aider qu’à la taquiner et la provoquer. La résistante semblait avoir besoin de soutien, d’une véritable présence à ses côtés. Même si elle l’exaspérait énormément, probablement à cause de cette tension présente entre eux, le pilote l’appréciait beaucoup. Il le lui avait dit et c’était une pensée sincère et honnête de sa part. Les peurs. Elle en avait quelques-unes, et celle de se retrouver dans un cockpit n’était qu’un changement de sujet. Et pourtant Kilian agit comme si c’était le véritable sujet de leurs échanges, bien que ses conseils portaient aussi sur plusieurs domaines. La proximité de la brune lui était très agréable et cette pensée tournait autant que toutes les autres.

Découvrir les surprises de l’autre. C’était un peu entrevoir ses plaies et ses véritables forces. Kilian prenait aussi le risque que sa nature profonde soit découverte, mais Välestia était une personne de confiance derrière toutes ses provocations et ses taquineries. C’était une évidence mise en avant lors de leur précédente rencontre. L’apprivoiser. Il lui faudrait un mode d’emploi compte tenu de son caractère changeant, et le fait qu’il ne mettait pas à profit les fausses ouvertures qu’elle lui offrait depuis leurs retrouvailles sur Tatooine. Un haussement d’épaule accueillit sa question. Ce qu’elle pourrait découvrir sur lui ne l’intéressait peut-être pas, ou ne lui plairait pas. C’était un risque. Mais de manière générale, Kilian n’avait pas grand-chose à se reprocher au cours de son existence même si certaines actions avaient été significatives de sa nature de contrebandier. Et niveau caractère il se trouvait parfait comme ça.


_ « Je te l’ai dit j’affronte mes peurs les yeux dans les yeux. Donc fonces si tu n’as pas peur de ce que je découvrirais. »

Une invitation mêlée à de la provocation. La brune prit une décision rapide à ce sujet, et il était évident qu’elle n’avait pas envie d’être comprise. Kilian avait toujours été celui mettant des freins, non par manque d’envie mais par instinct qu’il comprenait à présent. Son doigt frôla les lèvres du contrebandier, et l’intéressé aurait bien aimé prolonger ce contact un peu plus tant sa peau était douce. Et pourtant il se contenta de rester immobile et de lui sourire simplement. Elle se détacha après un nouvel échange entre eux. Cette fois le pilote choisit de la provoquer à nouveau vu que c’était la seule chose qui semblait la faire réagir. Princesse. Ce choix de mot n’était pas innocent, et représentait son invitation pour qu’elle cède à ses caprices. La réponse de la jeune femme montra que ses petites piques avaient fait mouches, et un rire accueillit sa réplique.

_ « Merci de penser à mon cœur fragile ma chère. »

Välestia se leva, et le regard du contrebandier la suivit tout simplement. Elle reprit sa pose à califourchon sur lui, et une nouvelle fois il resta immobile la laissant faire. Elle ne fit cependant que passer cette fois. Dommage. Ses yeux étaient pleins de défis et de provocations, ce qui eut le don de l’amuser et de l’amener à avoir envie d’y répondre. Que souhaitait-elle vraiment dans le fond. Le savait-elle elle-même de toute manière. Il pourrait avoir ces réponses en quelques secondes, mais ce ne serait pas correct avec elle. Un haussement d’épaule accueillit sa réflexion, dans la mesure où il se moquait complètement de cette combinaison et qu’il doutait que le propriétaire du vaisseau y accorde une quelconque importante. Une nouvelle provocation de sa part, ou était-ce une invitation. Le regard du pilote ne changea pourtant pas.

_ « Hum… Intéressant. Et que ferais-tu si jamais je m’aventurais aussi prêt de toi dans ces conditions. Comme je te l’ai dit, je pense que celui qui a atteint ses limites est une évidence à présent. »

Devait-il répondre à sa provocation ou la laisser continuer ce petit jeu qu’elle utilisait pour se protéger. Une question importante et étrange à ses yeux pour le moment. Assis sur la banquette, il réfléchissait à ce qu’il allait faire. C’était évidemment tentant, mais il regretterait de la braquer définitivement par un geste inconsidéré. L’envie était présente évidemment, mais à présent il connaissait de nombreuses choses qui le rendait moins enclin à céder à ses pulsions. Välestia était vraiment une femme étrange et intrigante, et il se demandait finalement laquelle était la vraie… Probablement une personne à mi-chemin entre ces deux facettes. La tentation de la rejoindre était très forte. Kilian bougea à de nombreuses reprises sur la banquette sans réellement prendre de décision. Devait-il sauter le pas ou la laisser un peu tranquille. Il n’était pas sûr de savoir ce dont elle avait envie en ce moment. Soupirant longuement, le contrebandier se leva de la banquette et se dirigea vers la petite pièce qu’utilisait Välestia. C’est sur un ton taquin qu’il reprit la parole.

_ « Besoin d’aide pour faire les ajustements… »

Kilian avait frappé sur la porte en prenant la parole. Il aurait pu choisir d’entrer directement sans attendre une réponse ou une quelconque réaction de sa part, et pourtant il se retrouvait devant la porte à attendre. Finalement avec un sourire, il posa sa main sur la poignée de la porte.

_ « Bon j’entre. Tu ne pourras pas te défiler cette fois. »

Plus que pour profiter du spectacle, ce qui faisait aussi partie de ses intentions, il avait envie de la confronter à nouveau. Lui montrer que contrairement à elle il n’avait pas peur de ce qui pourrait arriver. Il s'apprêtait à ouvrir l'accès à présent.
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MessageSujet: Re: [Tatooine] Le Dernier Espoir - Kilian & Tia   [Tatooine] Le Dernier Espoir - Kilian & Tia Empty12/4/2016, 07:57


Dernière édition par Välestia Hangana le 14/4/2016, 07:00, édité 2 fois


❝ Le dernier espoir ❞
Kilian & Välestia

L’espoir a les yeux brillants
   
[ Michel Bouthot ]





Ce que je voulais vraiment, je n’étais pas sûre de le savoir moi-même alors comment pourrait-il le deviner tout seul ? J’avais envie, envie d’aller plus loin, de céder, de baisser les armes… Mais d’un autre côté je n’avais pas envie de lâcher prise, peut-être par peur de me dévoiler, de montrer qui j’étais. Il avait beau me dire que peut importer ma manière de me comporter il ne m’abandonnerait pas, je ne pouvais m’empêcher de songer au contraire. Pourquoi est-ce que ça m’importait tant au final de savoir s’il resterait ou non ? Peut-être parce qu’il avait dit les mots qu’il ne fallait pas me dire. Il m’appréciait vraiment. Mais qu’est ce ça veut dire exactement. Parce que personnellement, j’apprécie vraiment de pouvoir prendre une bonne douche chaude en rentrant de mission, ou j’apprécie vraiment de me coucher dans des draps faits, tout comme j’apprécie vraiment Ray ou Aghee… Je ne sais pas.

Sa provocation ne sonna pas comme d’habitude, elle sonnait presque comme une invitation ? Foncer ? J’en crevais d’envie, mais il a raison, j’ai bien trop peur de ce qu’il pourrait découvrir de moi, ou de ce que je pourrais moi-même découvrir sur moi. Je m’étais alors détachée de lui, dans une extrême lenteur faisant durer le plaisir que j’avais à être à son contact, étrangement.  Lui n’avait pas bougé, d’un poil. Pourquoi se refusait-il de me fixer les limites comme il l’avait toujours fait ? Pourquoi ne le faisait-il plus maintenant alors qu’il y a quelques heures encore il jouait encore ce rôle. Les avis-je déjà dépassées sans m’en rendre compte ? Ou en étais-je encore beaucoup trop loin d’après lui ? Bien aux grands maux les grands remèdes. Je me faisais de nouveau glisser sur lui, prenant tout mon temps pour m’en détacher en plantant mon regard dans le sien. A quoi pouvait-il bien penser exactement en ce moment même ? Je me levais en rejoignant la petite pièce adjacente qui servait de salle d’eau je pense. Pendant que je laissais tomber la combinaison au sol j’écoutais ce qu’il me disait en souriant.

« Visiblement je ne peux pas le savoir puisque tu ne t’y aventures pas. Courageux… Mais pas téméraire ! » Je marquais une pause, lançant la combinaison à travers l’ouverture de la porte pour la faire atterrir dans la pièce commune où il se trouvait toujours, avant de retirer la porte derrière moi. « Effectivement, la personne à avoir atteint ses limites se trouve encore sur la banquette de cette pièce. Une personne ne les ayant toujours pas atteintes m’aurait d’ores et déjà rejointe. »

Je regardais ma jambe et resserra un peu le bandage, ça avait l’air de tenir. Il n’était pas si mauvais que ça en infirmier de secours. La plaie ne me faisait toujours pas mal et elle avait arrêté de saigner depuis un moment visiblement. Parfait. J’entendis alors du mouvement dans la pièce d’à côté et la voix du contrebandier derrière la porte, mon cœur s’emballa presque immédiatement. S’il franchissait cette porte je ne répondrais plus de rien. Il ne freinait toujours pas, aucun signe de renoncement ou même une légère pointe d’agacement. Je restais appuyée de dos contre le lavabo fixant la poignée de la porte qui s’abaissait. Renonce Kilian. Renonce. Je repris avec un ton un peu moins assuré.

« Je suis pas super douée en couture effectivement… » Elle semblait mettre une éternité à s’abaisser cette fichue poignée. « Mais quand on passe autant de temps dans l’espace que toi, on doit bien avoir le temps d’apprendre le tricot non ? »

La dernière défense, le dernier rempart qui s’effritait dangereusement. Mon cœur se serra. Il entrait, cette fois plus possibilité de faire machine arrière, je n’avais aucun échappatoire, il avait raison, cette fois, terminé de fuir, je devais faire face. Affronter la peur que j’avais de me retrouver face à lui, face à toutes mes émotions, face à toutes mes questions, et bien sûr j’avais choisi de le faire dans la pièce la plus exiguë et la plus glamour du vaisseau. Je restais le bas du dos collé à l’évier, face à la porte, il devait y avoir quoi, deux, trois mètres qui nous séparaient, mais lorsqu’elle s’ouvrit j’vais la sensation que la pièce venait de diminuer quasiment instantanément. Passant de trois mètres à trente centimètres. Mon cœur se serra, loupant un battement lorsque mes yeux se posèrent sur Kilian. Il n’avait pas abandonné, n’avait pas atteint ses limites. En avait-il ? Je le détaillais, je n’avais jamais pris le temps de le détailler vraiment. Je le scrutais sous chacun des angles qu’il pouvait me mettre à disposition maintenant.  

« Sors !! »

Soudain prise de panique je me précipitais sur lui, le poussant en arrière avant de refermer la porte derrière moi, m’enfermant dans les sanitaires, gardant la main sur la poignée, les yeux grands ouverts. Mais bon sang qu’est-ce que je faisais ? QU’est-ce qui m’a prise de lui demander de venir comme ça me rejoindre alors que je n’ai que mon top et mon bas de sous-vêtement ? Je m’attends à quoi au juste lorsqu’il rentre dans la pièce ? Qu’est-ce que je cherche à faire ? A prouver ? A me prouver ? Ou peut-être à lui prouver ? Il ne me mettait plus en sécurité avec ses limites bien érigées, c’est comme si jusqu’ici j’avais été tenue en longe et que maintenant qu’il me laisse décider par moi-même, je me prenais à avoir peur de cette liberté d’action, de mouvements, de paroles. Là il doit vraiment se moquer de moi actuellement. Il ne doit pas vraiment avoir tout saisi, même moi je ne comprenais pas alors… Et puis… Et puis si je me posais trop de questions finalement ?

Je rouvris la porte, presque en courant je me jetais tout contre Kilian, passant es bras autours de son cou, posant mes lèvres sur les siennes afin de l’embrasser avec fougue. Je pressais mon corps tout contre le siens, les yeux fermés, sur la pointe des pieds pour tenter de me mettre à sa hauteur. J’avais cessé de réfléchir, de me poser trop de questions auxquelles de toute manière je ne trouvais pas de réponses. Je n’ai répondu qu’à une seule : De quoi j’avais envie maintenant tout de suite. Et la réponse la voici. Glissant une main dans ses cheveux je laissais de côté mes craintes, mes questions et mes doutes. Vivre l’instant présent, advienne que pourra. Étrangement le sentir si près de moi dans cette situation me faisait plus de bien que je ne l’aurais pensé. C’est comme si je respirais de nouveau, mais je ne préférais pas me poser la question du pourquoi, non pas maintenant. Maintenant j’étais en train de vivre. Je me détachais alors de lui, reposant ms pieds à plat sur le sol, plongeant mon regard dans le sien, cette fois il n’y avait plus de jeu, plus de défis, plus de provocation, juste l’expression d’une envie qui s’assouvissait, trop longtemps contenue, enfin libre.


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